Une église verte… labélisée
Christian C. Emig
[Abstract - Résumé]
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Introduction
Les cinq propositions du label Eglise verte https://www.egliseverte.org/ méritent que l’ont y passent quelques instants, aussi pour rappeler que ce sont des interprétations chrétiennes de la Bible, qui sont à l’origine la situation actuelle, et que cette dernière a déjà été prophétisée par des scientifiques écologues il y a au moins 50 ans. En outre, il y a généralement une confusion entre écologie, la science [1], et environnement qui est une vision anthropocentrée intégrant le développement socio-économique (Emig et al., 1995). Aujourd’hui, il n’y a plus de milieux « naturels » dans la biosphère dans lesquels l’homme n‘apportent de perturbations.
En conséquence, le temps pour engager les changements nécessaires pour faire baisser drastiquement les effets de ces perturbations se mesure en années, tant les dégâts approchent de l’irréversibilité… pour la survie de notre espèce humaine. Finis les bons sentiments chrétiens, les discussions dogmatiques, toute action doit se projeter sur le court terme avec prise de responsabilité effective et immédiate en se portant garant de toutes les conséquences à long terme. Cependant, les connaissances nécessaires pour les actes ne peuvent que relever d’une collaboration multidisciplinaire socio-économico-politico-religieuse avec un pilotage scientifique. Agir nécessite une vision de pointe sur l’ensemble des problèmes à résoudre tant ils sont intriqués, ce qui n’est plus à la portée de non experts sauf à prendre des décisions parfois inconsidérées, et même labélisées.
Mes propos dans les pages à venir sont un peu à l’emporte-pièce et obligent à des raccourcis, car la complexité des changements climatiques, leurs origines et conséquences s’accroît au quotidien avec la parution de nombreuses publications scientifiques. Malheureusement, face aux connaissances et diagnostics des écologues, les scénarios socio-économiques prédominent dans le contexte environnemental, trop souvent avec la pression de la société, toujours au détriment des impératifs écologiques. Rien d’étonnant que notre avenir s’obscurcisse rapidement !
1. Parce que nous croyons que Dieu se révèle par son œuvre, et qu’il l’a confiée aux hommes qui doivent la cultiver et la garder
Notre espèce Homo sapiens n’est que la plus récente (voire l’avant dernière) des nombreuses espèces du genre Homo (famille Hominidae) dont l’origine ne remonte qu’à quelques millions d’années comparée au milliard d’années d’évolution des grands groupes zoologiques. Or, c’est à cette seule dernière espèce que l’église chrétienne a attribué un rôle invoquant Genèse 2, v. 15 : L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder. Mais Dieu, en bon père de famille, avait interdit de toucher à l’arbre de la connaissance, tout en sachant que tout enfant brave l’interdit, ici pour le meilleur de l’homme, car, en croquant la pomme, il accède à la connaissance ce que tous les parents souhaitent aujourd’hui encore pour leurs enfants. Pour cela, Genèse 3, v. 23 : Et l'Éternel Dieu le chassa du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris. Quels parents ne voient pas leurs enfants voler de leurs propres ailes, parfois en les poussant dehors ! Sauf la doctrine de l’église Catholique qui y voit un péché originel et ainsi justifiant la Chute ! A se demander si à force de la vouloir, elle n’y est pas arrivée.
Force néanmoins est de constater que Homo sapiens n’a aucune légitimité (écologique) de se voir confier la Terre, d’en être le jardinier, de revendiquer son entretien, quant à garder l’œuvre de Dieu, nous en voyons tous les jours les résultats désastreux, menant notre espèce à son extinction, conséquente aux allégations de la foi chrétienne (voir ci-dessous).
L’homme n’est pas un avatar de ce Dieu, ce n‘est que la conséquence de la longue évolution poursuivie depuis la Création originelle par le Dieu Créateur : ce n’est qu’une espèce au sein de millions d’autres êtres vivants, et demain sans nul doute il y aura une autre espèce Homo qui nous remplacera comme nous avons succédé à l’homme de Neandertal (ou Homo neanderthalensis) dont nous possédons encore une petite partie d’ADN. Rappelons que les Hominidés sont apparus il y environ 17 Ma (millions d’années) et le genre Homo depuis 2,5 à 5 Ma. Peut-être même cette nouvelle espèce est-elle déjà présente parmi nous.
