Termes stratigraphiques majeurs
Article
Aptien
J. Sornay
La réalisation de ce fascicule n'a été possible que grâce à de nombreuses collaborations dans divers pays. En U.R.S.S. le Comité Géologique National de l'U.R.S.S., en Bulgarie le Dr T. Nikolov, en Nouvelle-Zélande le Dr G.R. Stevens, en Australie le Dr N.H. Ludbrook et M.B.E. Balme m'ont fourni des articles concernant l'Aptien dans leurs pays respectifs. De nombreuses personnes m'ont en outre, donné des renseignements qui ont grandement facilité mon travail, comme le Dr E. Kemper en Allemagne, le Pr V.V. Drushchic en U.R.S.S., le Pr T. Matsumoto au Japon, le Dr M.A. Murphy aux États-Unis, le Dr J.A. Jeletzky au Canada et, en France, MM. R. Hoffstetter, L. Dubertret et C. Lorenz. Enfin le Pr J. Roger a mis très amicalement les services de traduction du B.R.G.M. à ma disposition pour les articles en russe utilisés dans ce travail. À tous j'adresse mes très sincères remerciements.
L'Aptien est le quatrième étage du Crétacé dans l'échelle internationale proposée en 1943 par Muller et Schenck.
C'est, pour E. Haug (Traité 1920, p. 1175), le quatrième et dernier étage du Crétacé inférieur, tandis que M. Gignoux (1943, p. 376) le considère comme l'avant-dernier étage de ce même Crétacé inférieur.
L'étage a été créé par d'Orbigny en 1840 dans la Paléontologie Française, dans le tome I de la période crétacée. La définition donnée est très sommaire. Après des remarques sur la faune de la partie supérieure du Néocomien qui rappelle celle du Néocomien inférieur par ses caractères généraux mais en diffère par ses espèces, d'Orbigny ajoute :
« On pourrait peut-être séparer entièrement cette faune et donner aux couches qui les renferment un nom spécial. Je propose celui d'aptiennes, les environs d'Apt en étant le principal siège ».
Et, en 1842 (Ibid. II, Gastropodes, p. 402) il ajoute :
« J'ai déjà donné le nom de terrain aptien pour les argiles à Plicatules ou terrain néocomien supérieur et j'ai conservé le nom de Néocomien pour l'étage le plus inférieur des terrains crétacés ».
Enfin, dans le Prodrome en 1850, d'Orbigny donne la liste complète des espèces et, en particulier, des Ammonites qu'il rapporte à son étage aptien.
Le terme d'Aptésien proposé par W. Kilian (1907-1913, p. 279) pour remplacer celui d'Aptien n'a pas été employé et est maintenant abandonné.
L'interprétation de l'Aptien a donné lieu à de nombreuses discussions à propos de ses limites supérieure et inférieure. La définition de d'Orbigny est en effet assez vague et repose surtout sur les caractères des faunes d'Ammonites qu'il rapporte à son étage.
Dès 1850, J. Ewald proposa de subdiviser l'Aptien en deux termes, l'inférieur avec Ammonites deshayesi et Ancyloceras matheronianum représenté par les calcaires de la Bédoule (B.-du-Rh.) et le supérieur avec Ammonites dufrenoyi, A. martini et A. nisus représenté par les marnes de Gargas près d'Apt (Vaucluse). E. Dumas (1876, p. 404) utilise la subdivision proposée par Ewald en considérant les deux termes distingués par celui-ci comme des sous-étages mais ne leur donne pas de nom.
Ce sont enfin A. Toucas (1888, p. 926) et W. Kilian (1887, p. 314) qui donneront aux deux subdivisions d'Ewald leur statut de sous-étage, A. Toucas désignant la subdivision inférieure sous le nom de Bédoulien et W. Kilian la supérieure sous celui de Gargasien.
La limite inférieure de l'Aptien a été l'objet de discussions au siècle dernier entre W. Kilian et A. Toucas. Ce dernier, le créateur du sous-étage Bédoulien, l'avait défini dans sa localité type de la Bédoule (Bouches-du-Rhône) comme correspondant à des calcaires marneux avec la faune suivante :
Neohibolites semicanaliculatus (Bl.), Deshayesites consobrinus d'Orb.), Cheloniceras cornuelianum (d'Orb.), Puzosia matheroni (d'Orb.), Ancyloceras matheroni d'Orb., Echinospatagus collegnoi Sism.
Sur ces calcaires marneux viennent les marnes à Ammonites pyriteuses de l'Aptien supérieur avec Aconeceras nisum.
Ces mêmes calcaires marneux reposent sur des calcaires à silex et des calcaires marneux qui contiennent à peu près la même faune que les couches formant le Bédoulien de Toucas. Ils n'en diffèrent en effet que par l'absence d'Echinospatagus collegnoi et au contraire la présence de Procheloniceras stobieckii (d'Orb.) et de très rares formes barrémiennes comme Costidiscus recticostatus (d'Orb.).
Ces calcaires à faune voisine du Bédoulien sont séparés par Toucas de l'Aptien et rattachés avec le Barrémien à un étage « Urgonien » situé entre l'Hauterivien et l'Aptien, et dont ils forment la partie supérieure. Plus précisément, cette partie supérieure est désignée par Toucas sous le nom de « Rhodanien », terme repris assez malencontreusement par Renevier (1854).
W. Kilian (1889a, p. 360) a combattu cette manière de voir en faisant remarquer que les affinités de ces couches sont non avec le Barrémien, dont elles ne contiennent que de rares éléments fauniques, mais avec le Bédoulien de Toucas dont elles renferment les représentants les plus caractéristiques de la faune : Deshayesites, Cheloniceratinae. W. Kilian propose donc de considérer le Bédoulien, tel que l'a défini A. Toucas en 1888, comme représentant le Bédoulien supérieur. Les couches en litige, pour leur part, représenteraient le Bédoulien inférieur, distingué dès 1887 par Kilian sous le nom de « Voconcien ».
W. Kilian (1915) a longuement étudié la faune du Voconcien et a désigné, comme le représentant le plus typique de cette faune du Bédoulien inférieur, celle des « calcaires de l'Homme d'Armes » du nom des carrières à ciment ouvertes au nord de Montélimar (Drôme).
La position de la limite inférieure de l'Aptien, telle que l'a fixée W. Kilian, est celle admise actuellement en France. Elle est certainement plus conforme que celle de Toucas à l'idée que se faisait d'Orbigny de son étage puisque ce dernier cite dans le Prodrome (1850 II, p. 113) Procheloniceras stobieckii de la Bédoule parmi les fossiles de son étage aptien, alors que A. Toucas voulait justement en séparer les couches contenant cette espèce.
Enfin, il faut noter que J. Goguel (1944, p. 59) puis L. Ginsburg (1954, p. 152) ont montré la difficulté qu'on rencontre en divers points des chaînes subalpines méridionales à tracer la limite, au point de vue faunique, entre Barrémien et Aptien inférieur. Ils semblent se demander si le Bédoulien a une faune suffisament caractéristique pour qu'on puisse définir sur elle un sous-étage et si le Bédoulien n'est pas simplement une faune particulière du Barrémien terminal. Cela reviendrait à faire débuter l'Aptien avec ce qu'on a coutume de considérer comme l'Aptien supérieur.
Les arguments paléontologiques apportés par ces deux auteurs ne paraissent pas suffisants pour envisager de modifier de façon aussi importante l'interprétation de l'étage aptien. De plus, les conditions de sédimentation à la limite Aptien-Barrémien sont beaucoup trop instables et irrégulières dans la région qu'ils ont étudiée pour qu'on puisse en tirer des conclusions sûres en ce qui concerne la succession des faunes et de leurs stades évolutifs. J. Goguel lui-même se range d'ailleurs maintenant à l'opinion générale des paléontologistes français qui maintiennent le Bédoulien dans l'Aptien (J. Flandrin, 1965).
La limite supérieure de l'Aptien a varié autant que l'inférieure. Pendant longtemps on a admis en France que l'Albien ne débutait qu'avec les couches à Douvilleiceras mammillatum et on mettait dans l'Aptien les couches à Leymeriella tardefurcata et Hypacanthoplites milletianus qui sont actuellement considérées comme la base de l'Albien. C'était l'opinion de C. Barrois (1875, p. 707), vulgarisée par les éditions successives du « Traité de Géologie » de Lapparent (1883 à 1900).
Mais les travaux de W. Kilian et F. Leenhardt (1890) et de W. Kilian (1895) retirent de l'Aptien les couches à Leymeriella et Hypacanthoplites cependant que Ch. Jacob (1904, 1905, 1907) rabaisse encore la limite supérieure de l'Aptien en rattachant à l'Albien la faune des couches de Clansayes (Drôme) à Diadochoceras nodosocostatum et Acanthohoplites bigoureti qui représentent alors pour lui la base de l'Albien.
Récemment enfin, la limite Aptien-Albien a été modifiée à nouveau. M. Breistroffer (1947), reprenant l'étude paléontologique détaillée du niveau de Clansayes auquel il donne le nom de Clansayésien, a montré que les affinités fauniques de celui-ci sont avec l'Aptien et a remonté la limite supérieure de cet étage jusqu'à la base des couches à Leymeriella. G. Thomel (1964) a montré également les caractères nettement aptiens de la faune de Clansayes dont très peu d'éléments pénètrent dans l'Albien inférieur.
Zonation de l'Aptien en France et hors de France
La définition actuelle de l'Aptien en France repose sur la succession des faunes d'Ammonites établies par les travaux de W. Kilian (1887, 1889, 1895, 1907-1913) de C. Jacob (1907) et de E. Roch (1927) dans le SE de la France. En tenant compte en outre des travaux de M. Breistroffer (1947) et des conclusions du Colloque de Stratigraphie sur le Crétacé inférieur, tenu à Lyon en 1963 (J. Flandrin, 1965), on distingue actuellement dans l'Aptien français les zones et les sous-zones suivantes :
Clansayésien | Zone à Diadochoceras nodosocostatum et Acanthoplites bigoureti | Sous-Zone à Hypacanthoplites jacobi | |
Sous-Zone à Hypacanthoplites nolani | |||
Gargasien | supérieur | Zone à Cheloniceras subnodosocostatum et Cheloniceras buxtorfi | |
inférieur | Zone à Aconeceras nisum et Dufrenoyia furcata | ||
Bédoulien (*) | Zone à Deshayesites deshayesi |
(*) À la suite des travaux de W. Kilian, on admettait dans le Bédoulien une zone inférieure caractérisée par Deshayesites weissi et Procheloniceras albrechti-austriae. Cette zone a été supprimée à la suite de la révision du stratotype, révision qui a montré que les espèces caractéristiques proposées par W. Kilian et E. Roch se retrouvaient en fait sur toute la hauteur du Bédoulien et ne pouvaient donc pas caractériser une zone particulière (S. Fabre-Taxy et al., 1965 ; J. Flandrin, 1965).
La limite inférieure de l'étage est formée par le sommet de la zone à Heteroceras astieri et Macroscaphites yvani du Barrémien supérieur. Sa limite supérieure est constituée par la base de la zone à Leymeriella tardefurcata de l'Albien.
W. Kilian (1895), à la suite de P. Reynès (1861) a depuis longtemps attiré l'attention sur le fait que dans le SE de la France, l'Aptien présente deux types au point de vue des faciès. Le type dit « occidental » réalisé dans le Vaucluse, l'Ardèche, l'W de la Drôme et des Basses-Alpes ainsi qu'en Provence occidentale est caractérisé à la fois par des faciès relativement détritiques et par une faune d'Ammonites où prédominent les formes ornées. Le type « oriental » qui s'observe dans l'Est de la Drôme et des Basses-Alpes, montre, au contraire, la prédominance des faciès marneux tandis que la faune d'Ammonites est constituée principalement par des formes lisses.
Les zones et les sous-zones actuellement en usage en France, et dont la liste vient d'être donnée, ont été établies à l'aide des faunes de l'Aptien de type occidental. Un travail récent de G. Thomel (1964) propose, au contraire, une subdivision de l'Aptien en zones basées sur les faunes de Leiostraca de l'Aptien de type oriental. La zonation présentée par cet auteur est la suivante :
Clansayésien | Zone à Diadochoceras nodosocostatum et Cheloniceras buxtorfi | |
Gargasien | supérieur | Zone à Argonauticeras depereti et Melchiorites melchioris |
inférieur | Zone à Protetragonites obliquestangulatum et Diadochoceras pretiosum | |
Bédoulien | Zone à Pseudohaploceras matheroni |
Les corrélations entre la zonation de l'Aptien de type occidental et celle de type orientale sont possibles du fait de l'existence de nombreux gisements de type mixte où les faunes de type occidental et oriental sont réunies. Il est encore trop tôt pour savoir si cette nouvelle zonation doit être préférée à celle actuellement en usage ; mais elle est certainement appelée à rendre de grands services dans les régions où manquent les Ammonites ornées et pourra peut-être permettre des corrélations à plus grande distance que la zonation actuelle.
Dans le Nord de l'Europe (Allemagne et Angleterre) divers essais de zonation de l'Aptien ont été proposés. Les zones ainsi créées ne sont pas, ou ne sont que très partiellement les mêmes que celles utilisées en France à la suite des travaux de W. Kilian et de C. Jacob, conséquence naturelle du fait qu'il s'agit de provinces fauniques différentes. L'Aptien d'Angleterre et d'Allemagne appartient en effet au domaine boréal tandis que les régions où furent établies les zones françaises appartiennent au domaine mésogéen.
En Allemagne du Nord, il y a déjà fort longtemps que A. von Strombeck (1861) a établi la première succession faunique pour l'Aptien de Basse Saxe. Puis les travaux de A. von Koenen (1902, 1907) lui permettent de donner pour l'Allemagne du Nord la zonation suivante :
Aptien supérieur | Zone à Parahoplites furcatus |
Aptien inférieur | Zone à Parahoplites deshayesi |
Zone à Douvilleiceras albrechti-austriae et Parahoplites weissi |
Presque au même moment, F. Stolley (1908a, 1908b) propose une nouvelle subdivision de l'Aptien de l'Allemagne du Nord dans laquelle il distingue des zones plus nombreuses dans l'Aptien inférieur :
Aptien supérieur | Zone à Oppelia (Adolphia) trautscholdi et Parahoplites schmidti |
Zone à Neohibolites ewaldi (sans Ammonites) | |
Aptien inférieur | Zone à Hoplites deshayesi |
Zone à Douvilleiceras albrechti-austriae et Parahoplites weissi | |
Zone à Hoplites bodei |
W. Kilian (1915) qui a discuté longuement de cette zonation de l'Aptien allemand, considère que les trois zones de l'Aptien inférieur de Stolley correspondent seulement au Bédoulien supérieur français et qu'il faut y ajouter, à titre de Bédoulien inférieur, tout ou partie des trois zones précédentes distinguées par E. Stolley et rapportées par cet auteur au Barrémien, à savoir :
Bédoulien inférieur pour Kilian, 1915 | Zone à Crioceras scalare et Crioceras bidentatum |
Zone à Crioceras rude et Oppelia haugi | |
Zone à Crioceras sparsicosta et Oppelia (Adolphia) nisus |
Malgré la présence d'Aconeceras nisum, il semble tout à fait injustifié de modifier la zonation proposée par E. Stolley et d'allonger ainsi le Bédoulien de façon démesurée. Et de fait, Kilian n'a pas été suivi dans sa manière de voir, les essais de zonation récents, tant en Allemagne qu'en Angleterre, faisant débuter l'Aptien avec la zone à Deshayesites bodei.
Beaucoup plus récemment, pendant les travaux du Mittellandkanal, près de Wenden, à 7 km au N de Brunswick, A. Kumm (1936) a eu la possibilité d'étudier la stratigraphie du Crétacé inférieur et a proposé pour l'Aptien une échelle zonale différant légèrement de celle de ses prédécesseurs :
Aptien au sens français | Sous-zone à Acanthoplites jacobi | Albien
inférieur (base) = Clansayésien |
Sous-zone à Acanthoplites nolani | ||
Zone à Parahoplites schmidti | Aptien (sensu A. Kumm 1936) | |
Zone à Neohibolites clava | ||
Zone à Deshayesites deshayesi | ||
Zone à Parahoplites bodei |
A. Kumm rejette l'opinion de W. Kilian et replace dans le Barrémien les trois zones que ce dernier avait proposé en 1915 d'introduire dans l'Aptien allemand. Il supprime en outre la deuxième zone de Stolley (Z. à D. albrechti-austriae) et modifie l'espèce indice de la zone à Neohibolites ewaldi de ce même auteur.
Quant aux deux zones du Clansayésien, A. Kumm en admet l'individualité mais déclare devoir les laisser groupées en une seule, faute d'une faune suffisamment abondante pour pouvoir faire la séparation. Le Clansayésien est naturellement placé dans l'Albien suivant l'opinion de C. Jacob.
Il faut arriver maintenant à une date tout à fait récente pour voir présenter une zonation nouvelle de l'Aptien allemand. Dans quatre publications, E. Kemper (1963, 1963a, 1964, 1967) a mis au point une zonation assez différente de celles proposées anciennement par A. von Koenen et F. Stolley.
Clansayésien | Zone à Parahoplites nutfieldensis | |
Gargasien | Zone à Cheloniceras tschernyschewi | Cheloniceras laticostatum (et Cheloniceras buxtorfi au sommet) |
Sous-zone non caractérisée | ||
Zone à Cheloniceras seminodosum, Dufrenoyia furcata, Tropaeum bowerbanki et Tropaeum drewi | ||
Bédoulien | Zone à Deshayesites deshayesi | |
Zone non individualisée | ||
Zone à Deshayesites bodei |
Cette zonation qui s'applique à l'Aptien du NW de l'Allemagne rappelle les remarques suivantes :
Bien que, du fait de la différence de province faunique, les zones employées soient autres que celles de France, les deux échelles paléontologiques peuvent être raccordées de façon satisfaisante du fait de la présence, en Allemagne comme en France, de Deshayesites deshayesi et de Cheloniceras buxtorfi.
La découverte récente au sommet du Bédoulien, dans la coupe type de la Bédoule, de Tropaeum bowerbanki (Sow.) par S. Fabre-Taxy et G. Thomel (1965) donne une espèce de plus commune aux deux échelles, mais il faut remarquer qu'en France c'est au sommet de l'Aptien inférieur et non à la base du Gargasien que se trouve T. bowerbanki. En cela l'échelle française est en accord avec la plus récente des échelles anglaises, proposée par R. Casey en 1961.
Il faut noter que, dans la zonation allemande, rien ne correspond à la base du Bédoulien au sens français, c'est-à-dire à l'ancienne zone à Procheloniceras albrechti-austriae et que la zone basale de l'Aptien allemand caractérisée par Deshayesites bodei, est considérée par E. Kemper comme antérieure au Bédoulien français et non représentée dans l'échelle française.
En Angleterre, la première zonation qui a été donnée pour l'Aptien est celle de L.F. Spath (1928, 1930) dans laquelle cet auteur propose de subdiviser l'étage de la manière suivante :
Aptien supérieur | Parahoplitan (Subnodosocostatum Zone) | Sous-zone à Aschiltaensis |
Sous-zone à Nutfieldensis | ||
Tropaeuman (Martini Zone) | Sous-zone à Tovilense | |
Sous-zone à Bowerbanki | ||
Sous-zone à Hilssi | ||
Aptien inférieur | Parahoplitoitan (Deshayesi Zone) | Sous-zone à Consobrinoides |
Sous-zone à Hambrovi | ||
Sous-zone à Weissi | ||
Sous-zone à Bodei | ||
Parancyloceratan (Recticostatus Zone) | Sous-zone à Bidentatus | |
Sous-zone à Rude | ||
Sous-zone à Sparsicosta |
Cette classification de Spath met le Clansayésien dans l'Albien et, d'autre part, étend induement vers le bas l'Aptien aux dépens du Barrémien. L'auteur a visiblement été influencé en cela par W. Kilian (1915) qui, comme on vient de le voir, rattache à l'Aptien allemand les trois zones de Stolley que L.F. Spath place, lui aussi, à la base de son Aptien.
La classification proposée par Spath a été critiquée récemment par R. Casey (1961) à un double point de vue. Tout d'abord c'est une classification hybride en ce qu'elle associe artificiellement des zones du Sud-Est de la France, donc du domaine mésogéen, à des zones établies en Allemagne du Nord, c'est-à-dire du domaine nordique. Rien ne permet de dire si la corrélation purement théorique proposée par L.F. Spath est correcte car, en fait, les espèces indices des différentes zones ainsi groupées ne se rencontrent jamais dans une même coupe puisqu'elles appartiennent à des provinces fauniques différentes.
R. Casey s'élève ensuite contre le fait que L.F. Spath inclut dans l'Aptien le « Parancycloceratan » avec ses trois zones que tous les auteurs considèrent comme barrémiennes. Les trois zones : bidentatus, rude, sparsicosta sont barrémiennes pour les auteurs allemands qui les ont établies et, d'autre part, les travaux de W. Kilian et de son école sont en contradiction avec le placement dans l'Aptien d'une zone à Costidiscus recticostatus.
R. Casey propose donc pour l'Aptien anglais une nouvelle zonation basée sur les faunes anglaises seules et dans laquelle les couches correspondant au Parancycloceratan sont remises dans le Barrémien tandis que, suivant l'opinion de M. Breistroffer (1947), les couches correspondant au Clansayésien sont réunies à l'Aptien.
Dans cette zonation, le début de l'Aptien est marqué par l'apparition des Deshayesitidae ; le début du Gargasien est caractérisé par la présence du genre Epicheloniceras et, enfin, la limite supérieure de l'étage est formée, comme en France par les couches de base de l'Albien où se montrent les premières Leymeriella. La zonation anglaise est sensiblement plus poussée que la française car elle comprend 7 zones et 17 sous-zones.
Une subdivision aussi fine de l'Aptien ne peut être appliquée en France, au moins actuellement, car les faunes d'Ammonites n'y sont pas assez bien connues. D'autre part, l'Aptien de Sud-Est de la France se prête mal à une zonation très poussée, au moins dans les faciès littoraux où a été établie l'échelle française. Les bonnes coupes y sont assez rares et les niveaux sans ammonites fréquents.
Si la présence de Tropaeum bowerbanki (Sow.) à la Bédoule (S. Fabre-Taxy et G. Thomel, 1965) permet de paralléliser de façon satisfaisante la position de la coupure Bédoulien-Gargasien, dans l'échelle française et dans l'échelle anglaise, il n'en est pas de même de la base de l'Aptien et il n'est pas certain que la sous-zone anglaise à Prodeshayesites bodei soit bien synchrone de la base du Bédoulien français. Par contre, il est probable que la zone à Hypacanthoplites jacobi de l'échelle anglaise correspond exactement au Clansayésien français.
L'échelle anglaise de Casey est présentée dans le tableau ci-dessous :
Aptien supérieur | Zone à Hypacanthoplites anglicus | Sous-zone à Hypacanthoplites rubricosus |
Sous-zone à Hypacanthoplites jacobi | ||
Sous-zone à Nolaniceras nolani | ||
Zone à Parahoplites nutfieldensis | Sous-zone à Parahoplites cunningtoni | |
Sous-zone à Tropaeum subarticum | ||
Zone à Parahoplites martinoides | Sous-zone à Cheloniceras (Epicheloniceras) buxtorfi | |
Sous-zone à Cheloniceras (Epicheloniceras) gracile | ||
Sous-zone à Cheloniceras (Epicheloniceras) debile | ||
Aptien inférieur | Zone à Tropaeum bowerbanki | Sous-zone à Cheloniceras meyendorffi |
Sous-zone à Dufrenoyia transitoria | ||
Zone à Deshayesites deshayesi | Sous-zone à Deshayesites grandis | |
Sous-zone à Cheloniceras parinodum | ||
Zone à Deshayesites forbesi | Sous-zone à Deshayesites calidiscus | |
Sous-zone à Deshayesites kiliani | ||
Sous-zone à Deshayesites fittoni | ||
Zone à Prodeshayesites fissicostatus (*) | Sous-zone à Prodeshayesites obsoletus | |
Sous-zone à Prodeshayesites bodei |
(*) E. Kemper (1967), révisant la faune d'Ammonites de l'Aptien inférieur d'Allemagne, constate que P. fissicostatus (Phill.) est synonyme de P. tenuicostatus (von Koenen) et propose de modifier en conséquence le nom de la zone anglaise. Il émet en outre de sérieux doutes sur la subdivision de cette zone en deux tel que le propose R. Casey.
Si maintenant on s'adresse à l'E de l'Europe, on retrouve en U.R.S.S., dans le N du Caucase et en Transcaspie, de très riches faunes d'Ammonites dont l'étude a permis d'établir dans l'Aptien la zonation suivante à la suite des travaux de V.P. Rengarten (1951), T.A. Mordvilko (1956, 1960-1962), V.V. Drushchic (I960), M.S. Eristavi (1960), N.P. Luppov (1956), N.P. Luppov et autres (1960).
Aptien supérieur | Zone à Parahoplites melchioris | Sous-zone à Acanthohoplites aschiltaensis |
Sous-zone non nommée | ||
Zone à Epicheloniceras subnodosocostatum et Gargasiceras gargasense | ||
Aptien inférieur | Zone à Dufrenoyia furcata | |
Zone à Deshayesites dechyi et Deshayesites weissi (1) | ||
Zone à Matheroniceras ridzewskyi et Imerites densicostatus (2) |
(1) Divisé en deux zones dans un travail récent de V.V. Drushchic et I.A. Mikhajlova (1966) : en haut, une zone caractérisée par D. deshayesi et D. dechyi ; en bas, une zone caractérisée par D. weissi et Pr. albrechti-austriae.
