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Christian C. Emig

BrachNet, 20, Rue Chaix, F-13007 Marseille (France)


Citation

Emig C.C. (2018).- Brachiopodes récoltés lors de campagnes (1976-2014) dans l’étage Bathyal des côtes françaises méditerranéennes. Redéfinition des limites du système phytal dans le domaine marin benthique.- Carnets de Géologie, Madrid, CG2018_B01, 100 p.


Manuscript online since December 10, 2018 - ISBN13 : 978-2-916733-16-6
[Editor and technical editor: Christian C. Emig]

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Abstract

Brachiopods sampled during expeditions (1976-2014) in the Bathyal Zone of the French Mediterranean coasts. Redefinition of the boundaries of the phytal system in the marine benthic domain.- The distribution of brachiopods along the French Mediterranean coast, especially in the Bathyal zone, was studied in detail from 1976 to 2014 being one of the main objectives of the RCP-CNRS No 728, that took place during the years 1983 to 1989. The data obtained during these campaigns constitute the main objective of this e-book, which focuses on five brachiopod species Novocrania anomala, Gryphus vitreus, Terebratulina retusa, Megathiris detruncata, Platidia anomioides and Megerlia truncata that occur in the Upper Bathyal zone. The e-book consists of nine chapters, of which the last two contain the data concerning all the stations studied, the distributional charts of the five species mentioned, included. The presence of these species in the Mediterranean biocoenoses has put in evidence a hiatus in the systematics based mainly in characters of the shell and rarely in phylogenetic analyses. Another important point that is addressed is the discussion of the validity of some species with fossil record, being Terebratula minor (= Gryphus vitreus), as well as of extant ones, i.e., Terebratula seminulum, chosen as examples. Finally, the infestation of G. vitreus shells by the Ostreobium alga led to reconsider the lower limit of the benthic phytal system and its bathymetric variations as far as in the Bathyal.

Keywords: brachiopod; bathyal; Mediterranean; biocoenosis; aphytal; photic.

Résumé

Au cours de la période allant de 1976 à 2014, la distribution des brachiopodes le long des côtes françaises méditerranéennes a été particulièrement bien suivie, notamment dans l'étage Bathyal. De 1983 à 1989, l'étude de ce groupe zoologique s'est inscrite dans le cadre de la RCP-CNRS n° 728 dont les données des campagnes en mer font l'objet du présent livre : les résultats portent sur les cinq espèces présentes dans le Bathyal supérieur, Novocrania anomala, Gryphus vitreus, Terebratulina retusa, Megathiris detruncata, Platidia anomioides et Megerlia truncata. Ils ont été regroupés dans neuf chapitres, dont les deux derniers constituent les cahiers de tous les prélèvements réalisés dans l'ensemble des stations prospectées et leurs cartes de répartition géographique, ainsi que celles des cinq espèces mentionnées. La présence de ces dernières dans les biocœnoses méditerranéennes a mis en évidence un hiatus avec la systématique à cause d'un usage restreint des seuls caractères de la coquille avec absence de méthodes phylogénétiques, pourtant en grand développement. Une autre mise en évidence porte questionnement sur la validité de certains espèces du registres fossiles, Terebratula minor (= Gryphus vitreus), mais aussi actuelles comme Terebratula seminulum, sont pris comme exemples. Enfin, l'infestation de coquille de G. vitreus par l'algue Ostreobium a conduit à discuter de la limite inférieure du système phytal benthique et de ses variations bathymétriques jusque dans le Bathyal.

Mots-clés : brachiopod ; bathyal ; méditerranée ; biocœnose ; aphytal ; photique.


Avant-Propos

Le but premier de cet ouvrage est de rendre accessible l’ensemble des cahiers de stations de mes campagnes dans l’étage Bathyal au large des côtes de Provence et de Corse (France), en y ajoutant les données de quelques campagnes faites par l’Ifremer (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer). En effet, le matériel récolté, et en premier chef les brachiopodes, ont été déposés dans divers Muséums, dont les principaux dépôts concernent le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, le « Museo Nacional de Ciencias Naturales » (CSIC, à Madrid) et le « Instytut Paleobiologii PAN, Warzawa » (Institut de Paléobiologie, Académie des Sciences de Pologne, à Varsovie). Toutes les stations de récolte ont été reportées sur des cartes marines françaises, ainsi que la distribution géographique pour chaque espèce dans les différentes zones prospectées.

Les recherches ont été menées dans le cadre de la Recherche Coopérative sur Programme (Centre National de la Recherche Scientifique) RCP-CNRS n°728 intitulée Etudes des populations actuelles de brachiopodes; transposition aux formes fossiles (1983-1989), dont je fus l'instigateur et le directeur. Le but fut de fédérer les chercheurs français travaillant sur les brachiopodes actuells et fossiles, et d'y adjoindre ceux de nos autres collègues européens qui le souhaitaient. Cette RCP a réuni des chercheurs de Marseille, Lyon, Dijon, Besançon, Paris, Brest, Pau pour la France, de Catane pour l'Italie, d'Oviedo pour l'Espagne et de Glasgow pour la Grande-Bretagne.

Cet ouvrage est aussi l’occasion de résumer brièvement nos connaissances sur l’histoire de la mer Méditerranée, ainsi que les principaux résultats sur l’écologie des espèces de brachiopodes récoltées dans l’étage Bathyal, en rappelant que l’écologie ne peut être éludée des diagnoses de ces espèces, comme en général pour toutes les espèces actuelles, ainsi que fossiles à condition de pouvoir définir le milieu naturel et non les conditions ayant, en fait, entraînées leur fossilisation. Un cas actuel est évoqué suite à un envasement du plateau continental et du Bathyal supérieur en Corse.

Enfin, des données inédites concernant la distribution des coquilles de Gryphus infestée par l’algue verte unicellulaire Ostreobium a conduit à préciser la limite entre les systèmes phytal (ou photique) et aphytal (ou aphotique) dans le domaine benthique. Quelques lignes ont aussi été rédigées pour inciter à la révision de la taxinomie des espèces actuelles de brachiopodes, car l'usage d'une « systématique paléontologique » n'est plus adapté à leur identification.

En appendice, il m’est apparu intéressant, voire utile, d’ouvrir le débat sur l’application des méthodes phylogénétiques dans la taxinomie des espèces et genres de brachiopodes actuels. Deux Terebratula, T. minor et T. seminulum, toutes deux décrites par Philippi (1836), sont prises comme exemples.


1. Introduction

Dans l’Océan Mondial, la distribution bathymétrique des brachiopodes est la plus abondante depuis les zones littorales jusque dans l’étage Bathyal supérieur (Emig, 1988, 2016) : pour ces lophophorates suspensivores, elle s’explique par la nécessité de vivre dans des biotopes soumis à un hydrodynamisme, favorisant l’apport nutritionnel en particules alimentaires et en plancton. Le rebord du plateau continental est particulièrement favorable de par les caractéristiques particulières des masses d’eau y circulant, avec une prédominance de brachiopodes, principalement craniiformes et rhynchonelliformes, dans tout l’étage du Bathyal supérieur (Emig, 1997a, 2016).

La répartition actuelle des brachiopodes s’étend dans tous les océans et mers : la distribution latitudinale montre que les linguliformes, principalement littoraux, sont plus abondants dans la zone intertropicale, tandis que les rhynchonelliformes ont une plus large distribution dans les zones tempérées (Emig, 2016).

Figure 1-1 : Distribution latitudinale des taxons actuels des trois sous-phylums de brachiopodes : pour les Linguliformea et Craniiformea (A) par espèces ; pour les Rhynchonelliformea (B) par genres. D’après Emig (2016, 2017a).

Notre connaissance de la répartition géographique des brachiopodes le long et au large des côtes françaises est presque exclusivement liée aux résultats de campagnes océanographiques (Álvarez et al., 2016, 2017). En effet, sur le plateau continental, les brachiopodes sont généralement cryptiques, donc peu accessibles depuis la surface, sauf en plongée en scaphandre autonome, d’autant que leur densité est faible et leur taille petite, souvent moins d’un centimètre. En revanche, dans le domaine profond, au-delà du rebord du plateau continental (vers environ 100 m), la diversité des brachiopodes est maximale avec de fortes densités (plusieurs centaines d’individus par m2) dans l’étage Bathyal supérieur (Emig, 1985a, 1988, 1989a, 1997a) (Fig. 1-1, 1-2). Les distributions géographique et bathymétriques des brachiopodes, comme pour toutes les espèces, sont en relation directe avec le biotope et donc avec la biocœnose à laquelle est inféodée une espèce de brachiopode. Ces biocœnoses actuelles et fossiles (thanatocœnoses) ont particulièrement bien été étudiées en mer Méditerranée : aussi la taxinomie des brachiopodes ne peut se faire sans les prendre en compte jusque, comme caractère, dans une analyse cladistique. Cette méconnaissance a récemment conduit à des descriptions sujettes à caution (voir Emig, 2014 ; et Appendices A-C).

En mer Méditerranée, la proximité de la pente continentale, souvent à quelques milles de la côte, a facilité la multiplicité des prélèvements en réduisant fortement le temps de parcours. Les données obtenues dans les stations prospectées au cours des campagnes en mer effectuées entre 1976 et 2014 ont été rassemblées dans les chapitres 8 et 9, avec les cartes de répartition des différentes espèces de brachiopodes. Quelques résultats inédits sont aussi analysés et utilisés pour discuter les limites du système phytal benthique en mer Méditerranée.

Figure 1-2 : Distribution des brachiopodes actuels en fonction de la profondeur (d’après Emig, 2016). Courbes de la surface et de la pente moyenne de l’Océan Mondial d’après Costello & Chaudhary (2017) : les brachiopodes étant des suspensivores, ils se distribuent principalement dans les zones en pente ou/et à hydrodynamisme depuis le plateau continental jusque dans l’étage Bathyal, selon la topographie locale.

Ce document est principalement technique afin de publier l’ensemble des données récoltées au cours des campagnes en mer et permettre si nécessaire leur utilisation ultérieure ou affiner celles publiées antérieurement par les divers membres de la RCP-CNRS 728 et ceux qui ont bénéficier du matériel récolté. Ce dernier a été déposé dans les collections du Museo Nacional de Ciencias Naturales (CSIC, Madrid), du Muséum National d’Histoire naturelle de Paris et de l’Institut de Paléobiologie (PAN Varsovie).


2. Matériel et techniques utilisés

A. Campagnes et navires.

Les travaux dans le cadre de la Recherche Coopérative sur Programme (Centre National de la Recherche Scientifique) RCP-CNRS n° 728 (Etudes des populations actuelles de brachiopodes; transposition aux formes fossiles, 1983-1989 ; Directeur C. C. Emig), réunissant des spécialistes français, britanniques, espagnols, italiens, ont été basés sur les résultats obtenus durant les campagnes effectuées au large des côtes provençales et autour de la Corse (Tableau 1, Pl. 1). Dans ce même cadre, deux autres campagnes ont eu lieu : l’une en Ecosse (depuis Oban) avec Gordon Curry (Université de Glasgow) et une en Sicile (au large de Syracuse), organisée par Italo Di Geronimo (Université de Catane) (Di Geronimo, 1987) ; elles ne sont pas traitées ici. Le matériel récolté a donné lieu à nombreuses publications sur des sujets et thématiques divers tant en biologie, écologie et paléontologie.

Tableau 1 : Liste des campagnes en mer, dont les résultats sont mentionnés dans le chapitre 8 et les cartes dans le chapitre 9. Abréviations françaises des navires : N/O = navire océanographique ; BISM = bâtiment d’intervention sous la mer ; SMI = sous-marin d’intervention (Pl. 1).

Campagnes Dates et Navires Provence
BraProv 0 mars 1983 - N/O Antedon CNRS Chapitre 8 : Tableau 3 et Tableau 4
BraProv 1 28 février - 2 mars 1985 - N/O Antedon
BraProv 2 27 janvier 1986 - BISM Triton & SMI Griffon Marine Nationale
BraProv 3 11 - 14 décembre 1986 - N/O Antedon CNRS
BraProv 4 12 - 16 janvier 1987 - N/O Catherine-Laurence & ROV Modexa
BraProv 5 4 - 6 mars 1987 - N/O Antedon
BraProv 6 30 mars - 3 avril 1987 - N/O Catherine-Laurence
BraProv 7 1 - 5 juin 1987 - N/O Antedon
BraProv 8 22 octobre 1987 - BISM Triton & SMI Griffon Marine Nationale
BraProv 9 16 - 25 novembre 1987 - N/O Korotneff CNRS
BraProv 10 13 octobre 1989 - BISM Triton & SMI Griffon Marine Nationale
IsoBra septembre 1996 - N/O Catherine-Laurence CNRS Chapitre 8 : Tableau 5
IsoBra mars 1999 - N/O Catherine-Laurence
DEPROG avril 1996 - N/O Europe IFREMER Chapitre 8 : Tableau 5

Campagnes Dates et Navires Corse
BraCors 1 31 mai - 9 juin 1983 - N/O Catherine-Laurence CNRS Chapitre 8 : Tableau 6 et Tableau 7
BraCors 2 9 - 15 avril 1984 - N/O Catherine-Laurence
BraCors 3 2 - 6 juillet 1984 - N/O Catherine-Laurence
BraCors 4 4 - 8 juillet 1985 - N/O Korotneff
BraCors 5 4 - 22 novembre 1985 - N/O Catherine-Laurence
BraCors 6 19 - 23 janvier 1987 - N/O Catherine-Laurence
BathyMed 7 - 22 novembre 1988 - N/O Catherine-Laurence Chapitre 8 : Tableau 8 et Tableau 9
Meditis 2 mai-juin 2012 - N/O Europe IFREMER Chapitre 8 : Tableau 10
Meditis 3 mai-juin 2013 - N/O Europe
Meditis 4 mai-juin 2014 - N/O Europe

Les cahiers des stations sont disponibles dans le chapitre 8 et les cartes de répartition géographique et de distribution bathymétrique figurent dans le chapitre 9. D’autres comptages de Gryphus vitreus ont eu lieu lors de récentes campagnes CNRS et Ifremer (Tableau 1) : ils ont été ajoutés à nos données.

La mise à disposition des cartes bathymétriques précises (à mesures bathymériques rapprochées) par la Mission Océanographique de Méditerranée (Marine Nationale Française, Toulon) a permis de dresser les profils des radiales et a été d’une grande aide dans la préparation des trois plongées en submersible.

B. Engins mis en œuvre

Divers engins ont été utilisés selon les nécessités des recherches et des résultats à obtenir (voir aussi Emig, 1983 ; Anastasios, 2013).

Drague Charcot-Picard

Elle est l’engin principal et indispensable pour récolter des brachiopodes sur la pente continentale.C’est l’engin parfaitement adapté avec la meilleure efficacité. Il existe deux montages selon les besoins :

Bien que d’un usage facile, elle exige néanmoins d’une bonne expérience pour un maximum d’efficacité selon les résultats souhaités dans la récolte de brachiopodes, notamment dans des conditions de fonds accidentés comme le sont fréquemment ceux du Bathyal supérieur méditerranéen, surtout sur des pentes relativement fortes et dans les canyons sous-marins. Aussi, les croches [1] sont fréquentes, alors pour limiter les dégâts ou permettre de remonter la drague en cas de croche sérieuse, l’engin est équipé d’une bosse cassante (Fig. 2-1) ; elles obligent parfois au ramendage ou même à la réparation de la structure métallique de la drague.

drague-charcot

Figure 2-1 : Drague Charcot-Picard, avec caleçon.

fig2_drague

Figure 2-2 : Retour sur le pont d’une drague Charcot-Picard sans caleçon (Photos extraites d’une vidéo).

Draguer à grandes profondeurs, sur des pentes souvent rocheuses, demande de bien estimer les conditions du fond, notamment le substrat, le pente, le courant, ce qui peut aussi avoir des conséquences sur la sécurité du navire et des matelots et scientifiques au travail sur le pont (Emig, 1983, 1987). On peut citer comme exemple : la longueur du câble varie entre 2 et 3 fois la profondeur et elle dépend du traict en remontant la pente ou le long d’un isobathe, du vent en surface, de l’interprétation des données du sondeur, du substrat, etc. Avec une bonne habitude le toucher du câble renseigne sur le travail de la drague au fond et aussi pour adapter la vitesse du navire (de l’ordre de 1-1,5 nœuds) pour un maximum d’efficacité.

Petit chalut à perche (2 m de large)

Ce chalut n’a été utilisé qu’occasionnellement, car fragile (Fig. 2-3), il nécessite de fond meuble homogène sans grandes aspérités, ce qui est rare dans le bathyal supérieur des côtes provençal et corses. Il ressemble au gangui provençal à armature fixe, qui était utilisé à faible profondeur par les pêcheurs (un usage aujourd’hui pratiquement interdit pour les dégâts occasionnés dans les herbiers – soumis à dérogation).

chalut

Figure 2-3 : Petit chalut à perche – à gauche : sa mise à l’eau ; à droite : le nœud de raban-de-sac.

:figures:2 materiel:2-fig-2-Benne-Shipeck.pngBenne Shipeck

Cette benne a été choisie pour faire les prélèvements de sédiments meubles pour l’étude de leur granulométrie, ainsi que de la méiofaune. En anglais, elle est nommée Shipeck sediment sampler (Fig. 2-4). Le godet d’une dimension d’environ 20,5 x 20 cm pivote de 180° en touchant le fond et réalise ainsi le prélèvement. Sa mise à l’eau demande de l’attention pour ne pas déclencher prématurément la rotation.

Figure 2-4 : Benne Shipeck et sa mise en œuvre.

Modexa, (véhicule sous-marin téléguidé)

Ce ROV (Remotely Operated Vehicle ; Pl. 1) était un prototype apparu à l’époque des créations et mises au point de ce nouveau type de véhicule sous-marin, dont le but était de remplacer les submersibles sous-marins. Car ces derniers nécessitent des moyens lourds, tant techniques que financiers, dans leur mise en œuvre et donc ne sont pas facilement disponibles. Néanmoins, si un ROV est aujourd’hui d’une utilisation aisée et peu onéreuse, rien ne remplace une plongée humaine pour des observations in situ. Cette remarque a été déjà été faite début des années 1960 avec les premières observations et prélèvements scientifiques en plongée en scaphandre autonome (Emig, 1966).

 

Luge épibenthique.

luge

Figure 2-5 : Luge épibenthique en cours de recueillement du prélèvement (à gauche) et prête pour la prochaine mise à l’eau.

La luge utilisée (Fig. 2-5), dérivée de celle d’Ockelmann, a été mise au point par Ledoyer (1987) pour la faune vagile épibenthique, notamment les crustacés (cumacés, amphipodes…).

Submersible sous-marin

Les plongées avec le submersible SMS Griffon, à partir du navire support BSM Triton (Pl. 1) étaient inscrites dans le cadre des aides à la recherche scientifique par la Marine Nationale française, à partir du port d’attache de Toulon. Les observations, faites lors des trois plongées effectuées en Provence (Tableau 1), se sont révélées primordiales dans l’étude de l’écologie et de la distribution des brachiopodes du Bathyal. En outre, chaque radiale (voir chapitres 8 et 9) avait été précédée par une intensive campagne de prélèvements, puis suivie par une autre pour échantillonner les zones ovservées lors des plongées.

Nota

Les engins utilisés ne permettent que des prélèvements qualitatifs sans donner la densité par m2. C’est dans les stations propectées en submersible, où des mesures de densité de Gryphus vitreus ont été effectuées visuellement, que les traicts avec la drague Charcot-Picard ont été étalonnés pour obtenir une extrapolation en fonction du nombre d’individus récoltés : chaque dragage se faisant à la même vitesse constante du navire pour une même durée de travail au fond (le toucher du câble renseigne parfaitement de l’arrivée sur le fond). En outre, lors de tous les dragages, le travail de l’engin au fond est très fréquemment contrôlé avec une main sur le câble de traction.



[1] Terme de pêcheur. Obstacle naturel immergé dans lequel se prend le filet ou l’engin (chalut, drague).


Alciope-SME

Korotneff

N/O Alciope (Marseille) N/O Korotneff (Villefranche s/mer)

N-O-Catherine-Laurence

Triton

N/O Catherine-Laurence (Villefranche s/mer) BSM Triton (Toulon), navire support du SMS Griffon
Antedon fig/Pl-1-modexafig/Pl-1-modexa.png Griffon
N/O Antedon (Marseille)         ROV Modexa (Marseille)         SMS Griffon (Toulon)

Planche 1 : Principaux navires océanographiques utilisés au cours des campagnes en Provence et en Corse.


3. Histoire des échanges dans le domaine profond méditerranéen

Le rebord du plateau continental constitue une limite, séparant le domaine néritique du domaine profond, aussi importante que la ligne côtière. Ce rebord est défini par des caractéristiques à la fois géologiques, physico-chimiques et biologiques (Emig, 1997a). Le domaine profond est divisé en trois étages, dont l’extension et l’importance en mer Méditerranée diffèrent de ceux dans l’Océan Mondial (Fig. 3-1).

3_fig-1

Figure 3-1 : Comparaison de l’extension, en pourcentage, des étages dans l’Océan Mondial et en la mer Méditerranée qui ne représente que 0,82 % de la superficie totale de l’Océan Mondial et 0,35 % de son volume. Le rebord du plateau continental (dont la profondeur est variable selon l’océan ou la mer pris en considération) marque la frontière entre les domaines néritique (plateau continental) et profond : il se situe vers cent, cent dix mètres en mer Méditerranée. À noter que la profondeur de deux cents mètres est une limite exclusivement économique et non scientifique, et ce n’est que dans ce contexte qu’elle devrait être mentionnée.

Le domaine profond méditerranéen reste mal connu, probablement parce que le benthos profond est caractérisé par une absence d’originalité et une pauvreté, dont les raisons sont à rechercher dans l’histoire récente de la faune (Di Geronimo, 1990 ; Laubier & Emig, 1993 ; Taviani, 2002 ; Emig & Geistdoerfer, 2004, 2008). Trois principaux types d’échanges en sont à l’origine :

Ces échanges sont tous directement soumis aux caractéristiques du domaine profond méditerranéen, principalement à l’homothermie (de l’ordre de 13°-13,5°C dans le bassin occidental et 14°-15°C dans le bassin oriental), à une forte salinité (environ 38 à 38,5 psu [2]), à la stratification des couches d’eaux et à leur circulation barotropique, aux courants dans les détroits (Gibraltar et Siculo-tunisien) (Fig. 3-3).