Les écrits des religions juives, chrétiennes et musulmanes viennent tous du Moyen-Orient où l’homme chasseur-cueilleur a commencé à être cultivateur-éleveur, il y a quelque 10 000 ans. Ils ont été inspirés par ces nouveaux modes de vie, entraînant la sédentarisation avec des changements drastiques socio-économico-politico-religieux. L’Eglise Catholique en particulier a dès ses origines voulu imposer au monde sa doctrine : elle est responsable de la mondialisation actuelle par ses actions prosélytes lors des grandes découvertes abusant du verset 19, Matthieu 28 : Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Puis, toutes les religions ont justifié le pouvoir spécial de la Création à l’homme répétant Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, et sur toute la terre, et sur tous les animaux qui rampent sur la terre - Genèse 1, v. 26. Les affirmations dogmatiques de la Foi chrétienne ont conduit à la situation actuelle, vers l’extinction de l’espèce responsable.
2. Parce que la vie sur terre est une bénédiction et montre l’amour de Dieu, et qu’agir pour la préserver est une façon d’aimer son prochain et d’agir pour la justice
Pour les scientifiques, cette vie est le fait de populations appartenant à différentes espèces, qui vivent en interrelations [2] les unes avec les autres au sein d’une biocœnose - en harmonie où le respect du voisin et de son espace vital (appelé niche) est impératif pour garder un équilibre au sein de cet ensemble. On peut résumer avec la devise « liberté, égalité, fraternité », à condition de respecter impérativement que la liberté de chaque individu (quelque soit la population) s’arrête là où commence celle de l’autre. Dans son concept scientifique, l’écologie donne à toutes les espèces animales et végétales la même importance, elle est donc incompatible avec le dogme de l’Homme et sa prédominance selon les trois religions citées qui n’exprime qu’un amour anthropocentré, aujourd’hui loin d’un amour pour la biosphère.
3. Parce que la crise écologique nous engage à entendre le cri de la terre qui “gémit en travail d’enfantement” (Rm 8,22) et à choisir, dans l’espérance, des modes de vie qui préparent l’émergence d’une création nouvelle maintenant et au delà
Au cours des quelque 550 Ma du registre fossile, divers crises écologiques avec des extinctions de très nombreuses espèces ont eu lieu (Fig. 1). Citons deux exemples (flèches rouges, Fig. 1) : - la crise Permien-Trias, il y a 252 Ma sur une durée de 4 Ma entraînant disparition de 95 % des espèces marines et de 70 % des espèces terrestres ; - la crise Crétacé-Tertiaire, il y a 66 Ma sur une durée de plus de 1 Ma avec extinction de 76 % des espèces marines et sélective selon les groupes terrestres.
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Le changement climatique en cours s’inscrit dans un contexte mondial largement aggravé par l’activité humaine. Ainsi, c’est bien la survie de l’espèce humaine qui est en cause et les actions du jardinier « chrétien » entraîne une chute de la biodiversité, qui impacte directement sa survie. Aucun scientifique ne peut aujourd’hui prédire les conséquences d’une baisse de la biodiversité (Smits & Finnegan, 2019), ni celles de l’accroissement de la population humaine (aussi nommé bombe P : Ehrlich, 1968, 2009 ; Fig. 2) sur sa propre survie, sauf que ce sont des facteurs aggravants. Ces sujets sont bien documentés par de très nombreuses publications scientifiques, que toute proposition ne doit plus ignorer.
Fig. 1. Nombre de genres au cours du Phanérozoïque. Résultats des variations entre taux d’extinctions et apparitions de nouvelles espèces (modifié, d’après Rohde & Muller, 2005) ; les deux crises citées sont marquées par une flèche rouge.