(2) Zone mise par les mêmes auteurs dans le Barrémien.
Cette zonation de l'Aptien appelle les remarques suivantes :
1° La position de la zone de base à Matheronites ridzewskyi et Imerites densicostatus a été discutée récemment. M.S. Eristavi (1960) pensait que ces couches étaient bien aptiennes. Il ne semble pas encore possible de conclure en toute certitude soit dans ce sens, soit pour les attribuer au Barrémien (V.V. Drushchic et I.A. Mikhajlova, 1963) et de nouvelles recherches stratigraphiques seraient nécessaires. Néanmoins, dans ses publications récentes, V.V. Drushchic (1963, 1963a, 1963b, 1964) pense que la zone à Colchidites securiformis que Eristavi plaçait en Géorgie à la base de l'Aptien, doit être plutôt rattachée au Barrémien. Les nombreux Colchidites qu'on y trouve sont tous des formes locales et inconnues pour la plupart hors de Géorgie. De plus, il existe des doutes sur la contemporanéité stratigraphique des couches à Colchidites et de celles où se trouvent les premiers Deshayesites. La zone à M. ridzewskyi et I. densecostatus qui est l'équivalent de la zone à Colchidites dans le Caucase Nord doit, pour les mêmes raisons, être considérée plutôt comme du Barrémien terminal que comme de l'Aptien basal, l'Aptien débutant, comme en Europe occidentale, avec l'apparition des Deshayesites et des Procheloniceras.
À ce propos, il est bon de faire remarquer que la présence de Colchidites, signalés à la base de l'Aptien dans le SE de la France par J. Fromaget (1953, 1954), confirmerait la manière de voir de M. S. Eristavi. Mais, là aussi, de nouvelles recherches seraient désirables, la présence de Colchidites n'étant connue à l'Aptien qu'en un seul point de la France et dans des conditions stratigraphiques un peu particulières.
2° II est possible que l'échelle française fasse passer la limite Bédoulien-Gargasien un peu plus bas que l'échelle russe. En France, et en particulier dans les coupes types de la Bédoule et de Gargas, s'il est vrai que Dufrenoyia furcata apparaît déjà au Bédoulien, elle est surtout caractéristique du Gargasien. On peut donc supposer avec une certaine vraisemblance que la limite Bédoulien-Gargasien au sens français traverserait la zone russe à D. furcata, caractérisant en U.R.S.S. le sommet de l'Aptien inférieur.
3° Enfin, il faut remarquer que, dans l'échelle russe, le niveau de Clansayes est laissé dans l'Albien basal et n'est pas considéré comme faisant partie de l'Aptien, bien qu'autrefois A.D. Nackij (1918) ait soutenu cette manière de voir et que G.G. Mirzoev (1964) propose également de la suivre.
Les arguments de M. Breistroffer pour mettre les couches de Clansayes dans l'Aptien ont été discutées en détail et la position des stratigraphes russes justifiée dans diverses publications de V.V. Drushchic (1963a, 1963c, 1964) et de Drushchic et Mikhajlova (1963).
En Bulgarie, où l'Aptien est de type mésogéen, existe une échelle d'Ammonites assez différente de celle utilisée en U.R.S.S. et voisine au contraire de celle de la France. À la suite des travaux de N. Dimitrova et autres (1961), J. Manolov (1962) et T. Nikolov (1962, 1962a, 1965) on peut la présenter de la manière suivante :
Clansayésien | Zone à Diadochoceras nodosocostatum |
Gargasien | Zone à Cheloniceras subnodosocostatum |
Zone à Aconoceras nisum | |
Bédoulien | Couches à Deshayesites deshayesi |
Dans leurs premiers travaux, les stratigraphes bulgares avaient considéré que le Bédoulien correspondait à une seule zone d Ammonites appelée « zone à Sinzowia trautscholdi » par N. Dimitrova (1961) et « zone à Deshayesites deshayesi » par J Manolov (1962) et T. Nikolov (1962, 1962a). Mais T. Nikolov (1965) a fait remarquer avec raison qu'on ne saurait employer D. deshayesi (Leym.) pour qualifier une zone dans une acception aussi différente de celle que lui avait donnée son premier auteur, W. Kilian. La zone à D. deshayesi représente en effet pour Kilian le Bédoulien supérieur et non l'ensemble du Bédoulien, T. Nikolov remarque d'autre part que, pour des raisons analogues, le terme de « zone à Sinsowia trautscholdi » ne peut être retenu. C'est la raison pour laquelle, dans le tableau ci-dessus, on parle de « couches à D. deshayesi » et non de zone.
Il faut cependant remarquer qu'à la suite de la décision prise par les stratigraphes français (J. Flandrin, 1965) d'admettre une seule zone dans le Bédoulien, zone caractérisée par D. deshayesi, les « couches à D. deshayesi » des géologues bulgares deviennent l'équivalent de la « zone à D. deshayesi » des géologues français dans son sens actuel.
Cependant T. Nikolov (1965) indique que ses recherches semblent bien montrer que D. deshayesi (Leym.) est cantonné dans la partie supérieure des couches rapportées en Bulgarie au Bédoulien, la faune de la partie inférieure du sous-étage contenant D. weissi (N. et Uhl.).
Quoiqu'avec des faunes légèrement différentes, le Gargasien bulgare est, paléontologiquement, proche de celui de France et on y reconnaît les deux zones de l'échelle française : la zone à A. nisum et la zone à C. subnodosocosatum. Enfin, dans le Clansayésien, caractérisé comme en France par Diadochoceras nodosocostatum, les deux sous-zones françaises à Nolani et à Jacobi n'ont pu être reconnues. Mis dans l'Aptien par T. Nikolov, le Clansayésien est maintenu comme terme de base de l'Albien par N. Dimitrova (1961) ainsi que par V. Tzankov et P. Jovtcheva (1961).
En Asie russe, l'Aptien est connu avec trop peu de détail et les faunes récoltées ne sont pas assez abondantes pour permettre l'établissement de zonations comparables à celles du Sud de la partie européenne de l'U.R.S.S. Et il faut aller au Japon pour retrouver un Aptien suffisamment connu et assez fossilifère pour permettre une zonation de type européen. Les travaux de H. Yabe (1927) puis de T. Kobayashi (1941) et enfin de T. Matsumoto (1942, 1943, 1954, 1959) ont permis de donner de l'Aptien la zonation suivante :
Zone à Cheloniceras subcornuelianum | Sous-zone à Diadochoceras nodosocostatiforme |
Sous-zone à Parahoplites yaegashii |
Si on en juge par les genres cités comme caractéristiques il semble bien que seul l'Aptien supérieur (Gargasien) ait été reconnu au Japon, soit que le Bédoulien manque, soit qu'il ne soit pas caractérisable paléontologiquement. La base du Gargasien manque d'ailleurs peut-être aussi.
En Afrique, seul le Crétacé de Madagascar a été étudié de façon suffisamment détaillée pour donner lieu à une zonation par les Ammonites, parfois aussi détaillée qu'en Europe (H. Besairie 1936, M. Collignon 1954). Récemment, M. Collignon (1954) a pu répartir les divers gisements d'Ammonites de l'Aptien de Madagascar entre les subdivisions de l'Aptien européen mais l'état des connaissances ne permet pas une zonation locale précise de cet étage par les Ammonites.
Ailleurs en Afrique, là où il est connu, l'Aptien n'a pas donné lieu à l'établissement de zonation par les Ammonites.
En Amérique du Nord, au Canada, l'Aptien marin n'existe que sur la côte du Pacifique et dans le Canada arctique mais il est encore très incomplètement connu. Cependant, J.A. Jeletzky (1964) a proposé une subdivision provisoire en trois zones dont seule celle du milieu a reçu un nom, étant caractérisée par deux espèces de Tropaeum : T. australe et T. undatum.
Par contre, aux États-Unis, où les faciès marins se localisent d'une part dans les régions bordant le golfe du Mexique et d'autre part sur la côte du Pacifique, des essais de zonation par les Ammonites ont été tentés. Le plus intéressant est celui de W.P. Popenhoe et al. (1960) qui reprend une zonation proposée antérieurement par M.A. Murphy (1956) pour l'Aptien de la côte pacifique du Nord de la Californie.
Albien ? Clansayésien Gargasien | Zone à Acanthohoplites residei | |
Zone à Acanthohoplites gardneri | ||
Zone à Gabbioceras vintunium | Sous-zone à Gabbioceras angulatum | |
Sous-zone à Australiceras argus, Parahoplites dallasi et Shastoceras shastense |
||
Bédoulien | ||
Sous-zone non caractérisée |
De cette zonation, qui n'a été jusqu'ici reconnue que dans l'Aptien du comté de Shasta dans le N de la Californie, il résulte que l'Aptien de ces régions se subdivise en trois zones d'importance très inégale. La zone à Gabbioceras vintunium correspond en effet au Bédoulien et à la quasi-totalité du Gargasien, la limite Bédoulien-Gargasien passsant sans doute, d'après W.P. Popenhoe, au milieu de la sous-zone à Parahoplites dallasi.
Quant aux deux zones supérieures à Acanthohoplites gardneri et A. reesidei il n'est pas possible d'après W.P. Popenhoe, de fixer exactement leur âge. D'après leur position au-dessus de couches contenant des formes gargasiennes, et au-dessous de couches contenant des Douvilleiceras et donc Albien inférieur, on peut les considérer comme étant d'âge Aptien terminal ou Albien basal ou mieux les deux.
Alors qu'au Texas l'Aptien transgressif, souvent incomplet vers le bas et pauvre en Ammonites, n'a pas permis à G. Scott (1927, 1940) l'établissement d'une zonation paléontologique précise, il n'en est pas de même en Arizona. Dans cette dernière région, l'Aptien est directement transgressif sur les terrains anciens. La partie inférieure de l'étage est sans Ammonites mais, dans la partie supérieure, A. Stoyanov (1949) a établi une succession locale d'Ammonites qu'il a tenté de rattacher à la zonation classique européenne modifiée par lui.
Dans l'interprétation que donne A. Stoyanov de la zonation européenne, la zone à Melchioris passe sous la zone à Dufrenoyi au lieu d'être au-dessus comme l'admettent tous les stratigraphes européens. En outre, le Clansayésien est coupé en deux, sa sous-zone inférieure (sous-zone à Nolani) restant seule dans l'Aptien.
Échelle européenne modifiée | Succession observée en Arizona | |
Albien basal | jacobi | Sans Ammonites |
Clansayésien | nolani | Immunitoceras immunitum, Acanthohoplites berkeyi, etc. |
aschiltaensis | Acanthohoplites schuberti, Beudanticeras victoris | |
Gargasien | dufrenoyi | Dufrenoyia justinae |
Dufrenoyia joserita | ||
melchioris | Paracanthoplites meridionalis | |
Kazanskiella arizonica, Sinzoviella spathi | ||
Bédoulien supérieur | deshayesi | Sans Ammonites |
R. Casey (1961) a montré que la position erronée de la zone à M. melchioris donnée par A. Stoyanov était due à des erreurs de détermination de la part de cet auteur, les formes interprétées comme des Dufrenoyia par lui étant en fait des Parahoplites, qu'il est donc normal de trouver au-dessus des Kazanskiella et des Sinzowiella qui sont eux-mêmes proches des Parahoplites. Il en résulte qu'il n'est pas nécessaire de renverser l'ordre de succession des zones européennes pour rendre compte de la présence de Dufrenoyia au-dessus de couches à Kazanskiella parallélisées avec raison avec la zone à M. melchioris d'Europe.
Contrairement à ce que pense A. Stoyanov, l'Aptien de l'Arizona n'est donc, d'après R. Casey, fossilifère que dans la zone à Melchioris et le Clansayésien et non pas dans tout l'Aptien supérieur.
Quant à la position de la limite Aptien-Albien passant, pour A. Stoyanov, entre les deux sous-zones du Clansayésien, ce n'est évidemment qu'une question d'accolade mais l'auteur ne donne pas de justification de son point de vue.
Zonations basées sur les Bélemnites
C'est surtout en Allemagne que de tels essais de zonation ont été faits par E. Stolley dans l'Aptien du Hanovre. Dès 1911, il propose pour cet étage la zonation suivante en cinq zones calquées sur celles établies par lui en 1908 avec les Ammonites dans la même région, les deux zones à A. nolani et à A. jacobi du Clansayésien étant considérées comme de l'Albien basal.
Aptien supérieur | Zone à Parahoplites schmidti | Zone à Neohibolites inflexus et Duvalia grasiana (abondante) |
Zone à Neohibolites ewaldi (sans Ammonites) | Zone à Neohibolites clava | |
Zone à Neohibolites duvaliaeformis | ||
Aptien inférieur | Zone à Hoplites deshayesi | Zone à Neohibolites ewaldi et Duvalia grasiana (très rare) |
Zone à Parahoplites weissi | ||
Zone à Hoplites bodei | Zone à Neohibolites ewaldi et Duvalia grasiana (toutes les deux très rares) |
II y a là un sensible changement par rapport à la zonation de 1908 en ce sens que la zone à Neohibolites ewaldi de 1908 qui était la première zone de l'Aptien supérieur est décalée vers le bas et mise en parallèle des deux dernières zones d'Ammonites de l'Aptien inférieur. En outre, l'Aptien supérieur, divisé en deux en 1908 est divisé par Stolley en trois en 1911.
En 1925, E. Stolley complète le tableau précédent en donnant comme caractéristique de tout l'Aptien : Oxyteuthis senilis Stoll.
L'inconvénient d'une telle échelle réside d'abord dans le fait qu'elle est basée sur des Bélemnites, groupe d'une détermination spécifique très difficile, même lorsque les fossiles sont parfaitement conservés. La détermination précise des espèces zonales devient impossible dès que les échantillons sont incomplets et mal conservés ce qui est un cas très fréquent. En outre, les Bélemnites ne semblent pas posséder une répartition géographique aussi vaste que les Ammonites, ce qui empêche les corrélations à grande distance. C'est ainsi que M. Delattre (1951), étudiant les Bélemnites du Crétacé inférieur français, constate l'impossibilité d'utiliser l'échelle de Stolley dans le SE de la France où seules deux espèces rappellent beaucoup Neohibolites ewaldi (v. Stromb.) et N. minor Stoll., s'il ne s'agit pas simplement, de cas d'homéomorphie. En outre, pour M. Delattre, il serait très difficile d'établir avec les espèces françaises une échelle analogue à celle de Stolley pour l'Allemagne, la répartition stratigraphique des Bélemnites du Crétacé inférieur français étant considérablement plus large que ce n'est le cas en Allemagne.
De même, H.H. Swinnerton (1937) révisant les Bélemnites du Crétacé inférieur anglais et parlant des essais de zonation faits par Pavlov et Lamplugh au siècle dernier dans le Crétacé de Speeton, reconnaît que les Bélemnites, bien que fournissant une base utile pour l'établissement de grandes subdivisions et corrélations, sont peu utilisables en fait parce que de détermination trop difficile ou de durée de vie trop longue.
Enfin, en Allemagne, E. Kemper (1964) est d'avis que l'échelle proposée par E. Stolley est purement locale et ne peut être employée que dans la portion du bassin ouest-allemand où elle a été établie.
Zonations non basées sur les Céphalopodes
À part les Foraminifères dont il sera question plus loin, il ne semble pas qu'aucun autre groupe zoologique que les Ammonites et les Bélemnites ait été utilisé pour une zonation de l'Aptien, hors des cas strictement locaux dont il ne peut pas être fait état ici. En particulier, chez les Lamellibranches, les Inocérames et les Rudistes, si importants au Crétacé supérieur, ne présentent pas encore une répartition suffisamment vaste et abondante et une évolution assez rapide pour être utilisées comme fossiles guides. Cependant, au Japon, les Trigonies sont assez nombreuses et ont varié assez rapidement pour permettre à M. Nakano (1960) d'établir, pour l'ensemble du Crétacé, une échelle stratigraphique basée sur ces Lamellibranches. Mais il est évident que, pour l'instant du moins, une telle échelle n'est pas utilisable en dehors du Japon. Encore plus locale est la succession des espèces de Trigonies admises par A. Stoyanov (1949) pour l'Aptien du SE de l'Arizona.
D'un intérêt beaucoup plus grand contre, sont les essais de zonation basés sur les Foraminifères. En ce qui concerne la France, à l'Aptien, seule la région du Sud-Est offre, dans le domaine de la fosse vocontienne, des conditions favorables à l'établissement d'échelles de Foraminifères n'ayant pas un caractère local. Le domaine vocontien montre, en effet, une sédimentation régulière, probablement continue, relativement pélagique et où la macrofaune est suffisamment abondante pour permettre de raccorder une zonation micropaléontologique aux coupures biostratigraphiques basées sur la macrofaune.
Après les premiers travaux dans ce sens faits par S. François et J. Sigal (1958), puis par J. Flandrin, M. Moullade et B. Porthault (1962) et M. Moullade (1965), ce dernier auteur dans deux travaux récents (1965b, 1966) a proposé l'échelle suivante pour l'ensemble de la fosse vocontienne. On peut la résumer dans ce tableau :
Clansayésien | Zone à Ticinella bejaouaensis sans Pleurostomelles | Sous-zone à "Osangularia" aff. brotzeni sans Pleurostomelles |
Sous-zone à Ticinella bejaouaensis sans "Osangularia" aff. brotzeni | ||
Gargasien | Zone à Globigerinelloides ferreolensis | Sous-zone à Globigerinelloides ferreolensis et Hedbergella trochoidea |
Sous-zone à Globigerinelloides algerianus | ||
Sous-zone à Globigerinelloides ferreolensis, Gl. blowi et Gavellina barremiana | ||
Zone à Schackoina cabri | ||
Bédoulien | Zone à Hedbergella sigali sans Lenticulina eichenbergi | Sous-zone à Hedbergella sigali et H. aff. planispira |
Sous-zone inférieure non caractérisée |
Visant à obtenir une échelle applicable au domaine mésogéen, des essais de zonation, également basés sur les Foraminifères planctoniques, ont été proposés par J. Sigal (1953, 1965) sur la base de matériaux africains et vocontiens. Le fait que les matériaux utilisés proviennent des deux rives de la Méditerranée donnent à cette échelle un caractère de généralité bien plus grand que dans le cas de l'échelle proposée par M. Moullade.
Mais sous sa forme actuelle, encore très floue, cet essai de J. Sigal n'est encore que le schéma provisoire de ce que sera la future échelle applicable à l'ensemble du domaine mésogéen occidental.
On signalera enfin pour mémoire les essais de zonation par les microfaunes proposés dans le NW de l'Allemagne, c'est-à-dire dans le domaine boréal, par H. Bartenstein et F. Bettenstaedt (1962) ainsi que le travail de M.H. KHAN (1962) concernant l'Angleterre et l'Allemagne.
Il n'existe pas, à proprement parler, de stratotype de l'Aptien, d'Orbigny n'ayant certainement en vue que l'Aptien supérieur lorsqu'il écrivait en 1840 : « On pourrait peut-être séparer entièrement cette faune et donner aux couches qui les renferment un nom spécial. Je propose celui d'aptiennes, les environs d'Apt en étant le principal siège ». Par contre, les sous-étages Bédoulien, Gargasien et Clansayésien ont des coupes types qui vont être décrites maintenant.
Le Bédoulien affleure largement dans une série de grandes carrières, exploitées autrefois pour la fabrication du ciment mais qui sont, de nos jours, pratiquement abandonnées. Ces carrières sont situées à 500 m à l'W de la Bédoule, au quartier des Camerlots. Ce sont elles qu'avait en vue A. Toucas (1888) lorsqu'il a défini le Bédoulien. Une coupe très détaillée en avait déjà été donnée par E. Hébert en 1872. Par contre, lorsque E. Roch (1927) a repris l'étude de l'Aptien inférieur dans la même région, ce sont surtout les carrières de Conte près de la gare de Cassis, dont il a donné la coupe. Ces dernières carrières sont à 2km au SW de la localité type.
Bien qu'aucune des carrières de la Bédoule ne présente dans son entier la série bédoulienne, l'ensemble des carrières du quartier des Camerlots permet de dresser du Bédoulien la coupe type suivante (S. Fabre-Taxy et al., 1965). Sur les calcaires blancs à Rudistes de l'Urgonien viennent :
1° Zone de passage (puissance 3m environ). Elle débute par des calcarénites à Rudistes et Gastéropodes, puis viennent des calcaires en plaquettes avec débris de Lamellibranches et enfin des calcaires clairs, sublithographiques contenant localement des Heteroceras sp. très abimés. E. Roch (1927) et S. Humbert (1963) veulent faire débuter le Bédoulien par cette zone, mais il est plus conforme à la définition du sous-étage par A. Toucas puis par W. Kilian de suivre l'opinion de G. Denizot (1934) qui ne fait commencer le Bédoulien qu'avec les couches succédant à cette « zone de passage ».
2° Calcaires beiges à silex (puissance 10m environ). C'est un calcaire en bancs compacts d'épaisseur variable (0,25-0,60 m) séparés par des joints marneux de quelques centimètres. Les silex, d'abord petits et rares, deviennent gros et nombreux vers le quart supérieur de la formation pour diminuer ensuite.
Le calcaire beige à silex a livré autrefois à Hébert : Ancyloceras matheronianum d'Orb., Nautilus neckerianus Pict., Deshayesites consobrinus (d'Orb.), Plicatula placunea Lam., Miotoxaster collegnoi (Sism.) Du fait de l'arrêt des exploitations, la faune est actuellement très pauvre et on ne peut plus y récolter que des débris de Deshayesites et de Parahoplites.
3° Calcaires marneux bleutés (puissance : 12 m) très régulièrement stratifiés, en bancs assez minces, sans silex, très peu fossilifères.
4° Marnes bleutées et calcaires marneux (puissance : 25m). C'est dans cet ensemble que l'on observe actuellement la faune la plus abondante : Ancyloceras matheroni (d'Orb.), A. renauxi (d'Orb.), Deshayesites deshayesi (d'Orb.), D. consobrinus (d'Orb.), D. weissi (Neum. et Uhl.), Procheloniceras albrechti-austriae (Hoh. in Uhl.), Grammatodon securis Leym., Miotoxaster collegnoi (Sism.).
5° Calcaires marneux et minces lits marneux (puissance : 4,50m). Ce niveau, constitué par des bancs de calcaire marneux plus épais que les précédents forme relief dans la topographie. Il a fourni Tropaeum bowerbanki (Sow.) et Procheloniceras albrechti-austriae (Hoh. in Uhl.).
Au-dessus vient le Gargasien, débutant par 2 ou 3m de calcaires marneux en bancs minces (0,13 à 0,20 m) séparés par des lits marneux plus épais (0,20 à 1m), à faune calcaire pauvre mais où apparaissent Neohibolites aptiensis Kil., les Dufrenoyia et Cheloniceras martini (d'Orb.), auxquels font suite les alternances de marnes et de calcaires marneux à faune limonitisée du Gargasien franc.
On peut regretter avec S. Fabre-Taxy (1965) que A. Toucas ait choisi le type de son sous-étage dans une région où le Barrémien est en majeure partie sans Ammonites, puisque étant sous le faciès urgonien. Néanmoins, la présence de couches à Heteroceras entre cet Urgonien et le Bédoulien montre que la base de la série aptienne peut être fixée sans difficultés. L'Aptien commence avec les couches reposant sur le niveau à Heteroceras qui, lui, correspond à la fin du Barrémien supérieur.
Quant à la limite supérieure du Bédoulien, elle est fixée également avec une précision convenable par le niveau à T. bowerbanki (Sow.), au-dessus duquel débuté le Gargasien à Dufrenoyia et Cheloniceras.
La coupe de l'Aptien de Gargas (localité située à 4 km au NW d'Apt) a été décrite pour la première fois par F. Leenhardt dans sa thèse en 1883. Toujours dans la région de Gargas, W. Kilian et F. Leenhardt (1890) donnent une nouvelle coupe de l'Aptien supérieur dont l'interprétation erronée est rectifiée par C. Jacob (1904, 1905, 1907). À une époque beaucoup plus récente, enfin, cet Aptien de la région d'Apt et de Gargas a fait l'objet de remarques de la part de J. Goguel (1932, 1944).
Deux travaux tout récents de M. Moullade (1965) et de J. Chevalier (1965) dans lesquels a été reprise l'étude de la coupe type du Gargasien, permettent de donner sur le stratotype les renseignements suivants. La meilleure coupe visible actuellement s'observe entre Apt et Gargas. Elle débute au niveau du pont du chemin de fer à 2km au NW d'Apt et se termine au sommet de la grande colline de Gargas. Cette coupe montre de bas en haut :
1° Calcaires blancs organogènes à faciès urgonien. J. Goguel (1907) a montré que, dans la région étudiée ici, le sommet de l'Urgonien était d'âge aptien inférieur. Sur le dernier banc de cet Urgonien, raviné et bosselé, à allure de hardground, viennent :
2° Marnes jaunes (puissance : une dizaine de mètres). Non visibles dans la coupe où elles sont masquées par les cultures, mais on les observe ailleurs, près d'Apt.