3_fig-2

Figure 3-2 : Principales phases de succession des faunes en mer Méditerranée depuis le Pliocène durant les diverses périodes glaciaires et interglaciaires (marquées par les variations du niveau de la mer) (modifié, d’après Laubier & Emig, 1993). Le nombre réel de glaciations au cours du Pléistocène reste à compléter, car il est possible qu’il y ait une ou deux autres glaciations entre celles de Mindel et de Riss.
 

3_fig-3

Figure 3-3 : Résumé des principales caractéristiques d’une glaciation quaternaire durant les périodes glaciaire et interglaciaire, en mer Méditerranée.

 

3_fig-4

Figure 3-4 : Évolution paléo-océanographique des eaux du Bassin occidental de la Méditerranée depuis la dernière glaciation de Würm (d’après Poutiers, 1987).

3_fig-5

L’histoire océanographique de la mer Méditerranée a fait l’objet de nombreuses publications et de débats parfois contradictoires, notamment au sujet de la crise de salinité au Messinien. Les principales étapes de cette histoire ont été résumés par Laubier & Emig (1993), Emig & Geistdoerfer (2004, 2008).

La Méditerranée profonde actuelle apparaît comme une mer beaucoup plus jeune qu’aucune autre partie de l’Océan Mondial profond. Sa faune est principalement composée de groupes anciens (primitifs ?) au sein des embranchements, tandis qu’une fraction plus réduite comprend les types les plus spécialisés de leur groupe. C’est au niveau du rebord du plateau continental, agissant comme une frontière vers cent à cent dix mètres de profondeur, que se produit un important changement faunistique (Fig. 3-5, et 4-1, 4-2).

Figure 3-5 : Répartition bathymétrique des diverses catégories d’espèces (modifiée, d’après Carpine, 1970 ; Reyss, 1970) avec les limites de l’étage Bathyal (et de ses sous-étages (en trait pointillé les sous-limites dans le Bathyal moyen) et leurs variations.

Dans la distribution verticale du benthos profond méditerranéen, l’homothermie profonde est le facteur le plus important : il n’y a pas de variations de température pour limiter, en profondeur, la faune à divers niveaux comme dans l’océan Atlantique. Beaucoup d’espèces ne sont eurybathes en mer Méditerranée que parce qu’elles sont eurythermes ou sténothermes chaudes. Aussi, les limites de distribution sont régies par d’autres facteurs, tels que salinité, granulométrie, pression, nourriture disponible, hydrodynamisme. Et, cette variété de conditions locales conduit à un étage bathyal plus hétérogène que celui de l’océan Atlantique (Laubier & Emig, 1993 ; Emig, 1997a ; Emig & Geistdoerfer, 2004, 2008) (Fig. 3-5) ; ceci est lié à une distribution principalement en ceinture selon des isobathes.

Cette mer est un important centre d’évolution avec de futures spéciations et la création de nouvelles espèces endémiques à cause de ses particularités physiques à forts gradients.



[2] Selon les conventions internationales (UNESCO, 1985), les valeurs de salinité n’ont pas d’unité propre, les données sont exprimées en psu (= practical salinity unit).


4. Définition de l’étage Bathyal supérieur

La limite supérieure de l’étage Bathyal se situe au niveau du rebord du plateau continental : elle est définie non seulement par des caractéristiques morpho-géologiques, mais aussi physiques et biologiques des masses d’eau, du benthos et du pelagos (Fig. 4-1, 4-2). Malgré son importance primordiale, ce rebord étant une véritable frontière en raison des forts gradients qui s’y produisent, son environnement reste peu connu, car il se situe entre deux zones d’intérêt distinctes, l’environnement côtier et le domaine profond (Fig. 4-2) : il est comparable à la limite domaine marin – domaine terrestre. Il n'est donc pas surprenant que la transition du plateau au talus soit restée un « no man's land » biologique et physique (Vanney & Stanley, 1983 ; Vanney & Gennesseaux, 1988 ; Emig, 1997a).

profil

Figure 4-1 : Bloc-diagramme des deux grands types de profil (I et II) de la zone supérieure de l’étage Bathyal, avec la distribution des biocœnoses, en fonction de la pente et de la profondeur (d’après Emig, 1997a). Les flèches indiquent le sens des courants de fond dans les zones (entre pointillés) à densité maximale des brachiopodes où les courants sont les plus intenses – voir aussi Fig. 4-3. Biocœnoses bathyales (voir aussi Fig. 4-2) : SDB = b. des Sables Détritiques Bathyaux ; DL = b. du Détritique du Large ; VBS = b. de la Vase Bathyale Supérieure ; VP = b. de la Vase Profonde. Biocœnoses circalittorales : DC = b. du Détritique Côtier ; DE = b. du Détritique Envasé.

A. Caractéristiques morpho-géologiques

La morphologie de la zone du Bathyal supérieur, généralement des substrats meubles présente deux types principaux de profils (Fig. 4-1) sur lesquels la rupture de pente se produit à 100 à 120 m. Cependant, sur le profil de type II, on considérait généralement que la rupture du plateau continental se situait vers 150 m de profondeur, ce qui, en fait, correspond au rebord d'une grande terrasse plate bathyale; car la véritable limite continentale, souvent manquée, se situe vers le rivage et correspond au rebord d'un court déclivité d'environ 5 à 20 m (Fig. 4-1) (Emig, 1989a, 1989b, 1997a ; Savoye & Piper, 1993).

La limite inférieure de la zone bathyale supérieure est marquée par la « mud-line » suite à un changement brusque des conditions environnementales (Blake & Doyle, 1983) et sert de marqueur de niveau énergétique (Stanley et al., 1983 ; Emig, 1997a). Généralement située entre 160 et 300 m de profondeur selon le profil de la pente (Fig. 4-1, 4-2, 4-3), dont la morphologie régit l’influence des facteurs abiotiques dominants, on peut résumé par plus la pente est faible, moins la mud-line est profonde (Emig, 1989a, 1989b). Ainsi, se confirme que les limites de l’étagement benthique ne peuvent être définies par la seule bathymétrie, mais selon un ensemble de facteurs.

L'empreinte récente, depuis la dernière élévation du niveau de la mer (glaciation de Würm ≈ 17 000 ans), apparaît clairement dans le Bathyal supérieur : le rebord de la plateforme continentale se situe à la limite extérieure des dépôts formant un prisme progradant (Fig. 4-1). Le bord du plateau est en équilibre avec les conditions environnementales actuelles; sa progradation durant l'Holocène tardif a été négligeable et sa profondeur coïncide avec un niveau « d'équilibre de déposition » (Mougenot et al., 1983 ; Monaco et al., 1990 ; Courp & Monaco, 1990 ; Savoye & Piper, 1993). L'absence relative de sédiments récents dans le Bathyal supérieur montre que les sédiments sont principalement des sédiments résiduels (Würmien) retravaillés avec des thanatocœnoses quaternaires visibles par submersibles et généralement situées entre 180 et 200 m de profondeur (Gautier & Picard, 1957 ; Blanc, 1968 ; Emig & Arnaud, 1988 ; Emig & García-Carrascosa, 1991 ; Emig, 1997a).

B. Caractéristiques physiques

La zone bathyale supérieure est un secteur à haute énergie caractérisé par des variations de gradient des facteurs abiotiques dominants, à savoir hydrodynamique, salinité, température, oxygène, sédiments (Fig. 4-2). Dans tout le bassin nord-ouest, il existe un courant principal, le courant liguro-provençal-catalan, qui suit la rupture du plateau continental et coïncide avec un front de densité de plateau/pente permanent ; ce flux est intensifié par les vents dominants et sépare les masses d’eaux continentales du plateau de celles profondes du talus continental (Salat & Font, 1987 ; Millot, 1987 ; Wang et al., 1988 ; Emig, 1989b ; Monaco et al., 1990 ; Font, 1990 ; Emig & García-Carrascosa, 1991 ; Huthnance, 1992).

Front

Figure 4-2 : A. Diagramme des différents paramètres de la colonne d’eau dans l’étage Bathyal (d’après Emig, 1997a). B. Distribution des biocœnoses circalittorales et bathyales le long du talus continental avec les limites et les relations de la faune benthique. Biocœnoses : DC - du Détritique Côtier, DE - du Détritique Envasé, DL - du Détritique du Large, SDB - des Sables Détritiques Bathyaux, VBS - de la Vases Bathyales Supérieure, VP - de la Vase Profonde, VTC - de la Vase Terrigène Côtière.

Le courant proche du fond, faible ou absent sur la partie inférieure du plateau continental, augmente en plusieurs dizaines de mètres dès le rebord du plateau ; son extension bathymétrique, sa vitesse et sa direction sont directement liées à la physiographie de la pente (Fig. 4-1). La vitesse montre un gradient vertical et varie d'environ 0,5 à 2 nœuds ou plus, parfois responsable de grandes rides ou ondulations sur les fonds (Emig, 1987). Par conséquent, la sédimentation est absente ou faible dans le Bathyal supérieur, qui semble être une zone de remise en suspension avec une accumulation mineure de particules et dans laquelle la faune se caractérise par de fortes densités de suspensivores. À la limite inférieure de cette zone, la vitesse du courant de fond s'arrête sur plusieurs dizaines de mètres tandis que le substrat devient vaseux (Emig, 1997a) : c’est la mudline (Fig. 4-1 à 4-3).

La colonne d'eau surmontant le Bathyal supérieur dans le nord-ouest de la mer Méditerranée est caractérisée par plusieurs gradients (Fig. 4-2) : faible variation annuelle de la température (environ 2°C) qui devient constante (homothermie profonde) au-delà d'environ 200 m de profondeur, augmentation de la salinité et forte diminution de l'oxygène dont la teneur est cependant supérieure à la consommation biologique. Dès la limite inférieure de la structure frontale, les propriétés hydrologiques changent fortement (Huang & Su, 1991), notamment par la couche d’oxygène minimum liée à la masse d’eau intermédiaire levantine, un maximum de salinité et une homothermie (Fig. 4-2). Le rapport C/N dans les sédiments diminue de 12 à 10 (Carpine, 1970 ; Emig, 1997a).

C. Caractéristiques biologiques

L’étage Circalittoral s'étend jusqu’à la limite inférieure des algues multicellulaires (Pérès & Picard, 1964 ; Picard, 1971 ; Bellan-Santini et al., 1994) : à partir d’observations submersibles sur la biocœnose du Détritique Côtière (DC), les algues rouges calcaires ne dépassent pas le seuil et, après une courte période transitoire de à quelques dizaines de mètres, débute la biocœnose des Sables Détritiques Bathyaux (SDB) débute, ou sur les flancs des canyons sous-marins, la biocœnose du Détritique du Large (DL) (Fig. 4-1, 4-3). La DL a été traditionnellement considérée comme une biocœnose circalittorale, parfois confondue avec la SDB, mais les deux appartiennent sans aucun doute au Bathyal supérieur (Laubier & Emig, 1993). Le bord du plateau continental correspond à la limite supérieure de la distribution d'au moins deux espèces bathyales supérieures exclusives, le brachiopode Gryphus vitreus dans la SDB et le crinoïde Leptometra phalangium (Müller, 1841) dans la DL, tandis que la mudline marque la limite de leur extension en profondeur.

Le substrat de la SDB est un sédiment sableux fin à grossier bien trié, colmaté par une fraction fine pouvant atteindre 60% et contenant une grande proportion détritique de petits substrats durs d’origine endogène (fragments de coquilles de mollusques et de brachiopodes, d’éponges, de bryozoaires, de coraux) et des graviers, des cailloux ; cette fraction détritique est une caractéristique de la SDB (Falconetti, 1980 ; Emig, 1989a, 1989b).

Le substrat de la DL est une vase sableuse (gravier, sable, vase) (Picard, 1965; Emig, données non publiées).

La faune benthique de ces biocœnoses a été décrite par Pérès & Picard (1964), Picard (1965), Falconetti (1980), Pérès (1982, 1985) et récemment par Grinyó et al. (2018).

bathyal sup

Figure 4-3 : Zones de densité (1-5) de Gryphus vitreus selon les deux types de profil (I et II) rencontrés lors des campagnes en mer. PC : plateau continental (Circalittoral); VP: biocœnose de la Vase Profonde; SDB : biocœnose des Sables Détritiques Bathyaux (d’après Emig, 1989b).

L’étage Bathyal affleure dans des gisements fossiles en Italie, notamment en Calabre et en Sicile ; ils ont été décrits par divers auteurs, mais nous ne retiendrons ici que quelques travaux concernant en même temps des brachiopodes : Seguenza (1871), Di Geronimo (1979, 1984, 1987), Barrier (1984), Gaetani & Saccà (1984), Saccà (1986, 1992), Taviani (2002), Taddei Ruggiero & Taddei (2006), Ruggiero & Raia (2010).

Sur substrats vaseux (Fig. 4-2B, 4-4, 4-5), la transition entre les biocœnoses circalittorales du Détritique envasé (DE) et de la Vase Terrigène Côtière (VTC) et celles de l’étage Bathyal, pourrait se faire par la biocœnose de la Vase Bathyale Supérieure (VBS) qui reste néanmoins hypothétique en raison du manque d'investigations. Cependant, d'après les données de Guille (1970), Picard (1971), Salen-Picard (1982), Albertelli et al. (1991) et Albertelli & Fraschetti (1992), il existe bien un changement faunistique au niveau du rebord du plateau avec l'apparition d'espèces dominantes (Fig. 4-4), en particulier l'ophiuride Amphiura filiformis (Müller, 1776), atteignant 8-34% de la faune selon Salen-Picard (1982) et Albertelli et al . (1991), et le polychète Maldane glebifex Grube, 1860, tandis que les espèces caractéristiques des biocœnoses circalittorales DE et VTC sont absentes dans le Bathyal supérieur ; certaines espèces peuvent y atteindre des densités élevées dans certaines régions, comme l'échinoderme Brissopsis lyrifera Forbes, 1841, le pennatulaire Funicula quadrangularis (Pallas, 1766), l'éponge Thenea muricata (Bowerbank, 1858).

faune

Figure 4-4 : Richesse spécifique, abondance et biomasse de la macrofaune le long d’une radiale sur la pente continentale en Crête (d’après Tselepides & Eleftheriou, 1992).

Rappelons pour clore ce chapitre que les caractéristiques biologiques ne sont qu’un des aspects permettant de définir une biocœnose [3], l’autre étant le biotope [4] dont les facteurs abiotiques sont aussi régis par la géomorphologie (et physiographie). Il est donc nécessaire de prendre en considération les données de l’océanographie physique, chimique et géologique, incluant la géomorphologie, ce que les océanographes biologiques ont trop souvent négligé, voire ignoré. Car ce n’est qu’avec des résultats pluridisciplinaires concomitants que l’étagement benthique peut ou doit être défini. En outre, quand on entre dans le domaine profond, il est primordial de situer avec précision sa limite supérieure, donc le « vrai » rebord du plateau continental. La méconnaissance de cette limite et de la zone sous-jacente avec ses caractéristiques à fort gradient avait conduit certains auteurs, à considérer le Bathyal supérieur comme une zone de transition (Ercegovic, 1957 ; voir chapitre 7). L’analyse des résultats obtenus dans cette zone demande un échantillonnage précis, car le passage au domaine profond depuis le plateau peut se faire en seulement quelques dizaines de mètres. Pour les brachiopodes (Emig, 1988, 2016, 2017a), comme pour d’autres suspensivores, l’hydrodynamisme dans le Bathyal supérieur est particulièrement propice à une distribution à forte densité.

Evolution de la présence des brachiopodes dans les biocœnoses
biocoenose

C’est vers la fin du Pliocène que s’opèrent progressivement quelques changements au sein des brachiopodes.

Figure 4-5 : Présence des brachiopodes dans les biocœnoses des étages Circalittoral (plateau continental) et Bathyal, du Pliocène à nos jours, dans le Bassin Occidental Méditerranéen. 1.- Synonyme : Terebratula calabra Seguenza, 1871 ; 2.- Incluant G. minor Philippi, 1836 ; 3.- Stenosarina sphenoidea (Philippi, 1844) (= former Stenosarina davidsoni Logan, 1998) - voir Emig (2017a). Abréviations des biocœnoses méditerranéennes : DC = Détritique Côtier ; DE = Détritique Envasé ; VTC = Vase Terrigène Côtière ; C = Coralligène. Les espèces fossiles sont celles citées dans des travaux de paléoécologie, alors qu’il existe une longue liste de variétés et d’espèces pouvant leur être référables dans les travaux de systématique (voir Appendice B).



[3] Biocœnose : ensemble des populations liées par une dépendance réciproque et se maintenant de manière permanente et se reproduisant dans un biotope (voir Arnaud & Emig, 1987).
Population : ensemble d'individus d'une même espèce vivant en un même lieu.

[4] Biotope : espace de vie d'une biocœnose, défini et délimité par la constance relative de ses facteurs abiotiques ou la prévisibilité de ses fluctuations.


5. Les espèces de brachiopodes du Bathyal méditerranéen français

En mer Méditerranée, avec la création de stations marines universitaires à la fin du XIXe siècle, la proximité de la pente continentale par rapport à la côte a facilité les dragages profonds à partir du Laboratoire Arago [5] (Banyuls), de la Station Marine d’Endoume [6] (Marseille), de la Station Biologique de Villefranche-sur-mer [7] et du Musée Océanographique de Monaco[8] (Fig. 5-1, 5-2), ainsi que les plongées en submersible sur les fonds à brachiopodes depuis Toulon [9]. A l’exception du Golfe du Lion, la largeur du plateau continental se situe entre quelques centaines de mètres et quelques milles marins, alors que la limite des eaux territoriales est de 12 milles en mer Méditerranée, au-delà ce sont les eaux internationales. Depuis plus de deux siècles, les brachiopodes méditerranéens actuels et fossiles ont été largement échantillonnés et étudiés peut être plus que dans d’autres zones équivalentes en surface (Tableau 2).

Il faut souligner que nombre d’espèces marines présentes en mer Méditerranée vivent aussi dans l’Océan Atlantique ou y ont des formes vicariantes, généralement avec une distribution bathymétrique moins profonde (Laubier & Emig, 1993 ; Emig & Geistdoerfer, 2004, 2008).

Tableau 2 : Liste des brachiopodes des côtes françaises méditerranéennes (par ordre systématique, récoltés dans le Bathyal, avec l’intervalle bathymétrique connu pour chaque espèce et leur présence en Manche et dans l’océan Atlantique (voir Emig, 2016, 2017a ; et chapitre 9). R- = Rhynchonellata. * Nombre de références pour chacune de ces espèces en mer Méditerranée sur la totalité des références citant l’espèce (d’après ma base de données bibliographiques) ; ces références ont servi à établir les cartes de distribution en mer Méditerranée (voir Fig. 5-3 à 5-9; et Emig, 2018 ; Emig et al., 2018).

Méditerranée
Manche
Atlantique
Bathymétrie connue (en m) connue depuis Classification Références *
Novocrania anomala quelques m - 1478  Oligocène Craniida 131 / 285
Gryphus vitreus 78 - 2678 Miocène R-Terebratulidina 132 / 232
Terebratulina retusa 9 - 3614 Miocène R-Terebratulidina 109 / 335
Megathiris detruncata 5 - 896 Éocène R-Terebratellidina 90 / 164
Platidia anomioides 8 - 2190 Miocène R-Terebratellidina 60 / 159
Megerlia truncata 10 - 1970 Miocène R-Terebratellidina 120 / 236

La classification, proposée ci-dessous, est celle à jour dans la Brachiopoda Database [http://paleopolis.rediris.es/brachiopoda_database/index.html], voir aussi Emig et al. (2013). Les espèces bathyales de brachiopodes, connues en mer Méditerranée et citées dans le Tableau 2, sont aujourd’hui toutes bien décrites par leurs caractères (voir Logan, 1979 ; Boullier et al., 1986 ; Álvarez & Emig, 2005, Emig, 2010, 2013, 2014, 2016). Néanmoins, la seule espèce exclusivement bathyale, au moins en mer Méditerranée, est Gryphus vitreus, tandis que les autres vivent aussi dans des biocœnoses du plateau continental, mais avec des densités maximales dans l’étage Bathyal. Toutes sont connues sous forme fossile (Tableau 2). Bien des auteurs, notamment paléontologues, principalement italiens, français et allemands, les ont parfois décrites sous diverses variétés ou espèces, principalement sur des différences de et dans la coquille, qui ne sont pas toutes des caractères taxinomiques, mais n’en sont que des variations, cette façon de faire de la systématique encore en vigueur de nos jours mérite nécessite une explication (voir Appendice A).

Figure 5-1 : Carte générale des zones des campagnes en mer pour étudier la distribution des brachiopodes le long des côtes françaises (pour plus de détails voir Matériel et les Annexes). Les étoiles situent les laboratoires marins, dont trois du CNRS-Université, et l’Arsenal de Toulon pour les plongées en submersible (voir texte et notes).

figures:5-2

Figure 5-2 : Carte de la Commission de la Carte Géologique du Monde (Paris), montrant le relief sous-marin (reproduit avec l'autorisation de la CCGM - http://www.ccgm.org).

En plus, la systématique et distribution biocœnotique des brachiopodes fossiles et actuels en mer Méditerranée doivent s’étudier en prenant en compte l’histoire géologique toute particulière et complexe de cette mer, principalement depuis le début du Néogène. Or, elle est souvent méconnue tout comme les concepts de la bionomie benthique méditerranéenne. C’est, pour ne pas l’avoir prise en considération, que certains auteurs récents, comme Cohen et al. (2014) ou Robinson (2014, 2017), en sont arrivés à des conclusions qui ne sont pas cohérentes avec l’écologie des brachiopodes méditerranéens et de leurs espèces vicariantes atlantiques. Les seuls caractères de la coquille sont insuffisants pour décrire une nouvelle espèce quand leurs variations n’ont pas été étudiées et formellement identifiées, tout comme la non-prise en compte de la distribution biocœnotique d’une population [3], [4], ce qui est fondamental en bionomie benthique méditerranéenne tant pour les espèces actuelles que fossiles.