La crise écologique actuellement en devenir n’est qu’une de plus dans l’Histoire de la Terre et sera l’occasion de donner de l’espace pour l’apparition de nouvelles espèces (Fig. 1). Une des crises glaciaires précédentes est en partie responsable de la disparition d’Homo neanderthalensis. |
Le changement actuel pourrait bien marquer l’extinction de notre espèce. Rien dans les phénomènes actuels ne met en péril l’évolution de la Terre depuis la Création, ni sa biodiversité au regard des nombreux événements d’extinctions précédents. En revanche, une chute de biodiversité met d’abord en danger notre survie humaine, car elle perturbe le réseau trophique, pouvant entraîner une évolution des écosystèmes concernés. Aucun scénario écologique ne permet d’en appréhender les conséquences, mais économiquement elles pourraient être catastrophiques. Il y a toujours confusion entre les deux [3]. |
Fig. 2. Evolution de la population entre 1800 et 2020. Elle atteste de l’excellente prévision scientifique dès 1970. Un cri qui n’est toujours pas entendu, y compris par les églises. Les projections ne sont plus qu’à moyen terme, tant le futur devient imprévisible.
Quant au cri de la terre, c’est celui des populations humaines condamnées par le jardinier des pays développés avec le soutien d’églises chrétiennes, l’Amazonie en donne une parfaite illustration.
C’est la fin pour tous d’un avenir économique meilleur qui ira décroissant de génération en génération, car la nôtre a définitivement clos cette possibilité à nos descendants en ne changeant pas les dogmes séculaires malgré les avertissements des scientifiques. En plus des exemples ci-dessus, on peut rappeler le maintien du rejet de toute politique de contraception de l’église Catholique : des effets catastrophiques pour certaines populations africaines et sud-américaines.
4. Parce que le peuple de Dieu peut prier et agir pour apporter cet espoir au monde
Le peuple de Dieu : je ne sais ce que c’est. L’espoir au monde sera dans une nouvelle religion - du XXIe siècle - avec une évidence depuis le départ du jardin d’Eden : que la théologie commence là où s’arrête la connaissance scientifique (Emig, 2008) et cette dernière s’accroît tous les mois de plusieurs centaines de publications !
- Une religion remettant l’homme dans la Nature selon les connaissances écologiques actuelles et au sein des autres espèces, car ni la Bible ni le Coran n’évoque ce point précis [4],
- une religion sachant évoluer en fonction de ces connaissances,
- une religion plaçant le Dieu Créateur au sein de son Œuvre et toutes les espèces à leur place dans le monde d’aujourd’hui et non plus selon des écrits centenaires et millénaires en relation avec un monde depuis longtemps disparu,
- une religion rappelant que la Création évolue impliquant que toute structure en découlant a un Alpha et un Omega, une naissance et une mort, le Dieu Créateur lui-même à relire l’Apocalypse (Emig, 2008).
Agir, c’est pouvoir agir - d’abord au sein des structures ecclésiales en les renouvelant, les changeant, les ouvrant, les démocratisant. Dans une biocœnose, la biodiversité qui n’est autre que la richesse spécifique (son ancien nom), est d’autant plus forte que les populations y sont diverses et nombreuses et plus sa résilience unitaire sera forte, car les interactions sont nombreuses. Ma paroisse est loin de cette richesse, car ses statuts et leur usage (dont la cooptation) ne la permettent pas.
5. Parce que nous avons conscience que c’est en nous convertissant ensemble que nous arriverons à bâtir ce monde plus juste et écologique nécessaire à la survie de l’humanité
La conscience est fort tardive, juste datée d’hier, car elle est demandée par les scientifiques depuis plus de 50 ans, mais ils savent que les structures ecclésiales de toutes obédiences ont toujours rejeté toute connaissance scientifique, parfois reconnue après bien du temps. Citons Galilée réhabilité 400 ans après ! Alors pour celle d’il y a 50 ans, l’extinction nous aura rattrapé !!
Quand des chrétiens proposent une conversion, il faut vite aller à la définition de ce mot, car son usage a été historiquement sulfureux et en rien « chrétien », tant il y a de morts au nom de Jéhovah, de Dieu, d’Allah. D’après le TLFi, conversion = changement, par retournement, du sens d'un mouvement en cours ; = fait d'adopter une nouvelle religion en abandonnant sa religion, ses convictions antérieures. Ceci rejoint le point 4. Et la question est combien de temps, cela prendra ? On peut légitimement se demander comment les connaissances théologiques sans tenir compte des scientifiques vont permettre (sans même convertir) de sauver l’humanité entière ?