3° Marno-calcaires gris bleu (puissance : non connue) constitués d'une alternance irrégulière de bancs calcaréo-marneux et de lits marno-calcaires. Le sommet de ces couches est visible sur 4,50 m dans une petite carrière à 1 500 m au SE de Gargas. Ces couches ont fourni : Procheloniceras albrechti-austriae (Hoh. in Uhl.) P. seminodosum (Sinz.), Procheloniceras sp. Aconeceras cf. haugi (Sar.). Il s'agit donc de Bédoulien. Leur épaisseur exacte est impossible à chiffrer du fait des mauvaises conditions d'observation.
4° Marnes gris-bleu (puissance : 60 m environ) devenant jaunâtres par altération. Elles contiennent, disséminés dans leur épaisseur, de nombreux Neohibolites semicanaliculatus (Blainv.). À environ 3m au-dessus de la base de ces marnes et sur une épaisseur d'environ 1 m, on trouve une très riche faune de fossiles pyriteux, comprenant surtout des Ammonites, mais où se voient aussi des Échinodermes, des Lamellibranches et des Gastropodes. Il s'agit là de la faune classique du Gargasien inférieur, telle que l'a fait connaître en premier lieu d'Orbigny (1840). Cette faune appartient évidemment au type occidental de W. Kilian (1895) qui a donné de longues listes des espèces la composant (1907-1913).
5° Marnes finement sableuses et glauconieuses (puissance : 10 m environ) à patine jaunâtre et où s'intercalent régulièrement des bancs de grès marneux ou de calcaire gréseux de 1-3 dm, abondants surtout vers le haut de la formation. Outre N. semicanaliculatus (Blainv.) on y trouve, dans la partie supérieure des marnes, des fragments de Acanthohoplites sp. ex gr. aschiltaensis. Mais, W. Kilian et F. Leenhardt (1890) ont signalé dans ce même niveau : Diadochoceras nodosocostatum (d'Orb.) et Acanthohoplites bigoureti (Seunes). Le sommet de la formation n° 5 correspond donc au niveau de Clansayes.
6° Marnes sableuses et glauconieuses jaune verdâtre (puissance : 15-20 m) à patine jaune et qui passent progressivement vers le haut à des sables argileux et glauconieux. La partie inférieure de la formation contient encore N. semicanaliculatus (Blainv.) avec des Huîtres et des Plicatules.
7° Sables bariolés (puissance : 8-10 m) passant à des grès friables puis à des grès durs qui forment le sommet de la grande colline de Gargas. Clausade, Roch et Tamisier (1963) ont montré que la formation n° 6 est déjà à l'âge albien.
Comme le montre le détail de la coupe du stratotype du Gargasien, celui-ci laisse beaucoup à désirer tant au point de vue paléontologique qu'au point de vue stratigraphique.
La limite inférieure du Gargasien ne peut pas être emplacée très exactement dans la coupe type puisqu'il y a trois mètres de couches sans fossiles après le changement de faciès qui fait succéder des marnes aux marno-calcaires à faune sûrement bédoulienne. La faune du Gargasien inférieur n'apparaît en effet que dans le quatrième mètre de marnes gris bleu et elle est étroitement localisée dans l'épaisseur de ces marnes dont la presque totalité est sans fossiles caractéristiques.
Le Gargasien de Gargas ne contient aucune faune se rapportant à la partie supérieure du sous-étage. De ce fait, il est impossible à Gargas de se rendre compte des relations précises au point de vue faunique entre le Gargasien supérieur et le Clansayésien.
L'Aptien affleure largement à l'W et au NW de Clansayes et, de toutes les coupes qu'il est possible de faire actuellement dans la région, la meilleure est celle qui a servi à Ch. Jacob dans son étude sur la faune de Clansayes (1904, 1905) puis dans sa thèse (1907). Cette coupe, qu'on peut relever immédiatement à l'E de la ferme Lagarde, à 1 km au NW de Clansayes, a déjà été donnée par W. Kilian et F. Leenhardt (1890) sous le nom de coupe de la ferme des Grèzes. D'après M. Moullade (1965a) qui a fait une étude récente de cette coupe, on peut la présenter ainsi.
Partant de la ferme et montant vers le SE, on voit, après avoir dépassé une zone masquée par la végétation et les cultures :
1° Marnes grises (puissance : 5 m) faiblement calcaires et sableuses et contenant Neohibolites semicanaliculatus (Blainv.).
2° Sables fins argileux et glauconieux (puissance : 30 m environ) à patine jaune pâle, avec des bancs friables (0,15-0,30 m) de grès marneux glauconieux brun rouille. Actuellement ce niveau est sans fossiles sauf N. canaliculatus (Blainv.) var. major Kil. mais, à la base de ces sables, Kilian et Leenhardt (1890) puis C. Jacob (1907) ont cité : Cheloniceras martini (d'Orb.), C. subnodosocostatum (Sinz.), Acanthohoplites milletianus (d'Orb.), Colombiceras crassicostatum (d'Orb.), Toxoceras royeri d'Orb., Hamites sp., Neohibolites semicanaliculatus (Blainv.), Plicatula radiola Lam. C'est la faune de la zone supérieure du Gargasien désignée par W. Kilian (1890) sous le nom de local de « faune des Grèzes ».
3° Sables fins, argileux, glauconieux (puissance : 6-7 m) à patine jaune. Ils sont sans fossiles. C'est par erreur que Kilian et Leenhardt (1890) indiquent sur la figure de leur coupe que ce niveau contient la faune de Clansayes.
4° Sables glauconieux, jaune vert à jaune foncé (puissance : 5 m) avec des passées graveleuses à stratification entrecroisée. Des lits de nodules phosphatés se voient, surtout dans la moitié inférieure. La base de ces sables contient : Acanthohoplites bigoureti (Seunes), A. bergeroni (Seunes), Hypacanthoplites nolani (Seunes), Diadochoceras nodosocostatum (d'Orb.). C'est la faune caractéristique de la sous-zone inférieure du Clansayésien.
5° Sables argileux (puissance : 5 m) jaune vert à la base avec de fins nodules phosphatés, puis devenant rapidement jaune rouge et sans nodules. La partie inférieure de ces sables montre de fines passées gréseuses, bien litées, se débitant en plaquettes.
Cette assise forme la base d'une puissante série de sables bariolés, jaune-rouge et sans nodules, terminés par des grès où Kilian et Leenhardt (1890) citent Mortoniceras inflatum (Sow.), Stoliczkaia dispar (d'Orb.), etc., du sommet de l'Albien.
On voit, d'après la description de cette coupe, que le stratotype du Clansayésien n'est fossilifère que dans la zone inférieure de ce sous-étage. La faune recueillie dans la couche n° 4 ne contient en effet, à côté d'espèces ayant vécu pendant tout le Clansayésien, que Hypacanthoplites nolani caractéristique de la sous-zone inférieure. D'autre part, le Gargasien y est sans fossiles, au moins actuellement, et en outre, 6-7 m de couches sans fossiles séparent le Gargasien, autrefois fossilifère, du niveau renfermant la faune clansayésienne, de sorte qu'il n'est pas possible, dans la coupe, de fixer avec précision la base du Clansayésien.
Enfin, au point de vue micropaléontologique, M. Moullade (1965) comme avant lui J. Chevalier (1960) constatent qu'il est impossible de séparer le Clansayésien du Gargasien dans la coupe de Clansayes.
On peut conclure de tout ceci que la coupe type du Clansayésien n'est pas plus satisfaisante que celle du Gargasien à Gargas. Et, des trois stratotypes de l'Aptien qui viennent d'être passés en revue, seul celui du Bédoulien est relativement complet au point de vue faunique.
Il serait évidemment préférable que les stratotypes de l'Aptien, en particulier ceux du Gargasien et du Clansayésien, aient été choisis dans une région à sédimentation aussi continue que possible, où toutes les couches soient fossilifères et où on puisse établir simultanément des zones basées sur les Ammonites et sur la microfaune. C'est pourquoi, au Colloque de Stratigraphie du Crétacé inférieur tenu à Lyon en 1963, il a été proposé de rechercher des parastratotypes pouvant satisfaire à ces conditions (Anonyme, 1963). Le domaine de la fosse vocontienne, en particulier la région des Basses-Alpes situés entre Barrème, Saint-André et Castellane paraît convenable pour le choix de tels parastratotypes et les travaux d'échantillonnage paléontologique correspondant à l'établissement des coupes sont en cours pour l'Aptien.
Répartition et caractères de l'Aptien en France
L'Aptien est connu dans toute la moitié Est de la France, depuis la Provence jusqu'au Boulonnais en passant par les chaînes subalpines, le Jura, la bordure orientale du bassin de Paris et le Pays de Bray. Il est également connu sur la bordure E du Massif Central et, enfin, dans le SW de l'Aquitaine et les Pyrénées.
C'est dans les chaînes subalpines méridionales que l'Aptien affleure le plus largement sous des faciès à Ammonites. Sur le N des Alpes-Maritimes, les Basses-Alpes et les Hautes-Alpes, la Drôme et le NE du Vaucluse, s'étend en effet le domaine sédimentaire dénommé « fosse vocontienne » par V. Paquier (1900). L'ensemble du Crétacé inférieur y présente, sinon les faciès les plus profonds, du moins la série où les faciès marneux et marno-calcaires à Ammonites sont le plus développés. Et c'est dans ces faciès vocontiens que G. Thomel (1964) a proposé tout récemment une nouvelle échelle d'Ammonites pour l'étage Aptien, échelle basée non sur les formes ornées littorales mais sur les formes lisses de caractère plus pélagique et dont on peut penser qu'elle sera d'application plus générale.
Les faciès de l'Aptien sont assez homogènes dans le domaine vocontien. Le Bédoulien est constitué par des calcaires à Ammonites en bancs épais, assez difficiles à séparer des derniers bancs du Barrémien, formé lui-même de calcaires à Ammonites. Ce Bédoulien contient de grands Céphalopodes déroulés (Ancyloceratidae), des Deshayesitidae, des Cheloniceratidae. Au-dessus du Bédoulien, dont l'épaisseur est très variable et qui paraît même manquer localement, vient le Gargasien constitué par de puissantes marnes de teinte sombre, contenant des fossiles pyriteux, surtout des Ammonites. Ce sont les « marnes aptiennes » des auteurs. Le Clansayésien termine toujours l'étage par des sédiments de caractère plus gréseux. Les seuls travaux d'ensemble sur l'Aptien du domaine vocontien sont, pour la plupart déjà anciens comme ceux de V. Paquier (1900), W. Kilian (1895, 1907-1913), C. Jacob (1907). Des publications plus récentes sont celles de M. Gignoux et L. Moret (1938) et de J. Goguel (1944). On peut citer enfin des études plus locales de P. Gibergy et J. Sarrot Reynaud (1965) et de P. Cotillon (1965).
En direction du SE, l'Aptien diminue rapidement d'épaisseur, tout en conservant des faciès analogues, pour disparaître au S de Castellane et de Vergons dans les Basses-Alpes. Mais il s'agit d'une simple limite d'érosion car la mer aptienne s'étendait plus loin au S et rejoignait probablement la Basse Provence vers le SW comme le montre la découverte récente d'Aptien à Ammonites à Barrème, très au S de Castellane (P. Cotillon, 1965a), et la présence d'Aptien supérieur remanié sur le plateau de Caussol (G. Thomel, 1965).
Les derniers affleurements aptiens, plus à l'E, atteignent Puget-Thenier et la vallée de la Tinée. Les faciès sont toujours marneux avec des faunes pyriteuses mais l'approche des terres émergées du massif Maures-Estérel et de l'isthme durancien se fait sentir par le caractère mixte et non plus « oriental », comme dans la fosse vocontienne, des faunes d'Ammonites. G. Thomel (1963) a étudié en détail ces modifications fauniques.
En direction du S et du SW, les choses se passent différemment. En bordure du domaine de l'isthme durancien se développent dans une partie plus ou moins importante du Bédoulien une puissante masse de calcaires récifaux à faciès « urgonien » dont le passage aux faciès marins à Ammonites du type vocontien se fait par l'intermédiaire d'une ceinture de calcaires à débris dans la Montagne de Lure et immédiatement au S du Ventoux. Ces faciès urgoniens et les calcaires à débris qui leurs sont associés ont été étudiés par F. Leenhardt (1883) et W. Kilian (1889) et, plus récemment, par J. Goguel (1944) et J. Maillard (1965).
Par contre, sur l'emplacement de l'isthme durancien lui-même, où se poursuivent les faciès urgoniens, il est possible que ces faciès soient uniquement d'âge barrémien (F. Roman, 1928), l'Aptien étant entièrement compris dans la phase d'émersion correspondant à la formation des bauxites mais il faut noter cependant que, immédiatement au NE de l'étang de Berre, entre La Fare et Lançon, le sommet de l'Urgonien est certainement bédoulien comme le prouve une intercalation d'Ammonites aptiennes dans l'Urgonien (J.J. Blanc, J.P. Masse, 1965).
En Basse Provence, dans la région de Marseille, où les faciès urgoniens sont d'âge barrémien, l'Aptien, comme on l'a vu à propos de la description type du Bédoulien, est entièrement formé par des couches à Ammonites aux environs de Cassis : d'abord calcaires à silex et calcaires marneux dans le Bédoulien, puis marnes noires à fossiles pyriteux dans le Gargasien.
Autour de ces faciès relativement marneux on trouve, depuis la région de Toulon jusqu'au tunnel du Rove au NW de Marseille, une ceinture de faciès plus détritiques marquant l'approche des hauts fonds et des terres émergées de l'isthme durancien. Ces faciès ont été étudiés récemment par J. Chevalier (1960) ainsi que par J. Chevalier et P. Dubois (1960). Enfin, J.J. Blanc (1960, 1965) a étudié la répartition des faciès de l'Aptien autour de Marseille, décrivant en particulier le passage du Barrémien à faciès urgonien au Bédoulien à Ammonites et la disparition de l'Aptien à l'E de la Bédoule.
L'Aptien n'est pas connu dans la partie S de cette bordure. Les premiers affleurements apparaissent à une dizaine de kilomètres au S d'Uzès, dans le département du Gard. De là, on peut suivre l'Aptien avec de nombreuses interruptions jusqu'aux environs de Meysse en Ardèche, un peu au N de Montélimar. Le Bédoulien est d'épaisseur variable, de quelques mètres à plus de cinquante mètres. Ce sont des marnes jaunes, des grès marneux ou des calcaires gréseux. La faune, localement très riche, est surtout constituée par des Ammonites, des Huîtres et des Échinides. Le Gargasien, dont les affleurements sont beaucoup moins importants, en général, dans la partie N, est constitué par des marnes grises à Ammonites pyriteuses auxquelles font suite des couches calcaréo-gréseuses ou gréso-sableuses glauconieuses, pouvant renfermer localement des Échinides et des Orbitolines.
Le Clansayésien n'est connu nulle part avec certitude, ayant été enlevé ainsi que l'Albien par la transgression cénomano-turonienne mais ses fossiles se trouvent remaniés dans le conglomérat de base du Crétacé supérieur (Ch. Jacob, 1907 ; J. Sornay, 1944) montrant que des sédiments lui correspondant ont existes dans la région.
Sur cette bordure orientale du Massif Central, les opinions diffèrent quant à la position stratigraphique que l'on doit attribuer au hard-ground qui s'observe très généralement à la base de la série aptienne qui vient d'être décrite, et la séparant soit de l'Urgonien soit, plus rarement, de calcaires à Ammonites connus dans la région du Teil, à hauteur de Montélimar. Suivant les auteurs, le hard-ground est placé vers le milieu du Bédoulien, près de sa base, ou même tout-à-fait à la base du sous-étage. Cette question a été discutée par divers auteurs comme J. Goguel (1936), W. Kilian et P. Reboul (1915), J. Maillard (1965), F. Roman (1950), G. Sayn (1910), J. Sornay (1960, 1962).
Au N des faciès à Ammonites du domaine vocontien qui s'étend sur les chaînes subalpines méridionales, on voit apparaître à nouveau les faciès urgoniens dès le Vercors. Ces faciès urgoniens sont, comme au S de la fosse vocontienne, bordés d'une zone de faciès intermédiaires (calcaires à débris, calcaires à silex, etc.), étudiées récemment par J.P. Thieuloy (1959). À la suite des travaux de V. Paquier (1900), de Ch. Jacob (1905, 1907) et de W. Kilian (1907-1913, 1915) on a longtemps admis que les faciès urgoniens envahissaient l'Aptien bien plus largement que dans la vallée du Rhône et dans les chaînes subalpines méridionales, et que tout le Bédoulien était représenté par des calcaires à Rudistes dans le Vercors.
Cette manière de voir, devenue classique, a été critiquée par J. Goguel (1942, 1945) qui a montré que, dans le Vercors, les correspondances proposées entre les niveaux à Ammonites du Bédoulien de type vocontien et certains niveaux de la masse urgonienne étaient d'une précision plus apparente que réelle. L'opinion de J. Goguel a été confirmée par les observations de J.P. Girod et J.P. Thieuloy (1964, 1964a) qui montrent que les couches dites « marnes à Orbitolines supérieures » recouvrant l'Urgonien dans le Vercors sont, au moins localement, non pas gargasiennes comme le croyaient Ch. Jacob et W. Kilian mais Bédoulien supérieur. La stratigraphie précise de l'Urgonien de ces régions reste d'ailleurs encore très obscure comme le montrent les études récentes de J. Bellamy (1963), A. Le Page (1963), H. Arnaud (1965).
Quant au Gargasien, il correspond encore à des marnes noires dans le S du Vercors mais, plus au N, il correspond peut-être en partie aux « couches à Orbitolines supérieures » mais plus probablement aux calcaires roux gréseux à débris connus localement sous le nom de « lumachelle du Gault ». Dans cette dernière formation est également représenté le Clansayésien comme l'a montré Ch. Jacob (1907).
Au SE du Vercors, dans le massif du Dévoluy, on observe, au-dessus des faciès urgoniens, une épaisse série de marnes noires dont la base peut être attribuée au Gargasien d'après la microfaune. Ces faciès de marnes noires se poursuivent sans interruption dans l'Albien et parfois le Cénomanien. Un travail récent de J.C. Fontes, J. Mercier et J. Sigal (1965) montre qu'il est actuellement impossible de savoir si le Bédoulien est entièrement compris dans l'Urgonien ou si, comme l'indiquent les conglomérats et traces de remaniement, observés au contact des marnes noires sur l'Urgonien, le Bédoulien correspond à une émersion partielle ou bien à une absence de sédimentation sur les hauts-fonds.
Dans la Chartreuse, les Bauges et le S des Bornes, on retrouve pour l'Aptien une série analogue à celle observée dans le Vercors sauf érosions locales de l'étage et disparition du Clansayésien vers le N à partir du lac du Bourget (J. Révil 1901, Ch. Jacob 1907). Mais, dans ces régions, il n'a pas été possible jusqu'à présent de préciser la part qui revient à l'Aptien dans la constitution des calcaires à faciès urgonien. Dans l'E du massif des Bornes ainsi que dans celui du Haut Giffre, les faciès urgoniens se modifient légèrement et prennent une teinte sombre caractéristique. Par contre, en direction de l'W (Semnoz, Salève), l'Urgonien diminue d'épaisseur, remplacé progressivement à sa partie supérieure par des faciès marno-glauconieux à Orbitolines. Dans ces régions, l'Aptien supérieur n'est connu que localement, comme près de Samoëns (Haute-Savoie), où il est représenté par des schistes noirs à Exogyra aquila (Ch. Jacob, 1907).
Si on quitte les chaînes subalpines, le Crétacé inférieur joue un rôle infiniement moins important dans les zones plus internes des Alpes (M. Gignoux, 1943). En outre, les faciès s'uniformisent et les différents étages ne peuvent plus y être séparés que paléontologiquement, ce qui est exceptionnel.
Le Crétacé inférieur est représenté dans les écailles ultradauphinoises entre Pelvoux et Mercantour, par le « Néocomien à Céphalopodes » série de calcschistes sombres à Bélemnites et Aptychus. Des faciès analogues se trouvent en Chablais et en Suisse dans la nappe ultrahelvétique.
On retrouve ce Néocomien à Céphalopodes avec le même faciès dans les écailles les plus externes de la zone subbriançonnaise mais on voit s'y intercaler des microbrèches indiquant une diminution de profondeur. Il existe encore dans les unités les plus externes de la zone briançonnaise mais, plus à l'intérieur de la chaîne, le Crétacé inférieur manque (J. Debelmas et M. Lemoine, 1965). De toute façon, même là où l'on observe ce dernier, l'Aptien n'a jamais été individualisé s'il existe.
Au N du Pelvoux (R. Barbier, 1948) le Crétacé est inconnu en Tarentaise et en Maurienne dans les zones dauphinoises et ultradauphinoise, sans doute du fait des érosions, et il manque aussi dans la partie la plus externe de la zone subbriançonnaise. Par contre, on le retrouve dans les parties plus internes de cette même zone sous forme de calschistes et de calcaires gris avec bancs de microbrèches. Et il manque, comme plus au S, dans la zone briançonnaise elle-même.
On retrouve des faits analogues dans les Alpes suisses (Gignoux, 1943) où les faciès du Crétacé inférieur sont presque jurassiens dans l'autochtone et le parautochtone (nappe de Mordes) avec un Aptien marneux, glauconieux, à Ammonites, reposant sur l'Urgonien comme dans les chaînes subalpines françaises. Là aussi, il est possible que l'Aptien débute dans le sommet des faciès urgoniens .Puis, toujours comme dans les Alpes françaises, les faciès du Crétacé inférieur deviennent plus uniformes et pélagiques lorsqu'on s'adresse à des unités tectoniques plus internes et, en même temps, il devient impossible d'individualiser l'Aptien dans un ensemble lithologiquement homogène et presque sans fossiles du Crétacé inférieur.
Laissant maintenant les Alpes françaises pour se diriger vers l'W, on constate à la Perte-du-Rhône, dans l'Ain, près de Bellegarde, que tout l'Aptien a pris un faciès gréso-glauconieux, l'Urgonien ne montant pas plus haut que le Barrémien. Cet Aptien à faciès spécial a été étudié par E. Renevier (1854), Ch. Jacob (1907) et A. Jayet (1926).
Dans le Jura lui-même, l'Aptien n'est connu que très localement, surtout en Suisse, sous forme de marnes à Orbitolines, Gastropodes et Lamellibranches, surmontés par des grès et des calcaires à Spongiaires correspondant au Clansayésien. Dans le Jura français, il a normalement disparu par érosion mais ses fossiles se trouvent parfois remaniés dans l'Albien (N. Théobald et M. Jacquin, 1961 ; S. Duplaix et S. Guillaume 1962, 1964 ; S. Guillaume et A. Guillaume 1962).
Entre le Massif Central et le Jura, sous la couverture tertiaire de la Bresse, les sondages profonds montrent l'Albien reposant directement sur l'Urgonien. L'Aptien semble donc manquer, à moins qu'il ne soit représenté pour sa partie inférieure sous le faciès urgonien (Lefavrais-Raymond, 1962).
La transgression amorcée dans le Bassin de Paris dès la fin du Barrémien s'étend vers le N au Bédoulien, représenté, jusque dans le Pays de Bray, par des faciès marneux à Huîtres et Ammonites pyriteuses.
Au Gargasien, ce bras de mer prenant en écharpe le Bassin Parisien, se déplace vers l'E et la sédimentation y devient plus grossière et plus lacunaire. Les travaux des anciens auteurs comme J. Cornuel (1841), A. Buvignier (1852) et G. Cotteau (1860) puis de A. Péron (1905), G. Corroy (1925) et Lemoine, Humery et Soyer (1939) et, enfin, les études faites par V. Stchépinsky (1953, 1954, 1962), C. Mégnin (1954), L. Bertrand (1954) et R. Casey (1961) permettent de résumer ainsi les caractères de l'Aptien dans le SE du Bassin de Paris.
Le Bédoulien y est représenté par des marno-calcaires (Aube, Yonne) ou par des marnes (Haute-Marne). Ce sont les « argiles à Plicatules » de Cornuel et de Buvignier. G. Cotteau y a reconnu deux niveaux : à la base, une mince « zone à Terebratella astieriana » puis, au-dessus, les « argiles à Plicatules » proprement dites, caractérisées par Plicatula placunea Lam., Deshayesites deshayesi (Leym.) associés à une riche faune pyriteuse : Cheloniceras seminodosum (Sinz.), C. cornuelianum (d'Orb.), Toxoceratoides royerianum (d'Orb.), etc.
En direction du Nivernais, l'Aptien disparaît rapidement (A. de Grossouvre, 1889) et, dans l'W de l'Yonne, il ne dépasse pas le N de la Puisaye.
Dans l'Yonne et l'Aube, le Gargasien manque et les sables verts albiens reposent directement sur le Bédoulien. Par contre, dans la Haute-Marne, le Gargasien est représenté par des sables ou localement des grès (G. Corroy, 1925). Ce sont les « sables et grès de Valcourt » (Cornuel, 1841).
Enfin, dans la Meuse, le Bédoulien débute par des argiles parfois sableuses, avec oolithes ferrugineuses correspondant à la zone à Terebratella astieriana que surmontent les couches plus argileuses de la zone à D. deshayesi. Le Gargasien est représenté par des sables ferrugineux qui peuvent manquer localement. L'Aptien repose ordinairement sur le Barrémien mais peut, localement, transgresser jusque sur le Portlandien.
Dans le S du Pays de Bray (A. de Lapparent 1879, G. Corroy 1925), l'Aptien est connu sous le faciès ordinaire de marnes à Plicatules et Huîtres, correspondant au Bédoulien. Il repose là sur les argiles panachées du Barrémien continental.
