Identité alsacienne... par le sang et nationalité française... par le sol : retour sur une réalité historique franco-allemande

Christian C. Emig
Directeur de Recherches Honoraire au CNRS
Résumé.

L’identité alsacienne s’applique par le droit du sang selon la seule définition applicable à une personne : son acte de naissance, donc par l’ascendance parentale et son histoire familiale, et non à son seul lieu de naissance. La généalogie est l’outil qui permet de déterminer les origines ancestrales basées sur des sources valides et fiables. L’état français, colonisateur à l’époque, a utilisé l’indigénat alsacien-lorrain : pour être indigène d’une région il fallait justifier de trois générations y ayant vécu. Ainsi se confirme l’appartenance à une région historique et à la population indigène locale : on ne peut s’en revendiquer que par son ascendance et son passé familial historique. C’est cette population qui maintient en les pratiquant les traditions, les us et coutumes de cette région, et sa culture dans le sens le plus large.
Le concept de nation française est liée à une définition spécifique à l’histoire de la France métropolitaine : au droit du sol, et non, comme dans de nombreux pays européens, au droit du sang. C’est pour cela qu’une identité française est mise en parallèle avec la nationalité française, la première étant impossible à définir. Le centralisme français n’est plus en mesure de répondre aux défis populationnels et aux risques migratoires intra- et inter-nationaux. La souveraineté nationale française impose l’uniformisation et mène à la régression, alors que l’évolution ne peut se faire quand dans la diversité à travers un système fédératif.


Emig C. C., 2017. Identité alsacienne... par le sang et nationalité française... par le sol : retour sur une réalité historique franco-allemande. http://paleopolis.rediris.es/NeCs/NeCs_02-2017, 6 p.