Humanité un mot qui n’existe pas dans les sciences dites dures. Le concept homme-humanité est en usage en philosophie et en théologie. En effet, le genre Homo contient plus d’espèces que la seule Homo sapiens ; les individus d’une espèce sont uniquement définis par les caractères taxinomiques nous sommes dans la systématique, discipline scientifique ; à souligner que pour les scientifiques systématiciens, il y a bien des races humaines comme dans de nombreuses autres espèces, mais l’usage politique a clos le dossier public (mais non scientifique).
En écologie, les individus se répartissent en populations. Or, les différences populationnelles peuvent aller jusqu'à ne pas permettre à une population de vivre dans la niche d’une autre population de la même espèce, jusqu’à avoir des différences génétiques. Et là nous touchons les migrations qui sont toujours populationnelles. Hors de l’espèce Homo sapiens, les scientifiques utilisent le terme malencontreux d’espèce invasive ou envahissante ; l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en publie régulièrement la liste de la Global Invasive Species Database (GISD [5]) (Pagad et al., 2015). Aujourd’hui, notre espèce risque bien d’y être inscrite. L’UICN http://www.iucn.org/fr publie aussi d’autres listes,dont celle sur la biodiversité.
La « survie de l’humanité » ne peut passer par un accueil de populations voulant mieux vivre ou en danger : la solution écologique est au sein de chaque population dans sa niche et non d’émigrer vers une autre qui sera fragilisée par l’envahissante et entraînera à terme la disparition de l’envahissante ou de toutes. Les visions socio-économiques, incluant celles des religions, est bien différentes. Pourtant, la solution est dans le respect des lois de la « Création », dont celles de l’évolution et de l’écologie, et en lisant les travaux publiés par les scientifiques. Il faut aussi souligner que leurs résultats et conclusions peuvent être incompatibles avec des lectures « intégristes » de la Bible ou du Coran. Entre survie ou extinction, il faudra choisir et vite. Dans leur choix, les chrétiens devront assumer l’entière responsabilité de leurs décisions et appliquer ces dernières à eux d’abord, voire à eux seuls.
La nature possède aussi un fort pouvoir résilient permettant de réguler par divers moyens et facteurs notamment des surpopulations dont les effets engendrent des perturbations. Malgré ses études scientifiques, l’homme, en ce qui le concerne, préfère soigner les effets plutôt que de combattre les causes [6], sans ignorer que les moyens financiers baissent avec l’augmentation de la population humaine et des cas pathologiques.
Un Label Eglise verte… qu’en déduire ?
Un label vert de plus ? Effectivement, et bien d’autres questions sans réponse sur le site https://www.egliseverte.org/ … qui certifie ce label, quel organisme indépendant et avec quelle légitimité…
Et puis, au moment même où j'écrivais ces lignes, me parvient le quatrième rapport onusien en un an (ONU Info, 2019), confirmant que les gaz à effet de serre, responsables du changement climatique, ont une fois de plus atteint de nouveaux records et qu'aucun ralentissement n'est perceptible... en proche prévision la dégradation de 75 % de l'environnement terrestre et 66 % de l'environnement marin... alors ou ce label change la donne ou il faut vite revenir sur Terre. Que Dieu nous y aide, pas seulement le dimanche, mais tous les jours de la semaine.
Notes :
[1] En France, les scientifiques sont des écologues, tandis que les politiciens verts se nomment écologistes alors qu’ils ne sont que des environnementaux.
[2] ou réseau trophique - aussi nommé chaîne alimentaire et représenté par un triangle en schématisant il y a les végétaux > les herbivores > les carnivores > les prédateurs…
[3] Un bon exemple est une marée noire : uniquement une calamité économico-touristique et un apport pour le milieu, alors que le nettoyage mécanique est une ruine écologique.
[4] Le mot nature n’est cité qu’onze fois dans la Bible et dans son sens « par nature »…
[5] Le traitement des individus inscrits sur la liste invasive est bien connu, à voir pour ex. celui du moustique-tigre ou du frelon asiatique.