Par contre, dans les falaises du Havre, l'Aptien n'est connu qu'à l'état de fossiles gargasiens remaniés dans la base de l'Albien.
Dans le Boulonnais, les travaux de P. Dutertre (1923, 1923a, 1924, 1937), de P. Pruvost (1922), de A. Bonte et I. Godfriaux (1958) et de A. Bonte et P. Broquet (1962) peuvent se résumer comme suit. L'Aptien marque dans le Boulonnais le retour de la mer après la longue période continentale à laquelle correspondent les faciès wealdiens. Il ne montre que des affleurements assez restreints.
Le Bédoulien manque probablement en entier mais ses fossiles : Cheloniceras cornuelianum (d'Orb.) et Deshayesites grandis Spath se trouvent, remaniés, dans les couches inférieures sableuses de l'Aptien du Boulonnais, les « sables de Ledquent » qui marquent le début de la transgression crétacée.
L'Aptien se termine en Boulonnais par l'assise des « sables verts et argiles glauconieuses de Wissant » à Exogyra aquila, Ostrea leymeriei et autres Lamellibranches. Les dernières couches de cet ensemble ont fourni des Hypacanthoplites clansayésiens (P. Destombes et J.P. Destombes, 1965).
Par contre, plus à l'E dans le Cambrésis, l'Aptien a été reconnu en sondage sous forme d'argiles noires, sableuses et pyriteuses, localisées dans des poches à la surface du Primaire (C. Arsigny 1964).
L'Aptien de ces régions est connu par une série de travaux déjà anciens parmi lesquels on peut citer en particulier ceux de A. Leymerie (1868), J. Seunes (1890), L. Doncieux (1903), H. Douvillé (1930) et M. Casteras (1933). Mais les nombreux forages de recherche pour le pétrole et le gaz ont permis d'accroître considérablement nos connaissances sur l'Aptien et ont sensiblement modifié les idées sur la stratigraphie du Crétacé inférieur de cette région.
Au SW de Bordeaux, dans la région de Parentis, les forages pétroliers ont révélé, sous le Tertiaire et le Quaternaire, la présence d'un golfe de Crétacé inférieur s'ouvrant du côté de l'Atlantique (M.R. Séronie-Vivien et al. 1965). Au Bédoulien correspondent dans ce golfe des marnes jaunes à Huîtres et des calcaires à débris, tandis que la fin du Bédoulien et le Gargasien correspondent à une épaisse série de marnes de teinte sombre qui se continuent dans l'Albien.
Dans le SW de l'Aquitaine (Landes et Basses-Pyrénées), les travaux récents (J. Cuvillier et A. Debourle 1954, 1954a ; A. Poignant 1962, 1962a, 1962b, 1962c, 1963, 1964, 1965 ; J. Billiard et al. 1965) ont montré l'existence d'un Aptien complet succédant à un ensemble Valanginien-Barrémien jusqu'ici méconnu. Tant dans les forages qu'à l'affleurement, l'Aptien se présente avec les caractères suivants : à l'extrême base du Bédoulien correspond probablement le sommet des calcaires à débris d'Annélides formant le Barrémien et l'Hauterivien. Au-dessus, le Bédoulien est constitué par une épaisse série de marnes avec Ammonites, en particulier Deshayesites deshayesi (Leym.), des Huîtres et des Oursins. Ce Bédoulien est désigné localement sous le nom de « marnes de Sainte-Suzanne ». Quant au Gargasien, ce sont des calcaires sombres avec alternances marneuses, contenant des Rudistes (Toucasia), des Orbitolines et des Milioles.
Des faciès analogues se retrouvent pour l'Aptien dans les Pyrénées centrales (M. Casteras et al., 1957).
Enfin, dans l'E de la chaîne, dans les Corbières, l'Aptien est représenté par une alternance de niveaux à faciès urgoniens et de marnes à Orbitolines. Ces faciès urgoniens, considérés autrefois comme plus récents que ceux de la vallée du Rhône, et uniquement d'âge aptien, avaient été désignés sous le nom d' « Urgo-Aptien ». Les travaux récents (D. Comte et al. 1965 , M. Casteras et al. 1957) ont montré qu'en fait, cet Urgo-Aptien n'est pas particulièrement aptien mais englobe tout le Crétacé inférieur de l'Hauterivien à l'Aptien. L'Aptien se termine ici, comme à l'W des Pyrénées, par des calcaires marneux gréseux à Orbitolines (A. Poignant 1961).
Caractères généraux de l'Aptien dans le monde
En Espagne, l'Aptien est connu principalement dans les chaînes marginales de l'édifice pyrénéen et dans les chaînes subpyrénéennes ainsi qu'à l'W des Pyrénées proprement dites, dans le pays Basque et les monts Cantabriques. Les faciès y sont en prédominance marins (J.M. Rios 1959, J. Wiedmann 1965, Llopis Llado 1959). Il en est de même tout au S du pays, dans la cordillère Bétique et les régions la bordant au NE (E. Alastrue 1959, E. Dupuy de Lome et R. Sánchez Lozano 1959).
On trouve encore des faciès marins en remontant dans la région côtière méditerranéenne, au N de Valence (A. Almela 1959). Par contre, à l'E de Madrid et dans la cordillère Ibérique, l'Aptien est purement continental (I. Martinez Peña 1959, N. Llopis Llado 1958).
Chaîne des Pyrénées.- Tout à fait à l'E des Pyrénées, l'Aptien présente le faciès urgonien, comme sur la bordure orientale de la chaîne du côté français. Ce sont des calcaires à silex avec Requienia et Orbitolina, souvent plus marneux vers le haut. En allant vers l'W, dans la régien centrale des Pyrénées, on a des faciès analogues de calcaires gris de type urgonien très épais (1 000 m) surmontés par les marnes grises de l'Albien. Les épaisseurs diminuent ensuite rapidement et vers le S et vers l'W où les faciès urgoniens sont surmontés à hauteur de Balaguer par des marnes schisteuses sombres d'âge aptien-cénomanien. En continuant vers l'W, l'Aptien s'amincit rapidement et il disparaît, à peu près sur le méridien de Saint-Gaudens en France.
L'Aptien manque ensuite dans tout le secteur occidental des Pyrénées pour ne reparaître qu'au NW de Pampelune, sur le bord du bassin cantabrique, vaste cuvette ouverte vers l'Atlantique et où le Crétacé s'est déposé sous une épaisseur énorme, pouvant dépasser localement 10 000 m. L'Aptien y montre un faciès complètement différent de celui de l'autre côté des Pyrénées. Il fait partie d'une épaisse série de conglomérats, de grès à passées charbonneuses, de grès rouge, de marnes schisteuses sombres à lignites, de sables jaunes et blancs. Cet ensemble sédimentaire, très complexe et très variable dans le détail, représente le Crétacé inférieur dans les Pyrénées basques, ainsi que dans les régions de Bilbao et de Santander et jusque vers Oviedo. Dans ce faciès flysch dit « flysch brun » s'intercalent irrégulièrement des lentilles de calcaires récifaux de type urgonien, de taille variée, parfois énormes. Ce flysch, qui est à prédominance marine vers le N, montre des intercalations continentales de plus en plus importantes vers le S et vers l'W (régions de Gijon et d'Oviedo).
Chaîne ibérique, Nouvelle Castille.- Lorsqu'on s'écarte des Pyrénées vers le S, l'Aptien ne peut plus être reconnu dans la chaîne Ibérique ainsi qu'à l'E de Madrid, dans la Nouvelle Castille. Il est vraisemblablement compris dans la série continentale bariolée de type wealdien correspondant approximativement au Crétacé inférieur. Ce sont, le plus souvent, des calcaires rouge vineux avec des lentilles de grès siliceux et des calcaires quartzeux vacuolaires rouges, gris ou violets.
Chaîne Bétique.- On retrouve ici un Aptien marin, comme dans les Pyrénées, les faciès rappelant plutôt ceux de l'E de cette dernière chaîne.
Dans les zones subbétique et parabétique, ainsi que dans la zone bétique, l'Aptien manque ou n'a pu être individualisé. Dans ce dernier cas, il serait inclus dans la partie supérieure de l'épaisse série à faciès monotone de calcaires marneux à Ammonites pyriteuses qu'on rapporte ordinairement à l'ensemble Berriasien-Barrémien.
Par contre, dans la zone prébétique, l'Aptien est représenté, soit uniquement par des calcaires à Toucasia et Nérinées de type urgonien, soit par des calcaires urgoniens surmontés de calcaires et de grès à Orbitolines.
Façade méditerranéenne de l'Espagne entre Alicante et la vallée de l'Èbre.- Si on part du domaine bétique et qu'on remonte vers le NE dans la région située entre Alicante, Yecla, Almansa et Valence, on retrouve un Aptien calcaire à Orbitolines mais avec des intercalations marneuses, ces faciès marneux se développant en particulier au NE d'Alicante. Des intercalations calcaires à faciès urgonien apparaissent surtout en direction du NW. Par contre, dans le SW de cette zone, l'Aptien est représenté par des sables, tandis qu'en direction de la Nouvelle Castille, on passe progressivement à des faciès continentaux wealdiens. Au N de la région précédente, enfin, dans le Maestrazgo, l'Aptien est marno-gréseux ou calcaire, souvent très fossilifère, et repose sur des faciès continentaux wealdiens. Cet Aptien consiste en une puissante série (300 à 1 200 m) de calcaires de type urgonien où s'intercale une épaisseur plus ou moins grande de marnes parfois sableuses et de grès à Orbitolines et Huîtres, cet épisode marno-gréseux diminuant d'importance vers le N.
Le Crétacé n'est connu au Portugal que sous forme d'affleurements assez dispersés et presque uniquement dans la partie occidentale du pays, entre Aveiro au N et Sétubal au S. De rares affleurements existent aussi sur la côte S, en particulier près de Faro (F. Moitinho de Almeida et al. 1958).
Une importante régression marque la fin du Jurassique et le Crétacé inférieur est représenté par des faciès de type wealdien dans la région de Torres Vedras au N de Lisbonne. Ce sont les « grès de Torres Vedras », complexe de grès blanchâtres kaolineux, un peu argileux, à débris de plantes et rares coquilles saumâtres. Ce faciès englobe tout le Crétacé inférieur y compris l'Aptien et monte peut-être dans l'Albien.
À l'W de Lisbonne, dans la région de Sintra et de Cascais, sur les calcaires dolomitiques du Crétacé inférieur marin viennent les « grès d'Almargen » épaisse formation dont la majeure partie est aptienne et la partie supérieure albienne (J. Rey 1966).
Au S de Lisbonne, à l'W de Sétubal, la sédimentation est calcaire ou marneuse à l'W et devient gréseuse lorsqu'on se dirige vers l'E.
Enfin sur la côte S, dans l'Algarve, où les gisements crétacés sont petits et dispersés, il s'est déposé au Crétacé inférieur des marnes et des calcaires à l'E, des grès et des marnes à l'W, l'Aptien étant mal ou n'étant pas individualisé.
En Italie, on connaît à l'Aptien d'une part des faciès de caractère pélagique ou géosynclinal en bordure de l'arc alpin, dans le N de l'Appenin et dans le centre de la Sicile tandis que des faciès de calcaires récifaux à Rudistes occupent le S de l'Italie et les rivages N de la Sicile.
L'Aptien ne semble pas exister dans les Alpes Maritimes italiennes où des grès glauconieux à Brachiopodes de l'Albien surmontent en transgression les calcaires à Ammonites du Crétacé inférieur.
Par contre, on connaît de l'Aptien le long de l'arc alpin, les affleurements se distribuant irrégulièrement depuis la Lombardie jusqu'à la Vénétie et aux Dolomites. Les faciès de calcaires blancs à grain très fin appelés « majolica » en Lombardie et « biancone » en Vénétie, sont un faciès compréhensif englobant le Jurassique supérieur et le Crétacé inférieur. Leur macrofaune et leur microfaune très pauvres ou peu caractéristiques ne permettent généralement pas de les dater avec précision. Peut-être, localement, leur partie supérieure atteint-elle l'Aptien. En tout cas, dans la région du lac de Varèse en Lombardie (G. Reggiori 1958), au-dessus de la majolica qui ne dépasse pas le Barrémien, l'Aptien correspond à la base de la « scaglia variegata » complexe de marnes schisteuses plus ou moins calcaires, rouge sombre, gris verdâtre ou noir, faciès pélagique généralement riche en microfaune.
Toujours en Lombardie, dans la région du mont Albenza, les « scisti neri », schistes noirs à Ammonites barrémiennes reposant sur la majolica, contiennent une microfaune aptienne à leur partie supérieure (M.B. Cita 1958, R. Blanchet 1965).
À l'autre bout de l'arc alpin italien, dans les Dolomites, au-dessus des couches calcaréo-marneuses renfermant la célèbre faune barrémienne de l'Alpe Puez, l'Aptien correspond très probablement à des calcaires noduleux et des marnes schisteuses sans fossiles. Et, à une dizaine de kilomètres au N de Cortina d'Empezzo, des calcaires marneux rouges ont fourni des Anomalina de l'Apto-Albien (M.B. Cita et D. Rossi 1959).
Au delà des dépôts tertiaires du bassin du Pô, on retrouve du Crétacé inférieur dans l'Apennin. Dans la partie N de la chaîne, dans les Alpes Apuanes et l'Apennin toscan, ainsi que dans l'Apennin central, on retrouve les mêmes faciès pélagiques qu'en Lombardie. L'Aptien doit y être représenté soit au sommet des faciès majolica soit dans les faciès scaglia variegata. Mais la pauvreté en fossiles ne permet ordinairement pas de caractériser l'étage.
Par contre, au S de cette zone géosynclinale, traversant le N et le centre de l'Apennin, on trouve des faciès beaucoup plus littoraux et l'Aptien y est largement développé sous forme de calcaires blancs à Toucasia comparables à l'Urgonien du Sud-Est de la France. Des faciès de transition entre ces deux types de sédimentation sont connus immédiatement au S de Rome dans la Marsina, en Latium méridional, et l'Aptien, sous un faciès de calcaires détritiques organogènes y a été bien caractérisé (F. Colacicchi, 1964). Des influences lagunaires peuvent s'y marquer par des niveaux à Charophytes (G. Sirna, 1963).
Cet Aptien à faciès urgonien est connu dans les Pouilles, en particulier au Monte Garno sur la côte adriatique et, du côté W de l'Italie, dans la région de Salerne, à Capri, dans la Basilicate et en Calabre..
En Sicile, on retrouve un régime sédimentaire comparable à celui du S de l'Italie sur la côte N de l'île où des calcaires bitumineux à Requienia de faciès urgonien représentent l'Aptien. Localement, dans la région de Termini-Imerese, ces mêmes calcaires sont surmontés par des calcaires à Polyconites verneuili et Orbitolines qui doivent aussi être rapportés à l'Aptien.
Toujours en Sicile, existe un faciès pélagique du Crétacé, la « lattimusa » niveau compréhensif de calcaires blancs à grain fin, riche en Foraminifère, parfois à silex et rappelant beaucoup la scaglia de l'Apennin (M.B. Cita, 1958). La microfaune montre que ce faciès a duré du Crétacé inférieur au Maestrichtien. L'Aptien y est caractérisé par des faunes de Radiolaires. Ce faciès pélagique correspond à une zone géosynclinale traversant largement la Sicile d'W en E dans sa partie centrale. Tout au S du pays, à l'E de Raguse, on retrouve des faciès récifaux à Rudistes (G. Castany, 1955).
Enfin, il faut signaler qu'en Sardaigne (I. Dieni et F. Massari, 1965) existe un Aptien formé de calcaires argileux que surmontent des marnes puis de nouveaux calcaires argileux. Cet ensemble qui débute par des calcaires bruns avec des brèches à éléments phosphatés n'est pas sans rappeler l'Aptien des chaînes subalpines du Sud-Est de la France.
L'Aptien anglais est désigné couramment sous le nom de « Lower Greensand ». Mais, en fait, le terme de lower Greensand désigne tous les faciès sableux situés immédiatement sous les argiles du Gault. Il correspond donc non seulement à l'Aptien mais aussi à une portion, variable suivant les points, de l'Albien inférieur.
À côté des travaux de P.G.H. Boswell (1929), F.F. Kirkaldy (1939) et surtout de R. Casey (1961) qui donnent la bibliographie concernant l'étage et les caractères généraux de celui-ci, il faut citer les études plus locales de D.V. Humphries (1964), P. Kaye (1964), J.F. Kirkaldy (1964), P.F. Ballance (1964), F.A. Middlemiss et R.G. Bromley (1963) et F.A. Middlemiss (1961).
L'ensemble des affleurements aptiens se situe dans l'E et le SE de l'Angleterre. Les sédiments se sont déposés dans deux, bassins séparés par un seuil occupant la région de Londres. Ce seuil se prolonge dans l'Europe continentale par le massif ancien de l'Ardenne.
Ces deux bassins ont une histoire sédimentaire différente. Dans celui du S une longue période continentale précède l'arrivée de la mer à l'Aptien, période durant laquelle se sont déposées les couches purbeckiennes et wealdiennes. Dans le bassin du N, au contraire, la mer ne s'est pas retirée complètement pendant le Crétacé inférieur avant l'Aptien.
D'après F.A. Middlemiss (1961) au début de l'Aptien inférieur les deux bassins étaient largement séparés, celui du S étant en relation avec le domaine marin atlantique par un bras de mer s'avançant sur le NW de la Manche. Vers la fin de l'Aptien inférieur ce même bassin du S entre en communication, au S du Boulonnais, avec la mer du bassin de Paris. Enfin, assez haut dans l'Aptien supérieur, une large transgression vers le S de la mer occupant le bassin septentrional met ce dernier en relation avec le S permettant des mélanges fauniques entre les domaines marins correspondant à ces deux bassins.
C'est dans le bassin méridional, dans la région du Weald, que se trouvent les affleurements d'Aptien les plus étendus d'Angleterre.
Si la composition de l'étage est variable dans le détail, on peut cependant y distinguer une série de termes qui se retrouvent dans tout le bassin.
L'Aptien débute partout avec la série de l'argile d'Atherfield ( « Atherfield clay »). Cette série est particulièrement fossilifère dans l'île de Wight où elle a été définie. Nulle part l'argile d'Atherfield ne comprend le début de l'Aptien, car la sous-zone à Prodeshayesites bodei manque partout. En outre, dans la partie la plus orientale du bassin (Kent), l'arrivée de la mer a été bien plus tardive que dans l'W (Surrey, Sussex, île de Wight). Dans le Kent, en effet, l'argile d'Atherfield, très peu épaisse, débute dans la partie supérieure de la zone à D. forbesi, tandis que dans le centre et l'W, ces mêmes couches argileuses, beaucoup plus puissantes, débutent dans la partie supérieure de la zone à P. fissicostatus.
Au-dessus de ces couches, correspondant au Bédoulien inférieur, viennent les couches de Hythe ( « Hythe beds ») définies près de Folkestone. Ce sont des bancs alternés de calcaires sableux gris, durs et de sables argileux verdâtres. Les couches de Hythe contiennent une faune abondante montrant que, dans leur région type, elles débutent dans la zone à D. deshayesi et se continuent jusqu'au sommet de la zone à Tropaeum bowerbanki ; elles correspondent donc au Bédoulien supérieur.
Mais déjà, dans l'W du Kent, ce même faciès des couches de Hythe envahit la zone à Cheloniceras martinioides. En même temps, le faciès devient plus sableux dans son ensemble et ce caractère s'exagère encore dans le Surrey. Et, dans le Sussex, l'ensemble des couches de Hythe consiste en une épaisse série de grès à cherts avec des passées riches en spicules d'épongés siliceuses. Comme dans le Kent occidental le faciès des couches de Hythe monte jusqu'au sommet de la zone à Cheloniceras martinioides.
Dans l'île de Wight, les couches de Hythe sont remplacées par un faciès sableux très épais qui monte jusque dans la base de la zone à H. jacobi (Clansayésien). Ce sont les sables ferrugineux ( « ferruginous sands ») de l'île de Wight, très fossilifères à certains niveaux. Leur base a fourni (R. Casey, 1965) D. deshayesi (Leym.) ce qui est un repère précieux pour les essais de corrélation avec le bassin de Paris.
Reprenant la description de la série du bassin d'E en W, l'Aptien du Kent oriental montre, au-dessus des couches de Hythe, les couches de Sandgate ( « Sandgate beds »), complexe de marnes verdâtres, noirâtres ou grises. Là, les couches de Sandgate sont transgressives sur celles de Hythe et débutent par un niveau à nodules phosphatés remaniant des fossiles de la zone à Cheloniceras martinioides. Les Ammonites des couches de Sandgate montrent que ce faciès correspond à la zone à Parahoplites nutfieldensis et à la base du Clansayésien.
Dans le Kent W, les couches de Sandgate gardent le même faciès. La lacune correspondant à la zone à Cheloniceras martinioides a disparu ici puisque les couches de Hythe y ont fourni les ammonites caractéristiques de cette zone. Dans la Surrey apparaissent des sédiments sableux, argileux ou marneux ou même calcaires. Dans le Sussex enfin, les couches de Sandgate débutent par des calcaires auxquels font suite des argiles sableuses ferrugineuses.
Le sommet de l'Aptien est représenté dans l'E du Kent par la base des couches de Folkestone ( « Folkestone beds »), puissante série gréseuse qui se poursuit dans l'Albien inférieur. L'extrême base, marno-gréseuse, de la série a fourni diverses espèces d'Hypacanthoplites du Clansayésien supérieur. Dans le Surrey, les couches de Folkestone sont représentées par des sables à passées caillouteuses et argileuses dont l'extrême base, sans fossiles, est peut-être encore aptienne.
Dans le Sussex les faciès sont les mêmes mais R. Casey (1950) y a recueilli une petite faune à Hypacanthoplites du Clansayésien supérieur.
Dans l'île de Wight on a, sur les grès ferrugineux, une grande épaisseur de sables quartzeux sans fossiles. Par sa position sous des sables albiens datés, cet ensemble est rapporté par R. Casey (1961) à la partie supérieure du Clansayésien.
La succession sédimentaire de l'Aptien est très différente au N du massif émergé de la région de Londres.
Au SW du bassin, on trouve une série d'affleurements dans les comtés de Cambridge et de Bradford, les plus importants stratigraphiquement se trouvant dans les régions de Leighton Buzzard et d'Upware. Là, les dépôts aptiens sont toujours transgressifs sur le Jurassique ; ce sont des sables ou des marnes. Ces dépôts sont toujours d'âge aptien supérieur, les plus anciens connus étant de la zone à Parahoplites nutfieldensis. Mais ils sont riches en niveaux à nodules phosphatés avec fossiles remaniés provenant de plusieurs des sous-zones de l'Aptien inférieur et, en particulier, de la sous-zone basale de l'Aptien à D. bodei, non représentée dans le bassin méridional (R. Casey, 1961).
Dans le NE du bassin (Lincoln et Norfolk) ainsi que dans le SE du Yorkshire, les gisements aptiens s'alignent en une étroite bande plus ou moins continue. Ce sont, en général, des sables ferrugineux et des grès grossiers, soit reposant sur le Néocomien, soit, surtout vers le N, transgressifs jusque sur le Lias inférieur. Les faunes d'Ammonites y sont rares, le plus souvent remaniées. Alors que les dépôts aptiens actuellement conservés sont uniquement gargasiens, l'étude des faunes remaniées montre que la base de l'étage et diverses zones de l'Aptien inférieur se sont déposées et ont été abrasées ultérieurement.
Enfin, toujours dans le Yorkshire mais sensiblement plus au N, dans la région du cap Flamborough, la falaise de Speeton montre un Crétacé inférieur à l'état d'argiles et de marnes reposant en discontinuité sur le Kimmeridgien marin (Spath, 1924). L'Aptien, constitué par des argiles noires, a été reconnu par ses Ammonites et ses Bélemnites, mais il semble que le sommet de l'étage ne soit pas représenté à Speeton (J.F. Kirkaldy, 1939 ; F.A. Middlemiss, 1961), la mer ayant à cette époque reculé vers l'E.
L'Aptien n'est connu en Allemagne sous des faciès marins que dans la partie NW du pays. Ailleurs, il est ou absent ou sous des faciès continentaux (S. von Bubnoff, 1935 ; H. Boigk, 1960 ; E. Kemper, 1964 ; E. Voigt, 1963).
L'Aptien marin s'est déposé dans un large golfe ouvert à cette époque sur la mer du Nord entre l'embouchure du Rhin et la région de Hambourg et limité au S par les massifs anciens du Sauerland et du Harz. Il y fait suite en continuité au Barrémien-Hauterivien, marins également.
Dans la région centrale du golfe, l'Aptien correspond à la partie supérieure des « argiles du Hils » qui débutent dans le Valanginien et se poursuivent jusqu'au sommet de l'Aptien. Dans cette série très puissante (400-500 m) et très monotone d'argiles et de schistes argileux, où l'Aptien correspond pour sa part à une cinquantaine de mètres, seules les subdivisions paléontologiques sont possibles et c'est dans ces faciès (régions de Brunswick et de Hanovre) qu'ont été établies les échelles d'Ammonites et de Bélemnites du Crétacé inférieur allemand.