En outre, la bibliographie de ces espèces pourtant fort importante (Tableau 2) comporte principalement des auteurs du pourtour méditerranéen ; quant aux auteurs anglophones, ils « oublient » souvent de lire et de citer les travaux de ces auteurs qui, évidemment, n’écrivent pas en anglais. Cette situation dure depuis le XVIIIe siècle, comme le mentionne Emig (2012) sur les descriptions de brachiopodes par le Nissart Giuseppe Antonio Risso (1777-1845).

Les Brachiopodes ne font pas l’objet d’une rediscription ici, car au cours des prélèvements, leur identification est facile à faire. Néanmoins, Gryphus vitreus a été intensivement étudié pour les variations de certains caractères, variations parfois considérées elles-mêmes par les paléontologues comme des caractères valides. Les résultats ont servi ensuite à reconsidérer le statut d’autres espèces fossiles, notamment du Mésozoïque, tout comme la systématique stratigraphique. Malgré une attention toute particulière pour d’autres espèces de petite taille, telles que Argyrotheca et Lacazella, aucun individu n’a été récolté lors des campagnes listées sur le Tableau 1 (voir aussi chapitre 8).

Enfin, à l’exception de Gryphus vitreus qui vit sur un substrat meuble, toutes les autres espèces de brachiopodes sont fixées sur un substrat dur, généralement rocheux ou biologiques.


Phylum Brachiopoda
Sous-phylum Craniiformea
Classe Craniata
Ordre Craniida
Super-famille Cranioidea
Famile Craniidae
Novocrania Lee et Brunton, 2001

Synonymes : Criopus Poli, 1791 ; Criopoderma Poli, 1795 ; Orbicula Cuvier, 1798 ; Orbicularius Duméril, 1805 ; Cryopus Deshayes, 1836 ; Criopododerma Agassiz, 1846 ; Neocrania Lee et Brunton, 1986 ; voir aussi Álvarez et al. (2005, p. 216), Emig (2018), Emig et al. (2018).

Novocrania anomala (Müller, 1776) [Patella anomala Müller, 1776]

Synonymes : Anomia turbinata Poli, 1795 ; Orbicula anomala : Cuvier (1798) ; Orbicula norwegica Lamarck, 1801 ; Criopus anomalus : Fleming (1822) ; Anomia norwegica : Wood (1828) ; Crania anomala : Lovén (1846) ; Neocrania anomala : Lee et Brunton (1986).

Localité-type : Hår-Krøllen (Danemark).

Distribution : Fig. 4-5, 5-3, Pl. 2 ; voir chapitres 8 et 9.

Novocrania turbinata (Poli, 1795), décrite dans l’étage Bathyal des eaux du Royaume des Deux-Siciles (Italie), est synonyme de N. anomala, comme l’a récemment démontré Emig (2014). En fait, cette espèce fut toujours considérée par les auteurs comme la variété méditerranéenne ou vicariante de N. anomala, à l’exception de rares paléontologistes, dont Brunton (1989), Logan & Long (2001) ou Robinson (2017). C’est ainsi que ce dernier auteur suggère que la « variété turbinata » soit élevée au rang d’espèce, mais sans en apporter les preuves phylogénétiques par une analyse cladistique de nouveaux caractères, ni répondre à mes remarques antérieures (Emig, 2014). Or, une différence dans les caractères taxinomiques entre anomala et turbinata, tant actuelle que fossile n’a jamais été établie, sauf de possibles variations d’un caractère. Logan & Long (2001) mentionne que les différences entre les deux supposées espèces sont : « mainly in the degree of calcification of the valves and the relative development and placement of the dorsal valve muscle scars. » ; or, ces caractéristiques peuvent être interprétées comme des simples variations, en tout cas ils ne sont pas suffisant, sauf à prouver qu’il s’agit de caractères phylogénétiques (d’où l’attente d’une analyses cladistique). Et pour être complet, ces auteurs mentionnent ensuite : « Neither the shell morphology nor geographical distribution of the two forms appears to be the result of ecological factors, such as depth or hydrodynamic action. », mais il leur reste à le prouver, car ce n’est aujourd’hui qu’une supposition. Comme ces auteurs, Robinson (2017) est resté cantonner sur des descriptions de la seule coquille sans prendre en compte ni l’anatomie, ni l’histoire, ni la distribution de N. anomala pour la dite variété turbinata (Fig. 5-3) : comment cet auteur peut-il expliquer que, dans les environs de Marseille, il identifie un ou deux exemplaires de N. anomala et de N. turbinata attribuant les exemplaires de Logan (1979) à la première espèce et à mes exemplaires à la seconde d’après mes seules photographies publiées (Emig, 2014), alors qu’il s’agit probablement, dans ce cas précis, des exemplaires de mes propres récoltes. En outre, Robinson (2017) a oublié de s’intéresser aux formes fossiles de N. anomala, connues depuis l’Oligocène dans le domaine méditerranéen (Bitner et al., 2013), sauf à mentionner qu’en l’absence de matériel les identifications demeure problématique ! En revanche, Cohen et al. (2014) rejetent la « traditional morphology » tout en l'utilisant pour identifier le matériel sur lequel ils ont fait les analyses moléculaires (Emig, 2014).

Avoir deux espèces d’un même genre dans la même niche n’est possible, bien qu’exceptionnel, qu’en ayant des différences importantes, notamment dans l’éthologie et la reproduction (maturation des gonades, type larvaire…). Rappelons que des caractères écologiques peuvent aussi être des caractères taxinomiques surtout quand on travaille sur des espèces vivantes (voir Appendice A). Ces remarques peuvent aussi se répéter pour les synonymes de Megerlia truncata et de Platidia anomioides.

5_fig-3

Figure 5-3 : Répartition de Novocrania anomala en mer Méditerranée (Emig, 2014). A. En fonction de la géographie et de la bathymétrie, avec les principales limites dans les échanges des masses d'eaux, qui ont évolué depuis le Miocène. B. En fonction des zones faunistiques dans les différents bassins (modifiée, d'après Carpine, 1970). La circulation des masses d'eau et les variations du niveau de la mer au cours des glaciations sont des facteurs primordiaux dans l'évolution des faunes méditerranéennes (Emig & Geistdoerfer, 2004).

Faire appel à la génétique ne permet pas de résoudre le problème, car l’identification des spécimens n’est basée que sur la morphologie de la coquille et en rien sur l’anatomie, alors que justement la génétique n’utilise que les parties molles. Aussi, considérerons-nous qu’il n’existe à ce jour qu’une seule espèce de Novocrania en mer Méditerranée, qu’elle soit nommée N. anomala ou N. turbinata, mais, dans ce dernier cas, il faudra établir une diagnose [10] sur des caractères phylogénétiques avec leur variations au-delà de ceux que la seule coquille, ce qui n’est pas toujours techniquement à la portée des paléontologistes. Pourtant, ces derniers « négligent » les caractères anatomiques, ce qui entraîne l’impossibilité de faire une analyse cladistique. Il reste à entreprendre une étude approfondie des variations des caractères taxinomiques (incluant l’anatomie et l’écologie) de N. anomala au sein des différentes populations méditerranéennes et de les comparer avec ceux d’exemplaires provenant de Sicile (Fig. 5-3), pouvant être considérés comme pouvant se rapporter à N. turbinata ; en outre, plusieurs dizaines d’exemplaires de diverses provenances sont nécessaires à l’étude des caractères.

D’après nos récoltes (incluant de nombreuses observations en plongée en scaphandre autonome), N. anomala vit sur substrat dur (rocheux) depuis quelques mètres de profondeur jusque vers 280 m (Emig, 1997b) ; au-delà, il devient impossible d’échantillonner le long des tombants et autres structures rocheuses profondes, et donc de savoir si sa distribution est plus profonde. Elle est présente dans différentes biocœnoses des étages infralittoral, circalittoral et bathyal (Fig. 4-5): rappelons que l’écologie doit être prise en compte en taxinomie. N. anomala est parfois abondante, notamment avec Terebratulina retusa, et aussi la présence de Gryphus vitreus et Megerlia truncata, dans la biocoenose bathyale des Coraux blancs profonds (aussi nommée « community of Cold-Water Corals ») (Pérès, 1982, 1985 ; Taviani et al., 2017).


Sous-phylum Rhynchonelliformea
Classe Rhynchonellata
Ordre Terebratulida
Sous-ordre Terebratulidina
Super-famille Terebratuloidea
Famille Terebratulidae
Sous-famille Gryphinae
Gryphus Megerle von Mühlfeldt, 1811

Synonymes : non Gryphus Brisson, 1760 ; Liothyris DouvilIé, 1880 (non Conrad, 1875) ; Liothyrina Œhlert, 1887 ; voir aussi Álvarez et al. (2005, p. 219), Emig (2018), Emig et al. (2018).

Gryphus vitreus (Born, 1778) [Anomia vitrea Born, 1778]

Synonymes : Terebratula vitrea : Lamarck (1801) ; Terebratula minor Philippi, 1836 : Gaetani & Saccà (1984) ; Appendice B. – forme fossile pliocène Terebratula affinis Carus (1893) ; Eurysina minor : Cooper (1983).

Localité-type: Port-Mahon, Minorque (Iles Baléares, Espagne).

Distribution : Fig. 4-3, 4-5, 5-4, Pl. 2 ; voir chapitres 8 et 9.

Gryphus vitreus est connu depuis le Miocène en mer Méditerranée, notamment dans les gisements fossiles bathyaux en Italie ; parfois de petits spécimens ont aussi été nommés Gryphus minor qui a fait l’objet de nombreux débats au sein des paléontologues quant à son statut (voir Appendice B).

La distribution de cette espèce a fait l’objet de recherches intensives tant le long des côtes du Languedoc et de Provence que de Corse. Outre les données des campagnes BraProv, BraCorse et Bathymed, des données récentes fournies par J. Martin (Ifremer, Nantes) et par A. Jadaud (Ifremer, Sète) ont été obtenues lors des campagnes « Meditis » 2012-2014 (Tableaux 1, 10). Les résultats ont fait l’objet de nombreuses publications tant sur sa distribution géographique et bathymétrique (voir Emig, 1985a, 1988, 1989a, 1989b, 1989c, 1997a, 2017a), avec aussi une dizaine de radiales suivies par dragages sur plusieurs années et dont trois ont été parcourues en submersible sur toute leur longueur (Emig, 1987 ; Emig & Arnaud, 1988 ; Emig & García-Carrascosa, 1991).

5_fig-4

Figure 5-4 : Répartition de Gryphus vitreus en mer Méditerranée. A. et B. voir Fig 5-3 pour la légende des fonds de cartes.

Gryphus vitreus est aujourd’hui la plus grande des espèces de brachiopodes vivantes en mer Méditerranée. Les variations de la coquille et de ses caractères taxinomiques internes, au sein des milliers d’exemplaires récoltés, ont surpris les paléontologues de la RCP 727, notamment Bernard Laurin et Jean-Henri Delance (Université de Dijon, France) : c'est en juxtaposant des individus de taille similaire, dont la coquille varie depuis une forme ronde jusqu’à une pentagonale, que ces chercheurs en sont arrivés à une ligne formée par une centaine d’exemplaires. En l’absence d’une telle comparaison, des paléontologues auraient pu créer au moins trois espèces de Gryphus sur de simples variations des caractères, dont certains ne sont en rien taxinomiques, et encore moins phylogénétiques.

En plus de ces variations de la forme de la coquille s’ajoute un éventail complet des variations d’autres caractères, notamment du brachidium, au sein des populations de G. vitreus : elles sont illustrées sur la Fig. 5-5 (Boullier et al., 1986 ; Álvarez & Brunton, 2008). Ces résultats sont à comparer avec la variabilité établie chez le synonyme G. minor par Saccà (1985) qui n’évoque à aucun moment une comparaison avec G. vitreus. Il apparaît donc clairement que décrire une nouvelle espèce ou même un nouveau genre en ne disposant que de quelques individus peut rapidement conduire à prendre une variations pour un critères discriminant par rapport à une autre espèce, voire un genre. La littérature sur les espèces actuelles et fossiles de brachiopodes regorge d’exemples ; par exemple : - dans l’Antarctique, ces espèces représentent environ 30% (Emig, 2017b) ; - dans le Mésozoïque en France, 16 espèces de « Lingula » ont été décrites alors que l’on peut estimer à seulement une, voire deux espèces valides dans ce stock ; - le cas du genre Tichosina avec dix-neuf d’espèces décrites par Cooper (1977), la plupart récoltées au cours de la même campagne en mer dans la mer des Caraïbes (Rojas et al., 2015).

5_fig_5a

Figure 5-5 : Forme et variations du brachidium de Gryphus vitreus (en fac-similé de Boullier et al., 1986).

5_fig_5b

G. vitreus est la seule à vivre sur un substrat meuble formé par un sable détritique, assez bien classé, contenant une forte proportion de petits substrats durs (surtout coquilliers) sur lesquels Gryphus s’attache par son pédoncule. Elle est une des espèces caractéristiques dans la biocœnose des Sables Détritiques Bathyaux (SDB) (Fig. 4-1, 4-2, 4-3 ; Pl. 2) dans l’étage bathyal supérieur. Le biotope est caractérisé par un hydrodynamisme constant d'intensité moyenne s'atténuant en profondeur, par de faibles variations annuelles de température et de salinité (Fig. 4-2). Cette biocœnose s’étend sous forme de ceinture horizontale dans la partie supérieure de la pente continentale ; cette extension dépend de deux facteurs principaux : la morphologie de la pente et la direction des courants sur cette pente (Fig. 4-1, 4-3). Les conséquences sur la distribution de G. vitreus peuvent se résumer en deux points :

G. vitreus est aussi présente, mais peu abondante, avec les autres espèces de brachiopodes, dans la biocoenose bathyale des Coraux blancs profonds (aussi nommée « community of Cold-Water Coral ») (Pérès, 1982, 1985 ; Taviani et al., 2017).

L’infestation des coquilles de Gryphus par l’algue chlorophycée Ostreobium a conduit à revoir et redéfinir la limite inférieure du système phytal en mer Méditerranée (voir chapitre 6.)

Dans les années 1985, le Cap Corse et la Balagne (N et NW de la Corse) ont été ravagés par des feux de forêts, ce qui a entraîné les années suivantes de fortes décharges sédimentaires provoquant un envasement partiel du Bathyal supérieur. La zone affectée avait été prospectée avant et après ces événements (Emig, 1985a, 1989b, 1989c, 1990) : les effets analysés ont permis de modéliser une possible fossilisation par envasement pour mieux appréhender de futures interprétations paléontologiques de gisements de brachiopodes.

Des travaux sur la prédation de G. vitreus ont concerné les actions de gastéropodes naticidés, ce qui a permis de remettre en cause certains concepts pour les gisements fossiles (Delance & Emig, 2004). D’autres expériences ont montré que G. vitreus pouvait être une proie pour des langoustes (Emig, 1990). En effet, la langouste bathyale, dite du large, Palinurus mauritanicus Gruvel, 1911 [11], vit dans la même biocœnose, qui est une zone de pêche par casiers en Provence et par filets emmêlants en Corse. Elles fragmentent avec leurs mandibules broyeuses les deux tiers antérieurs de la coquille qu’elles tiennent avec leurs maxillipèdes, avant de manger du contenu de la coquille. Ce procédé pourrait en partie expliquer la présence de tels fragments dans les sédiments.

Un dernier point à ne pas négliger : selon la morphologie, le Bathyal est aussi zone de pêche par chalutage [12], ce qui perturbe à la fois la distribution et la densité de cette espèce, il faut en tenir compte dans les résultats (Emig & García-Carrascosa, 1991). Dans notre zone d’étude, ceci est le cas dans le Golfe du Lion et très rarement sur les côtes provençales ; c’est évidemment la morphologie de la pente qui conditionne la possibilité de chaluter. En outre, le rejet des refus de chalutage peuvent se produire au-delà des zones de récolte ce qui peut amener à des signalisations de brachiopodes hors de leur biotope naturel, donc à des profondeurs inhabituelles ce que les auteurs de telles signalisations ne prennent jamais en compte.


Sous-phylum Rhynchonelliformea
Classe Rhynchonellata
Ordre Terebratulida
Sous-ordre Terebratulidina
Super-famille Cancellothyridoidea
Famille Cancellothyrididae
Sous-famille Cancellothyridinae
Terebratulina d'Orbigny, 1847

Terebratulina retusa (Linné, 1758) [Anomia retusa Linné, 1758]

Synonymes : Anomia caputserpentis Linné, 1758 (voir Linné, 1767 et Emig et al., 2015) ; Terebratula caputserpentis : Retzius (1781) ; Criopoderma caput serpentis : Poli (1795) ; Terebratulina caput-serpentis : d’Orbigny (1847) ; Terebratula emarginata Risso, 1826 : Dall (1920) ; T. quadrata Risso, 1826 ; T. caput-serpentis Philippi, 1830 ; T. chemnitzii Küster, 1830 ; T. caputserpentis var. mediterranea Jeffreys, 1878 ; voir aussi Álvarez et al. (2005, p. 220), Emig (2012, 2017a, 2018), Emig et al. (2018).

Localité-type : Linné (1767) mentionne p. 1151 : « Habitat en pelago Norvegico » et p. 1153 pour caput-serpentis : « Habitat en abysso M. Norvegici »

Distribution : Fig. 4-5, 5-6 ; voir chapitres 8 et 9.

Terebratulina retusa vit attachée sur des substrats rocheux souvent concretionnés, ou des coquilles, des coraux morts… ; elle est fréquemment accompagnée par les autres brachiopodes cités ici, et notamment par Megathiris detruncata : dans 43 stations sur 46, pour un total de 1129 individus de T. retusa et de 639 de M. detruncata (voir chapitre 8). Elle est aussi présente, souvent très abondante, avec les autres espèces de brachiopodes, dans la biocoenose bathyale des Coraux blancs profonds (aussi nommée « community of Cold-Water Corals »). Sur des branches mortes de Madrepora et de Lophelia, Taviani et al. (2017) mentionnent une densité pouvant dépasser 450 individus pour 0,2 m2, avec Novocrania anomala, et quelques exemplaires de Gryphus vitreus et de Megerlia truncata, vers 400 m de profondeur.

Sa coquille à deux couches, outre le périostracum, se désagrège en quelques mois dans le milieu naturel (Collins, 1986 ; Emig, 1990), ce qui explique une relative rareté dans la signalisation de fossiles pour T. retusa.

Entre les populations atlantiques et méditerranéennes de T. retusa, les analyses moléculaires et morphométriques montrent de faibles variations et divergence génétique (Cohen et al., 1993), confirmant que ces populations appartiennent bien à une même espèce. Mais quant ces auteurs déduisent que les populations méditerranéennes qu’ils ont étudié (des côtes de Provence) dateraient d’environ 10 000 ans, mais sans faire allusion à la présence de cette espèce en Méditerranée depuis le Miocène, voire auparavant.

5_Fig-6

Figure 5-6 : Répartition de Terebratulina retusa en mer Méditerranée, ainsi que les signalisations de formes fossiles. A. et B. voir Fig 5-3 pour la légende des fonds de cartes.


Sous-phylum Rhynchonelliformea
Classe Rhynchonellata
Ordre Terebratulida
Sous-ordre Terebratellidina
Super-famille Megathyridoidea
Famille Megathyrididae
Megathiris d'Orbigny, 1847

Synonymes : Argiope Eudes-Deslongchamps, 1842 ; Megathyris Bronn, 1848 ; Argyope Davidson, 1850 ; voir aussi Emig (2018), Emig et al. (2018).

Megathiris detruncata (Gmelin, 1791) [Anomia detruncataGmelin, 1791]

Synonymes : Anomia decollata Chemnitz, 1785 ; Terebratula aperta Blainville, 1828 ; Terebratula dimidiata Scacchi, 1833

Localité-type : « Habitat in mari mediterraneo, coralliis adhaerens » d’après Gmelin (1791). Connue depuis l’Eocène.

Distribution : Fig. 4-5, 5-7, Pl. 2 ; voir chapitres 8 et 9.

Megathiris detruncata est une petite espèce souvent cryptique, vivant dans des concretionnements sur substrats rocheux, principalement dans le Circalittoral et le Bathyal ou dans les grottes sous-marines. Elle se fixe sur des coraux morts (Pl. 2). Elle est généralement accompagnée par une ou plusieurs autres espèces de brachiopodes, notamment Terebratulina retusa.

5_Fig-7

Figure 5-7 : Répartition de Megathiris detruncata en mer Méditerranée, ainsi que les signalisations de formes fossiles. A. et B. voir Fig 5-3 pour la légende des fonds de cartes.


Sous-phylum Rhynchonelliformea
Classe Rhynchonellata
Ordre Terebratulida
Sous-ordre Terebratellidina
Super-famille Platidioidea
Famille Platidiidae
Sous-famille Platidiinae
Platidia Costa, 1852

Synonymes : Morrisia Davidson, 1852 ; Platydia : Seguenza (1870) ; voir aussi Álvarez et al. (2005, p. 222), Emig (2018), Emig et al. (2018).

Platidia anomioides (Scacchi et Philippi, 1844, in Philippi, 1844) [Orthis anomioides Scacchi et Philippi, 1844, in Philippi, 1844]

Synonymes : Terebratula appressa Forbes, 1843 ; Morrisia anomioides : Davidson (1852, 1869) ; Morrisia davidsoni Eudes-Deslongchamps, 1855 ; Platidia davidsoni Dall, 1870 ; Platydia anomioides : Jeffreys (1878) ; Platydia davidsoni : Davidson (1887).

Localité-type : eaux marines siciliennes. Connue depuis le Miocène. La localité-type de P. davidsoni est au large de Tunis (Tunisie), espèce décrite par Eudes-Deslongchamps (1855, p. 443).

Distribution : Fig. 5-8 ; voir chapitres 8 et 9.