[6] On peut par ex. citer les cancers, les maladies dites orphelines, la baisse de fertilité…
Références
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Emig C. C. (2008) La naissance du temps et ses conséquences. In : Penser le temps... Actes du 129e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques (Besançon, 2004). Collection orientations et méthodes, 11. Éditions du CTHS, Paris, p. 51-62.
Emig C. C. (2009). Science et Théologie : quelques bases pour renouveler le débat. Nouveaux eCrits scientifiques, NeCs_01-2009, p. 1-6.
Emig C. C., Bonin G. & D. Bellan-Santini (1995). Préface : Milieux naturels - Milieux anthropisés. Quel avenir pour l'Ecologie? p. 8-14. In : Functioning and dynamics of natural and perturbed ecosystems. Bellan-Santini D., Bonin G. & C. C. Emig (éds), Lavoisier, Paris, 821 p.
Ehrlich P. (1968). The Population Bomb. Ballantine Books, New-York, 223 p.
Ehrlich P. R. & A. H. Ehrlich, (2009). The Population Bomb Revisited. Electronic Journal of Sustainable Development, 1, p. 63-71.
Haeckel E. (1866). Allgemeine Entwicklungsgeschichte der Organismen. Kritische Grundzüge der mechanischen Wissenschaft von entstehenden Formen der Organismen. Reimer, Berlin, vol. 2, 462 p., 7 Pl.
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Pagad S., Genovesi P., CarnevaliL., Riccardo Scalera R. & M. Clout (2015). UCN SSC Invasive Species Specialist Group: invasive alien species information management supporting practitioners, policy makers and decision takers. Management of biological Invasions, 6 (2), 127-135.
Ramade F. (2002). Dictionnaire encyclopédique de l’écologie et des sciences de l’environnement. Dunod, Paris, 2e édition, 1100 p.
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Segond L. (1963). La Sainte Bible. Alliance biblique française, Paris, 1133 + 325 p.
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TLFi (Trésor de la Langue Française informatisé). http://atilf.atilf.fr/, consulté le 30 novembre 2019.
Wilson E. O. (1988). Biodiversity. National Academy Press, Washington D.C., 521 p.
Petit lexique
Ecologie : pour l’inventeur du mot, le biologiste allemand Ernst Haeckel (1866) : „Unter Oecologie verstehen wir die gesamte Wissenschaft von den Beziehungen des Organismus zur umgebenden Außenwelt, wohin wir im weiteren Sinne alle ‚Existenz-Bedingungen‘ rechnen können. Diese sind teils organischer teils anorganischer Natur.“ (« l'écologie est la science des relations des organismes avec le monde environnant, c'est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d'existence. Celles-ci sont parties du milieu organique et du milieu inorganique de la nature »).
Population : définie comme « un ensemble d'individus d'une même espèce occupant une niche dans une biocoenose déterminée. »
Biocœnose : est un « ensemble des populations liées par une dépendance réciproque et se maintenant de manière permanente et se reproduisant dans un biotope. »
Niche : constituée par l'habitat et l'ensemble de caractéristiques biologiques définissables d’une population (caractéristiques interférant plus ou moins avec celles des autres populations au sein de la biocœnose).
Biodiversité : La création du mot par Edward O. Wilson date de 1988. Il sera défini en 1992 dans l’article 2 de la Convention sur la diversité biologique lors du Sommet de la Terre de Rio comme étant la « variabilité des organismes vivants de toute origine, y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces, et entre les espèces et ainsi que celle des écosystèmes. » Dès lors, son usage est rapidement devenu un enjeu dans le champ socio-économique au grand dam des scientifiques écologues. C’est encore le Ministère de la Transition écologique et solidaire qui résume le mieux la grande surface de ce champ en indiquant qu’« étudier la biodiversité, c’est chercher à mieux comprendre les liens et les interactions qui existent dans le monde vivant. » Et rien d’étonnant que les religions comme les Sciences de l’Homme et de la Société se l’approprient puisqu’elles sont dans ce champ de monoculture humaine.
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