Lorsqu'on approche des rivages de l'ancien golfe, à l'W (région de Munster), au S en bordure du Harz (H. Hiltermann et al., 1960) et à l'E sur le seuil de Pompeckj, les faciès changent et deviennent littoraux, très souvent sableux. Ce sont les « grès de Rothenberg », les « grès de Dorenth » (Dörenther Sandstein) et, encore plus à l'E « série gréseuse d'Osning ». Ces faciès gréseux sont sujets à des variations rapides d'épaisseur. Sur le seuil de Pompeckj on a des faciès peu profonds de marnes bariolées de teinte claire, riches en Neohibolites et en Aconeceratidae.
La stratigraphie de détail de cet Aptien ouest-allemand est encore un peu incertaine pour diverses raisons parmi lesquelles il faut noter d'abord les difficultés d'observation sur les affleurements très discontinus, mais aussi la grande complication de détail dans les variations de faciès par suite de la tectonique des dômes de sel et des phases de mouvements préaptiens.
Le golfe d'Allemagne occidentale s'ouvrait vers le N sur une mer occupant approximativement l'emplacement de la mer du Nord et du Danemark. On retrouve, en effet, de l'Aptien dans l'île d'Helgoland sous les faciès argiles du Hils, tandis que, dans le N du Jutland au Danemark, des sondages ont permis de reconnaître sous la craie blanche (T. Sorgenfrei, 1957) une série d'argiles et de schistes puis de sables argileux où les microfaunes et de très rares macrofossiles permettent d'affirmer la présence de l'Aptien.
On connaît aussi de l'Aptien marin en face de Copenhague, en Scanie, au S de Malmo, en Suède. Là, deux forages à Hollviken (R.A. Reyment, 1960 ; T. Sorgenfrei, 1963) ont montré la présence d'Aptien inférieur sous forme de schistes noirs à Deshayesites et Aconeceras.
Cette mer aptienne communiquait avec le domaine mésogéen par le SE de l'Angleterre et l'E du bassin de Paris. Par contre, bien que les rivages du golfe ouest-allemand ne soit qu'imparfaitement connus, une liaison avec le domaine mésogéen par le SE en direction de Cracovie est improbable dans l'état actuel des connaissances.
Si on franchit maintenant le seuil de Pompeckj, on retrouve du Crétacé inférieur en Poméranie septentrionale dans la région de l'embouchure de l'Oder. Mais là, il n'existe plus que des faciès continentaux de type wealdien (D. Wolansky, 1932 ; S. von Bubnoff, 1935). Ce sont des grès calcaires à débris de coquilles, des sables, des argiles sombres à veines de charbon. On y trouve des Cyprinidae et autres Lamellibranches saumâtres ainsi que des Characées. L'épaisseur de cet ensemble est de 60 m, parfois 100 m. Il s'amincit et disparaît vers l'W à l'approche du seuil de Pompeckj ainsi que vers l'E. L'Albien marin transgresse par dessus. Il est évidemment impossible de faire des subdivisions stratigraphiques dans cette série qui monte peut-être jusque dans l'Aptien. Les mêmes faciès se retrouvent dans l'île de Bornholm en Baltique et se continuent au-delà de la frontière allemande, en Pologne.
L'Aptien y présente deux types très différents comme en Allemagne : un type continental et un type marin.
Le type continental se présente dans l'W du pays, le long d'une zone qui part des gisements allemands et polonais de l'embouchure de l'Oder et se dirige vers le SSE en direction de Cracovie. Le type marin est connu seulement dans les Carpates polonaises au S de Cracovie.
Lorsqu'on part des gisements de Crétacé inférieur déjà décrits dans la région de l'Oder pour l'Allemagne, on retrouve, plus au S, mais séparés d'eux par un large hiatus, des faciès analogues dans les régions de Torun et de Vloclavek et Poznan. Mais les affleurements sont toujours très dispersés. Ce sont des sables et argiles à Cyrènes, parfois, comme aux environs de Czarnikau, constituant des remplissages de fentes dans le Jurassique supérieur.
Si on continue à descendre vers le S, on trouve encore une fois des faciès continentaux du Crétacé inférieur dans la région de Tomaszov Mazowiecki, dans la vallée de la Pilica. Ce sont des sables jaunes et argiles charbonneuses attribuées au Barrémo-Aptien et à l'Albien inférieur. Reposant sur un Valanginien-Hauterivien marin, ils sont recouverts en transgression par l'Albien moyen marin (J. Lewinski, 1932 ; B. Kokoszyńska, 1956 ; W. Poźaryski, 1959). Les mêmes conditions sédimentaires se retrouvent encore plus au S à Perzdborz (S. Cieslinski, 1956) qui est à 100km à peine des faciès marins de la région de Cracovie où l'on retrouve, dans les Carpates polonaises un Aptien de type mésogéen.
Dans les Carpates (B. Kokoszyńska, 1949 ; M. Ksiazkievicz, 1959) on reconnaît trois types de faciès selon les unités tectoniques considérées : la zone du flysch nord-carpatique, la zone des klippes piennines et la zone des Tatras. Dans la zone du flysch, la plus largement représentée en Pologne, la série crétacée est continue et complète. L'Aptien n'y est pas toujours défini avec une grande précision faute de fossiles. Il correspond en partie au « grès de Grodziszcze » ou « grès de Grodischte », ensemble de grès fins ou grossiers associés parfois à des schistes et des marnes sombres. Parahoplites borowae (Uhl.) et Procheloniceras albrechti-austriae (Hoh. in Uhl.) indiquent la présence de l'Aptien. Le même étage correspond aussi en partie aux « schistes de Wierzowice » ou « schistes de Wernsdorf » qui, à côté d'une riche faune barrémienne, ont livré quelques Ammonites aptiennes. Ce faciès de schistes succède au faciès gréseux de Grodischte ou le remplace latéralement.
Dans la zone des klippes des Pienines, le Crétacé inférieur correspond à une épaisse série de calcaires blancs avec des lentilles de cherts et des passées schisteuses. Ces calcaires sont connus localement sous le nom de « calcaires à Aptychus ». La présence du Valanginien, de l'Hauterivien et du Barrémien y est certaine. Celle de l'Aptien est vraisemblable quoique non établie par des fossiles.
Enfin, dans la zone des Tatras, la série crétacée, d'ailleurs peu épaisse, s'arrête avec l'Albien ; l'Aptien et le Barrémien s'y trouvent sous le faciès urgonien typique.
L'Aptien, ainsi d'ailleurs que l'ensemble du Crétacé inférieur, n'est connu que dans la Slovaquie septentrionale (D. Andrusov et F. Prantl, 1957 ; D. Andrusov, 1959), où les Carpates montrent des faciès très différents selon les unités considérées.
Dans la zone du flysch nord-carpatique, l'Aptien présente les mêmes faciès qu'en Pologne dans la même zone. C'est d'ailleurs en Tchécoslovaquie que se trouvent les localités types des « grès de Grodischte » (Hradite) et des « schistes de Wernsdorf » (Veřovice) dont les riches faunes ont été décrites dans les monographies classiques de V. Uhlig (1883, 1901).
Dans les diverses autres unités tectoniques de la chaîne, le Crétacé inférieur a été reconnu, sauf dans la série subpienine, les Gémérides et la zone de Magura où il est douteux ou absent ; mais l'Aptien peut rarement y être isolé. Dans les Pienines, le Crétacé inférieur est formé de calcaires marneux sombres à Globigérines et Radiolaires. Le Barrémo-Aptien correspond là à des marnes argileuses grises à Globigérines et à Bélemnites.
Dans la série du Manin, l'ensemble Barrémo-Aptien est formé de calcaires massifs, souvent graveleux, de type urgonien, avec divers Rudistes (Toucasia, Agriopleura) et des Orbitolines.
Le faciès est le même dans la série haut-tatrique mais, dans la zone du Siprun, l'Urgonien fait défaut et l'Aptien doit manquer ; ici la stratigraphie est peu claire.
Par contre, dans les nappes subtatriques, l'Aptien est représenté par des marnes à Macroscaphites, Cheloniceras et Pseudohaploceras, marnes où s'intercalent des lentilles de calcaires à Orbitolines.
Enfin, dans les Belanske Tatry, l'Aptien est vraisemblablement formé de calcaires marneux avec des intercalations de calcaires organogènes massifs de type urgonien. C'est le « calcaire de Murán » dont l'âge est encore un peu incertain.
L'Aptien y est uniquement connu dans le quart NW du pays, sur la rive droite du Danube, dans trois régions : les monts Gerecse (région de Tata), les monts Vertes et les monts Bakony. (E. Vadász, 1956 ; E. Vadász et J. Fülöp, 1959).
À Tata, seul point des monts Gerecze où on ait de l'Aptien, celui-ci est représenté par des calcaires gris verdâtre à Crinoïdes. La faune, qui contient entre autres Cheloniceras et Tetragonites, ainsi que des Foraminifères, prouve l'âge aptien inférieur de ces couches (J. Fülöp, 1958, 1960). Le Gargasien manque.
On retrouve l'Aptien avec les mêmes caractères lithologiques dans les monts Vertes et les monts Bakony. Il est toujours discordant sur les formations crétacées précédentes. Mais ici il est plus complet et le Gargasien est représenté probablement par des argiles jaunes, grises ou rouges, lagunaires, toujours séparées des couches aptiennes sous-jacentes par une lacune avec parfois intercalation de bauxite. L'Aptien marin des monts Bakony a fourni de riches faunes de Mollusques (L. Benkö Czabalay, 1959, 1962).
L'Aptien roumain est connu dans les Carpates orientales et méridionales ainsi que dans les monts Apuseni, à FW de la chaîne des Carpates. On le connaît encore dans la Dobroudja méridionale et, enfin, il a été rencontré dans de nombreux sondages de la plaine roumaine qui ont recoupé le Crétacé inférieur (G. Macovei, 1956 ; B.M. Aderca, 1959).
Carpates orientales
Les faciès sont variés et leur étude est compliquée par la tectonique. Dans la couverture mésozoïque des massifs cristallins (D. Patrulius, 1960), l'Aptien présente soit un faciès détritique à caractère flysch, soit un faciès de marnes et de marno-calcaires à Ammonites. Le Gargasien et le Clansayésien correspondent à la partie inférieure des « conglomérats de Bucegi », le Gargasien pouvant manquer.
Dans la zone du flysch (M.G. Filipesco, 1959 ; G. Murgeanu et D. Patrulius, 1960) les faciès sont différents selon que l'on considère la zone du flysch externe ou celle du flysch interne. Dans la première, l'ensemble Hauterivien-Albien forme une puissante série de schistes sombres auxquels s'associent des grès quartziteux et des marnes siliceuses. Ce sont les « couches d'Audia ». Localement, tant dans le N de la chaîne que dans le S, les faciès peuvent devenir plus grossiers, gréseux ou bien apparaissent des faciès de calcaires organogènes de type urgonien. Dans la zone du flysch interne, on a des faciès flysch plus gréseux, localement calcaires, appelés « couches de Comarnic » et qui correspondent au Barrémo-Aptien. L'Aptien supérieur est conglomératique puis gréseux.
Carpates méridionales
Les affleurements y sont plus dispersés que dans l'E de la chaîne et les faciès moins homogènes (L. Codarcea et G. Răileanu, 1960). Localement, on a un faciès flysch avec couches de Comarnic (nappe de Severin) mais on trouve aussi des marnes, des grès et des calcaires. Dans le domaine gétique, l'Aptien inférieur et le Barrémien sont sous le faciès urgonien, l'Aptien supérieur étant représenté par des calcaires massifs à Orbitolines.
Monts Apuseni
Le Barrémo-Aptien y correspond à un faciès flysch, assez détritique, avec conglomérats, grès et schistes.
Dobroudja méridionale et plaine roumaine
Le Crétacé n'affleure pas dans la plaine roumaine, couverte par un Néogène très épais. Mais les forages ont permis de reconnaître un Crétacé inférieur (Valanginien à Bédoulien) constitué, soit de marno-calcaires à Ammonites, dans le NW, soit de faciès plus détritiques, gréso-calcaires et des calcaires à faune néritique ailleurs.
Dans la Dobroudja (D. Patrulius, 1960a), l'Aptien est très littoral du fait de la présence de la plate-forme ancienne moesienne. Il est transgressif sur les calcaires à Pachyodontes du Barrémien et débute par des conglomérats continentaux auxquels font suite des calcaires de type urgonien comme au Barrémien. L'Aptien supérieur est formé de calcaires à Ammonites, de sables et d'argiles. Une lacune le sépare de l'Albien.
Le Crétacé yougoslave offre une histoire compliquée de transgressions et de régressions autour des deux massifs cristallins panonien et rhodopien (K.V. Petković et al., 1960). Ce dernier massif sépare à l'E le domaine géosynclinal carpatico-balkanique et à l'W le domaine géosynclinal dinarique, le plus important en étendue. Au Crétacé inférieur ces deux domaines restent nettement séparés, sauf au N du domaine dinarique dans la région de Beograd et de la Sumadija.
Domaine carpatico-balkanique
Sur des faciès marneux, marno-calcaires ou argileux qui persistent du début du Crétacé jusqu'au Barrémien inclus, l'Aptien est représenté par des marnes grises ou verdâtres et des calcaires contenant Neohibolites semicanaliculatus. Cet ensemble de faciès relativement profond forme une zone traversant l'E de la Serbie orientale du Miroc à la Vrka Cuka sur la frontière bulgare et à la Stara Planina. Cette zone est bordée à l'W et au S par une bande de faciès néritiques dans laquelle l'Aptien débute par des faciès urgoniens faisant suite à ceux du Barrémien et auxquels succèdent des sédiments détritiques avec une riche faune côtière de Lamellibranches et de Coraux, faciès qu'on retrouve en Bulgarie dans la région de Godec.
Domaine dinarique
Au S des faciès marneux et marno-calcaires de la région de Beograd et d'une partie de la Sumadija, on connaît dans cette dernière, sur le bord occidental du massif rhodopien, des faciès flysch allant du Tithonique à l'Aptien et pouvant atteindre une puissance considérable. Dans leur partie supérieure barrémo-aptienne s'intercalent des lentilles de faciès urgonien.
Dans le reste du domaine dinarique, le Barrémo-Aptien couvre des étendue considérables. Il présente alors uniquement le faciès urgonien. Cet Urgonien est identique à celui du Sud-Est de la France et contient, comme lui, une riche faune récifale.
La découverte de l'Aptien en Bulgarie et les premières études faites sur lui sont relativement récentes (E. Bončev, 1930, 1935).
L'étage n'est connu que dans la moitié N du pays où ses sédiments se rencontrent, d'une part sur la plate-forme moesienne et d'autre part dans la zone prébalkanique. Enfin, on connaît encore de l'Aptien dans l'W de la Bulgarie, dans la région de Godec qui fait partie du NW du domaine de la Sredna Gora, c'est-à-dire de la chaîne balkanique (E. Bončev et al., 1956 ; E. Cohen, 1946 ; V. Tzankov et al., 1963).
Plate-forme moésienne
Dans l'W, l'Aptien y est marqué par des dépôts plus récents mais, à l'E, il affleure dans la région de Pleven sous forme de marnes et de calcaires argilo-gréseux à Orbitolines avec une riche faune d'Ammonites. Encore plus à l'E, dans la région de Rousse, on passe à des faciès calcaires de type urgonien, entourés d'une auréole de calcaires sans Rudistes. La fin de l'étage est partout argilo-calcaire.
Zone prébalkanique
Les faciès y sont beaucoup plus variés (T. Nikolov, 1962, 1962a ; T. Nikolov et Kh. Khrischev, 1965). On a toujours un large développement des faciès urgoniens dans l'Aptien inférieur. Ces faciès sont considérés comme uniquement aptiens par V. Tzankov (1960) tandis que M. Atanassova Delčeva (1961) ainsi que T. Nikolov et Kh. Khrischev (1965) admettent que l'Urgonien débute dans le Barrémien. Cet Urgonien constitue d'importants massifs dans l'W et surtout dans le centre de la zone prébalkanique, massifs entourés de leur cortège habituel de calcaires à débris de types divers. Mais, outre le faciès urgonien, on connaît, dans le Bédoulien et surtout dans l'Aptien supérieur, des marnes argileuses et al.euritiques, des grès de types variés. Les faunes sont généralement très riches et, dans la dépression de l'Isker, au NE de Sofia, elles ont permis de séparer Bédoulien, Gargasien et Clansayésien.
Région de Godeč (W de la Bulgarie)
On trouve là des calcaires oolithiques, des calcaires gréseux, des calcaires de type urgonien ou même des grès et des marnes gréseuses. La faune de caractère néritique est très abondante (V. Tzankov et al., 1960 ; B. Vrăbljanski et al., 1960). On rejoint là les faciès de la zone géosynclinale carpatico-balkanique de Yougoslavie.
L'Aptien a été distingué pour la première fois en U.R.S.S. par J.I. Lahusen en 1874. Avec le Crétacé inférieur, il a été l'objet de travaux extrêmement nombreux, les uns généraux comme ceux déjà anciens de N.I. Karakash (1907) et de A.D. Arkhangelskij (1922-1926) ou beaucoup plus récents comme ceux de V.P. Rengarten (1959) et de V.A. Vakhrameev (1960). C'est en outre à l'aide de la traduction française de la monographie collective « Structure géologique de l'U.R.S.S. » (N.V. Ovechkin, 1959) qu'a été rédigé ce chapitre sur l'Aptien de l'U.R.S.S.
D'autres travaux importants traitent du Crétacé inférieur et de l'Aptien de régions particulières de l'Union Soviétique. Outre les références déjà données à propos de la zonation de l'Aptien en U.R.S.S., on peut encore citer : Ch. Balkuliev (1964), M.S. Eristavi (1955), P.A. Gerasimov et al. (1962), A.G. Khalilov (1962), M.N. Kljushnikov et al. (1964), N.J. Klycheva et M.I. Jakunickaja (1963), C.M. Kolesnikov (1961), N.P. Luppov (1965), G.G. Martinson et A.V. Sochava (1963), A.A. Savelev et V.P. Vasilenko (1963), A.A. Shimanskij (1962), B.P. Sterlin (1962), V.N. Vereschagin (1962), N.N. Verzilin et E.V. Rukhina (1964).
L'Aptien est largement développé quoique de façon très discontinue à travers le territoire de l'Union, depuis la dépression Dniepr-Donetz, en Europe, jusqu'à la presqu'île du Kamtchatka en Extrême-Orient.
Suivant les régions, les faciès sont continentaux ou marins et, dans ce dernier cas, très rares sont les régions où on a pu établir une zonation par les Ammonites équivalente en finesse à celle de l'Europe centrale (Allemagne) ou occidentale (France et Angleterre). Seuls, en effet, les affleurements aptiens situés de chaque côté de la Caspienne, au N du Caucase, d'une part, dans le Kopet Dagh et le Tuarkyr d'autre part, ont permis l'établissement d'échelles d'Ammonites, comme on l'a vu précédemment.
L'Aptien manque dans la dépression crétacée de Lvov où l'Albien supérieur repose directement sur le Jurassique, mais l'étage est représenté dans la dépression Dniepr-Donetz par des formations sablo-argileuses contenant de rares Characées et des Ostracodes. Dans cette région, il n'a d'ailleurs été reconnu que dans des sondages.
Alors que, sur l'W de la plate-forme russe, régnent donc à l'Aptien des conditions continentales, on voit apparaître des faciès marins lorsqu'on se dirige vers l'E, dans le bassin de la Volga. Là, l'Aptien s'étale largement, représenté pour le Bédoulien par des argiles grises à concrétions, des sables et des grès argileux avec des Deshayesites variés. Au Gargasien correspondent des argiles gris foncé à concrétions calcaires avec Cheloniceras tschernyschewi (Sinz.) et C. subnodosocostatum var. robusta (Sinz.).
Ce golfe marin se fermait rapidement vers le N car, déjà dans la région de Moscou et de Voronej, on retrouve des faciès sableux quartzo-micacés continentaux et des grès à plantes. Le golfe s'ouvrait au contraire largement vers l'E puisque, dans l'Oural-Emba, entre Caspienne et Oural, le Bédoulien est bien connu par des couches à Ammonites, l'Aptien supérieur correspondant probablement à des couches à Foraminifères.
Au N de la zone émergée constituée par la partie septentrionale de la plate-forme russe, on retrouve de l'Aptien marin, mais dépendant cette fois de la province boréale. On connaît en effet des galets à restes de faune marine albienne et aptienne au Paï Khoï en Novaia Zemlia, et dans la presqu'île de Kanin.
À quelques centaines de kilomètres au N de la Novaia Zemlia, on connaît également de l'Aptien dans la Terre François Joseph. Ce sont des sédiments laguno-continentaux ou franchement continentaux avec plantes et parfois du charbon, entremêlés de coulées basaltiques.
Le golfe marin couvrant le bassin de la Volga et s'allongeant vers le N en direction de Moscou, s'ouvrait au S sur le domaine de la Tethys. En effet, le géosynclinal alpin recouvrait le S de la Russie par les Carpates, la Crimée et le Caucase.
Dans l'anticlinorium principal des Carpates, l'Aptien est représenté par des conglomérats ou des grès avec des Orbitolines à la base, tandis que, au sommet, des Ammonites (Parahoplites melchioris) indiquent le Gargasien. Dans les structures centrales de la chaîne, l'Aptien correspond à la « série de Belotissenskaia » tandis qu'il n'a pas pu être individualisé dans les anticlinoria externes des Carpates.
En Crimée, l'Aptien, peu épais, se présente sous des faciès argileux. Les Bélemnites permettent de distinguer un Aptien inférieur à Neohibolites ewaldi similis Stol. et un Aptien supérieur à N. aptiensis Kil. et Puzosia emerici (Rasp.).
Dans le Caucase, en particulier sur le versant N du Grand Caucase, l'Aptien marno-argileux et gréso-sableux contient une riche faune d'Ammonites qui a permis une stratigraphie aussi fine et détaillée qu'en Europe occidentale, dans ce même domaine du géosynclinal alpin. Cet Aptien est ordinairement très épais, de 100 à 3 400 m, le Gargasien, surtout gréseux, étant beaucoup plus puissant que le Bédoulien. Par contre, au S de la chaîne en Géorgie, l'Aptien est bien plus mince mais on y reconnaît la même succession faunique que dans le N du Caucase. Enfin, dans le Petit Caucase, se manifeste à l'Aptien une certaine activité volcanique.
Dans la partie W de l'Asie Centrale, entre la Caspienne et le méridien de Boukhara, les sédiments crétacés affleurent largement quoique de façon discontinue, principalement dans les zones montagneuses car, dans les parties basses, le Crétacé est ordinairement recouvert d'un épais manteau de Tertiaire et de Quaternaire. Les faciès y sont très variés suivant les régions : faciès géosynclinaux dans les chaînes du S, tandis que, plus au N, apparaissent des faciès de sédimentation de plate-forme, les deux domaines étant reliés par des types intermédiaires.
Dans la chaîne du Kopet Dagh, sur la frontière iranienne, l'Aptien, de type géosynclinal, est représenté par une épaisse série de grès calcaréo-argileux de teinte gris verdâtre ainsi que par des aleurolithes et des argiles. Dans cette masse de plusieurs centaines de mètres de puissance, les Ammonites ont permis de reconnaître les mêmes zones qu'au Caucase. Cependant, ni la zone basale de l'Aptien à Matheronite ridzewskyi, ni la zone à Gargasiceras gargasense du début de l'Aptien supérieur n'ont pu être caractérisées.
En remontant vers le NW le long de la Caspienne, au Kuba Dagh, au Grand et au Petit Balkhan, au Tuarkyr et enfin dans le Mangyshlak, la série lithologique et les faunes sont tout à fait comparables mais la puissance est bien moindre car, ici, la sédimentation n'était plus géosynclinale niais offrait un type de plate-forme.
Dans l'E de l'Asie Centrale, entre la région qui vient d'être étudiée et la frontière du Turkestan chinois, l'Aptien est connu dans les bassins de Boukhara et du Tadjikistan ainsi que dans le Ferghana. Dans la plus grande partie de l'Asie Centrale, le Crétacé inférieur est continental, représenté par des séries rouges compréhensives, pouvant monter jusque dans le Tertiaire. Vers l'W on repasse progressivement aux faciès marins décrits plus haut.
C'est ainsi que dans le SW du Tadjikistan, l'Aptien inférieur correspond au sommet de la « série d'Okuzbulak » formée d'argilites rouges à gypse, de grès et de gypse. Par contre, le Gargasien est marin ( « série de Kaligrek »), avec des argiles gris vert, des calcaires oolithiques et sableux à Parahoplites melchioris (Anth.). Le Clansayésien correspond à la base gréso-calcaire de la « série d'Aoulat » avec Acanthohoplites aschiltaensis (Anth.) v. angulata Luppov, A. bigoureti (Seunes), Hypacanthoplites jacobi (Coll.) etc.
Vers le N les faciès marins disparaissent à l'Aptien, remplacés par des formations rouges continentales.
Au Ferghana, l'Aptien correspond au sommet de la partie inférieure de la « série de Tchanget » épaisse masse de sédiments rouges : conglomérats, grès, aleurolites, et argiles à Characées, Ostracodes et Poissons d'eau douce.
Dans les régions situées au N de la mer d'Aral, le Crétacé inférieur est entièrement continental et sa stratigraphie, faute de fossiles, devient moins précise. Dans le bassin de Tourgaï, l'Aptien est compris, au moins en partie, dans la « série de Taldyk » surtout reconnue par sondage. Ce sont des argiles bariolées avec lits de bauxite et lentilles charbonneuses.