Platidia anomioides n’a été récoltée qu’exceptionnellement dans 13 stations. P. davidsoni est considérée comme synonyme de P. anomioides : les deux espèces cohabitaient notamment en mer Méditerranée et leur aspect externe est identique. Certains auteurs n’ont utilisé que la largeur de la coquille légèrement plus grande pour P. davidsoni et la présence de nombreuses petites pustules sur la valve ventrale d’après des caractères suggérés par Cooper (1973), Brunton & Curry (1979), pour distinguer ces espèces. Or, Logan (1979), rejetant les arguments de Cooper, ne trouve qu’un seul critère pouvant distinguer les deux espèces, à savoir que le support brachial à un stade plus avancé de développement chez P. anomioides que chez P. davidsoni ; ceci a déjà été souligné par Davidson (1886) en mentionnant la similitude des deux espèces. Aussi, en l’absence d’une étude sur les variations de ce support et de son caractère phylogénétique indéniable, prouvant qu’un stade de développement du brachidium peut être un caractère taxinomique constant, P. davidsoni est traité comme synonyme de P. anomioides. Logan (1979) précise : « As P. davidsoni represents merely a less advanced state of development of the brachial support than in adult P. anomioides, no new genus has been created for its reception at the present time. » Enfin, beaucoup de localisations sont sujettes à caution, car les auteurs ont attribué leurs exemplaires à l’une ou l’autres des espèces en fonction d’observations subjectives. Ce cas Platidia est similaire à celui de Novocrania anomala (voir Emig, 2014 ; et Appendices A et C).

5_Fig-8

Figure 5-8 : Répartition de Platidia anomioides en mer Méditerranée, ainsi que les signalisations de formes fossiles. A. et B. voir Fig 5-3 pour la légende des fonds de cartes.

En outre, l’historique de Terebratula seminulum Philippi, 1836 est développé dans l’Appendice C. Car, selon certains auteurs, elle serait synonyme de Platidia anomioides ou/et de Joania cordata, alors que des travaux récents la rangent dans le genre Amphithyris, inconnu en mer Méditerranée et avec une distribution restreinte au sud de l’Hémisphère Sud. La localité type de T. seminulum est Trapani en Sicile (Italie).


Sous-phylum Rhynchonelliformea
Classe Rhynchonellata
Ordre Terebratulida
Sous-ordre Terebratellidina
Super-famille Kraussinoidea
Famille Kraussinidae
Sous-famille Megerliinae
Megerlia King, 1850

Synonymes : Mühlfeldtia Bayle, 1880 ; Megerlia Filhol, 1885 ; Megerlia Brazier, 1889 ; Pantellaria Dall, 1919 ; voir aussi Emig (2018), Emig et al. (2018).

Megerlia truncata (Linné, 1767) [Anomia truncata Linné, 1767]

Synonymes : Terebratula truncata : Retzius (1781) ; Criopoderma truncatum : Poli (1795) ; Mühlfeldtia truncata : Fischer et Œhlert (1891) ; Mühlfeldtia disculus : Dall (1920) (non Pallas 1766).
Terebratula monstruosa Scacchi, 1833 ; Megerlia truncata var. monstruosa : Montecristo (1875) ; Mühlfeldtia monstruosa Fischer et Œhlert, 1891 ; Pantellaria monstruosa : Dall (1920).
Morrisia gigantea Deshayes, 1863.
Megerlia echinata (Fischer et Œhlert, 1890).

Localité-type : « Habitat in Pelago Norvegico supra corallin ». Connue depuis le Miocène.

Distribution : Fig. 5-9, Pl. 2 ; et voir chapitres 8 et 9.

Megerlia truncata est surtout fixée sur des substrats relativement plats et verticaux, notamment sur les branches mortes du scléractiniaire Dendrophyllia cornifera sur lesquelles elle peut atteindre des densités de 10-20 individus par branche (Pl. 2). Il s’agit aussi bien de thanatocoenoses que d’espèces encores vivantes alimentant ces fonds particuliers. M. truncata est aussi présente sur des substrats rocheux plats en même temps de Novocrania anomala. Ces deux espèces cohabitent dans 41 stations sur 47 : 30 stations en Corse avec un ratio de présence de 69% (765 individus) pour Megerlia et seulement 31% pour Novocrania (243 individus) ; 11 stations en Provence avec respectivement 73% (267 ind.) et 27% (37 ind.).

Dans l’étage Bathyal, M. truncata vit dans la biocœnose des Sables Détritiques Bathyaux, dans la bioœnose des Coraux blancs Profonds, notamment sur les coraux Lophelia et Madrepora ; cette dernière biocœnose est aussi nommé « community of Cold-Water Corals » (Pérès, 1982, 1985 ; Taviani et al., 2017). Pour le Circalittoral, voir la fig. 5-7 et aussi dans des grottes sous-marines semi-obscures, parfois à faible profondeur.

Comme l’avait noté Thomson (1927), Megerlia truncata peut être très variable dans la forme de sa coquille et de l’adapter en fonction de son environnement. Cette caractéristique avait entraîné la description de plusieurs espèces et variétés, qui ont longtemps fait débat : M. monstruosa (même avec la création du genre Pantellaria), M. echinita et M. gigantea (voir Bitner & Logan, 2016 ; Álvarez et al., 2017 ; Emig et al., 2018). Le matériel décrit sous M. gigantea est déposé au Muséum National d’Histoire naturelle de Paris : il a été étudié et comparé aux exemplaires méditerranéens de M. truncata. Deshayes (1863) a décrit Morrisia gigantea comme « L'espèce de Bourbon est la plus grande connue du genre. » à partir d’un seul exemplaire récolté sur un crustacé à 366 m de profondeur (200 brasses).

La prédation par des gastéropodes perforants a été étudiée chez des Megerlia fossiles dans le Pliocène en Algérie (Baumiller et al., 2006) ; or, celle-ci est extrêmement rare d’après les prélèvements effectués au cours des campagnes citées dans ce travail.

5_Fig-8

Figure 5-9 : Répartition de Megerlia truncata en mer Méditerranée, ainsi que les signalisations de formes fossiles. A. et B. voir Fig 5-3 pour la légende des fonds de cartes.



[5] Aujourd’hui nommé Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer. Ce laboratoire a été fondé en 1881 par Henri de Lacaze-Duthiers (1821-1901), professeur à l’Université de Paris.

[6] Aujourd’hui, les locaux se partagent entre l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d'Ecologie marine et continental (IMBE) et l’Institut Méditerranéen d’Océanologie (MIO). Elle a été fondée en 1889 par Antoine-Fortuné Marion (1846-1900), professeur à l’Université d’Aix-Marseille, sur le site à Malmousque, un petit quartier de Marseille, face à la mer.

[7] Aujourd’hui nommée Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-mer. Créé en 1884 par Alexis de Korotneff (1852-1915), professeur à l’Université de Kiev, dans les anciens locaux de la base navale russe. Ce n’est qu’en 1932 que les locaux sont cédés à la France et mis à la disposition dFe l’Université de Paris.

[8] Ce musée fut fondé en 1889 par le Prince Albert Ier de Monaco (1848-1922) – de nombreux brachiopodes furent récoltés et décrits au cours de ses campagnes en mer Méditerranée et dans l’océan Atlantique. Il appartient à la Fondation Albert Ier, Prince de Monaco (fondation de droit français).

[9] Le submersible utilisé pour les trois plongées avait l’Arsenal de Toulon (Marine nationale) comme port d’attache, créé en 1609 par le roi de France Henri IV. La Mission Océanographique de Méditerranée qui y est installée m’a été d’une grande aide dans l’exploitation de la bathymétrie des stations de mes campagnes par la mise à disposition de cartes marines très précises permettant d’obtenir des profils détaillés des radiales.

[10] Extrait du Code International de Nomenclature Zoologique (ICZN, 1999)

Recommandation 13A. Présentation des éléments de différenciation. Lorsqu'il décrit un nouveau taxon nominal, un auteur devrait indiquer clairement les éléments de différenciation de ce taxon. en donnant une diagnose, c'est-à-dire un résumé des caractères qui différencient ce taxon nominal des taxons comparables.
Diagnose, s. f., Énoncé écrit établissant l'ensemble des caractères d'un taxon qui suffisent à le distinguer des autres taxons auxquels il peut être utilement comparé.
Recommendation 13A. Intent to differentiate. When describing a new nominal taxon, an author should make clear his or her purpose to differentiate the taxon by including with it a diagnosis, that is to say, a summary of the characters that differentiate the new nominal taxon from related or similar taxa.
Diagnosis, n. A statement in words that purports to give those characters which differentiate the taxon from other taxa with which it is likely to be confused.

[11] Rarement la langouste rouge ou commune Palinurus elephas (Fabricius, 1787), vivant sur le plateau continental, avec une extension possible au-delà du rebord jusque vers 150 m, voire au-delà. Cette espèce est une espèce emblématique de l’océan Nord Atlantique et de la Méditerranée ; c’est la plus chère des langoustes.

[12] Depuis juin 2017, l’Union Européenne interdit le chalutage à plus de 800 m de profondeur dans ses eaux.


Planche 2

Planche 2 : A-B : branches du scléractiniaire Dendrophyllia cornigera, avec de nombreux brachiopodes (Novocrania anomala, Megerlia truncata, Platidia anomioides), st. BM 30 (Corse), A 36, A 91 (Provence). C : Megerlia fixée sur Novocrania. D : Fond rocheux (-255 m) au large de l'Île de Porquerolles (Provence, France), avec Novocrania anomala, Megathiris detrunctata et de nombreuses Megerlia truncata, dont certaines présentent la forme monstruosa avec déformation de la coquille en fonction du substrat. E : Thanatocœnose würmienne à Venus casina Linné, 1758, vers 230 m de profondeur avec Gryphus vitreus (plongée en submersible au Banc du Magaud, BraProv 2 ; Emig, 1987). F : Extrait d’enregistrement vidéo au cours de la plongée en submersible au large de l’ile de Porquerolles, BraProv 10 ; Emig & & García-Carrascosa, 1991). © Clichés C.C. Emig. G : Gryphus photographié par un ROV à 470 m de profondeur dans le canyon du Cap Sicié (près de Toulon) lors de la campagne MedSeaCan (Goujard & Fourt, 2012). © Cliché Agence des aires marines protégées.

Planche 2 suiteg

Nota : De nombreuses photographies de diverses espèces de brachiopodes sont en ligne à http://paleopolis.rediris.es/LOPH-Album/


6. Distribution d’Ostreobium dans les coquilles de Gryphus

La première signalisation de l’algue verte unicellulaire perforante Ostreobium quekettii Bornet et Flahaut, 1889 dans la coquille de Gryphus vitreus, une espèce strictement bathyale, été faite en mer Méditerranée par Fredj & Falconetti (1977), puis étudiée par Fredj-Reygrobellet & Fredj (1982). O. quekettii, considérée comme une espèce cosmopolite, est perforante dans des coquilles de mollusques et de brachiopodes ; elle se reproduit par des zoospores à quatre flagelles (voir Kornmann &. Sahling, 1980 ; Cormaci et al., 2014).

Les coquilles de Gryphus vitreus ne sont révélées être rarement infestées le long des côtes continentales françaises (Emig, 1989c), à l’exception d’individus provenant des environs des Îles d’Hyères. Plus à l’ouest de ces îles, les eaux sont relativement turbides, avec une pénétration de la lumière fortement réduite en liaison avec le courant ligure qui est la composante nord du courant anticyclonique circulant dans le bassin occidental de la mer Méditerranée. Ce courant ligure draine d’Est à l’Ouest, le long des côtes, les importants rejets en mer des villes et des fleuves d’Italie et de France et ensuite vers les côtes espagnoles.

En revanche, la limpidité des eaux est meilleure en Corse où des nombreux Gryphus infestés ont été récoltés dans de très nombreuses stations de dragages et de chalutages, notamment le NW et NE de la Corse et au Nord du Cap Corse (Fig. 6-1) (Emig, 1985a, 1989a) : huit radiales ont été choisies, représentant les différents profils géomorphologiques et zones de densités de G. vitreus (Fig. 4-1, 4-3) ; les comptages de Gryphus ont été faits en se basant sur la couleur des coquilles : blanche estimée sans infestation, verdâtre à vert avec Ostreobium. Les données brutes sont indiquées dans le chapitre 8.

Les résultats en Gryphus verts (Fig. 6-1) sont brièvement commentés. Globalement, les pourcentages sont faibles à nul dans la zone 1 (Fig. 4-3), ce qui peut être expliqué par l’effet de seuil qui se manifeste au niveau du rebord du plateau continental avec un hydrodynamisme particulier, pouvant être notoirement vertical sur plusieurs mètres, voire une dizaine de mètres. C’est dans les zones 2 et 3 que s’observent les plus forts pourcentages, jusque vers une profondeur d’environ 150 à 200 m, et jusqu’à plus de 300 m au Nord du cap Corse. Plusieurs radiales (Fig. 6-1) demandent quelques explications complémentaires, incluant des similitudes entre les radiales C4, C5 et C8 quant aux conséquences d’envasement, ce qui peut être un cas de taphonomie (Emig, 1989c, 2002).

Ostreobium

Figure 6-1 : Localisation des radiales avec les pourcentages de Gryphus « verts » le long du profil de chaque radiale avec les densités de Gryphus (voir explication Fig. 4-3).


7. La limite du système phytal : Gryphus comme marqueur

La limite biologique entre le système phytal et aphytal [13], définie par la flore et la faune benthique, fut un débat au cours du siècle dernier, qui n’a guère évolué depuis. En résumé, selon Pérès & Picard (1964) : « l’ensemble des quatre étages… constitue le système littoral, ou encore puisqu’il est caractérisé par la présence de végétaux benthiques chlorophylliens, le système phytal. » Pérès (1982) mentionne : « In the phytal system four vertical zones may be distinguished. Their names always include the suffix “littoral” » et que l’étage le plus profond dans le système phytal, nommé Circalittoral, a comme limite inférieure « down to the maximal depth consistent with the survival of photoautotrophic multicellular algae. »

Une zone intermédiaire entre le Circalittoral et le Bathyal avec la présence d’algues unicellulaires avait été créée et nommée Bathylittoral par Ercegovic (1957), un terme repris par Pérès & Picard (1964). Puis, Pérès (1982) intègre cette zone dans le Circalittoral, tout en la considérant comme une transition et en précisant « a true bathylittoral zone with specific organismic assemblages does not exist. » Bien des auteurs ont continué à se conformer à cette vision, comme Falconetti (1980), Bellan-Santini (1983), Bellan-Santini et al. (1994), Pergent et al. (2007), Dauvin (comm. pers.), et se retrouve dans divers dictionnaires biologiques, comme le glossaire Ifremer (voir http://envlit.ifremer.fr/infos/glossaire/e/etages_benthiques), l’étage Bathyal étant lui considéré comme faisant partie du système aphytal.

Ce n’est qu’avec les nombreuses campagnes en mer faites dans le cadre du programme RCP-CNRS 728 (1983-1989), avec une approche multidisciplinaire, que la position de cette zone dite intermédiaire a été définie comme étant le Bathyal supérieur (Emig, 1989a, 1889b, 1997a ; Laubier & Emig, 1993 ; Emig & Geistdoerfer, 2004). En conséquence, la limite du système phytal s’avère indépendante de l’étagement, de la bathymétrie et de la distribution des seuls organismes pluricellulaires photosynthétiques benthiques.

En fait, la limite au niveau du rebord du plateau continental entre le Circalittoral et le Bathyal n’est pas liée à l’éclairement, mais à un changement de facteurs (donc de biotope dans le cas présent), parmi lesquels l’éclairement ne peut être retenu, ni utilisé comme facteur discriminant. Cette limite marque (ou n’est que) le passage du domaine littoral au domaine profond (Emig, 1997a), pas entre le système phytal et aphytal. Car la limite entre ces deux systèmes est fonction de la turbidité des eaux.

Les résultats sur la présence de l’algue verte unicellulaire Ostreobium dans les coquilles de Gryphus (voir chapitre 6, ci-dessus) a permis de reprendre le débat sur la limite du système phytal en confirmant nos propos ci-dessus : la distribution des coquilles avec Ostreobium est bien liée à la pénétration en profondeur. Pratiquement absentes sur les côtes provençales à cause de la turbidité des eaux, ces coquilles sont présentes en Corse jusque vers 150-200, voire 300 m (Fig. 6-1).

Il est généralement admis que la limite inférieure du système phytal correspond à une irradiance de 1%. La mesure de cette limite ne peut se faire que par l’extension de microalgues ou algues unicellulaires photosynthétiques (Tett, 1990) ; le cas d’Ostreobium est un bon exemple permettant d’utiliser une espèce benthique. Si on lit souvent que cette limite se situe vers 200 m, il faut rappeler que sa profondeur n’est valable qu’au seul lieu de la mesure, en attestent ses variations bathymétriques en Corse (Fig. 6-1).



[13] Aussi nommée zone photique et zone aphotique.


8. Cahiers des stations

Liste des cahiers de stations et des récoltes de brachiopodes : Tableaux 3 à 10.

Provence chapitre 8 : stations chapitre 9 : cartes
BraProv 0-10 Tableau 3 et Tableau 4 Figures 9-2, 9-3
IsoBra et DEPROG Tableau 5 Figures 9-1, 9-2
Corse
BraCors 1-6 Tableau 6 et Tableau 7 Figures 9-4, 9-5, 9-6, 9-7, 9-8
BathyMed Tableau 8 et Tableau 9 Figures 9-4, 9-5, 9-6
Meditis 2-4 Tableau 10 Figures 9-4, 9-7

?carte


Tableau 3 : Campagnes BraProv (CNRS ; chef de mission : Christian C. Emig). Figures 9-2 et 9-3.

[Légende en fin de tableau]