Les affleurements sont très dispersés par suite de la présence d'une épaisse couverture de sédiments tertiaires et quaternaires. La partie inférieure du Néocomien est ici marine et se rattache à la province boréale, mais des faciès continentaux apparaissent ensuite et se continuent dans l'Aptien. Dans l'W du bassin, la « série de Vikoulovo » correspond à l'Aptien. Ce sont des grès fins à lignites, remplacés sur le versant E de l'Oural par des conglomérats, des argiles bariolées et des bauxites.
Dans le centre et le SE du bassin, l'Aptien correspond à la partie inférieure de la « série de Pokour » avec des faciès analogues.
En Sibérie orientale, les conditions sédimentaires rappellent celles de la Sibérie occidentale. Le début du Crétacé inférieur est marin, à Ammonites. On passe ensuite à des faciès sableux, très littoraux, puis à des faciès continentaux riches en charbon. C'est dans ces couches à charbon que se trouve inclus l'Aptien.
En Transbaïkalie, l'Aptien est compris dans une puissante série à charbon qui englobe tout le Crétacé inférieur, tandis que, tout à fait à l'E, dans le NE de la chaîne côtière de Sikhota Alin, le long des rives N de la mer d'Okhotsk, sur le golfe de la Penjina et tout à fait au NE du territoire russe, dans le bassin de l'Anadyr, on retrouve de l'Aptien marin représenté par des couches à Aucelles. Ce domaine marin, dont on voit ici la bordure occidentale, rejoignait vers l'E les mers du domaine boréal s'étendant à cette époque sur l'Alaska.
La mer, dont on voit apparaître les sédiments dans l'Extrême-Orient russe, a laissé également des dépôts marins à l'Aptien dans l'archipel japonais. Au point de vue stratigraphique, on peut distinguer cinq régions à l'Aptien dans l'ensemble du Japon.
L'Aptien est marin dans les trois premières zones. Il n'a pas été individualisé dans la quatrième où il est peut-être inclus dans une série éruptive et métamorphique. Enfin, dans la cinquième zone, il est représenté par des faciès continentaux.
De très nombreux travaux traitent du Crétacé japonais. Parmi les plus importants concernant l'Aptien on doit citer ceux de A. Hase (1961), T. Kobayashi (1941), H. Kusumi (1961), T. Matsumoto (1943, 1954, 1959), Y. Ota (I960), F. Takai et al. (1963), Y. Takayanagi (1960).
Dans l'échelle stratigraphique locale japonaise, l'Aptien est représenté par la partie inférieure (K3) de l'étage « Miyakoan » qui correspond à l'Aptien, l'Albien et le Cénomanien très inférieur. Le Miyakoan inférieur correspond, comme on l'a déjà vu, à une seule zone d'Ammonites dite zone à Cheloniceras subcornuelianum avec deux sous-zones. Les Inocérames sont encore trop rares pour permettre une zonation. Par contre, les Trigonies semblent fournir des fossiles guides intéressants (M. Nakano, 1960).
Répartition des faciès de l'Aptien
Dans la zone méridionale plissée du Hokkaido, l'Aptien correspond à la partie inférieure du « groupe de Yezo » inférieur. Il est souvent séparé du Crétacé inférieur par une discordance. Ce sont des alternances de grès et de schistes très épais, ces derniers riches en Ammonites.
Dans le N du Honshû, l'Aptien est représenté par la partie inférieure du « groupe de Miyako » d'où l'étage Miyakoan tire son nom. C'est dans cette région ainsi que dans la précédente qu'il a été défini et qu'a été établie sa zonation.
Dans la zone externe du SW du Japon, les sédiments crétacés sont toujours extrêmement plissés et parfois charriés. Dans le N de la zone, l'Aptien correspond au début de la partie supérieure du « groupe de Monobegawa », ensemble de faciès néritiques, grès, schistes et conglomérats. Dans le S de la zone, le Crétacé correspond à un ensemble de type flysch : schistes et grès avec des intercalations de calcaires, de conglomérats et de laves basaltiques. Dans cet ensemble, le « groupe de Shimantogawa », l'Aptien est supposé être représenté mais n'a pas été caractérisé.
Dans la zone médiane du SW du Japon, l'Aptien n'a pu être mis en évidence, on suppose qu'il pourrait être représenté dans les formations éruptives sur lesquelles reposent les sédiments du Crétacé supérieur.
Enfin, dans la zone interne du SW du Japon, l'Aptien est représenté par la partie moyenne du « groupe de Kwanmon » et, plus précisément, par la première moitié du « sous-groupe de Shimonoseki » inférieur. Ce sont des conglomérats, des grès, des schistes, des tufs éruptifs et des laves acides. Les sédiments, de teinte le plus souvent rouge sont continentaux et les fossiles y sont toujours très rares. Les sédiments du groupe de Kwanmon se lient très naturellement au point de vue stratigraphique, lithologique et paléontologique avec les couches continentales crétacées du « système de Keisho » en Corée méridionale sur le continent asiatique.
En Corée, où le Crétacé (système de Keisho) est entièrement continental, on attribue au Crétacé inférieur la « série de Rakuto ». Dans cet ensemble, puissant de 4 000 m, de grès, de schistes et de calcaires marneux gris et rouges, les faunes sont trop peu caractéristiques pour qu'il ait été possible de reconnaître l'Aptien.
Il en est de même en Chine (J. Roger, 1964) où la majeure partie du territoire est occupée au Crétacé par des faciès continentaux. Ce Crétacé se présente en bassins isolés et il y a reçu de nombreux noms de formation locaux. Ce sont des complexes rouges ou bariolés, de marnes et d'argiles, de grès, de conglomérats, de schistes parfois bitumineux, charbonneux ou pétrolifères et où s'intercalent souvent des épisodes éruptifs.
Les faunes, continentales ou lacustres et les flores ne permettent souvent pas de distinguer le Crétacé inférieur du supérieur et, naturellement, l'Aptien n'a pu nulle part être mis en évidence.
Seule, la région proche des chaînes himalayennes (Karakorum et portion S du Thibet) montrent des faciès marins. Dans le Karakorum on a des calcaires à Lithothamnium et Orbitolines. Dans le Thibet méridional, l'Aptien est peut-être représenté dans le « système de Kampa ».
Dans ces diverses régions, l'Aptien n'est connu que de façon incertaine. Au Béloutchistan (Pakistan SW) il est peut-être compris dans les « Belemnite beds » (G. de P. Cotter et M.H. Khan, 1957) ; dans la région himalayenne il est très vraisemblablement inclus dans les « Samana sandstones » (G. de P. Cotter, 1957), du Pakistan et les « Giumal sandstones » (T.H. Holland et al., 1957) du NW de l'Inde.
L'existence de l'Aptien en Birmanie n'a pas encore été établie.
Quant à l'Indochine, le Crétacé y est uniquement continental, représenté par le « Terrain rouge supérieur » que les faunes et les flores conduisent à considérer comme allant du Rhétien au Crétacé supérieur (E. Saurin, 1956).
En Malaisie, le Crétacé est inconnu, mais, à Formose, aux Philippines et en Indonésie il se montre avec des faciès de plate-forme marine ou d'avant-fosse géosynclinale.
À Formose et aux Philippines, l'existence du Crétacé est vraisemblable mais le métamorphisme et les complications tectoniques empêchent de le caractériser avec certitude. Cependant, à Java, la « formation de Lingsing » (P. Marks 1956) schistes sombres à intercalations détritiques, a fourni dans un épisode calcaire des Orbitolines laissant supposer que l'ensemble appartient à l'Aptien-Cénomanien.
Dans les Moluques, un calcaire à Foraminifères indique la présence du Barrémo-Cénomanien. À Bornéo, dans l'W du Sarawak, la « Bau formation » (F.H. Fitch 1961), ensemble de calcaires, schistes et conglomérats, représente un faciès de plateforme néritique. D'après sa microfaune, son sommet aurait un âge valanginien à cénomanien. L'Aptien n'a pu y être mis en évidence, mais sa présence semble très probable.
Dans le Bornéo indonésien enfin, la « Selangkaï formation » correspond à l'Hauterivien-Aptien d'après sa faune d'Ammonites et de Lamellibranches (P. Marks 1956).
Dans le NW du pays, de la région d'Hérat à l'Hindou Kouch oriental, l'Aptien est compris avec le Crétacé inférieur, dans la « série du Red Grit » (G. Mennessier 1961, 1962), ensemble continental de couches rouges ou bariolées : conglomérats, grès, calcaires et roches volcaniques. Cet ensemble est dépourvu de faune caractéristique ou est sans fossiles.
Toujours au N de l'Afghanistan, mais uniquement dans le N du Turkestan afghan, l'Aptien est probablement représenté aussi dans les « couches vertes » argilo-marneuses dans l'ensemble, plus calcaires vers l'E. Ce sont des formations marines peu profondes où la présence de gypse traduit des influences lagunaires, surtout visibles à la base et au sommet de la série dans la région de Tach Kourghan. Ces faciès marins sont bordés au S par les faciès rouges du Red Grit.
Dans le centre S de l'Afghanistan, l'Aptien affleure très largement. Il est inclus dans les « calcaires massifs du Hazaradjat méridional » où il est représenté par des calcaires à Orbitolines, faciès connu jusque dans le N du pays (A.F. de Lapparent 1962).
Iran
En Iran, l'Aptien est connu dans trois régions (R. Furon 1941) : les chaînes plissées du N (Azerbaïdjan, Elbourz, Khorassan), la bordure W du plateau central iranien, les chaînes plissées du SW (Zagros).
En Azerbaïdjan, l'Aptien est connu dans la région de Tabriz où des calcaires surmontant le Jurassique supérieur marin, calcaire lui-même, ont fourni une faune de Mollusques barrémiens et aptiens. Localement, près de Daradiz, des calcaires grumeleux jaunes à Rudistes sont aptien-albien. Dans l'Elbourz, le Crétacé inférieur est mal connu mais, en divers points ont été signalés des calcaires à Orbitolines aptiens.
Dans le Khorassan, à l'E de la Caspienne, le Crétacé inférieur bien développé est la continuation de celui du Kopet Dagh russe. Au-dessus du Jurassique continental à plantes, vient un Crétacé inférieur gréseux rouge, localement bitumineux, où les faunes montrent la présence de l'Aptien.
En bordure des chaînes du Zagros, dans la partie occidentale du plateau central iranien, l'Aptien est connu en de nombreux points sous forme de calcaires noirs ou jaunes à Orbitolines, contenant parfois des Pseudotoucasia. Localement, au N d'Isfahan, on a des calcaires à Parahoplites melchioris (Anth.). Dans la chaîne du Zagros, l'Aptien est mal individualisable dans le Kurdistan mais, plus au S dans le Louristan, ce sont des calcaires marneux, foncés à Ammonites : Hypacanthoplites milletianus (d'Orb.) et Cheloniceras cornuelianum (d'Orb.) ainsi que des schistes. En bordure du golfe Persique, dans le Fars, d'après G.A. James et J.G. Wynd (1965) l'Aptien correspond aux calcaires du sommet de la « Fahliyan formation » et à la « Dariyan formation », calcaire également, et où ont été trouvés Parahoplites et Deshayesites.
Turquie
En Turquie (H.N. Pamir et J.E. Chaput 1960), les affleurements sont très dispersés et se trouvent surtout dans la moitié N du pays, d'abord dans la région située entre les villes d'Eski§ehir, Yozgat, Zonguldak et Samsun, puis, bien plus à l'E, entre Ordu et Artvin sur la frontière russe.
L'Aptien y est représenté dans la première région par des couches à petites Orbitolines que surmontent des grès ayant fourni Parahoplites uhligi. Vers Artvin, ce sont des grès glauconieux à Discoides subuculus.
En Anatolie méridionale, à hauteur du golfe de Kos, dans la région de Mugla, l'épaisse série compréhensive de schistes et de calcaires en plaquettes, représentant le Mésozoïque dans le massif du Menderes, a fourni des Orbitolines aptiennes.
Des faciès analogues sont connus dans tout le SE de la Turquie, jusque dans le Taurus occidental. Encore plus à l'E dans le S du bassin de Mardin, des calcaires dolomitiques crétacés transgressifs sur le Cambrien ont fourni à leur sommet des Orbitolines aptiennes. De même, en remontant vers le NE, entre Hakkâri et le lac de Van, une épaisse série compréhensive, crétacée, calcaire contient des Orbitolines et d'autres Foraminifères d'âge aptien.
Encore plus au N, entre la région d'Erzerum et la mer Noire, l'Aptien existe en de nombreux points dans toute la zone plissée des chaînes pontiques.
En résumé, bien que l'Aptien soit largement connu en Turquie, aucune stratigraphie précise n'est encore possible.
Liban, Syrie, Jordanie, Israël
En Syrie, et surtout au Liban, dans les massifs côtiers, l'Aptien est largement développé et très épais (250 m). Sur les grès à lignites du Crétacé inférieur où s'intercalent des coulées basaltiques, l'Aptien inférieur est représenté par des grès, des grès argileux, des marnes et des calcaires. L'Aptien supérieur débute par un épais banc calcaire, constant dans tout le Liban et l'Anti-Liban, auquel font suite des alternances de calcaires et de grès jusqu'aux premiers niveaux à faune albienne. L'Aptien est très fossilifère dans ces régions, surtout riche en Gastropodes, Lamellibranches et Échinides (L. Dubertret 1963).
La stratigraphie de l'Aptien en Syrie intérieure est plus incertaine (E.J. Daniel 1963). Dans tout le NW et le N du pays, existent des affleurements très dispersés de calcaires, schistes et marnes à intercalations gréseuses et que leur faune de Mollusques et d'Échinides permet de rattacher à l'Aptien-Albien. Du même âge sont peut-être des dolomites avec marnes et gypses visibles dans la région de Palmyre.
En Jordanie (E.J. Daniel 1963a), l'Aptien ne peut être individualisé. Il est compris dans l'épaisse série gréseuse de la « Hathira sandstone formation ». Ce sont des grès jaunes ou bariolés d'origine continentale, fluviatile, deltaïque ou de plage. En allant vers le haut de la formation et de l'E vers l'W et le NW, les intercalations marines se font plus fréquentes. Les faunes sont cependant insuffisantes pour permettre de préciser le volume de l'Aptien.
Dans le Négev (S d'Israël) l'Aptien est continental aussi. Il est compris dans les « grès de Nubie supérieurs » épais complexe bariolé gréso-sableux. Vers le N du Négev, apparaissent des faciès côtiers, puis une intercalation marine correspondant à l'Aptien supérieur. Mais l'Aptien ne devient franchement marin que plus au N. dans la région de Heletz et surtout en Galilée où l'Aptien marin, très épais, calcaire ou marneux, a fourni de riches faunes de Lamellibranches et de Gastropodes comme plus au N, au Liban (Y.K. Bentor 1960).
Iraq
À la frontière NE de l'Iraq, en Kurdistan, à l'E de Kirkouk, des faciès bathyaux ont persistes depuis le Valanginien jusqu'au Turonien élevé. L'Aptien est compris ici dans la « Balambo formation » monotone et épaisse série de près de 800 m de calcaires finement lités et de schistes où seules, les Ammonites et les Bélemnites ainsi que la microfaune, permettent de caractériser les étages.
Cette série bathyale, de type géosynclinal, s'allongeant parallèlement à la chaîne du Zagros, se modifie rapidement lorsqu'on va vers l'W. Elle passe par indications à la série marneuse et calcaire, néritique, riche en Échinides et en Lamellibranches, de la « Sarmord formation » ou aux calcaires massifs de la « Qamchuqa formation ». L'Aptien est inclus dans ces deux formations englobant l'ensemble Valanginien-Albien.
Tout à fait au N du pays, vers la frontière turque, les faciès sont les mêmes. Mais, lorsqu'on s'écarte des régions précédentes en direction du SW, la série change totalement de caractère. Elle devient lacunaire et, rapidement, l'Aptien disparaît ainsi que tout le Crétacé inférieur ou, du moins, ne peut plus être mis en évidence nulle part. Cette transformation, extrêmement rapide, est déjà sensible dans les sondages pétroliers de la région de Mossoul qui recoupent le Crétacé.
Si, au lieu de se diriger vers le SW, on va vers le S le long de la vallée du Tigre, les sondages montrent que, sous le Tertiaire et le Quaternaire, la série crétacé inférieur redevient complète, l'Aptien étant représenté par des calcaires, argileux ou non, à Globigérines et Orbitolines.
Tout au S enfin, vers le golfe Persique, dans la région de Bassora, les sondages ont montré (H.V. Dunnington et al. 1959) la présence d'un Aptien formé de calcaires pseudo-oolitiques puis crayeux et passant vers le haut à des schistes (« Shu'aiba formation ») .
Arabie
L'Aptien y est entièrement continental. En Arabie Séoudite, il est compris dans la « Biyadh formation », très épaisse série argileuse bariolée avec conglomérats quartzeux et, au Yémen, il est englobé dans la « série de Taouilah » également continentale (P. Lamare 1936, R. Karpoff 1957, G.A. James et J.G. Wynd 1965).
En Égypte, comme dans la Péninsule Arabique, l'Aptien est presque partout continental. Il est compris dans la puissante formation dite des « Grès de Nubie » qui couvre d'immenses surfaces dans le désert égyptien.
Le terme supérieur des grès de Nubie correspond approximativement au Crétacé inférieur. Il a fourni, localement, de riches faunes de Poissons et de Reptiles indiquant des conditions d'estuaires ou de lagunes (R. Furon 1960).
Mais, très localement, on trouve cependant de l'Aptien marin sur le territoire égyptien dans la presqu'île du Sinaï. Là au djebel Moghara, on a une série marine allant du Barrémien au Sénonien. L'Aptien y correspond à des calcaires jaunes à Ammonites, Lamellibranches, Gastropodes et Orbitolines. La faune crétacée de cette région a été revue récemment par I. Gamal el Din Mahmoud (1956).
L'Aptien y est continental et compris, comme en Égypte, dans les « Grès de Nubie ». L'ensemble Aptien-Albien correspond plus précisément aux formations locales de la « dolomie de Giado » et des « sables de Uazzen », ensemble de dolomies brunes, de schistes gris et rouges et de sables bariolés pouvant contenir des bois fossiles.
Les faciès de l'Aptien y sont de type pélagique en bordure de la Méditerranée et deviennent de plus en plus littoraux lorsqu'on va vers le S (G. Castany 1962). Au N du pays on peut distinguer (G. Castany 1951, 1953) un Bédoulien calcaire et marno-calcaire très épais, peu fossilifère, puis un Aptien supérieur marneux et calcaréo-marneux dont la puissance atteint 1 500 m. Les faunes, pyriteuses, y montrent la présence du Gargasien et du Clansayésien.
Plus au S, en Tunisie centrale, on voit apparaître des faciès néritiques, parfois récif aux, à Ammonites, Échinides et Orbitolines. Encore plus au S, apparaissent des intercalations de gypse. Bordant les faciès précédents au S et à l'E, on passe à des faciès détritiques continentaux albo-aptiens de grès à dragées et de dolomies. Sur la plate-forme saharienne enfin, l'Aptien ne peut plus être isolé. Il correspond au sommet du complexe marno-gréseux, conglomératique, bariolé du « Continental intercalaire » ou « Grès de Nubie » (A.F. de Lapparent 1952).
La répartition des faciès de l'Aptien y est essentiellement la même qu'en Tunisie avec des dépôts de type géosynclinal à faciès flysch en bordure de la Méditerranée, passant vers le S à des faciès néritiques littoraux puis continentaux lorsqu'on arrive sur la plate-forme saharienne. Mais les complications tectoniques existant dans ces deux pays où les chaîne d'âge tertiaire montrent un régime de nappes, interdisent toute représentation précise de la distribution des faciès de l'Aptien à cette époque.
On peut résumer ainsi les caractères de l'Aptien sur le continent africain d'après les travaux de L. Cahen et E. Dartevelle (1956), R. Furon (1960), R. Furon et M. Nicklès (1956), P. Maugis (1955), F. Mouta (1956).
Des conditions continentales régnaient à cette époque sur la majeure partie du bouclier africain et l'Aptien est compris dans le « Continental intercalaire » déjà rencontré en Tunisie et en Égypte (grès de Nubie) ainsi que dans le S de l'Algérie et du Maroc. Ce même Continental intercalaire se retrouve dans le Soudan, le Sahara et au S de ce dernier, au Niger, au Mali, au Cameroun et au Tchad. Ce sont encore des faciès continentaux du même type qu'on observe au Ghana avec l' « Amisian System », au Dahomey avec les « Grès de Kandy » et au Nigeria avec le « Illo group » et le « Gundumi group ».
Par contre, en divers points de la côte occidentale et orientale de l'Afrique, des transgressions marines venant de l'Atlantique ou de l'Océan Indien se sont avancées plus ou moins loin sur le continent.
Si, au Sénégal et en Mauritanie, le Crétacé marin qu'on observe ne montre pas d'Aptien, les Iles du Cap Vert, au large du Sénégal, offrent un Crétacé marin à ammonites de cachet sud-européen où l'Aptien est représenté par des couches à Phylloceras guettardi (Rasp.), Parahoplites cf. hitzeli (Jacob), etc.
En Côte d'Ivoire, des affleurements près de Fresco montrent des argiles ligniteuses correspondant au Crétacé inférieur et reposant directement sur le socle ancien. Les mêmes argiles ont été reconnues par sondage près d'Abidjan.
Plus au S, la mer mord largement sur le continent, de la Guinée espagnole à l'Angola. En Guinée, le Crétacé inférieur est représenté par une épaisse série (1500 m) de grès et schistes bitumineux, d'argiles et de sables bariolés. Ce sont les « areniscas sublitorales ». La partie supérieure contient un Poisson, Parachanos aethiopicus Weil. d'âge aptien inférieur.
Sur la côte du Gabon, dans le bassin de l'Ogoué, l'Aptien inférieur est continental ou subcontinental. C'est la « série de Cocobeach », marnes, sables, schistes argileux et bitumineux, calcaires dolomitiques, lignites et lentilles de sel. Au-dessus, dans la région de Libreville, viennent les « marnes et calcaires de la Mendogh et de l'Awaga » contenant des Deshayesitidae ainsi que d'autres Mollusques. Ces couches sont considérées comme aptien supérieur mais, vu leur faune, sont plus probablement du Bédoulien supérieur.
Dans le bassin de Pointe Noire, au Congo R.C.A., on rapporte à l'Aptien une épaisse série détritique sans fossiles déterminables. Des faciès analogues lui sont rapportés dans le Bas-Congo et dans l'enclave de Cabinda. Par contre, la cuvette congolaise est tapissée d'un épais Continental intercalaire, l'Aptien étant compris dans la partie supérieure de ce dernier, appelée « série de Kwango » qui est diamantifère.
En Angola, dans l'intérieur du pays, l'Aptien est inclus dans le Continental intercalaire qui a reçu ici le nom de « formation de la Calonda ». Comme au Congo, cette formation est diamantifère. Sur la côte, existent, par contre, deux golfes de Crétacé marin : celui de Loanda et celui de Moçamedes. Là, les gneiss du socle ancien sont directement recouverts par les « areniscas sublitorales » faciès continental et lagunaire du Crétacé inférieur comme au Gabon et en Guinée. Ce faciès monte peut-être dans la base de l'Aptien. Mais c'est en tout cas à l'Aptien que commence la transgression marine du Crétacé. Cet Aptien marin est représenté par des calcaires caverneux noirs et des calcaires argileux à Pholadomya pleuromyaeformis et Puzosia matheroni.
En Afrique du Sud, les affleurements de Crétacé inférieur sont très localisés. On connaît des faciès du type Continental intercalaire dans la région du Cap seulement et ils sont diamantifères. L'Aptien est connu sous des faciès marins uniquement au Zululand, dans la région de Durban. Ce sont des conglomérats et des grès à grandes Trigonies. Ces couches, à faune peu caractéristique, sont considérées comme aptienne du fait de leur position sous des grès azoïques surmontés d'Albien supérieur daté.
Plus au N, au Mozambique, le Crétacé marin affleure largement sur la côte et jusqu'à 100 km dans l'intérieur du pays. L'Aptien est connu dans la région de Lourenço-Marques. Ce sont des calcaires riches en Ammonites, en particulier des Cheloniceras, et dont la faune a été revue récemment par G. Henriques da Silva (1962).
Au Tanganyika, on connaît du Crétacé inférieur marin sur toute la côte, transgressant sur des faciès de type wealdien. Ce sont les « couches de Makonde » à Trigonia schwartzi, Orbitolines et Rudistes qu'on rapporte au Barrémo-Aptien.
Enfin, dans les Somalies italienne et anglaise, la base du Crétacé est continentale sur un Jurassique marin. La mer revient au Barrémien et l'Aptien marin est connu dans tout l'E de cette région, s'étendant même jusque vers Harrar, en Éthiopie. Ce sont des calcaires à Exogyra couloni et des couches à Orbitolines et Cheloniceras.
L'état actuel de nos connaissances concernant l'Aptien de Madagascar a été présenté dans une note de M. Collignon (1962) à laquelle sont empruntées les remarques qui suivent.
L'Aptien n'est actuellement connu à Madagascar que dans quatre régions de l'W de l'île : au SW, approximativement entre l'Onilahy et la Mangoky ; à l'W dans deux régions, au N du Manambolo d'une part, dans l'Ambongo de l'autre ; enfin, au NW, dans la région d'Analalava.
Les faciès sont argileux et marneux ou bien gréseux grossiers et, très généralement, les dépôts aptiens sont minces, ne dépassant pas quelques mètres.
L'Aptien inférieur n'est connu jusqu'ici qu'en un point, au N de Souromaraina, dans l'Ambongo, où un mètre de couches contiennent des Kuntziella, un sous-genre malgache de Deshayesites. Ce niveau correspond approximativement au Bédoulien moyen.
Les gisements de Gargasien sont beaucoup plus nombreux mais toujours très disséminés et il est actuellement impossible de les situer stratigraphiquement les uns par rapport aux autres. Enfin, de part leur faune d'Ammonites, un certain nombre de gisements sont certainement clansayésiens.
Les affinités de l'Aptien malgache sont avec l'Europe occidentale et le Caucase, moins nettes avec l'Afrique du Nord. Il n'y a pas de rapports certains avec l'Inde ou le Japon mais, par contre, il y en a avec l'Australie du fait de la présence à Madagascar des Australiceras.
Pendant la majeure partie du Secondaire, l'Australie est émergée et les dépôts continentaux se forment sur le socle ancien. La transgression marine du Crétacé s'étend sur le pays à l'Aptien et, en particulier, sur la vaste région appelée le Grand Bassin Artésien qui occupe, à l'E de l'Australie, d'importantes parties du Queensland, de la Nouvelle-Galles-du-Sud et de l'Australie-du-Sud.
À part cela, l'Aptien n'est connu que dans des bassins isolés de taille bien plus modeste, principalement dans les régions côtières S et W de l'Australie. Les faciès sont surtout continentaux vers le SE, généralement marins au SW et à l'W.
1. Queensland, Nouvelle-Galles-du-Sud
Dans le Grand Bassin Artésien qui s'étale largement sur le Queensland ,on connaît de l'Aptien marin dans le SE. C'est la « formation de Roma » complexe de schistes sombres, de calcaires marneux et de grès, ayant fourni une riche faune d'Ammonites, de Lamellibranches et de Foraminifères. C'est dans cette région que F.W. Whitehouse (1926, 1926a) est le premier à avoir démontré la possibilité de reconnaître les étages européens dans le Crétacé australien. Ces mêmes faciès de l'Aptien marin s'étendent dans le N de la Nouvelle-Galles-du-Sud.
Dans la région d'Eromanga, dans le SW du Grand Bassin, le « grès de Longsight » a fourni une faune de Mollusques rappelant celle de la formation de Roma et est attribué à l'Aptien par Reynolds (in D. Hill et A.K. Denmead 1960). Enfin, sur la côte orientale au S du pays, l'Aptien marin est également connu et désigné sous le nom de « formation de Maryborough ».
2. Victoria
Dans le Gippsland, région côtière à l'E de Melbourne, des dépôts continentaux sont rapportés à l'Aptien d'après leur microflore. Il en est de même à l'W de cette ville dans le bassin d'Otway (I.C. Cookson et M.L. Dettmann 1958, E.A. Webb 1961).
3. Australie-du-Sud
Dans le NE de l'état, où vient se terminer le Grand Bassin Artésien, on retrouve les faciès marins de l'Aptien déjà décrit en Queensland et en Nouvelle-Galles-du-Sud (formation de Roma).
Dans le SE, à l'E d'Adélaïde (bassin de Murray), divers sondages ont rencontré du Crétacé inférieur sous des faciès d'eau douce ou d'estuaire, comme dans le Victoria et semblent avoir traversé des faciès marins près de Loxton.
Dans la région côtière SW (bassin d'Eucla), des sondages ont rencontré sous le Tertiaire des couches marines regardées comme aptiennes d'après leurs Foraminifères (R.W. Fairbridge 1953, N.H. Ludbrook 1958).
4. Australie Occidentale
Dans la portion W du bassin d'Eucla, situé dans la région côtière à l'E de l'état, l'Aptien marin offre, dans les sondages, les mêmes faciès qu'en Australie-du-Sud. Dans le centre du pays (bassin de Canning), le « grès de Melligo » ensemble de quartzites et de grès blancs ou gris, est rapporté à l'Aptien à cause de sa position stratigraphique et de sa faune de Bélemnites et de Lamellibranches. Aucune couche crétacée marine plus récente n'est connue dans ce bassin.
Mais, plus à l'W, dans le bassin de Carnarvon, la sédimentation marine a débuté à l'Aptien pour se continuer, semble-t-il, sans interruption jusqu'au Turonien. On considère la formation des « schistes de Muderong » comme entièrement aptienne par sa microfaune. Au-dessus, la formation de la « radiolarite de Windalia » est albienne mais sa base est encore attribuée à l'Aptien (R.O. Brunnschweiler 1959, H.S. Edgell 1957).
Au SW du bassin de Carnarvon, le long de la côte W, s'allonge le bassin sédimentaire de Perth. La « formation de South Perth » ensemble de schistes sableux et de grès calcaires, y est rapportée à l'Aptien pour sa partie supérieure d'après certains éléments de sa microfaune (I.C. Cookson et A. Eisenack 1958).
La stratigraphie de l'Aptien en Nouvelle-Zélande est encore assez incertaine. On lui rapporte l'étage local « Korangan » et, avec beaucoup plus de doutes, on pense que la partie supérieure de l'étage local « Mokoiwian » qui le précède se rattache peut-être aussi à l'Aptien.
Après les travaux de J. Marwick (1939) c'est surtout à H.W. Wellman (1959, 1960) que sont dues les connaissances actuelles sur l'Aptien de la Nouvelle Zélande.
Les sédiments attribués à l'Aptien sont généralement considérés comme de type géosynclinal. Les fossiles y sont ordinairement rares. Ce sont surtout des Aucellines et des fragments d'Inocérames. Dans la région où a été établi l'étage Koragan, ce sont des grès sombres parfois feldSpathiques, où s'intercalent des passés conglomératiques, en particulier vers la base. L'étage Mokoiwian dont le sommet est rattaché à l'Aptien inférieur par H.W. Wellman, est une épaisse série de grès et de marnes gréseuses sombres. Le Korangan est caractérisé par sa faune d'Aucellines et il paraît à peu près certain qu'il correspond à l'Aptien. L'attribution du sommet du Mokoiwian à l'Aptien semble moins certaine, le seul fossile caractéristique qu'on y trouve, Inoceramus warakius, étant inconnu hors de Nouvelle-Zélande.
De plus, de nombreuses complications tectoniques ne facilitent pas l'établissement des attributions stratigraphiques pour les niveaux rapportés au Crétacé inférieur. L'Aptien est connu sur la côte E de l'Ile-du-Nord et sur la côte NE de l'Ile-du-Sud.
En Nouvelle-Calédonie, la présence du Crétacé inférieur et par suite de l'Aptien est vraisemblable mais non prouvée. Le manque de fossiles, les complications tectoniques et l'insuffisance des explorations géologiques ne permettent pas encore de se faire une idée de l'extension du Crétacé dans l'île.
Le Crétacé est inconnu sur l'immense territoire que représente les archipels de l'Océanie proprement dite. Sauf en un seul point, dans le voisinage de l'île de Wake, où des dragages au sommet de deux guyots ont ramené des fragments de calcaire corallien avec Rudistes, Stromatopores, Gastropodes, Lamellibranches et Échinides. L'âge de cette faune va de l'Aptien au Cénomanien (E.L. Hamilton 1953).
Canada.- L'Aptien marin n'est connu que dans les régions bordant à l'W et au N le bouclier ancien canadien. Mais partout la stratigraphie de l'étage reste encore mal connue.
L'Aptien a été signalé dans l'archipel arctique canadien d'abord par H.H. Heywood (1957) dans les îles Sverdrup, puis par E.T. Tozer (1960) en divers autres points. Ce sont les conglomérats et les grès continentaux de l' « Isachsen formation » auxquels font suite les « Christopher shales » qui sont marins, surtout albiens, mais dont la base aurait fourni un Tropaeum aptien.
À l'extrémité NW du Canada, dans la région d'Aklavik, et, un peu plus au S, dans les monts Richardson, l'Aptien est représenté par des grès avec, localement, des conglomérats qui surmontent les schistes plus ou moins gréseux du Barrémien. Le sommet de l'Aptien paraît manquer ainsi que la base de l'Albien (J.A. Jeletzky 1958, 1960, 1961).
Dans des régions bien plus méridionales, le Crétacé inférieur marin affleure largement dans la vallée de la Mackensie sous forme d'une épaisse série de schistes sombres, de grès et de conglomérats. On connaît là de nombreuses faunes albiennes mais l'Aptien n'a pu y être caractérisé faute de fossiles. Il en est de même dans le nord de l'Alberta et l'E de la Colombie britannique dans le bassin de la Peace River où des grès calcaires bruns plus ou moins grossiers et des schistes charbonneux de la « Gething formation » ont fourni une flore de caractère aptien (P.S. Warren 1947, D.F. Stott 1963).
Enfin, dans la moitié S de l'Alberta et les régions voisines l'Aptien paraît être continental, correspondant à des grès, les « Sunburst sandstones » dans l'Alberta méridional et la base des « Ellerslie sandstones » en Alberta central. Ces grès peuvent débuter par des conglomérats et reposent sur des terrains variés allant du Dévonien au Crétacé inférieur (R. Perry Glaister 1959). Enfin, dans le Manitoba et le Saskatchewan, l'ensemble du Crétacé inférieur correspond au « Swan River group » ensemble de schistes, de sables et de grès avec, localement, des passées charbonneuses et quelques traces marines à débris de Lingules, de Brachyodontes et d'Huîtres (R.T.D. Wickenden 1945).
Dans toute la région qui vient d'être vue, les affinités fauniques du Crétacé inférieur sont avec l'Eurasie septentrionale, les communications se faisant avec cette dernière par l'Arctique canadien. Il n'en est plus de même dans les cordillères occidentales des Rocheuses canadiennes, où l'on voit apparaître de nombreux éléments fauniques de la province nord-pacifique, bien que certains éléments des provinces nord-européenne et mésogéen-ne s'y trouvent aussi (J.A. Jeletzky 1965). En ce qui concerne l'Aptien, les connaissances sont encore bien sommaires. L'étage existe, au moins localement, sous des faciès marins et a fourni des Ancyloceratidae analogues à ceux de l'Aptien de Californie et d'Orégon (J.A. Jeletzky 1966 in litt.).
Alaska.- Dans tout le S de l'Alaska, l'Aptien paraît manquer ainsi que le Barrémien et l'Hauterivien ou, du moins, ces étages n'ont pu être mis en évidence (R.W. Imlay et J.B. Reeside jr. 1954).
Par contre, l'Aptien serait connu dans le N, en bordure de l'océan Arctique, depuis la région du cap Lisburne jusque dans la vallée de Shaviovik, à 200 km environ à l'W de la frontière canadienne. Il correspondrait dans cette région à la partie inférieure de la « Torok formation » dont la partie moyenne et supérieure a fourni des faunes d'Ammonites de l'Albien inférieur (G. Gryc et al. 1951, E.G. Sable 1956). C'est une série de marnes sombres, de schistes argileux à concrétions calcaires, se terminant par des schistes noirs, des conglomérats et des grès. Si l'Aptien s'y trouve, il n'y est vraisemblablement représenté que par sa partie terminale (R.W. Imlay et J.B. Reeside jr. 1954). Mais même cela est douteux car H. Tappan (1960) pense que la Torok formation serait entièrement albienne.
Aux États-Unis, si on laisse de côté l'Alaska, existent, au Crétacé inférieur, deux domaines sédimentaires : le domaine pacifique et le domaine atlantique.
Le domaine pacifique occupe la côte W des États-Unis, en Californie, en Orégon et dans l'état de Washington pour se continuer plus au N dans les chaînes occidentales des Rocheuses canadiennes. Les incursions de la mer venant du domaine pacifique ne se sont jamais étendues très loin vers l'E et il semble, en outre, que les divers affleurements très disséminés qu'on observe actuellement aient correspondu en partie à une série de bassins isolés formant autant de golfes s'ouvrant sur le Pacifique. Les faunes sont naturellement ici de type pacifique et les couches sédimentaires correspondant à ce Crétacé inférieur forment la « série de Shasta ».
Le domaine atlantique, par contre, beaucoup plus étendu, correspondait à une vaste zone marine entre le bouclier canadien et la zone émergée la séparant du domaine pacifique. Ce domaine marin s'ouvrait au S et au SE sur le golfe du Mexique et l'Atlantique et, vers le SW, sur la mer couvrant le Mexique. Les faunes y sont de caractère nettement mésogéen.
Domaine pacifique (Californie, Orégon, Washington).- De même que l'Aptien est encore très mal connu dans le NW du Mexique, en Basse Californie et dans le N de la Sonora, il règne encore une certaine incertitude sur le volume des couches qui doivent lui être rapportés, dans le S de la Californie.
Dans la chaîne de Santa Lucia, à hauteur de Monterey, la base de la « Jack Creek formation » est supposée, sans grande preuve, correspondre à l'Aptien et descendre dans le Barrémien (W.P. Popenhoe et al. 1960).
À hauteur de San Francisco, l'Aptien existe probablement ainsi que la majeure partie du Crétacé inférieur, mais n'a pas pu être mis en évidence.
Au N de San Francisco, dans la vallée du Sacramento, l'Aptien n'a été reconnu que dans la région de Cottonwood, dans le comté de Shasta. Il est compris dans la « Ono formation » qui va de l'Hauterivien supérieur à l'Albien supérieur. Dans cette série, très fossilifère, dont la faune a été décrite en détail par F.M. Anderson (1938) trois zones d'Ammonites et plusieurs sous-zones ont été reconnues dans l'Aptien par M.A. Murphy (1956). Les couches correspondant à l'Aptien sont en majorité des schistes sombres avec des niveaux plus gréseux vers la base de l'étage.
Plus au N, l'Aptien est inconnu dans l'Orégon, tandis que, dans le NW de l'état de Washington, à l'E de la rivière Skagit, la « Pasayten formation » est une série sédimentaire continentale à plantes dont la flore a été considérée comme ayant des affinités albiennes. Les couches que surmontent ces niveaux à plantes sont probablement d'âge aptien supérieur. D'autre part, un peu plus à l'E, près de Winthrop dans la vallée de Methow, le Crétacé inférieur est à nouveau représenté par une série de couches marines, la « Newby formation ». Bien que l'Aptien n'y ait pas été reconnu fauniquement, on y a trouvé des faunes d'Ammonites et de Lamellibranches albiennes et barrémiennes (W.P. Popenhoe et al. 1960).
Domaine atlantique.- Très largement ouvert sur l'Atlantique et sur la mer couvrant la majeure partie du Mexique, le domaine atlantique est occupé au Crétacé inférieur par des faciès marins francs dans le S des États-Unis, de l'Arizona à la Floride, en passant par l'Oklahoma et l'Arkansas.
Par contre, au N, entre le bouclier canadien et ses dépendances d'une part et les terres émergées bordant à l'E le domaine pacifique d'autre part, s'allonge, dans le centre W des États-Unis, une zone de faciès subcontinentaux ou lagunaires rejoignant les faciès du même type décrits dans le S du Canada.
Dans l'Arizona (A. Stoyanov 1949) l'Aptien n'est connu que dans le SE de l'État où le « Bisbee group » correspond à l'ensemble Aptien-Albien. Le Bédoulien est considéré par Stoyanov comme représenté par la « Morita formation » tandis que le Gargasien et le Clansayésien forment la partie inférieure de la « Lowell formation ».
Le Bédoulien repose sur le Paléozoïque par des conglomérats rouges. Il est formé de schistes et de grès rouges avec des lentilles de calcaire. Au-dessus, la partie de la Lowell formation correspondant à l'Aptien supérieur, est formée de grès, de marnes et de schistes, avec de rares niveaux calcaires. Cet Aptien supérieur a fourni des faunes d'Ammonites très abondantes qui ont permis d'établir son âge. Les affinités de ces faunes sont nettement européennes, elles rappellent celles de l'Aptien du Caucase.
A. Stoyanov suppose que les relations paléogéographiques des mers occupant le SE de l'Arizona étaient avec le Mexique du côté S et que, temporairement, des relations existaient aussi avec les mers couvrant le Texas.
Pour les dépôts marins de l'Aptien dans la région allant du Texas à la Floride, on peut résumer ainsi leur répartition et leur stratigraphie d'après les travaux de L.W. Stephenson et al. (1942), R.W. Imlay (1945) et J.M. Forgotson jr. (1963).
Les affleurements aptiens sont discontinus et peu nombreux. L'étage affleure dans le centre et l'E du Texas ainsi que dans le SE de l'Oklahoma et le SW de l'Arkansas. Mais, en fait, si on tient compte des données fournies par de très nombreux sondages pétroliers, on constate que l'Aptien occupait un vaste golfe ouvert vers le S et le SE et il est connu dans les forages depuis la frontière SE du Mexique jusqu'en Floride.
Dans cette vaste région, l'Aptien est à cheval sur deux groupes. Le Bédoulien correspond au sommet du « Nuevo Léon group » et le Gargasien au début du « Trinity group ».
a) Le Bédoulien correspond à la partie supérieure de la « Hosston formation » et à la « Sligo formation » (= « Travis Peak formation » pro p.) et cela de la frontière du Mexique jusqu'en Floride. Cependant, suivant les points, une partie plus ou moins importante du sous-étage manque comme par exemple dans la région minière centrale du Texas. Le Bédoulien peut même manquer totalement avec la majeure partie du Gargasien, comme en certains points de l'E du Texas et dans le SE de l'Oklahoma. Les formations Hosston et Sligo se succèdent en coin dans les diverses régions mais Sligo termine toujours le Bédoulien lorsqu'il est présent.
La Hosston formation est constituée par des calcaires sombres avec des intercalations de schistes noirs et de grès gris. Vers le bas, elle passe à des grès et schistes rouges ou bariolés. Sa partie moyenne et inférieure représente tout le Crétacé inférieur anté-Bédoulien. Son substratum vu du Jurassique au Paléozoïque.
La Sligo formation correspond à des calcaires bruns ou gris où s'intercalent des schistes noirs. Localement on y trouve des niveaux dolomitiques ou même de l'anhydrite. Les sondages montrent que les faciès correspondant à la Sligo formation manquent dans le Mississippi central et le S de l'Alabama ainsi que dans le S de la Géorgie et le N de la Floride.
b) Le Gargasien correspond assez exactement à la « Pearsall formation » qui débute par des schistes ( « Pine Island shales ») que surmontent des calcaires ( « Cow Creek limestones ») et que terminent à nouveau des schistes ( « Bexar shales »). Le Gargasien correspondrait exactement à cet ensemble dans les sondages du SW de l'Arkansas, du Mississippi central et méridional et enfin de l'Alabama SW et S.
Par contre, au Texas, d'une façon générale, la limite albo-aptienne passe dans le haut du terme schisteux supérieur qui peut d'ailleurs manquer plus ou moins complètement comme dans la région centrale du Texas ou le SW de l'Arkansas par suite de la lacune du sommet de l'Aptien.
Dans les affleurements du SE de l'Oklahoma et de l'E du Texas, l'Aptien est presque entièrement absent, l'extrême sommet de l'étage, seul conservé, correspondant à des faciès sableux.
Enfin, dans le S de la Géorgie, il n'est pas encore possible de préciser par les forages la part de sédiments qui revient à l'Aptien mais les faciès y sont très détritiques, comme dans le N de la Floride, où l'Aptien manque localement tandis que, dans le S du même état, apparaissent à l'Aptien des faciès dolomitiques et de l'anhydrite.
Au NW de la région occupée par des faciès marins francs et qui vient d'être étudiée, l'Aptien existe aussi dans les états du centre-ouest des États-Unis, jusqu'à la frontière canadienne. Les faciès y sont subcontinentaux le plus souvent, leur répartition et leurs caractères étant les suivants d'après W.A. Cobban et J.B. Reeside jr. (1952).
Au N de l'Arizona dont le SE présente de l'Aptien marin déjà vu plus haut, le Nevada montre, uniquement dans le SE, un ensemble de conglomérats, de grès et de schistes qu'on attribue à la partie moyenne de l'Aptien.
Plus à l'E, dans l'Utah, l'Aptien est connu dans la moitié E de l'état et sur sa frontière méridionale. Partout, il est représenté par des faciès continentaux et subcontinentaux gréseux, les « Dakota sandstones » ensemble de conglomérats, de grès bariolés et de schistes contenant souvent des niveaux à charbon.
Il en est de même dans le Colorado où on distingue localement, à la base du Dakota sandstone, la « Burro Canyon formation ». Étudiés en détail par D.W. Lane (1963) dans le NW du Colorado, les grès du Dakota correspondent à des dépôts fluviaux, de plages, de wadden, d'étangs littoraux, parfois d'estuaires. On y trouve des plantes, parfois des faunes d'Invertébrés marins mais toujours très localisées. Les mêmes faciès se retrouvent dans le Kansas mais les affleurements sont moins étendus. D'une façon générale, l'Aptien inférieur est plus gréseux et l'Aptien supérieur plus schisteux.
Dans l'Idaho, on ne connaît l'Aptien que sur sa bordure SE. L'étage y correspond à la partie supérieure du « Gannet group ». Il débute partout par des bancs calcaires ( « Peterson limestone ») auquel fait suite, tout au S de l'Idaho, un niveau conglomératique ( « Bechler conglomerate »), remplacé, plus au N, par des schistes ( « Bechler shales »). L'étage se termine partout par des calcaires ( « Draney limestone »).
Dans l'angle SW du Wyoming, aux frontières de l'Utah, l'Aptien correspond à des faciès gréseux et sableux comme dans ce dernier état mais, plus au N, vers la frontière W, on retrouve les mêmes faciès qu'en Idaho. Ailleurs, on de façon très générale un Aptien inférieur gréso-sableux, avec parfois des conglomérats, et un Aptien supérieur schisteux. L'étage correspond là à la « Cloverley formation » qui peut, localement, se terminer dans l'Albien. C'est, en somme, la reprise des conditions sédimentaires et des faciès des Dakota sandstones.
Vers la frontière du Dakota Méridional, la formation change de nom et devient l'« Inyon Kara group » mais elle a toujours la même composition avec une partie inférieure gréseuse appelée ici « Lakota sandstone » et une partie supérieure schisteuse appelée « Fuson shale ». L'Aptien est identique dans le Nebraska (Lakota sandstone et Fuson shale) ainsi que dans le Dakota méridional où sont les localités types de Lakota et de Fuson.
Encore plus au N, dans le Montana, l'Aptien correspond, suivant les points, à la Cloverley formation, à l'Inyon Kara group ou, le plus souvent, à la « Kootenai formation ». Les deux premiers termes englobent toujours stratigraphiquement une partie de l'Albien. Par contre, la Kootenai formation correspond assez exactement à l'Aptien. Mais, dans tous les cas, l'Aptien est un complexe de grès, de sables ou de schistes subcontinentaux avec parfois des conglomérats.
Enfin, on connaît de l'Aptien dans le N du Dakota Septentrional. Il y correspond à des grès et des schistes avec passées charbonneuses et fugitives influences marines. L'Aptien fait partie ici de la Swan River formation et on rejoint ici les faciès déjà vus dans la même formation au Manitoba et au Saskatchewan dans le S du Canada.
L'Aptien est encore incomplètement connu au Mexique, les gisements fossilifères étant assez rares et certaines régions étant insuffisamment explorées. Le schéma suivant peut être donné d'après les travaux de A. Cantu Chapa (1963), R.W. Imlay (1944, 1944a) et F.K.G. Mullerried (1948, 1953).
Laissant de côté la Sonora occidentale et la Basse Californie qui appartiennent au domaine pacifique comme la Californie et seront vues ultérieurement, tout le reste du Mexique appartient au domaine atlantique.
D'une manière générale, la répartition des sédiments et de leurs faciès au Crétacé inférieur s'ordonne autour de l'existence des éléments structuraux suivants : une zone géosynclinale partant de la frontière des États-Unis à hauteur du Nouveau Mexique et descendant jusque dans la région de l'isthme de Tehuantepec au S ; à l'E de cette zone géosynclinale existe un domaine de plate-forme sur l'état de Coahuila et, encore plus à l'E, une zone géanticlinale orientale correspondant à peu près à l'emplacement de la cordillère orientale mexicaine ; à l'W de cette même zone géosynclinale s'allonge une zone géanticlinale sur l'emplacement de la Sierra Madré occidentale ; un peu plus au SW se trouve une nouvelle zone géosynclinale qui, partant de la région du cap Corrientes sur le Pacifique, vient rejoindre vers le S la zone géosynclinale centrale et s'arrête contre le domaine de la plate-forme occupant l'état d'Oaxaca ; enfin, un dernier élément structural est la zone géanticlinale méridionale correspondant aux cordillères pacifiques méridionales et, en particulier à la Sierra Madre del Sur.
Pendant tout le Crétacé inférieur jusqu'à l'Aptien inclus, la mer semble avoir occupé uniquement la zone géosynclinale centrale et celle venant du cap Corrientes par où entraient en communication les domaines atlantique et pacifique. Les zones géanticlinales de l'W et du S, ainsi que les plate-formes de Coahuila au N et de l'Oaxaca au S, étaient émergées. Par contre, la zone géanticlinale orientale était en grande partie submergée. La mer, couvrant le Mexique, s'ouvrait largement à l'E sur l'Atlantique et communiquait avec les États-Unis par le S du Texas. Seul un bras de mer passant par le cap Corrientes établissait une communication avec le Pacifique.