Campagnes
et Stations
Zone
Prof [D - F]
Cap
Distance
Latitude N [D]
Longitude E [D]
Latitude N [F]
Longitude E [F]
Engins Brachiopoda
0 A 1 0 70 43°07'36 5°32'12 DF B
0 A 2 160 80 43°06'27 5°32'12 DF B
0 A 3 0 43°07'24 5°33'30 DF B
0 A 4 145 0 43°07'03 5°33'42 DF B
0 A 5 160 45 43°06’30 5°33'36 DF B
0 A 6 250 220 45 43°06'42 5°30'12 DF B
1 A 1 120 ? 0 43°07'27 5°33'24 DF
1 A 2 240 130 0 43°06'54 5°33'21 DF- B
1 A 3 140 100 45 43°06'45 5°33'36 DF B
1 A 4 240 ? 45 43°06'39 5°34'21 DF B
1 A 5 250 240 90 43°03'18 5°30'18 DF-
1 A 6 250 280 90 43°03'18 5°30'18 DF- B
1 A 7 250 ? 90 43°03'12 5°30'21 DF-
1 A 8 B 220 150 270 43°01'35 5°41'05 DF-
1 A 9 B 180 ? 270 43°01'00 5°41'10 DF B
1 A 10 B 220 140 270 43°01'20 5°41'20 DF
1 A 11 B 200 ? 270 43°00'20 5°40'10 DF B
1 A 12 B 210 230 0 42°58'10 5°41'10 DF
1 A 13 B 250 160 45° 42°58'24 5°36'24 DF B
1 A 14 B 280 155 45 42°58'48 5°35'42 DF B
1 A 15 B 250 155 45 42°59'36 5°34'51 DF B
2 TG 16 M 345 70 43°01'57 6°38'45 SUBM B
3 A 17 B 200 140 45 43°00'18 5°35'06 DF- B
3 A 18 B 200 160 60 42°58'30 5°36'30 DF B
3 A 19 B 160 180 340 42°58'51 5°35'51 DF B
3 A 20 M 110 105 250 43°02'21 6°38'24 DF B
3 A 21 M 120 110 250 43°02°06 6°38'09 DF
3 A 22 M 120 130 70 43°01'51 6°38'00 DF B
3 A 23 M 120 ? 250 DF-
3 A 24 M 120 160 250 43°01'12 6°37'51 DF B
3 A 25 M 245 235 40 43°01'12 6°37'27 DF- B
3 A 26 M 245 210 240 43°00'48 6°36'06 D- B
3 A 27 M 200 120 43°02'09 6°38'36 DF- B
3 A 28 M 380 420 43°02'00 6°39'24 DF
3 A 29 M 180 120 260 43°02'18 6°39'00 DF B
3 A 30 PC 220 160 260 43°58'18 6°23'00 DF B
3 A 31 PC 180 120 260 43°58'06 6°22'24 DF
3 A 32 PC 120 110 250 43°58'36 6°22'30 DF B
3 A 33 PC 330 360 220 43°57'48 6°20'24 A-
3 A 34 B 160 170 42°59'24 5°35'39 DF
3 A 35 B 180 260 130 42°58'42 5°36'09 DF- B
3 A 36 B 175 180 160 42°53'36 5°36'24 DF B
3 A 37 B 320 360 42°58'21 5°36'03 D
3 A 38 B 360 360 90 42°59'18 5°33'42 D
3 A 39 B 180 155 340 43°00'54 5°33'24 DF B
4 CL 40 110 140 43°40.64 7°18.71 43°41.15 7°18.90 ROV
4 CL 41 200 55 325 43°41.42 7°24.86 43°41.97 7°24.26 ROV
4 CL 42 430 380 230 43°41.30 7°26.13 43°40.94 7°24.93 ROV
5 A 44 B 140 140 340 43°01.35 5°33.65 DF
5 A 45 B 140 140 310 43°01.35 5°33.65 DF B
5 A 46 B 150 140 130 43°01.20 5°33.60 DF B
5 A 47 B 140 150 130 43°01.20 5°33.60 D-
5 A 48 B 130 125 330 43°01.85 5°34.30 D B
5 A 49 B 130 125 140 43°01.95 5°34.45 L B
5 A 50 B 140 140 330 43°02.00 5°33.50 C
5 A 51 140 170 310 43°05.80 5°33.75 C-
5 A 52 B 155 160 120 43°00.50 5°34.70 C B
5 A 53 B 160 165 320 43°00.50 5°34.60 L
5 A 54 B 160 160 330 43°00.70 5°34.20 D B
5 A 55 B 250 260 330 42°59.65 5°34.40 D B
5 A 56 B 220 260 290 43°00.25 5°33.30 L
5 A 57 B 240 230 290 42°59.90 5°33.90 C- B
5 A 58 240 280 340 43°06.05 5°31.60 D-
6 CL 59 PC 120 96 70 42°58.74 6°23.67 42°58.95 6°24.00 DF B
6 CL 60 PC 170 140 260 42°58.62 6°23.64 42°58.62 6°23.26 D- B
6 CL 61 PC 250 130 300 42°58.10 6°21.95 42°58.32 6°21.07 DF B
6 CL 62 PC 150 160 85 42°58.30 6°21.24 42°58.28 6°21.74 DF B
6 CL 61 PC 160 160 130 42°58.30 6°21.67 42°57.65 6°22.42 L
6 CL 64 PC 1000 800 60 42°56.23 6°22.75 42°56.40 6°23.00 D-
6 CL 65 PC 1000 800 60 42°56.42 6°22.93 42°56.59 6°23.42 D-
6 CL 66 P 130 129 110 42°58'30 6°06'57 42°58.47 6°06.56 DF B
6 CL 67 P 132 132 285 42°58'19 6°07'07 42°58.17 6°07.55 DF B
6 CL 68 P 132 132 105 42°58'20 6°06'43 42°58.40 6°06.25 L
6 CL 69 P 132 132 285 42°58'12 6°06'55 42°58.07 6°07.37 D
6 CL 70 P 132 132 160 42°58'34 6°06'38 42°58.40 6°06.10 C-
6 CL 71 P 125 132 280 42°57'35 6°08'54 42°57.49 6°09.34 C B
6 CL 72 P 230 212 85 42°57'04 6°07'06 42°57.18 6°06.33 DF B
6 CL 73 P 320 180 270 42°57'17 6°06'47 42°57.20 6°07.69 L
6 CL 74 P 410 375 90 42°56.70 6°07.46 42°56.56 6°07.97 D-
6 CL 75 P 400 310 120 42°56'11 6°08'37 42°56.56 6°08.19 DF-
6 A 76 P 320 350 110 42°55'31 6°09'44 42°55.93 6°09.08 L
6 CL 77 P 280 230 45 42°55.32 6°10.76 42°55.78 6°11.22 DF- B
6 CL 78 P 900 590 45 42°55.35 6°12.57 42°56.16 6°13.41 DF-
6 CL 79 P 400 270 235 42°55'56 6°11'49 42°56.07 6°13.29 L
6 CL 80 P 1200 1100 310 42°54'51 6°07'55 42°54.22 6°09.56 D-
7 A 81 B 130 130 110 43°01.75 5°35.00 D-
7 A 82 B 130 133 320 43°01.60 5°35.10 D B
7 A 83 B 145 140 320 43°01.65 5°34.60 DF B
7 A 84 B 145 140 325 43°01.85 5°34.50 DF B
7 A 85 B 130 135 320 43°02.30 5°33.80 L
7 A 86 B 135 140 320 43°01.95 5°34.40 C-
7 A 87 B 140 140 310 43°01.95 5°34.40 C B
7 A 88 B 190 180 115 43°00.10 5°34.15 D B
7 A 89 B 200 195 305 42°59.10 5°33.85 DF B
7 A 90 B 190 210 310 42°59.10 5°33.65 L
7 A 91 B 195 200 290 42°59.10 5°33.40 C- B
7 A 92 B 245 250 42°59.40 5°33.25 D-
7 A 93 B 245 250 42°59.70 5°32.90 D-
7 A 94 B 250 260 42°59.65 5°33.15 DF B
7 A 95 B 245 280 42°59.60 5°33.05 L
7 A 96 P 150 145 325 42°57.20 6°08.25 D
7 A 97 P 155 145 42°57.20 6°08.25 DF B
7 A 98 P 150 140 42°57.20 6°07.50 L
7 A 99 P 170 220 310 42°51.25 6°07.10 D
7 A 100 P 195 210 120 42°57.20 6°07.30 DF- B
7 A 101 P 220 190 115 42°57.15 6°08.10 L
7 A 102 P 143 138 100 42°58.00 6°07.90 DF B
7 A 103 P 128 130 340 42°58.40 6°07.60 DF B
7 A 104 P 260 220 300 42°57.05 6°08.10 DF B
7 A 105 P 280 260 100 42°57.05 6°07.70 D
7 A 106 P 240 260 300 42°57.10 6°07.30 L
7 A 107 P 125 120 140 42°57.30 6°09.40 DF B
7 A 108 P 150 140 320 42°57.00 6°08.90 D
8 TG 109 B 420 150 0 42°58'43 5°34'30 43°01'13 5°34'28 SUBM B
9 K 110 B 445 469 310 0.20 42°59.00 5°33.00 42°59.00 5°32.80 DF
9 K 111 B 537 546 95 0.18 42°58.83 5°33.54 42°58.78 5°33.78 D-
9 K 112 B 439 463 275 0.12 42°59.06 5°32.98 42°59.08 5°32.82 D-
9 K 113 B 473 475 100 0.69 42°58.88 5°33.45 42°58.63 5°34.37 L
9 K 114 B 362 378 300 0.15 42°59.04 5°34.06 42°59.06 5°33.88 DF
9 K 115 B 353 358 130 0.20 42°58.48 5°35.15 42°58.30 5°35.41 D
9 K 116 B 352 42°58.28 5°35.57 B
9 K 117 B 300 302 260 0.19 42°59.23 5°34.58 42°59.41 5°34.34 D
9 K 118 B 302 42°59.41 5°34.34 B B
9 K 119 B 270 259 120 0.61 42°59.11 5°34.97 42°58.69 5°35.74 L
9 k 120 B 151 149 310 0.16 43°00.18 5°34.71 43°00.53 5°34.58 DF
9 K 121 B 147 43°00.70 5°34.49 B
9 K 122 B 146 149 150 0.17 43°00.45 5°34.91 42°59.64 5°35.49 L
9 K 123 B 148 147 310 0.20' 43°00.05 5°35.20 43°00.36 5°34.97 D
9 K 124 B 147 149 150 0.82' 43°00.00 5°35.20 42°59.48 5°36.06 C B
9 K 125 B 155 160 290 0.82 42°59.10 5°35.60 43°00.14 5°34.59 C B
9 K 126 B 166 43°00.49 5°33.80 B
9 K 127 B 191 189 290 0.21 43°00.54 5°33.37 43°00.71 5°33.12 D B
9 K 128 B 192 43°00.59 5°33.22 B
9 K 129 B 188 170 130 0.76 43°00.35 5°33.90 42°59.91 5°35.00 L-
9 K 130 B 118 119 270 0.15 43°02.10 5°34.80 43°02.29 5°34.44 DF B
9 K 131 B 115 120 0 0.16 43°03.00 5°33.80 43°03.32 5°33.83 DF B
9 K132 P 170 193 90 0.17 42°57.22 6°08.00 42°56.94 6°OS.18 D- B
9 K 133 P 200 42°57.21 6°08.03 B
9 K 134 P 190 200 0.17 42°57.30 6°06.90 42°57.22 6°06.62 DF B
9 K 135 P 133 126 0.14 42°58.16 6°08.11 42°58.11 6°07.49 DF-
9 K 136 P 132 42°57.86 6°08.41 B
9 K 137 P 131 130 315 0.14 42°58.04 6°08.06 42°58.16 6°07.89 DF B
9 K 138 P 131 129 127 0.76 42°58.14 6°07.94 42°57.67 6°08.56 L
9 K 139 P 302 294 280 0.32 42°57.00 6°07.84 42°57.05 6°07.31 D
9 K 140 P 180 183 270 0.29 42°57.27 6°07.22 42°57.24 6°06.84 SF B
9 K 141 P 183 42°57.24 6°06.84 B
9 K 142 P 387 395 90 0.15 42°56.68 6°07.88 42°56.61 6°07.94 D-
9 K 143 P 395 42°56.61 6°07.94 B
9 K 144 P 415 419 140 0.18 42°56.50 6°08.00 42°56.36 6°08.10 DF
9 K 145 P 393 457 320 0.77 42°56.50 6°07.50 42°56.75 6°06.96 L
9 K 146 P 100 99 350 0.21 42°59.00 6°08.73 42°59.29 6°08.52 DF
9 K 147 P 99 42°59.26 6°08.47 B
9 K 148 P 129 130 130 0.53 42°58.85 6°07.00 42°58.41 6°07.55 C B
10 TG 149 P 600 80 20 42°56.000 6°07.20 42°59.40 6°09.20 SUBM B

Profondeurs en mètres et coordonnées du début [D] et fin [F] de traict sur le fond. Les distances sont en milles nautiques.

BRAPROV 0 : mars 1983 (N/O Antedon)
BRAPROV 1 : 28 février au 2 mars 198( (N/O Antedon)
BRAPROV 2 : 27 janvier 1986 (BISM Triton & SMI Griffon)
BRAPROV 3 : 11 au 14 décembre 1986 (N/O Antedon)
BRAPROV 4 : 12 au 16 janvier 1987 (N/O Catherine-Laurence & ROV Modea)
BRAPROV 5 : 4 au 6 mars 1987 (N/O Antedon)
BRAPROV 6 : 30 mars au 3 avril 1987 (N/O Catherine-Laurence)
BRAPROV 7 : 1 au 5 juin 1987 (N/O Antedon)
BRAPROV 8 : 22 octobre 1987 (BISM Triton & SMI Griffon)
BRAPROV 9 : 16 au 25 novembre 1987 (N/O Korotneff)
BRAPROV 10 : 13 octobre 1989 (BISM Triton & SMI Griffon)

Engins de prélèvement : B  = benne Shipeck ; C = petit chalut à perche (2m de large) ; D = drague Charcot-Picard avec caleçon (toile de jute) ; DF = drague Charcot-Picard (sans caleçon) avec un filet de 10mm de maille, protégé par un filet de 10 à grosse maille ; L = luge ; ROV = remotely operated vehicle ou véhicule sous-marin téléguidé ; SUBM = submersibe. - : indique un prélévement incomplet ou vide (avarie).


Tableau 4 : Répartition des brachiopodes (en nombre d'individus) dans les stations des campagnes BraProv (Tableau 3). Figures 9-2 et 9-3. Dans certaines stations, des comptages ont été effectués sur les Gryphus selon la couleur de la coquille blanche ou verte colonisées par l'algue Ostreobium. Pour la légende complète : voir Tableau 3.

Campagne
et Stations
Zones Profondeur
[ D - F ]
Dist [milles] Engins Gryphus
Gryphus
b / v
Terebratulina Megerlia Megathiris Novocrania Platidia
0 A1 0 DF
0 A2 160 DF
0 A3 DF
0 A4 145 DF
0 A5 160 DF
0 A6 250 220 DF
1 A 2 240 130 DF- 10 10 10
1 A3 140 100 DF 10
1 A4 240 ? DF 60
1 A6 250 280 DF- 40 10 10
1 A 9 B 180 ? DF 10 2
1 A 11 B 200 ? DF 20 40
1 A 13 B 250 160 DF 90 2 15 1
1 A 14 B 280 155 DF 25
1 A 15 B 250 155 DF 100 60 60
2 TG 16 M 345 70 SUBM +++
3 A 17 B 200 140 DF- 20 /0
3 A 18 B 200 160 DF 4 /0 1
3 A 19 B 160 180 DF 49 40/9
3 A 20 M 110 105 DF 38 6/32 2 12 1
3 A 22 M 120 130 DF 34 19/15 6 14 7 3
3 A 24 M 120 160 DF 56 44/12 25 67 16 1
3 A 25 M 245 235 DF- 7 /0
3 A 26 M 245 210 D- 40 20 60
3 A 27 M 200 120 DF- 10 8/2
3 A29 M 180 120 DF 140 /0 4 17
3 A 30 PC 220 160 DF 10 /0 2
3 A 32 PC 120 110 DF 2 /0 1
3 A 35 B 180 260 DF- 5 /0
3 A 36 B 175 180 DF 10 /0 3 14
3 A 39 B 180 155 DF 137 /0
5 A 45 B 140 140 DF 24 /0 4
5 A 46 B 150 140 DF 6 /0
5 A 48 B 130 125 D 1 /0
5 A 49 B 130 125 L 300 2 6 1 2
5 A 52 B 155 160 C 2000 4 8 4
5 A 54 B 160 160 D 1 /0
5 A 55 B 250 260 D 3 /0
5 A 57 B 240 230 C- 68 /0 2 5 2
6 A 59 PC 120 96 DF 5 /0 12 25
6 A 60 PC 170 140 D- 20 /0 20 20
6 A 61 PC 250 130 DF 5 /0 5 8
6 A 62 PC 150 160 DF 20 /0 20 20
6 A 66 P 130 129 DF 70 /0 1
6 A 67 P 132 132 DF 250 /0
6 A 71 P 125 132 C 1500 1 5 1
6 A 72 P 230 212 DF 10 /0
6 A 77 P 280 230 DF- 2 /0
7 A 82 B 130 133 D 20
7 A 83 B 145 140 DF 22 /0
7 A 84 B 145 140 DF 85 83/2 5 2
7 A 87 B 140 140 C >1000 2 60 1
7 A 88 B 190 180 D 10 10 10 10
7 A 89 B 200 195 DF 163
7 A 91 B 195 200 C- 20 2 20 10
7 A 94 B 250 260 DF 20
7 A 97 P 155 145 DF 127
7 A 100 P 195 210 DF- 12
7 A 102 P 143 138 DF 55
7 A 103 P 128 130 DF 52
7 A 104 P 260 220 DF 2
7 A 107 P 125 120 DF 33
8 TG 109 B 420 150 SUBM +++
9 K 118 B 302 B 12
9 K 124 B 147 149 0.82 C 80 10 80 40 10 10
9 K 125 B 155 160 0.82 C 80 10 80 40 10 10
9 K 127 B 191 189 0.21 D 80
9 K 130 B 118 119 0.15 DF 6
9 K 131 B 115 120 0.16 DF 12
9 K132 P 170 193 0.17 D- 12
9 K 134 P 190 200 0.17 DF 34
9 K 137 P 131 130 0.14 DF 50
9 K 140 P 180 183 0.29 DF 32
9 K 148 P 129 130 0.53 C 500
10 TG 149 P 600 80 SUBM +++

Tableau 5 : Campagne IsoBra (CNRS ; chef de mission : Christian C. Emig) avec le N/O Catherine-Laurence: st. IB 2-6 en septembre 1996 et st. IB 9 en mars 1999 - engin: drague Charcot-Picard à filets (DF). Campagne DEPROG (IFREMER) avec le N/O Europe en avril 1996 - engin : chalut à perche. Figures 9-1 et 9-2.

[D] sont les données lors de la mise à l'eau de l'engin ; [F] au moment de la remontée de l'engin. Cap du traict et le nombre de Gryphus récoltés. Seules les stations avec brachiopodes sont listées.

Campagne
et Stations
Profondeur
[ D - F ]
Latitude N [D] Longitude E [D] Latitude N [F] Longitude E [F] cap en° Gryphus
IsoBra IB 2 DF 128 129 43°02'.54 5°33'.26 43°02'.15 5°33'.71 275 3
IsoBra IB 4 DF 156 157 43°01'.11 5°32'.67 43°01'.44 5°31'.44 280 200
IsoBra IB 6 DF 162 155 43°01'.85 5°30'.55 43°02'.34 5°30'.38 280 200
IsoBra IB 9 DF 155 154 43°02'.29 5°30'.28 43°02'.01 5°30'.69 150 180
DEPROG D-2 986 1030 42°43'.57 4°46'.99 42°42'.55 4°46'.60 2
DEPROG D-3 1129 1193 42°44'.57 4°29'.47 42°43'.90 4°29'.50 5
DEPROG D-4 1096 1179 42°34'.68 4°07'.40 42°33'.37 4°08'.19 4
DEPROG D-5 1136 1157 42°28'.52 4°05'.74 42°27'.66 4°07'.00 3
DEPROG D-6 1600 1630 42°20'.73 3°58'.93 42°19'.92 4°00'.45 1
DEPROG D-14 1153 1275 42°15'.67 3°42'.90 42°14'.27 3°44'.25 1
DEPROG D-17 744 725 42°29'.60 3°40'.34 42°29'.30 3°40'.85 2

Tableau 6 : Campagnes BraCors (CNRS ; chef de mission : Christian C. Emig). Figures 9-4, 9-5, 9-6, 9-7 et 9-8.

[Légende en fin de tableau]