Mais, avec l'Aptien supérieur, le domaine marin s'étend vers le N, la plate-forme de Coahuila est submergée ainsi que la totalité de la zone géanticlinale orientale. La mer couvre la frontière N du Mexique, pénétrant dans le S de l'Arizona et du Nouveau Mexique. Une étroite communication s'établit probablement avec le domaine pacifique par-dessus l'extrême N du Mexique, dans la Sonora.
Le Bédoulien est, le plus souvent, mal caractérisé par sa faune au Mexique et son existence est, en général, prouvée stratigraphiquement par la présence au-dessus de lui d'Aptien supérieur fossilifère. Dans la plupart de ses affleurements le Bédoulien est représenté par des calcaires massifs ou en gros bancs, souvent avec des débris de Rudistes. Dans le centre N du Mexique, il correspond au sommet de la « Cupido formation » ; dans l'E du pays, c'est la partie inférieure de la « Tamaulipas limestone formation ». Localement, on a des faciès très littoraux près de la plate-forme de Coahuila et sur le bord W du géosynclinal médian : calcaires avec bancs de gypse, arkoses et schistes bariolés dans le Coahuila ainsi que dans le Chihuahua centre-oriental (R.E. King et W.S. Adkins, 1946). Dans le Chihuahua, le sel peut s'associer parfois au gypse. Le Bédoulien est ici la partie inférieure de la « Cuchillo formation ». Enfin, au S du Mexique, le Bédoulien, littoral, correspond aux sables, grès et conglomérats de la partie inférieure de la « San Juan Raya formation », dans le Puebla SE où se fait sentir l'influence de la plate-forme émergée de l'Oaxaca.
Les faciès de l'Aptien supérieur sont très différents. Toujours beaucoup moins épais, ce sont souvent des calcaires schisteux et des calcaires en bancs minces, généralement fossilifères, souvent très riches en Ammonites (W.E. Humphrey, 1949).
Les affleurements sont cependant très disséminés, en particulier dans le S du pays et, si on part de la frontière guatémaltèque pour remonter au N, vers celle des États-Unis, on constate que l'Aptien est inconnu tout à fait à l'E, dans la péninsule du Yucatan, recouverte de dépôts tertiaires et quaternaires. Dans l'isthme de Tehuantepec, l'Aptien est mal connu. Le sommet de l'étage, calcaire, y correspond sans doute à la base du « Cobán limestone » et ce n'est que dans l'état de Morelos et les régions voisines, dans les états de Puebla, Gerrerro et Mexico qu'on a de l'Aptien supérieur. Là, dans des grès, des schistes marneux et des calcaires, on a trouvé des Dufrenoyia et des Acanthohoplites indiquant le Gargasien et le Clansayésien.
Comme on l'a vu à propos du Bédoulien, dans le SE du Puebla, l'Aptien est représenté par la « San Juan Raya formation », puissante de 5 700 m, et qui se continue dans l'Albien inférieur. Ce sont des marnes, sableuses ou non, des grès et des calcaires ainsi que des conglomérats et, localement, du sel et du gypse, dus à l'influence de la plate-forme de l'Oaxaca. On y connaît une riche faune d'Oursins, de Rudistes et autres Lamellibranches de Gastropodes et d'Ammonites.
Plus au N, dans le centre du Vera Cruz, des calcaires en bancs minces, gris ou noirs, (« lower Maltrata limestone ») ont fourni Dufrenoyia justiniae (Hill) et Parahoplites sp. indiquant leur âge aptien supérieur. Toujours dans le Vera Cruz, mais au N, ainsi que dans les régions voisines de l'Hidalgo et du Puebla, des calcaires bruns, alternant avec das marnes schisteuses noires ont fourni des Colombiceras et des Acanthohoplites du Gargasien-Clansayésien. Encore dans le N du Vera Cruz et dans le S du Tamaulipas, on a reconnu en forage dans la « Tamaulipas limestone formation », le Bédoulien, comme on l'a vu plus haut, mais aussi le Clansayésien indiqué par la présence de Acanthohoplites bigoureti (Seunes).
Dans le SW du Tamaulipas, on connaît aussi de l'Aptien fossilifère dans la même formation. Les « Otates beds » qui sont la base de la partie supérieure du calcaire de Tamaulipas, ont fourni des Ammonites clansayésiennes et du sommet du Gargasien. L'Aptien supérieur est moins bien caractérisé dans le N du Tamaulipas mais s'y trouve certainement aussi.
Dans le centre-nord du Mexique (SE et S du Coahuila, SW du Nuevo Léon, N du Zacatecas, E du Durango et SE du Chihuahua) le Gargasien est très fossilifère. Reposant sur le Bédoulien calcaire correspondant au sommet de la Cupido formation, il est représenté par la « La Peña formation » qui a fourni une riche faune d'Ammonites dans la Sierra de los Muertos (W.E. Humphrey, 1949) .Ce sont des calcaires marneux, des marnes et des schistes marneux. Les couches terminales de la Peña sont probablement déjà clansayésiennes.
Localement, dans le centre-est du Coahuila, puis dans le Chihuahua oriental et central, les faciès se modifient. L'Aptien y est représenté par la « Cuchillo formation », série de schistes marneux sombres avec gypses et rares niveaux calcaires. Les niveaux calcaires se font plus nombreux dans la partie supérieure qui correspond au Gargasien et au Clansayésien d'après les quelques Ammonites qu'on y a trouvées. Dans ces régions se font sentir le voisinage de la plate-forme de Coahuila d'une part et, d'autre part, de la région de bordure du géosynclinal mexicain.
Enfin, dans la Sonora nord-orientale, il semble que seul l'Aptien supérieur se soit déposé. Il forme ici la base du « Bisbee group » de l'Arizona et débute par un conglomérat de base (« Glance conglomerate ») reposant sur le Permien ou le Pensylvanien. Les calcaires, les grès et les schistes qui les surmontent ont fourni une faune de Cheloniceras, Parahoplites et Acanthohoplites.
La Sonora occidentale et la Basse Californie appartiennent au domaine pacifique auquel se rattache la côte W des États-Unis. L'Aptien y est d'ailleurs très mal connu (W.P. Popenhoe et al., 1960). Dans la Sonora occidentale, l'Aptien supérieur existe peut-être à la base d'un ensemble de calcaires à Rudistes se poursuivant dans l'Albien. En Basse Californie, dans la péninsule de Viscaino, des débris d'Ammonites font penser à la présence d'Aptien supérieur dans la base de la « Eugenia formation », puissant ensemble de grès, de schistes et de conglomérats. Plus au N, enfin, il est encore possible que l'Aptien supérieur soit représenté dans la base de l' « Alisitos formation » dont l'âge albien est prouvé par la présence de Douvilleiceras.
Amérique Centrale
Le Crétacé inférieur est en majeure partie continental en Amérique Centrale et l'Aptien-Albien y correspond au début de transgression marine du Crétacé. Une partie plus ou moins importante de l'Aptien est, en général, sous des faciès continentaux, les faunes caractéristiques sont, en outre, assez rares, ce qui explique nos connaissances fragmentaires sur la répartition de l'étage dans cette région.
Au Guatemala (R. Hoffstetter et al., 1960 ; R. Weyl, 1961) les formations continentales « Todos Santos » dans l'W et « Metapán » dans le SE doivent comprendre à leur sommet la majeure partie de l'Aptien. Ce sont des grès, des conglomérats et des marnes bariolées. La mer arrive à l'Aptien supérieur, sinon l'Albien inférieur, déposant des calcaires à Toucasia texana et à Orbitolines.
La succession sédimentaire est la même au Salvador où le Crétacé inférieur correspond aussi à la formation Metapan. La transgression marine est, au contraire, un peu plus précoce au Honduras où l'Aptien-Albien serait représenté par des calcaires à Milioles, Orbitolines et Toucasia texana. Ces calcaires sont connus dans le Honduras central sous le nom de « formation Cantarranas ». Au Nicaragua, la transgression marine a eu lieu, comme au Salvador, et les faciès y sont analogues, tandis qu'au Costa Rica le Crétacé inférieur est inconnu. Enfin, au Panama, la présence du Crétacé est encore douteuse.
Antilles
Le Crétacé inférieur n'est connu avec certitude qu'à Cuba, à la Trinidad et à Haïti (P.J. Bermúdez et R. Hoffstetter, 1959 ; J.P. Beckmann et J. Butterlin, 1956). Cependant, certains auteurs (R.C. Mitchell, 1954 ; W.P. Woodring, 1954) pensent qu'une partie des formations volcaniques, si fréquentes dans les Antilles et attribuées ordinairement au Crétacé supérieur, pourraient débuter au Crétacé inférieur.
Cuba.- Bien que le calcaire de Viñales, longtemps attribué au Crétacé inférieur, ait été prouvé être portlandien par R.W. Imlay (1942), le Crétacé inférieur existe bien à Cuba. En effet, P. Brönnimann (1953) a montré que le « calcaire à Nannoconus » était une formation allant du Néocomien à l'Albien moyen.
Dans l'E de l'île, Aconeceras nisoides (Sar.) prouve la présence de dépôts aptiens.
Enfin, la « formation de Tobas » et la « formation Vinent » ont été attribuées au Crétacé inférieur également, mais sans preuves sérieuses, par divers auteurs.
La Trinidad.- Le Crétacé inférieur y est représenté par la « formation Cuche » qui comprend l'Hauterivien, le Barrémien et, peut-être, l'Aptien. Cette formation, qui s'observe dans la partie E de la chaîne centrale de l'île, est formée de calcaires à Bélemnites (Hibolites), de schistes noirs, de marnes à Foraminifères ainsi que de brèches et de conglomérats intraformationnels. Ce Crétacé inférieur repose sur du Jurassique légèrement métamorphique et est recouvert en discordance par du Sénonien ou du Paléocène. Enfin, toujours dans la même région, la « formation Maridale » consiste en marnes à Foraminifères et à Bélemnites. Son âge aptien est indiqué par la présence de Neohibolites semicanaliculatus.
Haïti.- Le Crétacé inférieur n'est connu que dans la moitié orientale de l'île, en République Dominicaine. Là, des calcaires gris bleu et des schistes ardoisiers calcaires de couleur noire, très épais, ont fourni Requienia ou Toucasia, des Caprinidae et Orbitolina concava-texana de l'Apto-Albien de Cuba.
Au Crétacé inférieur, la mer couvre, plus ou moins largement suivant les époques, le NW du continent sud-américain à travers le Vénézuela, la Colombie, l'Équateur et le Pérou. Les faciès marins, souvent de caractère géosynclinal, contournent par le NW et l'W le domaine émergé du bouclier guyano-brésilien sur lequel ne se déposent que des faciès continentaux estuariens ou lagunaires. De tels faciès se rencontrent au Brésil, en Argentine et au Vénézuela et, d'une façon générale, à l'E de la Cordillère des Andes.
Tout au S du continent, on retrouve d'épaisses séries marines de caractère géosynclinal dans la région de la Terre de Feu et du détroit de Magellan.
Guyanes, Brésil, Uruguay et Paraguay.- Le Crétacé est inconnu dans les Guyanes ainsi qu'en Uruguay. Il n'est connu qu'avec doute au Paraguay où il est possible que les « grès de Rio Pirapó » dans l'E du pays puissent lui être rapportés.
Au Brésil (A. de Oliveira et O.H. Leonardos, 1943 ; O.H. Oliveira in W.F. Jenks, 1956), le Crétacé inférieur est toujours continental et, par suite, la présence ou la position de l'Aptien est toujours douteuse dans les séries qui lui correspondent. On admet que l'Aptien pourrait être représenté par le sommet de la « formation Môa » dans le bassin de l'Amazone. Dans le bassin du Parnaiba, il ferait partie des « grès de Grajaú » tandis que, dans les états de Rio Grande et de Ceara, il ferait partie de la « série Araripe » gréseuse et conglomératique.
À Bahia, sur la côte SE, on peut admettre l'existence de l'Aptien dans l'épaisse « série de Bahia », série d'eau douce ou d'estuaire qui a fourni des Poissons, des Crocodiles et des Gastropodes divers.
Enfin, vers le S, dans la région de Saõ Paulo ainsi que dans le Brésil central, le Crétacé correspond à des faciès bariolés, avec débris de Reptiles et de Poissons, où il est évidemment impossible d'affirmer la présence ou l'absence de l'Aptien.
Seule la région côtière de Sergipe, au N de Bahia, montre un Crétacé marin. Mais, s'il est certain que la « série de Sergipe » est marine de l'Albien à la fin du Crétacé, il est probable que, là aussi, l'Aptien est continental. Du moins, aucun fossile n'est venu prouver son existence sous un faciès marin.
Bolivie et République Argentine.- En Bolivie, le Crétacé inférieur est inconnu, sauf sur les rives orientales du lac Titicaca, où on retrouve la série sédimentaire étudiée par N.D. Newell (1949) au Pérou. C'est une épaisse série continentale de schistes, calcaires et grès bariolés avec de rares et brefs épisodes marins. Il est impossible, faute de fossiles caractéristiques d'y faire des coupures stratigraphiques précises.
En Argentine, l'ensemble Barrémien supérieur-Aptien-Albien est connu sous le nom d' « étage Huitrinien » (P.F.C. Groeber et al., 1952). Cet ensemble de faciès continentaux ou subcontinentaux est encore connu sous le nom de « Gypses de Transition ». Dans sa région type (bassin du Rio Neuquen) à l'E de la chaîne des Andes, à la latitude de Bahia Blanca, ce sont des grès schisteux et des argiles grises salifères, des grès jaunes avec bancs de gypse et, enfin, des grès rouges et des argiles salifères. Ce Crétacé affleure le long du pied E de la chaîne andine dans les provinces de Neuquen, Mendoza, Chubut SW, Santa Cruz S. L'Huitrinien a fourni des Mollusques d'eau douce et saumâtre. Il repose sur le « Mendocien » (Portlandien terminal - Barrémien inférieur) qui est marin, à Ammonites, du côté des Andes et devient de plus en plus gréseux et littoral en direction de l'E.
Dans la cordillère Patagonienne, au S du 43° parallèle, l'Huitrinien inférieur devient marin et succède en continuité au Mendocien marin. Dans la région du lac San Martin, les couches marines les plus élevées ont fourni Gaudryceras desmoceroides Stoll. de l'Aptien supérieur-Albien. Dans la cordillère de la Terre de Feu et en remontant vers le lac San Martin, l'Huitrinien est entièrement marin. Il correspond à peu près à la « formation Zapata » (H.R. Katz, 1963) succession monotone de pélites sombres, argileuses ou marneuses, souvent rubannées. Cette série atteint 1 000-1 200 m d'épaisseur. La faune, assez pauvre, a fourni vers la base des Ammonites et des Bélemnites d'âge valanginien-hauterivien. Vers le sommet, Inoceramus concentricus Park. indique l'Albien. Aucune faute typiquement aptienne n'a été rencontrée mais il n'y a pas de raison de douter de la présence de l'Aptien dans cette série qui paraît continue.
Vénézuela et Colombie.- Dans ces deux pays, contrairement aux régions précédentes, on connaît de l'Aptien marin, souvent très fossilifère.
Au Vénézuela, la mer a envahi le pays en direction du S, venant de la mer des Caraïbes et cela probablement entre le Barrémien et l'Aptien inférieur. Le Crétacé marin débute partout par des dépôts élastiques qui ont reçu des noms divers selon les régions : « formation Rio Negro », « formation Uribante », « formation Barranquin ». Ces dépôts sont d'épaisseur très variable, la mer s'étant avancé sur une région accidentée et ils semblent partout recouverts par des couches rapportées à l'Aptien. À cette époque, une mer peu profonde couvre tout le N du Vénézuela (A. Schwarck Anglade et al., 1956) depuis la Colombie jusque vers la Trinidad, déposant des calcaires en partie récifaux, des calcaires gréseux et des marnes.
Dans l'état de Zulia, la « formation Apón » correspond à l'Aptien et probablement aussi au Barrémien et à l'Albien. Ce sont des calcaires durs, massifs, gris bleu, des calcaires noirs et des grès calcaires. L'Apón moyen a fourni une abondante faune d'Ammonites aptiennes.
Dans l'E du Vénézuela, les couches correspondantes constituent la « formation Borracha » ensemble de calcaires récifaux ou gréseux et de marnes. Dans la partie moyenne de la formation, des Ammonites et une abondante microfaune indiquent l'Aptien.
Enfin, en direction du S, vers le bouclier guyannais, ces couches marines passent latéralement à des argiles bariolées continentales.
En Colombie, dans la moitié E du pays, entre le pied de la cordillère orientale et les frontières brésilienne et vénézuélienne, le bouclier guyanno-brésilien et sa couverture secondaire, là où elle existe, sont masqués par le Tertiaire.
Le Crétacé n'affleure que dans les cordillères de la moitié W du pays (H. Bürgl 1961, 1961a ; F. Etayo Serna, 1964). La répartition des faciès s'ordonne autour du fait qu'à l'W du bouclier guyanno-brésilien s'allonge une zone géosynclinale, à peu près sur l'emplacement des cordillères orientale et occidentale. Dans cette zone géosynclinale, les transgressions se sont avancées vers le S jusqu'en Équateur, arrivant de la mer des Caraïbes, c'est-à-dire du N et du NE. C'est dans ce domaine géosynclinal ou sur sa bordure orientale, que sont connues des faunes aptiennes, localement très riches en Ammonites, en particulier dans la cordillère orientale (E. Basse 1928, 1948 ; H. Bürgl 1956, 1957). Dans ces régions, l'Aptien est inclus dans le sommet des formations locales dénommées : « formation Paja » et « formation Fomeque » ainsi qu'à la base de la « formation Tablazo » et de la « formation Une ».
Dans le N du pays, dans le bassin de Maracaïbo, l'Aptien est vraisemblablement inclus dans la « formation Mercedes » du « groupe Uribante ».
Par contre, la stratigraphie de la partie occidentale du géosynclinal, dans la cordillère occidentale de Colombie, est plus incertaine du fait de l'intense activité volcanique au cours du Crétacé dans cette région et il semble que l'Aptien n'ait pas pu y être mis en évidence.
Équateur, Pérou et Chili.- À l'exception du S du Chili, où on retrouve les même faciès géosynclinaux que dans le S de l'Argentine, partout ailleurs, dans ces trois pays, l'Aptien est continental ou bien ne présente que des faciès littoraux ou côtiers.
En Équateur, l'Aptien ne semble connu que dans le NE du pays (R. Hoffstetter 1956). Là, dans la région amazonienne, les sables et grès quartzeux blancs à ripple marks dunaires de la « formation Hollin » sont aptiens ou néocomo-aptiens. Ils ont fourni des plantes.
Au Pérou, les sédiments crétacés forment une importante partie des Andes mais l'Aptien, comme tout le Crétacé inférieur, montre des affleurements très dispersés. Ses faciès sont marins et littoraux dans le NW et deviennent continentaux vers l'E et le S (R. Rivera 1956, V.E. Benavides-Cáceres 1956, W.F. Jenks 1956).
Dans la région côtière N (Piura), la « formation Pananga » débute à l'Aptien supérieur avec des calcaires gris à Actéonelles et Nérinées, reposant sur les schistes du Carbonifère. Toujours sur le versant pacifique, plus au S, autour de Cajamarca, l'Aptien est représenté par la « formation Santa Ursula », calcaires, marnes et argiles à Ammonites aptiennes et al.biennes reposant sur des couches rouges plus ou moins continentales d'âge incertain.
À 300 km au N de Lima, dans la région côtière, l'Aptien correspond au sommet de la « formation Carhuas ». C'est une épaisse série bariolée continentale, sur laquelle transgresse l'Albien marin.
De même, à l'E de Lima, dans les Andes, l'Aptien est continental dans les régions de Pasco, de Junia et Oraya. Il y correspond en partie à la « formation Goyllarisquisga » transgressive et discordante sur le Lias. Ce sont des grès schisteux bariolés avec conglomérats et charbons. Au-dessus, vient l'Albien marin à Ammonites, les faciès marins débutant sans doute dès le Clansayésien. Toujours dans les Andes, mais plus au S, dans le Huancavelica, l'Aptien continental est représenté dans la « formation Gran Farallón » qu'on parallélise avec Goyllarisquisga.
Tout à fait au S du Pérou, dans la région d'Aréquipa, W.F. Jenks (1956) rapporte encore à l'Aptien la série continentale gréso-sableuse sans fossiles de la « formation Murco » ; tandis que, dans la région du lac Titicaca, N.D. Newell (1949) a décrit une puissante série continentale crétacée, à épisodes marins très rares et où, faute de fossiles, on ne peut établir une stratigraphie précise.
Enfin, dans le NE du Pérou, dans le bassin du Maranón, on trouve aussi un Aptien continental constitué par des grès à plantes. Ici, il est compris dans la « formation Oriente ».
Au Chili, on distingue au Crétacé deux domaines très différents : le Chili N et central jusque vers 50° de latitude S et le Chili austral. Nulle part les faunes ne sont insuffisantes pour bien caractériser l'Aptien (R. Hoffstetter et al., 1957 ; W. Zeil, 1964).
Dans le Chili N et central, les faciès marins établis au Tithonique se continuent jusqu'au Barrémien. Mais ensuite, du Barrémo-Aptien au Coniacien, s'établit un régime lagunaire, estuarien et continental, les couches sédimentaires correspondantes constituant la « formation Colimapu ». C'est un puissant complexe gréso-marneux et calcaire, bariolé, débutant et se terminant par des brèches porphyritiques et des conglomérats. Localement, on a des faciès marins dans la région côtière de la province d'Atacama (Copiapo) où les calcaires et grès de la « formation Pabellón » contiennent Ostrea, Trigonia et Agria avec des intercalations éruptives.
Dans le Chili austral, on rejoint le domaine des faciès marins déjà vu en Argentine dans la région du détroit de Magellan et sur le bord oriental de la cordillère Patagonienne (R. Hoffstetter et al. 1957). ers le détroit de Magellan (Fjord Ultima Esperenza, 52° 30' S) l'Aptien est très probablement compris dans le sommet de la « formation Erezcano » dont le nom a été changé par H.R. Katz (1963) en celui de « formation Zapata » qui va du Tithonique à l'Albien. C'est un faciès flysch formé de pélites dures, sombres, argileuses, très épaisses (1000 à 1200 m). Bien qu'on n'y connaisse pas de faune aptienne, la présence de l'étage est très probable.
Dans la Terre de Feu enfin, l'Aptien est compris dans le « groupe Vicuña » ensemble de lutites dures, verdâtres à niveaux calcaires. L'ensemble est riche en Aucellines d'âge aptien-albien.
Inconnu jusqu'ici dans les régions antarctiques, l'Aptien existe, au contraire dans l'Arctique, en particulier au Groenland et dans l'archipel de Svalbard.
Le Crétacé est connu au Groenland dans deux régions seulement et très éloignées l'une de l'autre : sur la côte occidentale (région de la péninsule de Nugssuaq) et sur la côte orientale (entre l'île Kuhn et le Scoresby Sund).
La série occidentale est presque entièrement continentale (J.C. Troelsen 1956). Elle débute, dans la région de la péninsule de Nugssuaq, et de l'île Disko par une épaisse série de sables et de grès avec intercalations de schistes et de passées charbonneuses. C'est la « formation de Kome » qui repose directement sur le socle ancien. Puissante de plus de 300 m cette série n'a fourni que des plantes et elle est rapportée avec quelques doutes à l'Aptien-Albien. Au-dessus viendrait le Cénomano-Turonien, continental ainsi que le Sénonien, ce dernier se terminant par quelques couches marines.
Le Crétacé de la côte orientale est plus variée, les intercalations marines y sont bien plus nombreuses (D.T. Donovan 1957). Il débute par le Berriasien faisant suite au Jurassique marin. Le Valanginien est fossilifère, mais l'ensemble Hauterivien-Barrémien n'a pas pu être individualisé. L'Aptien est assez mal connu. La « série jaune » dans la presqu'île de Hold-with-Hope, épaisse série à galets de boue et niveaux ocreux est attribuée à l'Aptien. L'Aptien existe certainement aussi dans la presqu'île de Wollaston, les îles Kuhn, Shannon et Store Koldewey. Mais les faunes sont très pauvres, peu significatives et les relations stratigraphiques des couches attribuées à l'Aptien sont imprécises.
Au-dessus, le reste du Crétacé forme une série plus ou moins lacunaire suivant les points, et surtout marine.
Le Crétacé, inconnu à l'île aux Ours, existe au Spitzberg et dans les îles voisines (Hopen, Terre du Roi Charles).
Au Spitzberg, seul le Crétacé inférieur est connu, l'Albien étant déjà incomplet. Ce Crétacé débute par des couches marines à Ammonites (Valanginien inférieur) auxquelles fait suite une épaisse série continentale (Valanginien supérieur à ?? Barrémien).
Les faciès redeviennent marins avec les « couches à Ditrupa » contenant des Ammonites (Crioceratites arcticus (Stoll.)) et des Inocérames (I. spitzbergensis Stoll.). Ces couches à Ditrupa sont considérées comme Aptien supérieur par H. Major et al. (1956) mais G.W. Tyrell (1933) en fait de l'Albo-Aptien.
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© 1968 Comité Français pour l'Édition du Lexique Stratigraphique
International (Union Internationale des Sciences Géologiques, Commission de
Stratigraphie, Sous-Commission du Lexique Stratigraphique), 2010 Comité Français
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