Campagnes
et Stations
Prof [D - F]
Cap
Latitude N [D]
Longitude E [D]
Latitude N [F]
Longitude E [F]
Engin Brachiopoda
1 CL 1
125 125
50
42°32'52
8°39'15
42°33'01
8°39'42
B
1 CL 1
130
42°33'03
8°39'38
B
1 CL 1
125 125
42°33'03
8°39'38
42°32'50
8°39'18
B
3 CL 1/2
146 150
0
42°32'53
8°39'15
42°33'21
8°39'10
B
3 CL 1/2
153 148
180
42°33'21
8°39'10
42°33'00
8°39'12
B
1 CL 2
125 135
0
42°32'58
8°39'08
42°33'35
8°39'07
B
1 CL 2
135
42°33'35
8°39'07
B
4 CL 2-85
125 130
10
42°32'48
8°39'06
42°33'39
8°38'47
B-
4 CL 2-85
135 140
220
42°33'48
8°38'46
42°33'37
8°38'16
B
1 CL 3
130 130
25
43°33'27
8°39'03
43°33'40
8°39'13
B
1 CL 4
138 130
80
43°34'22
8°40'08
43°34'27
8°40'37
B
1 CL 4
138
43°34'23
8°40'32
-
1 CL 5
120 120
202
42°34'15
8°41'03
42°33'38
8°40'55
C
1 CL 6
140 135
120
42°33'59
8°39'50
42°33'48
8°40'13
-
1 CL 7
120 100
120
42°33'32
8°40'35
42°33'10
8°41'12
C
1 CL 8
135 130
72
42°34'06
8°39'30
42°34'13
8°40'00
C-
1 CL 9
130 130
72
42°34'15
8°40'08
42°34'20
8°40'30
B
1 CL 10
130 105
76
42°34'34
8°41'05
42°34'37
8°41'28
B
1 CL 11
130 110
76
42°34'36
8°41'27
42°34'37
8°41'35
B
1 CL 12
110
42°34'35
8°41'23
B
1 CL 12
125 105
76
42°34'36
8°41'27
42°34'37
8°41'23
B
1 CL 13
120 100
90
42°31'41
8°36'38
42°31'43
8°37'16
B
4 CL 13-1
140
100
42°31'18
8°35'43
42°31'17
8°35'46
B
4 CL 13-2
150 160
210
42°31'42
8°35'18
42°31'18
8°35'06
B
4 CL 13-3
130 110
40
42°31'51
8°36'15
42°32'04
8°36'34
DF-
4 CL 13-4
115 120
220
42°32'12
8°36'52
DF-
4 CL 13-5
130 135
220
42°31'29
8°36'18
42°31'47
8°36'28
DF
4 CL 13-6
125 125
70
42°32'09
8°37'12
B
4 CL 13-7
110 115
42°31'57
8°37'17
42°31'50
8°36'34
B
4 CL 13-8
110 115
220
42°31'54
8°37'17
DF-
4 CL 13-9
115 120
220
42°32'09
8°37'17
DF-
4 CL 13-10
120 125
240
42°31'57
8°36'57
42°31'53
8°36'49
DF
4 CL 13-11
120 120
60
42°31'56
8°37'06
42°32'00
8°36'16
B
4 CL 13-12
105 110
240
42°31'48
8°37'01
42°31'43
8°36'42
DF
5 CL 13-13
140 140
25
42°31'48
8°36'00
42°32'18
8°36'42
B
5 CL 13-14
135 135
25
42°31'42
8°36'30
42°32'18
8°36'48
B
5 CL 13-14
136
42°32'18
8°36'48
B
5 CL 13-15
117
42°31'42
8°34'30
B
5 CL 13-16
128 115
42°31'27
8°36'33
42°31'54
8°36'77
B
5 CL 13-17
142 137
42°31'48
8°36'00
42°32'30
8°37'15
D*
5 CL 13-18
125 125
70
42°31'47
8°37'00
42°32'08
8°37'27
B
5 CL 13-19
107 98
70
42°31'50
8°37'00
42°31'47
8°37'17
B
5 CL 13-20
135 127
70
42°32'17
8°37'10
42°32'21
8°37'37
B
5 CL 13-21
123 110
70
42°31'43
8°36'43
42°31'50
8°37'10
B
1 CL 14
115 105
70
42°31'06
8°36'56
42°31'03
8°37'28
B
1 CL 14
105
42°31'02
8°37'30
B
3 CL 14
140 85
90
42°31'05
8°36'55
42°31'33
8°37'43
B
1 CL 15
100 95
90
42°30'41
8°36'42
42°30'42
8°37'06
B
1 CL 15
95
42°30'42
8°37'06
B
3 CL 15
110 98
90
42°30'42
8°36'38
42°30'40
8°37'22
B
3 CL 15bis
150 97
90
42°30'45
8°36'27
42°30'43
8°37'19
B
3 CL 15bis
96
42°30'38
8°37'05
B
3 CL 15b2
155 139
90
42°30'45
8°36'27
42°30'55
8°36'52
B
3 CL 15b3
160 143
90
42°30'45
8°36'23
42°30'38
8°36'35
B
3 CL 15b4
160 135
90
42°30'48
8°30'05
42°30'37
8°36'45
B
3 CL 15b5
145
42°32'55
8°39'15
B
3 CL 15ter
145 97
90
42°30'55
8°36'30
42°30'43
8°37'19
DF-
3 CL 15-4
110 110
210
42°31'03
8°37'30
42°30'37
8°37'20
B
1 CL 16
140 105
90
42°32'27
8°36'53
42°32'13
8°37'47
B
1 CL 16
105
42°32'13
8°37'47
B
1 CL 17
130 140
218
42°36'23
8°40'58
42°35'54
8°40'27
B
1 CL 18
130 135
218
42°36'03
8°41'27
42°36'02
8°40'52
B
1 CL 18
130 135
42°36'07
8°40'57
B
1 CL 19
68 72
240
42°39'24
8°51'55
42°39'12
8°51'30
DF
1 CL 19
71
42°39'12
8°51'30
B
1 CL 20
85 90
240
42°39'37
8°51'30
42°39'32
8°51'07
DF
1 CL 20
90
42°39'32
8°51'07
B
1 CL 21
93 90
240
42°39'42
8°50'37
42°39'25
8°50'02
B
3 CL 21
105 105
60
42°39'25
8°50'00
42°39'33
8°50'07
B
3 CL 21-2
112 112
60
42°39'33
8°50'07
42°39'46
8°50'12
D
4 CL 21
100 85
180
42°39'45
8°50'22
42°39'31
8°50'16
DF
4 CL 21-1
100 95
80
42°39'33
8°48'49
42°39'31
8°49'13
DF
4 CL 21-2
105 95
180
42°40'
8°50'
42°39'46
8°49'27
DF
1 CL 22
116 125
245
42°40'29
8°49'15
42°40'23
8°48'50
B
1 CL 22
125
42°40'23
8°48'50
B
1 CL 23
120 130
245
42°40'28
8°48'55
42°40'12
8°48'15
B
1 CL 23
130
42°40'12
8°48'15
B
1 CL 24
160 150
65
42°39'05
8°44'47
42°39'32
8°45'42
C
1 CL 24
150
42°39'32
8°45'42
B
1 CL 25
123 128
233
42°38'53
8°46'23
42°38'35
8°46'10
B
1 CL 25
126
42°38'44
8°46'25
B
1 CL 26
140 145
235
42°39'08
8°45'00
42°38'54
8°45'33
B
1 CL 26
145
42°39'03
8°46'52
B*
3 CL 26
150 150
55
42°38'54
8°45'33
42°39'17
8°45'47
B
3 CL 26
150 150
205
42°39'17
8°45'47
42°39'04
8°45'38
D
4 CL 26
135 140
235
42°39'19
8°45'54
42°39'05
8°45'31
B
4 CL 26-1
155 160
235
42°38'51
8°44'20
42°38'45
8°43'48
B
1 CL 27
165 145
165
42°39'27
8°45'15
42°38'52
8°45'15
B
1 CL 27
148
42°39'08
8°45'18
B
1 CL 28
92 78
180
42°35'40
8°46'08
42°35'17
8°46'06
DF
1 CL 29
72 68
180
42°35'18
8°46'14
42°34'55
8°46'07
DF
1 CL 30
300 250
235
42°37'45
8°43'52
42°37'12
8°43'23
B
1 CL 31
200 120
235
42°36'30
8°44'30
42°36'09
8°44'06
B
1 CL 32
110 110
80
42°42'16
8°56'22
42°42'25
8°56'41
DF-
1 CL 33
?300 200
165
42°41'32
8°59'08
42°40'35
8°59'53'
DF
1 CL 34
200 150
140
42°45'15
9°00'50
DF-
1 CL 34'
160 140
140
42°44'52
9°01'05
42°44'13
9°01'13
B
1 CL 34'
145
42°44'17
9°01'09
B
3 CL 34'
?
42°44'50
9°01'05
D*
3 CL 34'1
170 180
170
42°44'50
9°01'05
42°44'08
9°00'57
B
3 CL 34'2
? ?
170
42°44'50
9°01'05
42°44'38
9°01'00
D-
3 CL 34'3
? ?
170
42°44'38
9°01'00
42°44'12
9°00'47
D-
3 CL 34'4
? ?
170
42°44'38
9°01'00
42°44'16
9°00'40
D-
1 CL 35
105 125
40
42°44'15
9°02'00
42°44'36
9°02'15
B
1 CL 35
125
42°44'36
9°02'15
B
3 CL 35-1
150 150
30
42°44'15
9°01'57
42°45'03
9°02'05
B
3 CL 35-2
150 150
180
42°45'03
9°02'05
D*
1 CL 36
?370 210
235
42°41'42
8°58'25
42°41'35
8°38'18
DF-
1 CL 37
58 55 135
42°43'54
9°02'12
42°43'47
9°03'13
DF
1 CL 38
117 120
135
42°42'38
9°01'12
42°42'29
9°01'39
B
1 CL 39
?220 180
200
42°42'52
8°57'37
42°42'35
8°57'31
B
1 CL 39
215
42°42'55
8°57'45
B
1 CL 40
115 110
245
42°40'02
8°49'00
42°39'45
8°48'28
DF
1 CL 40
110
42°40'04
8°48'43
B
1 CL 41
125 125
60
42°40'30
8°48'15
42°41'00
8°49'00
B
1 CL 41
122
42°40'58
8°49'05
B
1 CL 42
135 123
220
42°41'10
8°49'16
42°40'52
8°49'00
B
1 CL 42
125
42°41'00
8°49'07
B
1 CL 43
145 230
230
42°41'34
8°48'12
42°40'53
8°47'40
B
1 CL 43
150
42°41'00
8°47'46
B
1 CL 44
180 136
230
42°41'08
8°46'17
42°40'51
8°45'55
B
1 CL 44
163
42°40'50
8°45'59
B
3 CL 44bis
? ?
55
42°41'07
8°46'16
DF-
1 CL 45
160 ?
50
42°40'54
8°46'04
42°41'18
8°46'48
DF-
1 CL 46
170 150
190
42°41'30
8°47'03
42°40'44
8°47'03
B
1 CL 46
149
42°40'46
8°47'04
B
3 CL 46bis
280 220
55
42°41'21
8°47'00
42°41'18
8°47'00
DF-
3 CL 46b
280 220
180
42°41'18
8°47'00
42°41'06
8°47'09
D*
4 CL 46
150 135
160
42°41'15
8°46'49
42°41'10
8°47'17
B
1 CL 47
170 143
180
42°41'37
8°47'08
42°40'46
8°47'44
B
1 CL 47
143
42°40'47
8°47'50
B
1 CL 48
? ?
170
42°41'50
8°46'21
42°41'15
8°46'48
DF-
1 CL 49
?150 130
270
42°46'27
9°13'38
42°46'33
9°13'18
B
1 CL 50
135 120
270
42°46'33
9°13'22
42°46'36
9°12'55
B
1 CL 51
? ?
245
42°43'53
9°12'58
42°45'37
9°12'30
DF
1 CL 52
160 115
245
42°45'37
9°12'33
42°45'28
9°12'05
B
3 CL 52
? ?
250
42°45'36
9°12'17
42°45'30
9°11'53
DF
3 CL 52-1
? ?
180
42°45'28
9°12'22
42°44'55
9°12'12
DF
1 CL 53
160 115
245
42°45'28
9°12'08
42°45'25
9°12'05
B
1 CL 54
120 60
245
42°45'30
9°12'15
42°45'23
9°11'38
DF
1 CL 55
150 115
245
42°45'40
9°12'30
42°45'31
9°12'18
D
1 CL 56
140 120
245
42°45'33
9°12'23
42°45'28
9°12'06
D
1 CL 57
? 150
245
42°45'44
9°12'40
42°45'43
9°12'22
DF
1 CL 58
? 150
245
42°45'42
9°12'34
42°45'35
9°12'23
DF
1 CL 59
? ?
245
42°45'48
9°12'85
42°45'43
9°12'21
DF-
1 CL 59'
180 190
245
42°45'45
9°12'36
42°45'43
9°12'21
B
1 CL 60
? 180
200
42°46'00
9°13'52
42°45'32
9°13'26
B
1 CL 61
140 105
185
42°45'25
9°14'26
42°45'08
9°14'25
B
1 CL 62
140 110
205
42°43'55
9°17'30
42°43'35
9°17'12
DF
1 CL 63
150 105
135
42°47'27
9°18'10
42°47'10
9°18'25
B
1 CL 64
150 77
85
42°47'53
9°19'18
42°47'52
9°19'45
DF
1 CL 65
140 110
90
42°50'03
9°16'50
42°50'00
9°17'34
DF
1 CL 66
? ?
125
42°51'53
9°18'04
42°51'42
9°18'31
B
1 CL 67
130 85
20
42°54'08
9°16'52
42°54'25
9°16'56
DF
1 CL 68
115 95
50
42°54'03
9°17'21
42°54'27
9°17'40
B
1 CL 69
? ?
180
42°55'17
9°17'58
DF-
1 CL 70
210 130
60
42°57'04
9°18'32
42°57'20
9°18'50
B
1 CL 71
?
210
43°00'54
9°17'46
43°00'40
9°17'35
DF-
1 CL 72
190 160
210
43°00'45
9°17'30
43°00'37
9°17'15
B
1 CL 73
125 90
180
42°48'05
8°10'00
42°47'54
8°10'11
B
1 CL 74
110 170
205
42°48'08
8°09'32
42°47'43
8°09'22
B
3 CL 74
120 143
180
42°48'08
9°09'32
42°47'24
9°09'12
B
3 CL 74
152 150
180
42°48'08
9°09'32
42°47'57
9°09'15
B
3 CL 74-1
150 110
180
42°47'32
9°08'17
42°46'53
9°07'43
B
3 CL 74-2
150 90
155
42°46'25
9°06'08
42°46'15
9°06'2?
B
3 CL 74-3
200 180
150
Annulé
présence de
filets
B
3 CL 74-4
190 160
90
42°43'38
9°00'20
42°43'35
9°00'35
B
3 CL 74-5
? ?
90
42°43'20
9°00'37
42°43'57
9°01'28
DF
1 CL 75
? ?
180
42°41'36
8°47'08
42°41'10
8°47'07
DF
4 CL 75-85
140 135
180
42°41'36
8°47'11
42°41'
8°47'
DF
1 CL 76
? ?
155
42°41'30
8°47'00
DF
1 CL 77
? ?
150
42°41'25
8°47'18
42°41'10
8°47'50
DF
1 CL 78
? ?
180
42°41'25
8°47'18
42°41'00
8°47'22
DF
2 CL 79
150 95
200
41°38'47
8°49'27
41°58'22
8°49'12
DF
2 CL 80
150 140
130
41°39'03
8°46'54
41°38'47
8°47'00
B
2 CL 81
150
130
41°38'50
8°46'54
41°38'47
8°47'10
DF-
2 CL 82
145 115
130
41°38'54
8°47'03
41°38'42
8°47'25
DF
2 CL 83
123 97
130
41°38'36
8°47'24
41°38'32
8°47'30
B
2 CL 84
100 58
140
41°38'27
8°47'30
41°38'14
8°47'45
DF
2 CL 85
150 122
110
41°35'47
8°44'33
41°35'44
8°44'55
B
2 CL 86
125 110
110
41°35'42
8°44'55
41°35'40
8°45'12
DF
2 CL 87
128 110
90
41°35'15
8°44'52
41°35'20
8°45'15
B
2 CL 87bis
110
41°35'18
8°45'05
B
2 CL 88
100 87
90
41°35'25
8°45'12
41°35'24
8°45'24
B
2 CL 88bis
88
41°35'24
8°45'25
B
2 CL 89
150 122
41°42'33
8°38'48
41°42'42
8°38'04
DF-
2 CL 90
105 68
41°47'06
8°41'27
41°47'18
8°42'03
DF-
2 CL 91
142
40
41°24'18
8°51'00
41°24'24
8°51'11
B
2 CL 92
127 ?
40
41°24'37
8°51'25
41°24'52
8°51'42
DF
2 CL 93
110 118
70
41°24'42
8°54'30
41°24'45
8°54'40
DF
2 CL 94
130 130
60
41°20'20
8°56'00
41°20'30
8°56'30
DF
2 CL 95
120
60
41°20'48
8°57'00
41°20'55
8°57'30
DF-
2 CL 96
150 160
315
41°35'09
9°29'33
41°35'12
9°29'21
B
2 CL 97
150 137
215
41°35'12
9°29'15
41°35'06
9°28'57
B
2 CL 98
160 145
285
41°35'16
9°29'15
41°35'00
9°28'48
B
2 CL 98
145
41°35'09
9°29'05
B
2 CL 99
145
41°35'09
9°29'05
41°35'06
9°28'57
B
2 CL 100
145 145
340
41°35'06
9°28'54
41°35'24
9°28'57
B
2 CL 101
155 142
285
41°35'09
9°29'27
41°35'11
9°28'45
B
2 CL 102
117 113
275
41°35'00
9°27'53
41°35'06
9°27'27
DF
2 CL 103
124 125
340
41°32'33
9°29'06
41°32'49
9°29'02
B
2 CL 104
146 140
280
41°32'51
9°29'54
41°32'54
9°29'30
B
2 CL 104
140
41°32'54
9°29'30
B
2 CL 105
146 154
358
41°33'15
9°29'47
41°33'48
9°29'39
C-
2 CL 106
148 154
358
41°32'15
9°29'47
41°33'30
9°29'43
B
2 CL 106
145
41°33'30
9°29'43
B-
2 CL 107
150 120
238
41°43'46
9°26'13
41°43'38
9°25'59
B
2 CL 108
150 117
238
41°43'46
9°26'13
41°43'36
9°26'10
DF
2 CL 109
150 100
238
41°43'34
9°26'11
41°43'26
9°25'48
DF
2 CL 110
150 145
205
41°49'17
9°28'06
41°48'56
9°27'35
B
2 CL 110
150
41°48'45
9°27'36
B
2 CL 111
155 130
180
42°22'09
9°37'15
42°21'37
9°37'00
B
2 CL 111
128
42°21'37
9°37'00
B
2 CL 112
150 127
42°22'09
9°37'15
42°21'41
9°36'57
B
2 CL 112
146
42°22'09
9°37'15
B
2 CL 113
+150 ?
180
42°39'51
9°33'25
42°39'23
9°33'11
DF-
2 CL 114
200 150
150
42°39'19
9°33'06
42°38'55
9°33'22
B
2 CL 115
135 117
175
42°38'30
9°33'12
42°38'10
9°33'11
B
2 CL 116
150 119
225
42°38'22
9°33'24
42°38'20
9°32'58
B
2 CL 116
116
42°38'20
9°32'58
B
2 CL 117
155 137
42°37'30
9°35'42
42°37'05
9°35'50
B
2 CL 118
123+150
340
42°37'12
9°35'39
42°37'33
9°35'28
B
2 CL 119
150 ?
145
42°37'21
9°37'54
42°36'42
9°38'24
DF-
2 CL 120
150 ?
235
42°36'48
9°38'22
42°36'18
9°37'24
DF
2 CL 121
150 95
235
42°36'10
9°37'22
42°36'03
9°36'49
DF-
2 CL 122
69 67
300
42°36'00
9°36'27
42°36'11
9°36'12
D
2 CL 123
150 130
42°37'32
9°35'38
42°37'04
9°35'49
B
2 CL 123
156
42°37'32
9°35'38
B
2 CL 124
132 155
0
42°31'06
9°35'50
42°37'28
9°35'44
B
2 CL 125
140 128
160
42°37'19
9°35'29
42°36'58
9°35'45
B
2 CL 126
147 154
300
42°37'42
9°34'39
42°37'58
9°34'03
B
2 CL 126
155
42°37'58
9°34'03
B
2 CL 127
150 113
270
42°37'58
9°34'03
42°37'55
9°33'19
DF-
6 CL 128
200 220
235
42°40'30
8°44'35
42°40'09
8°44'04
DF-
6 CL 129
181 192
235
42°40'30
8°44'56
42°40'17
8°44'29
B
6 CL 130
166 175
235
42°40'25
8°45'08
42°40'11
8°44'68
B
6 CL 131
156 162
235
42°40'04
8°45'30
42°39'50
8°45'07
B
6 CL 132
170 253
235
42°39'20
8°44'28
42°39'04
8°44'08
B
6 CL 133
420 460
235
42°40'17
8°43'00
42°39'48
8°42'02
D
6 CL 134
325 330
235
42°38'34
8°39'34
42°38'28
8°39'19
D
6 CL 135
335 343
235
42°38'17
8°38'28
42°38'02
8°38'04
D-
6 CL 136
320 327
230
42°38'32
8°39'37
42°38'25
8°39'18
DF-
6 CL 137
127 118
230
42°44'17
9°02'05
42°44'07
9°01'48
B
6 CL 138
155 164
230
42°45'07
9°01'35
42°44'43
9°01'06
B
6 CL 138-1
155 163
230
42°44'58
9°01'33
42°44'43
9°01'04
B
6 CL 139
165 169
230
42°44'55
9°01'08
42°44'37
9°00'42
B
6 CL 140
310 325
225
42°45'16
8°59'34
42°45'11
8°59'21
D-
6 CL 141
330 340
225
42°44'59
8°59'00
42°44.83
8°58.78
D-
6 CL 142
345 355
230
42°45'04
8°59'15
42°45.00
8°58.50
D
6 CL 143
110 99
240
42°42'20
8°56'22
42°42.46
8°56.26
B
6 CL 144
455 350
225
42°43'27
8°55'31
42°43.24
8°55.32
D
6 CL 145
120 127
300
42°47'50
9°11'23
42°48.00
9°11.02
B
6 CL 146
170 245
295
42°47'59
9°11'32
42°48.26
9°11.00
DF-
6 CL 147
180 197
125
42°48'02
9°11'18
42°78.00
9°11.43
B
6 CL 148
163 178
305
42°48'04
9°11'10
42°48.22
9°10.97
B
6 CL 149
145 174
125
42°47'58
9°11'17
42°47.71
9°11.89
B
5 CL 150
220 161
95
42°40'32
8°45'08
42°40'34
8°45'43
B
5 CL 150
159
42°40'34
8°45'43
B
5 CL 151
180 210
30
42°40'47
8°45'38
42°41'07
8°46'17
B
5 CL 151
220
42°41'07
8°46'17
B
5 CL 152
180 146
120
42°41'00
8°46'18
42°40'48
8°46'55
B
5 CL 154-1
330 271
220
43°06'36
9°36'24
43°04'54
9°36'36
DF-
5 CL 154-2
240 208
290
43°04'36
9°36'30
43°05'12
9°35'42
B
5 CL 155
280 240
260
43°05'18
9°36'30
43°05'30
9°36'00
DF
5 CL 156
330 285
260
43°05'30
9°36'54
43°05'48
9°36'00
B
5 CL 157
120 111
260
43°05'54
9°34'30
B
5 CL 158
110 100
225
43°06'12
9°34'00
43°06'06
9°32'48
B
5 CL 159
130 140
330
43°07'42
9°34'24
43°08'39
9°34'12
B
5 CL 160
230 240
330
43°08'57
9°34'09
43°10'00
9°34'00
B
5 CL 161
225 150
330
43°10'00
9°34'00
43°10'45
9°33'27
B
5 CL 162
147 143
330
43°10'45
9°33'27
43°11'42
9°32'48
B
5 CL 163
290 310
347
43°12'54
9°33'06
43°13'42
9°32'42
B
5 CL 164
280 290
347
43°14'03
9°33'12
43°15'54
9°32'36
B
5 CL 165
160 160
6
42°56'18
9°33'00
42°56'57
9°33'27
B
5 CL 166
190 150
6
42°57'06
9°33'30
42°57'42
9°33'42
B
5 CL 166
154
42°57'42
9°33'42
B
5 CL 167
200 195
185
42°57'39
9°33'48
42°57'24
9°33'42
B
5 CL 167
195
42°57'24
9°33'42
B
5 CL 168
147 103
290
42°57'30
9°33'18
42°57'36
9°33'00
B
5 CL 169
220 210
6
42°58'00
9°34'06
42°58'54
9°33'54
B
5 CL 170
263 236
355
42°59'48
9°35'00
43°01'00
9°34'36
B
5 CL 170
236
43°01'30
9°34'42
B
5 CL 171
150 105
355
42°58'06
9°33'24
42°58'36
9°33'42
B
5 CL 171
120
42°58'24
9°33'36
B
5 CL 172
100 200
85
42°45'00
9°29'24
B
5 CL 173
100 190
80
42°45'21
9°29'45
42°45'26
9°30'15
DF
5 CL 174
100 175
70
42°45'34
9°30'05
42°46'01
9°30'28
B
5 CL 175
230 110
280
42°53'48
9°33'12
42°53'24
9°32'18
B
5 CL 176
240 110
320
42°55'48
9°34'12
42°55'54
9°33'36
B
5 CL 176
250 120
320
42°53'48
9°33'12
42°54'00
9°32'18
DF-
5 CL 176
248 110
320
42°53'48
9°33'12
42°54'00
9°32'18
DF-
5 CL 177
280 250
10
42°55'48
9°34'12
42°55'54
9°33'36
DF
5 CL 177
250
42°55'54
9°33'36
B
5 CL 178
320 295
10
42°55'54
9°34'36
42°56'18
9°32'00
DF
5 CL 179
211 160
10
42°56'36
9°33'36
42°56'24
9°33'36
B
5 CL 179
190
42°55'42
9°33'06
B
5 CL 180
130 120
180
42°56'30
9°33'42
42°55'48
9°33'12
B
5 CL 180
124
42°55'42
9°33'12
B
5 CL 181
90 120
90
42°44'43
9°29'18
42°44'28
9°29'47
B
5 CL 182
100 107
50
42°45'30
9°29'52
42°45'35
9°30'15
B
5 CL 182-2
120 105
10
42°45'35
9°30'15
42°45'47
9°30'19
B
5 CL 183
120 115
30
42°45'16
9°30'03
42°45'18
9°30'13
B
5 CL 184
160 140
195
42°45'18
9°30'16
42°44'41
9°29'55
B
5 CL 184
140
42°44'30
9°29'54
B
5 CL 185
220 195
225
42°45'30
9°31'20
42°45'00
9°31'30
DF
5 CL 185
195
42°45'00
9°31'29
B
5 CL 186
130 105
200
42°45'35
9°29'50
42°45'17
9°29'46
B
5 CL 186-2
140 130
200
42°43'40
9°30'05
DF
5 CL 187
145 150
205
42°45'34
9°30'23
42°45'08
9°30'07
B
5 CL 188
130 125
205
42°45'30
9°30'18
42°44'45
9°29'52
B
5 CL 189
130 125
205
42°45'05
9°30'03
42°44'43
9°29'45
D
5 CL 190
150 148
205
42°45'37
9°30'28
42°44'57
9°30'00
B
5 CL 191
150 120
120
42°57'45
9°18'20
42°57'23
9°18'52
B
5 CL 192
120 75
90
42°57'25
9°18'45
42°57'27
9°19'00
DF
5 CL 193
115 97
240
43°00'15
9°18'34
43°00'08
9°18'00
DF
5 CL 194
140 65
240
43°00'23
9°17'55
43°00'08
9°17'20
DF
5 CL 195
150 115
240
43°00'56
9°16'51
43°00'56
9°16'34
DF
5 CL 196
107 115
330
42°49'11
9°17'43
42°49'30
9°17'26
DF
5 CL 197
115 95
5
42°49'30
9°17'26
42°49'42
9°17'55
DF
5 CL 198
141 200
290
42°47'28
9°12'03
42°47'47
9°11'22
B
5 CL 199
250 300
285
42°47'43
9°12'30
42°47'54
9°12'11
DF
6 CL 200
580 620
310
42°48'03
9°12'23
42°48'27
9°11'48
D
6 CL 201
166 160
345
43°11'09
9°33'10
43°11'29
9°32'56
B
6 CL 202
140 135
330
43°11'59
9°32'24
43°12'20
9°32'19
B

Profondeurs en mètres et coordonnées du début [D] et fin [F] de traict sur le fond. Cap en °. D* prélevement de sédiment avec la drague Charcot-Picard avec caleçon. Voir aussi Table 3bra.

BRACORS 1 : 31 mai au 9 juin 1983 (N/O Catherine-Laurence)
BRACORS 2 : 9 au 15 avril 1984 (N/O Catherine-Laurence)
BRACORS 3 : 2 au 6 juillet 1984 (N/O Catherine-Laurence)
BRACORS 4 : 4 au 8 juillet 1985 (N/O Korotneff)
BRACORS 5 : 4 au 22 novembre 1985 (N/O Catherine-Laurence)
BRACORS 6 : 19 au 23 janvier 1987 (N/O Catherine-Laurence)

Engins de prélèvement : B  = benne Shipeck ; C = petit chalut à perche (2m de large) ; D = drague Charcot-Picard avec caleçon (toile de jute) ; DF = drague Charcot-Picard (sans caleçon) avec un filet de 10mm de maille, protégé par un filet de 10 à grosse maille ; L = luge. - : indique un prélévement incomplet ou vide (avarie).


Tableau 7 : Répartition des brachiopodes (en nombre d'individus) dans les stations des campagnes BraCors (Tableau 6). Figures 9-4, 9-5, 9-6, 9-7 et 9-8. Dans certaines stations, des comptages ont été effectués sur les Gryphus selon la couleur de la coquille blanche ou verte colonisées par l'algue Ostreobium. Pour la légende complète : voir Tableau 6.

Station Campagne Engins Prof [m] Dist [milles] Gryphus
Gryphus
b / v
Terebratulina Megerlia Megathiris Novocrania Platidia
CL 1 1983 -1 D 125 125 .35 25 1 1
CL 1 1983 -1 C 125 125 .20 40
CL 1/2 1984 -3 DF 146 150 .40 36
CL 2 1983 -1 C 125 135 40 40 10 1
CL 2-85 1985 -4 DF 125 130 61 28 / 33
CL 3 1983 -1 C 130 130 7 8 1
CL 4 1983 -1 C 138 130 2 2 12 1 1
CL 6 1983 -1 C 140 135 .22 3
CL 9 1983 -1 C 130 130 .20 3
CL 10 1983 -1 C 130 105 .39 8 1
CL 11 1983 -1 C 130 110 .50 5
CL 12 1983 -1 DF 125 105 .24 20 1
CL 13 1983 -1 DF 120 100 .34 40 40 20 20
CL 13-1 1985 -4 DF 140 219 194 / 25 10 2 1
CL 13-2 1985 -4 DF 150 160 135 130 / 5
CL 13-6 1985 -4 DF 125 125 61 13 / 48 40
CL 13-7 1985 -4 DF 110 115 56 8 / 48
CL 13-11 1985 -4 DF 120 120 24 7 / 17
CL 13-13 1985 -5 DF 140 140 .39 200 200 / 15
CL 13-14 1985 -5 DF 135 135 .43 264 144 / 120
CL 13-15 1985 -5 DF 117 .27 10 10 10
CL 13-16 1985 -5 DF 128 115 .79 40 20 20 20
CL 13-18 1985 -5 DF 125 125 .27 10 10 10 10 10
CL 13-19 1985 -5 DF 107 98 .32 10 10 10 10 10
CL 13-20 1985 -5 DF 135 127 .34 372 172 / 193 10 10
CL 13-21 1985 -5 DF 123 110 .36 10 10 10 10
CL 14 1983 -1 DF 115 105 .18 55 104 76 30 1
CL 14 1984 -3 DF 140 85 .48 20 20 20 20 20
CL 15 1983 -1 DF 100 95 .27 40 100 40 68
CL 15 1984 -3 DF 110 98 .39 10 10 10
CL 15bis 1984 -3 DF 150 97 .46 20 20 20
CL 15b2 1984 -3 DF 155 139 .40 15 18
CL 15b3 1984 -3 DF 160 143 .25 2
CL 15b4 1984 -3 DF 160 135 .34 13 24 15 2
CL 15-4 1984 -3 DF 110 110 .32 20 20 10
CL 16 1983 -1 C 140 105 .53 40 20 10 1
CL 17 1983 -1 C 130 140 .50 40
CL 18 1983 -1 C 130 135 7.02 30 2 7
CL 21 1983 -1 DF 93 90 .43 40
CL 21 1984 -3 DF 105 105 .23 4 32 24 24 7
CL 22 1983 -1 DF 116 125 .41 40
CL 23 1983 -1 C 120 130 .44 100 1
CL 25 1983 -1 C 123 128 .39 40 2 1
CL 26 1983 -1 C 140 145 .35 20 40 20 1 1 30
CL 26 1984 -3 DF 150 150 .42 90
CL 26 1985 -4 DF 135 140 84 68 / 16 68 16 1
CL 26-1 1985 -4 DF 155 160 8 6 / 2 6 2
CL 27 1983 -1 DF 165 145 .43 7
CL 30 1983 -1 DF 300 250 .52 1 2 2
CL 31 1983 -1 DF 200 120 .24 100 100 100 100 100
CL 34' 1983 -1 DF 160 140 .32 40
CL 34' 1 1984 -3 DF 170 180 .51 90
CL 35 1983 -1 DF 105 125 .37 9 100 9 4
CL 35-1 1984 -3 DF 150 150 .69 27
CL 38 1983 -1 DF 117 120 .38 5
CL 39 1983 -1 DF 220 180 .24 8 2 2
CL 41 1983 -1 DF 125 125 .43 40
CL 42 1983 -1 DF 135 123 .60 40
CL 43 1983 -1 DF 145 230 .66 40
CL 44 1983 -1 C ?180 136 .35 23 7 20
CL 46 1983 -1 DF 170 150 .45 100 1
CL 46 1985 -4 DF 150 135 158 20 / 138
CL 47 1983 -1 DF 170 143 .64 40
CL 49 1983 -1 DF 150 130 .25 8
CL 50 1983 -1 DF 135 120 .29 6 4 2
CL 52 1983 -1 DF 160 115 .28 5 85 77 6 2
CL 53 1983 -1 DF 160 115 .10 1
CL 59' 1983 -1 DF 180 190 .20 1
CL 60 1983 -1 DF 200 180 .35 2 1
CL 61 1983 -1 DF 140 105 .25 1 1
CL 63 1983 -1 DF 150 105 .20 1 5 1 2
CL 66 1983 -1 DF 200 160 .20 1
CL 68 1983 -1 DF 115 95 .24 1
CL 70 1983 -1 DF 210 130 .24 3
CL 72 1983 -1 DF 190 160 .14 1 1 1
CL 73 1983 -1 DF 125 90 .25 8 2 4
CL 74 1983 -1 DF 110 170 .15 11 120 124 69 1
CL 74 1984 -3 DF 120 143 .37 4 10 10 10
CL 74-1 1984 -3 DF 150 110 .51 30
CL 74-2 1984 -3 DF 150 90 .16 8 16 1
CL 74-3 1984 -3 DF 200 180 12
CL 74-4 1984 -3 DF 190 160 .29 3 4 4
CL 80 1984 -2 DF 150 140 .43 1 1
CL 83 1984 -2 DF 123 97 .14 15 1
CL 85 1984 -2 DF 150 122 .35 2 1
CL 87 1984 -2 DF 128 110 .25 4 24 22 1
CL 88 1984 -2 DF 100 87 .13 13 8 1
CL 91 1984 -2 DF 142 ? .39 30
CL 96 1984 -2 DF 160 150 .26 1
CL 97 1984 -2 DF 150 137 .43 50
CL 98 1984 -2 DF 160 145 .57 40
CL 99 1984 -2 D 145 145 .10 15 1 20
CL 100 1984 -2 DF 145 145 .54 15
CL 101 1984 -2 DF 155 142 .43 100
CL 103 1984 -2 DF 124 125 .44 10
CL 104 1984 -2 DF 146 140 .46 300
CL 106 1984 -2 DF 148 154 .50 30
CL 107 1984 -2 DF 150 120 .13 2 5 4 5
CL 110 1984 -2 DF +150 145 .56 14
CL 111 1984 -2 DF 155 130 .42 <100
CL 112 1984 -2 DF 150 127 .59 38
CL 114 1984 -2 DF 200 150 .14 5
CL 115 1984 -2 DF- 135 117 .25 1 2
CL 116 1984 -2 DF 150 119 .31 9 2
CL 117 1984 -2 DF 155 137 .57 6
CL 118 1984 -2 DF 123 150 .25 14 11 / 3
CL 123 1984 -2 DF 150 130 .53 1
CL 124 1984 -2 DF 132 155 .43 15
CL 125 1984 -2 DF 140 128 .43 10 1
CL 126 1984 -2 DF 147 154 .46 7
CL 129 1987 -6 DF 181 192 .31 218 210 / 0
CL 130 1987 -6 DF 166 175 .34 296 296 / 0
CL 131 1987 -6 DF 156 162 .35 4
CL 132 1987 -6 DF 170 253 .25 69 69 / 0
CL 137 1987 -6 DF 127 118 .24 8 8 / 0 37 51 5 2
CL 138 1987 -6 DF 155 164 .38 582 491 / 91
CL 138-1 1987 -6 DF 155 163 .36 250 194 / 56 3 1
CL 139 1987 -6 DF 165 169 .34 430 380 / 50
CL 143 1987 -6 DF 110 99 .37 15 13 / 2 12 3
CL 145 1987 -6 DF 120 127 .25 35 30 / 5 2
CL 147 1987 -6 DF 180 197 .24 295
CL 148 1987 -6 DF 163 178 .19 149
CL 149 1987 -6 DF 145 174 .46 32 32 / 0
CL 150 1985 –5 DF 220 161 .18 278 277 / 1 8 10
CL 151 1985 –5 DF 180 210 .56 21 21 / 0 10 5
CL 152 1985 –5 DF 180 146 .35 148 120 / 28 10 10
CL 154-2 1985 –5 DF 240 208 .41 33 33 / 0
CL 156 1985 –5 DF 330 285 .61 1 0 / 1
CL 157 1985 –5 DF 120 111 .55 45 0 / 45
CL 158 1985 –5 DF 110 100 .60 1 0 / 1 2 2
CL 159 1985 –5 DF 130 140 .51 577 164 / 413
CL 160 1985 –5 DF 230 240 .72 5 5 / 0
CL 161 1985 –5 DF 225 150 .53 29 21 / 8
CL 162 1985 –5 DF 147 143 .59 750 35 / 715
CL 163 1985 -5 DF 290 310 .57 33 22 / 11
CL 164 1985 -5 DF 280 310 .77 47 47 / 0
CL 165 1985 -5 DF 160 160 .43 7 6 / 1
CL 166 1985 -5 DF 190 150 .41 230 230 / 0
CL 167 1985 -5 DF 200 195 .49 30 30 / 0
CL 168 1985 -5 DF 147 103 .31 19 5 / 14
CL 169 1985 -5 DF 220 210 .65 46 46 / 0
CL 170 1985 -5 DF 263 236 .38 1 1 / 0
CL 171 1985 -5 DF 150 105 .31 43 33 / 10
CL 172 1985 -5 DF 100 200 .62 27 27 / 0
CL 174 1985 -5 DF 100 175 .56 1 0 / 1
CL 175 1985 -5 DF 230 110 .48 10 10 / 0
CL 176 1985 -5 DF 248 110 .70 10 10 / 0
CL 179 1985 -5 DF 211 160 .19 93 93 / 0
CL 180 1985 -5 DF 130 120 .41 17 11 / 6
CL 181 1985 -5 DF 90 120 .43 15 1 / 14
CL 182 1985 -5 DF 100 107 .56 2 2 / 0
CL 182-2 1985 -5 DF 120 105 .46 2 1 / 1
CL 183 1985 -5 DF 120 115 .39 2 2 / 0
CL 184 1985 -5 DF 160 140 .63 52 52 / 0
CL 186 1985 -5 DF 130 105 .22 55 33 / 32
CL 187 1985 -5 D 145 150 .36 2 2 / 0
CL 188 1985 -5 DF 130 125 .60 269 220 / 49
CL 190 1985 -5 DF 150 148 .58 1 1 / 0
CL 191 1985 -5 DF 150 120 .43 1
CL 195 1985 -5 DF 150 115 .38 10 10
CL 198 1985 -5 DF 141 200 .57 248 248 / 0
CL 201 1987 -6 DF 166 160 .28 10 10 / 0
CL 202 1987 -6 DF 140 135 .24 15 10 / 5 5 5 3 10

Tableau 8 : Campagne BathyMed (CNRS ; chef de mission : Christian C. Emig), du 7 au 22 novembre 1988 (N/O Catherine-Laurence). Figures 9-4, 9-5 et 9-6.

Profondeurs en mètres et coordonnées du début [D] et fin [F] de traict.
Engins de prélèvement : B  = benne Shipeck ; C = petit chalut à perche (2m de large) ; D = drague Charcot-Picard avec caleçon (toile de jute) ; DF = drague Charcot-Picard (sans caleçon) avec un filet de 10mm de maille, protégé par un filet de 10 à grosse maille ; L = luge. - : indique un prélévement incomplet ou vide (avarie).

Campagne
et Stations
Profondeur
[D - F]
cap Latitude N [D] Longitude E [D] Latitude N [F] Longitude E [F] Engin Transect Brachiopoda
BM 1 200 180 60 42°45.00 9°01.04 42°45.38 9°02.15'
D-
C4
BM 2 220 220 240 42°45.71 9°02.64 42°45.44 9°02.21
D-
C4
BM 3 200 186 230 42°45.46 9°02.14 42°45.22 9°01.56
DF
C4 B
BM 4 200 200 42°45.20 9°01.31
B
C4
BM 5 200 200 230 42°45.70 9°02.69 42°45.41 9°02.07
D
C4
BM 6 173 199 230 42°45.30 9°01.87 42°45.25 9°01.55
L
C4
BM 7 155 156 255 42°45.20 9°01.86 42°45.12 9°01.50
DF
C4 B
BM 8 155 155 42°45.12 9°01.50
B
C4
BM 8' 155 155 42°45.12 9°01.50
B
C4
BM 9 146 168 255 42°45.17 9°01.92 42°45.13 9°01.40
DJ
C4
BM 10 149 164 255 42°45.30 9°02.16 42°45.13 9°01.41
C-
C4
BM 11 150 159 255 42°45.18 9°01.91 45°44.81 9°00.88
C
C4 B
BM 12 146 145 42°45.00 9°02.19 45°44.71 9°01.80
DF-
C4
BM 13 147 144 42°44.98 9°02.15 42°44.68 9°01.80
DF
C4 B
BM 14 141 140 230 42°44.88 9°02.16 42°44.61 9°01.78
DJ
C4
BM 15 139 139 42°44.61 9°01.81 42°44.58 9°01.76
B
C4
BM 15' 140 141 42°44.56 9°01.64 42°44.55 9°01.63
B
C4
BM 16 460 457 230 42°46.65 9°00.99 42°46.30 9°00.34
D
C4
BM 17 464 464 42°46.69 9°01.18 42°46.71 9°01.20
B-
C4
BM 18 463 442 42°46.69 9°01.18 42°46.08 8°59.70
L
C4
BM 19 143 141 42°45.03 9°02.34 42°44.62 9°01.76
DF-
C4 B
BM 20 137 123 42°44.51 9°01.64 42°43.88 9°01.32
DF
C4 B
BM 21 119 115 42°44.28 9°01.84 42°43.94 9°01.41
D-
C4
BM 22 115 115 42°44.61 9°02.23
D-
C4 B
BM 23 117 118 210 42°44.76 9°02.73 42°44.59 9°02.41
DF
C4 B
BM 24 114 122 42°44.65 9°02.29
B-
C4
BM 25 135 133 42°44.88 9°02.34 42°44.06 9°01.47
L
C4
BM 26 132 128 42°41.31 8°48.86 42°41.20 8°48.47
DF
C3 B
BM 27 128 132 42°41.17 8°48.43 42°41.01 8°47.93
DF
C3 B
BM 28 143 136 42°41.56 8°48.47 42°41.51 8°48.14
DF
C3 B
BM 29 149 142 42°41.57 8°48.70 42°41.59 8°48.09
DF
C3 B
BM 30 147 139 250 42°41.67 8°48.11 42°41.60 8°47.61
DF
C3 B
BM 31 124 122 230 42°39.26 8°47.45 42°38.95 8°47.32
DF
C2 B
BM 32 124 122 230 42°39.54 8°47.10 42°39.34 9°46.78
DF
C2 B
BM 33 130 128 42°39.62 8°46.72 42°39.21 8°46.25
DF
C2 B
BM 34 126 126 42°39.15 8°46.27
B
C2
BM 35 133 129 42°39.31 8°46.12 42°38.97 8°45.87
DJ
C2
BM 36 131 129 220 42°39.77 8°46.75 42°39.09 8°45.95
L
C2
BM 37 143 141 42°39.84 8°45.94 42°39.48 8°45.55
DF
C2 B
BM 38 150 152 42°39.62 8°45.25 42°39.28 8°44.88
DF
C2 B
BM 39 164 165 230 42°40.57 8°45.19 42°40.20 8°44.79
DF
C2 B
BM 40 181 176 230 42°42.37 8°44.47 42°40.03 8°44.21
D
C2 B
BM 41 176 177 220 42°40.47 8°44.71 42°39.87 8°44.05
L
C2
BM 42 176 176 42°39.81 8°44.05
B-
C2
BM 43 175 175 42°39.80 8°44.08
B-
C2
BM 44 175 175 42°39.75 8°44.12
B-
C2
BM 45 174 176 42°40.32 8°44.66 42°39.80 8°44.07
C
C2 B
BM 46 197 192 220 42°40.24 8°44.09 42°39.90 8°43.74
DF
C2 B
BM 47 231 238 220 42°40.39 8°43.78 42°40.27 8°43.44
DF-
C2
BM 48 231 224 220 42°40.47 8°43.85 42°40.03 8°43.50
DF
C2 B
BM 49 231 238 40 42°40.19 8°43.52 42°40.81 8°44.54
D
C2
BM 50 230 230 42°40.85 8°44.87
B
C2
BM 51 175 175 42°39.77 8°44.07
B
C3
BM 52 420 460 42°40.37 8°42.93 42°41.38 8°44.58
D-
C3
BM 53 473 471 70 42°41.50 8°45.48 42°42.16 8°47.18
J-
C3
BM 54 450 465 240 42°42.28 8°47.53 42°41.91 8°46.36
L-
C3
BM 55 434 468 250 42°42.00 8°46.70 42°41.67 8°45.93
D
C3
BM 56 368 420 42°41.95 8°46.97 42°42.11 8°48.12
D-
C3
BM 57 448 448 42°42.22 8°48.37
B
C3
BM 57' 448 448 42°42.22 8°48.37
B
C3
BM 58 150 162 260 42°41.62 8°48.35 42°41.78 8°47.71
DF
C3 B
BM 59 170 188 42°41.78 8°47.65 42°41.73 8°47.09
DF
C3 B
BM 60 214 250 42°41.79 8°47.51 42°41.76 8°48.39
DF
C3 B
BM 61 345 373 240 42°41.92 8°47.20 42°41.79 8°46.41
DF
C3 B
BM 62 350 350 42°41.90 8°46.95
B
C3
BM 63 230 230 42°41.79 8°47.39
B
C3
BM 64 171 171 42°41.78 8°47.71
B
C3
BM 64' 170 170 42°41.78 8°47.70
B
C3
BM 65 145 145 42°41.62 8°48.19
B-
C3
BM 66 148 148 42°41.58 8°48.22
B-
C3 B
BM 67 210 212 10 42°56.55 9°33.62 42°57.10 9°33.73
DF
C6 S B
BM 68 234 237 190 42°57.07 9°33.99 42°56.43 9°33.78
DF
C6 S B
BM 69 234 234 10 42°56.47 9°33.75 42°56.97 9°33.99
D
C6 S
BM 70 303 310 190 42°56.80 9°35.83 42°56.12 9°35.46
D
C6 S
BM 71 382 390 10 42°55.34 9°40.07 42°56.87 9°40.34
D
C6 S
BM 72 392 392 42°57.01 9°40.48
B
C6 S
BM 73 303 303 42°56.80 9°35.86
B
C6 S
BM 74 230 230 42°57.08 9°33.97
B
C6 S
BM 75 180 180 42°46.94 9°33.44
B
C6 S
BM 76 182 196 190 42°57.46 9°33.55 42°56.76 9°33.48
DF
C6 S B
BM 77 160 172 10 42°56.97 9°33.41 42°57.68 9°33.49
DF
C6 S B
BM 78 163 170 190 42°57.72 9°33.49 42°57.13 9°33.45
D
C6 S B
BM 79 142 146 10 42°57.29 9°33.35 42°57.74 9°33.44
DF-
C6 S
BM 80 142 146 190 42°57.76 9°33.43 42°57.14 9°33.36
DF
C6 S B
BM 81 128 134 10 42°57.20 9°33.31 42°57.66 9°33.37
DF
C6 S B
BM 82 148 146 190 42°57.43 9°33.36 42°56.27 9°33.12
C
C6 S B
BM 83 125 122 10 42°56.40 9°33.14 42°57.03 9°33.26
DF
C6 S B
BM 84 111 105 190 42°57.01 9°33.18 42°56.39 9°32.78
DF
C6 S B
BM 85 106 106 42°56.40 9°32.77
B
C6 S
BM 86 136 136 42°57.68 9°33.40
B
C6 S
BM 87 116 108 10 42°57.69 9°33.32 42°58.38 9°33.41
DF
C6 S
BM 88 152 150 350 43°12.05 9°32.53 43°12.93 9°32.22
DF
C6 N B
BM 89 182 190 170 43°12.98 9°32.37 43°12.36 9°32.58
DF
C6 N B
BM 90 215 233 350 43°12.44 9°32.66 43°13.23 9°32.35
DF
C6 N B
BM 91 278 290 170 43°13.20 9°32.64 43°12.33 9°33.06
DF
C6 N B
BM 92 340 353 350 43°12.37 9°33.68 43°13.57 9°33.26
D
C6 N
BM 93 410 410 186 43°14.08 9°35.57 43°13.34 9°35.49
D
C6 N
BM 94 410 410 43°13.34 9°35.52
B
C6 N
BM 95 350 350 43°13.34 9°33.22
B
C6 N
BM 96 314 320 43°13.31 9°32.89 43°12.36 9°33.42
B
C6 N
BM 97 232 232 43°12.26 9°32.74
B
C6 N
BM 98 154 154 43°12.31 9°32.49
B
C6 N
BM 99 173 248 170 43°12.12 9°32.56 43°10.88 9°33.18
C
C6 N B

Tableau 9 : Répartition des brachiopodes (en nombre d'individus) dans les stations de la campagne BathyMed (Tableau 8). Figures 9-4, 9-5 et 9-6. Dans certaines stations, des comptages ont été éffectués sur les Gryphus selon la couleur de la coquille blanche ou verte colonisées par l'algue Ostreobium. Pour la légende complète : voir Tableau 8.

Campagne
et Stations
Profondeur
[ D - F ]
Dist [milles] Transect Gryphus
Gryphus
b / v
Terebratulina Megerlia Megathiris Novocrania Platidia
BM 3 D 200 186 C4 36 36/0 3
BM 7 D 155 156 C4 11 11/0 19 1 1
BM 11 C 150 159 C4 421 302/119
BM 13 D 147 144 C4 7  6/1
BM 19 D 143 141 C4 10 10/0 1
BM 20 D 137 123 0,49 C4 3  1/2
BM 22 DJ 115 115 C4 1 8 15 7 1
BM 23 D 117 118 0,25 C4 8  6/2 25 11 2
BM 26 D 132 128 0,24 C3 14 4 11 2
BM 27 D 128 132 0,36 C3 138 8/130 2 1 1
BM 28 D 143 136 0,24 C3 16 16/0 29 7 2 3
BM 29 D 149 142 0,37 C3 5 13 2
BM 30 D 147 139 0,35 C3 2 21 41 36
BM 31 D 124 122 0,20 C2 3 3
BM 32 D 124 122 0,21 C2 2 5 2
BM 33 D 130 128 0,44 C2 29  5/24
BM 37 D 143 141 0,36 C2 9  1/8
BM 38 D 150 152 0,39 C2 7  6/1
BM 39 D 164 165 0,41 C2 166 155/11
BM 40 DJ 181 176 0,35 C2 21  19/2
BM 45 C 174 176 0,68 C2 441 424/17
BM 46 D 197 192 0,38 C2 92 92/0
BM 48 D 231 224 0,56 C2 2  2/0
BM 58 D 150 162 0,47 C3 5 7 1 4
BM 59 D 170 188 0,39 C3 13 11 26
BM 60 D 214 250 0,44 C3 32 32/0 25 6 1 1
BM 61 D 345 373 0,67 C3 2  2/0
BM 66 B 148 148 C3 1 10 3
BM 67 D 210 212 0,46 C6 S 76 75/1
BM 68 D 234 237 0,41 C6 S 12 12/0
BM 76 D 182 196 0,49 C6 S 74 74/0
BM 77 D 160 172 0,62 C6 S 28 28/0
BM 78 DJ 163 170 0,34 C6 S 5 5/0
BM 80 D 142 146 0,33 C6 S 43 39/4
BM 81 D 128 134 0,43 C6 S 7 7/0
BM 82 C 148 146 0,76 C6 S 351 260/91
BM 83 D 125 122 0,55 C6 S 15  14/1
BM 84 D 111 105 0,42 C6 S 24  10/14
BM 88 D 152 150 0,57 C6 N 56  5/51
BM 89 D 182 190 0,56 C6 N 18  11/7 1
BM 90 D 215 233 0,53 C6 N 12  11/1
BM 91 D 278 290 0,77 C6 N 32 32/0
BM 99 C 173 248 0,83 C6 N 374 231/143

Tableau 10 : Campagnes Meditis 2-4 (IFREMER) avec le N/O Europe. Elles ont eu lieu en mai ou juin entre 2012 et 2014; seules les stations avec brachiopodes ont été listées. Figures 9-4 et 9-7.

[D] sont les données lors de la mise à l'eau du chalut ; [F] au moment de la remontée du chalut. Distance du traict en mètres, sa durée en minutes et le nombre de Gryphus récoltés avec un chalut.

Année Station
Latitude N [D]
Longitude E [D]
Prof [m]
[D]
Latitude N [F]
Longitude E [F]
Prof [m]
[F]
Durée [min] Distance [m] Gryphus
2012
2-7 42°14,22' 9°37,70' 110 42°15,65' 9°38,38' 108 30 2815 141
2012
2-10 41°56,60' 9°33,73' 142 41°55,48' 9°32,49' 130 30 2685 4237
2012
2-13 42°21,20' 9°39,47' 318 42°24,25' 9°40,28' 361 60 5759 5
2012
2-15 42°34,75' 9°40,78' 337 42°37,32' 9°39,67' 365 54 5000 1
2012
2-16 42°22,35' 9°37,16' 113 42°20,83' 9°37,14' 112 31 2833 374
2012
2-20 41°35,21' 9°31,98' 383 41°32,34' 9°33,22' 376 60 4777 15
2012
2-21 41°28,46' 9°28,53' 92 41°29,82' 9°27,61' 88 30 2815 1
2012
2-22 41°38,54' 9°27,64' 106 41°37,11' 9°28,32' 117 30 2796 506
2012
2-23 41°36,91' 9°32,05' 479 41°34,34' 9°34,21' 482 60 5630 17
2012
2-80 42°52,28' 4°40,17' 330 42°50,33' 4°43,17' 313 61 5556 35
2013
3-2 42°28,11' 9°37,38' 89 42°26,64' 9°37,19' 77 30 2741 6
2013
3-5 42°20,95' 9°37,19' 112 42°22,49' 9°37,16' 110 29 2852 2894
2013
3-11 41°32,17' 9°33,21' 377 41°35,02' 9°32,09' 370 60 5519 42
2013
3-13 41°36,79' 9°28,43' 114 41°38,15' 9°27,78' 105 30 2667 5219
2013
3-15 41°46,04' 9°28,92' 479 41°48,58' 9°31,26' 493 60 5704 41
2013
3-19 41°56,77' 9°33,91' 143 41°55,54' 9°32,64' 129 29 2852 2391
2013
3-20 42°14,30' 9°37,73' 106 42°15,71' 9°38,35' 106 29 2760 23
2013
3-35 42°47,13' 3°54,31' 350 42°44,07' 3°55,19' 478 60 5815 1
2013
3-75 42°52,33' 4°39,62' 158 42°50,89' 4°41,92' 269 60 5574 94
2013
3-76 42°49,12' 4°41,75' 345 42°46,13' 4°43,38' 760 60 6000 3
2014
4-3 42°40,96' 9°34,40' 300 42°38,34' 9°36,49' 268 60 5667 3
2014
4-6 42°14,76' 9°38,00' 110 42°16,18' 9°38,43' 106 30 2759 19
2014
4-9 41°37,42' 9°31,40' 448 41°34,96' 9°33,79' 484 60 5556 51
2014
4-10 41°37,19' 9°28,21' 114 41°38,59' 9°27,57' 105 30 2741 1
2014
4-12 41°47,37' 9°30,06' 460 41°44,81' 9°27,81' 351 60 5667 36
2014
4-13 41°57,17' 9°37,14' 446 41°54,14' 9°36,52' 554 60 5667 7
2014
4-16 41°57,17' 9°34,34' 151 41°56,01' 9°33,03' 135 31 2797 2106
2014
4-19 42°22,50' 9°37,12' 111 42°20,86' 9°37,14' 112 30 3037 517
2014
4-21 41°58,53' 9°37,78' 440 42°01,22' 9°39,48' 386 61 5500 4
2014
4-69 42°35,69' 4°13,25' 750 42°32,90' 4°12,20' 897 60 5371 1
2014
4-75 42°52,36' 4°40,13' 272 42°50,30' 4°43,08' 315 60 5556 52

9. Cartes

A. Cartes des campagnes en Languedoc et Provence

Golfe du Lion

Figure 9-1 : Golfe du Lion. Localisation de la zone de récolte - et - Stations de récolte de Gryphus vitreus lors de la campagne Deprog. Voir Tableau 5.


Provence Ouest   :SLaCiotat.png

Figure 9-2 : Provence Ouest. Localisation des zones de récolte. Les étoiles indiquent les stations de prospection sur les brachiopodes entre 1976 et 1983 - et - Stations des campagnes BraProv (CNRS) et IsoBra (CNRS). Voir Tableaux 3 et 5.

Ci-dessous les cartes de distribution de Novocrania anomala. - Gryphus vitreus. - Megathiris detruncata. - Terebratulina retusa. - Platidia anomioides. - Megerlia truncata. Voir Tableaux 4 et 5.

Nov.png   Gry.png   Mega.png

Ter.png   :Pl.png   Mege.png


ProvB.png

Figure 9-3 : Provence Est. Localisation des zones de récolte et des stations de campagnes BraProv (CNRS). Voir Tableau 3. Les étoiles indiquent les stations de prospection sur les brachiopodes en 1976 lors d’une campagne avec le N/O Antedon dans la Parc national marin de Port-Cros. Cette zone comprend deux des radiales (flèches) suivies par submersible.

Ci-dessous, les cartes de distribution de Novocrania anomala. -  Megathiris detruncata. - Platidia anomioides. Gryphus vitreus. - Terebratulina retusa. - Megerlia truncata. Voir Tableau 4.

ProvB.png

ProvB.png

ProvB.png

ProvB.png


B. Cartes des campagnes en Corse

Corse.png   radiales Corse

Figure 9-4 : Campagnes en Corse :
À gauche - Localisation des zones de récoltes (A à G) au cours des campagnes BraCors (CNRS), BathyMed (CNRS) et Meditis (Ifremer). Voir Tableaux 6, 8, 10.
À droite -  Les radiales qui ont été suivies sur plusieurs années. Voir chapitre 6.


Brac A B.png
Brac A B.png

Figure 9-5 : Corse Nord-Ouest : zones A et B.
Cartes du haut : localisation des stations des campagnes BraCors (CNRS).
Carte du bas : localisation des stations de la campagne BathyMed (CNRS).

Ci-dessous, les cartes de distribution de Novocrania anomala. - Gryphus vitreus. - Terebratulina retusa. - Megathiris detruncata. - Platidia anomioides. - Megerlia truncata. Voir Tableaux 7, 9, 10.

Brac A B.png

Brac A B.png

Brac A B.png

Brac A B.png

Brac A B.png

Brac A B.png


Brac C D.png     *     Brac C D 2.png

Figure 9-6 : Corse Nord : zones C et D. Localisation des stations de campagnes BraCors (CNRS) et BathyMed (CNRS). Voir Tableaux 6 et 8.

Ci-dessous, les cartes de distribution de Novocrania anomala. - Gryphus vitreus. - Terebratulina retusa. - Megathiris detruncata. - Megerlia truncata. Voir Tableaux 7 et 9.

9-6-Nov   Brac C D 2.


Brac E F.png

Figure 9-7 : Corse Est : zones E et F. Localisation des stations de campagnes BraCors (CNRS) – numérotées en noir -  et Meditis (Ifremer) – numérotées en rouge. Voir Tableaux  6 et 10.

Ci-dessous, les cartes de distribution de Novocrania anomala. - Terebratulina retusa. - Megathiris detruncata. - Megerlia truncata. - Gryphus vitreus. Voir Tableaux 7 et 10.

Brac E F NMMT Gryphus


Brac G.png

Figure 9-8 : Corse Sud : zone G. Localisation des stations de campagnes BraCors (CNRS). Voir Tableau 6.

Ci-dessous, les cartes de distribution de Novocrania anomala. - Terebratulina retusa. - Megathiris detruncata. - Megerlia truncata. - Gryphus vitreus. Voir Tableau 7.

Brac G M G.png  map/9-8-Mega.png  Brac G N T.png

C. Cartes de distribution en Atlantique et Manche

Aux cartes marines (ci-dessus en A et B) avec les résultats des campagnes rapportées dans ce travail, il apparaît judicieux de compléter ces données en reproduisant les cartes de répartition géographique des six espèces de brachiopodes le long des côtes françaises métropolitaines dans l’océan Atlantique et la Manche, d’après les cartes publiées par Emig (2016, 2017a).

atlantique1Atlantique2

Figure 9-9 : Répartition géographique des six espèces de brachiopodes au large des côtes françaises métropolitaines en Atlantique et Manche (modifié, d'après Emig, 2016, 2017a).

Atlntique3


Remerciements

Je voudrais adresser tous mes remerciements à tous les marins avec lesquels j’ai navigué sur divers océans et mers. Et bien sûr, j’ai une pensée émue à tous les marins et leurs capitaines des navires du CNRS : ceux de Marseille, le N/O Antedon sur lequel j’ai commencé ma carrière et appris avec eux et Jacques Picard le travail en mer, le N/O Antedon 2 sur lequel j’ai fait ma dernier mission océanographique en mer, le N/O Alciope ; ceux de Villefranche-sur-mer le N/O Catherine-Laurence et le N/O Korotneff. Que de moments de partage, de vie en commun, de plaisir et de bonheur, aussi de labeur et de gros temps... une vraie vie de marin ! Et transmettre toutes mes amitiés à tous les collègues qui ont participé aux campagnes en mer de la RCP n°728, et en particulier à tous les membres du programe, parmi lesquels Fernando Àlvarez (Oviedo), Jean-Henri Delance (Dijon), Italo Di Geronimo (Catania), Bernard Laurin (Dijon), Jean Revert (Pau).

RCP

À bord du N/O Catherine-Laurence durant une campagne BRACORS, de gauche à droite : Italo Di Geronimo, Bernard Laurin, Christian Emig, Jean-Henri Delance, Jean Revert.

Mes remerciements aussi à Jocelyne Martin (Ifremer, Nantes) et à Angélique Jadaud (Ifremer, Sète) pour m’avoir communiquer les données sur les brachiopodes des campagnes Ifremer, citées dans ce travail.

Le Commandant en chef pour la Méditerranée et Préfet maritime de la Méditerranée (Marine Nationale) m’a toujours accordé les autorisations pour pouvoir travailler dans certaines zones interdites à tous dragages et surtout a accédé à mes demandes de plongée en submersible nommé SMI (sous-Marin d’Intervention de la Marine Nationale) Griffon, qu’il en soit chaleureusement remercié. Trois plongées ont été effectuées, les pilotes furent le Lieutenant de Vaisseau Roque, les Enseignes de Vaisseau 1e Classe Gomez et Arnoult. C’est avec ce dernier que nous avons plongé jusqu’à 600 m de profondeur, la limite autorisée et rarement atteinte par le « Griffon », aussi c’est avec une attention particulière que le mécanicien à bord a surveillé toute possible intrusion d’eau ! Mes remerciements aussi à l’aide fourni par Paul-Henri Nargeolet dans l’équipement du submersible par le Groupe d'intervention sous la mer (GISMER) de la Marine Nationale.

Enfin, mes meilleurs souvenirs à mes amis Aleksandra Bitner (Varsovie) et Fernando Álvarez (Oviedo) pour leur aide et commentaires dans la réalisation de ce livre, qu'ils en soient cordialement remerciés.


10. Références bibliographiques

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Appendice A.

Pour un renouvellement de la taxinomie des brachiopodes actuels.

Parmi les grands groupes zoologiques, les brachiopodes ont une spécificité liée à leur ancienneté dans les registres fossiles (parmi les plus anciens fossiles connus) et par leur relativement petit nombre d’espèces actuelles : ce sont, à de rares exceptions près, que des paléontologues qui les étudient, jusqu’à en devenir une « chasse-gardée » par et pour ces derniers (Emig, 2008). En conséquence, la taxinomie des espèces a été faite selon une systématique à tendance paléontologique [14], voire stratigraphique et même géographique, c’est-à-dire basée sur les seuls caractères (certains sans valeur taxinomique) des restes fossiles que sont la coquille et ses structures internes, parfois modifiées par la taphonomie (Emig & Rachebœuf, 1990 ; Emig, 2002). Utilisée pour définir certains étages stratigraphiques, la même espèce fossile de brachiopode peut parfois changer de nom en changeant d’étage !

Le nombre de taxons fossiles décrits est de l’ordre de 30 000 espèces qui s’avèrent aujourd’hui très largement sur-estimées (tout comme pour les genres) - peut-être à réduire de moitié ? - tandis qu’il est probable que 5-10% des espèces actuelles dites valides soient en fait des synonymes d’espèces déjà décrites (Emig, 2017b). Une conséquence de l’absence de diagnoses [10] complètes à tous les niveaux hiérarchiques, ce qui, alors que le nombre de caractères disponibles est faible, a conduit à utiliser des variations d’un caractère comme critère pour décrire de nouvelles espèces ou genres, même parfois à partir de quelques fragments de coquille. Ces tendances héritées du XIXe siècle sont restées vivaces pour certains paléontologues jusqu’à nos jours. Les six espèces de brachiopodes, récoltées dans le Bathyal méditerranéen, attestent, à elles seules, de toutes les ambiguïtés de la systématique utilisée actuellement. Une rapide évolution vers les nouvelles méthodes comparatives phylogénétiques, dont la cladistique, est nécessaire, car ces dernières ont connues un développement rapide au cours des vingt-cinq dernières années (Darlu & Tassy, 2018).

Le grand nombre de variétés et de synonymes (actuelles ou fossiles) de ces six espèces, souvent sans critères clairs pour les différencier, traduit le problème que pose l’absence de diagnose et d’études des variations des caractères au sein et entre les différentes populations constituant l’espèce. Dans le cas présent, il s’agit surtout de descriptions par des auteurs italiens et anglophones. Et il n’est pas sûr qu’il soit possible de faire une liste exhaustive de ces variétés et synonymes en les rapportant avec certitude à l’une ou l’autre des espèces valides, tant les descriptions sont vagues. Cette tendance se poursuit dans des travaux récents sur les formes fossiles, elle concerne parfois des individus de petite taille (millimétrique) ce qui devrait interroger les auteurs quant au développement en cours de vie de certains caractères. En effet, bien des formes juvéniles peuvent ne pas posséder tous les caractères pour déterminer avec certitude l'appartenance à une espèce

A partir de ce constat, dont le but ici n’est pas de stigmatiser auteurs et discipline, et encore moins de polémiquer, il faut se poser la question « cette systématique reste-t-elle transposable aux espèces actuelles ? » et la réponse est sans conteste NON. Car les caractères taxinomiques et phylogénétiques dépassent les seuls restes fossiles utilisés jusqu’à présent, c’est-à-dire la coquille. Il est vrai que les paléontologues ne sont ni enseignés, ni équipés pour étudier la morphologie et l’anatomie du corps (aussi nommé les parties molles) des brachiopodes, ni les moyens écologiques et océanographiques pour établir les caractéristiques du biotope et des biocœnoses. Or, c’est bien là que se trouvent des caractères pour définir les espèces actuelles et leurs populations. Combien de descriptions renseignent sur les muscles, le lophophore, les gonades, la larve et son ontogenèse, les spicules, etc. ? Cependant, depuis quelques années, on assiste à un accroissement des publications sur la biologie, l’anatomie et l’écologie des espèces actuelles de brachiopodes ; mais ce n’est pas pour autant que les systématiciens des brachiopodes les aient intégrées dans leurs travaux.

Un point souvent évoqué dans des publication est la baisse constante du nombre de taxons de brachiopodes depuis le Mésozoïque ; or, le nombre d’espèces actuelles, environ 400 (Emig et al., 2018), couvre une période d’au moins un million d’années, et, dans le passé géologique, il n’existe aucune donnée sur le nombre réel d’espèces valides pour une période similaire. Reste l’habitude de véhiculer des concepts qui mériteraient d’être revus et affinés (Emig, 2002, 2017b, Emig et al., 2015).

La systématique des espèces actuelles de brachiopodes nécessite donc une profonde révision dans ses concepts et méthodes, comme cela se fait dans les autres groupes zoologiques (Zaharias & Sanders, 2018), hors du seul contexte paléontologique. L’application de la cladistique prévue dans le projet pour la révision de la part H (Brachiopoda) du Treatise on Invertebrate Paleontology, n’a jamais atteint le niveau genre et espèce (Williams & Carlson, 2007). S’y est ajoutée la tendance génétique qui reste incapable d’identifier les espèces qui sont déterminées selon la systématique classique. Dans les bases de données génétiques, les espèces valides voisinent avec des synonymes mentionnés comme valides ou traités comme tels.

La systématique dans les sciences de vie n’est qu’un outil, certes indispensable, mais pas une fin en soi, comme cela est souvent le cas en paléontologie. Identifier à partir d’une diagnose fiable est la base pour tout travail ultérieur, comme ici sur la distribution des espèces dans le Bathyal : la présence des espèces dans une ou plusieurs biocœnoses est une donnée à intégrer dans la description des espèces, voire comme caractère taxinomique dans leur systématique.


Une espèce doit avoir une diagnose explicite, comme le genre auquel elle appartient doit avoir l a sienne distincte de celle des espèces qu’il regroupe. Dans ce dernier cas, la diagnose ne comporte que les seuls caractères taxinomiques, mais tous, permettant d’identifier le genre selon la définition donnée dans le code [10] (ICZN, 1999). Ces caractères dans les formes actuelles ne peuvent se résumer à ceux de la seule coquille. Les parties anatomiques, comme les muscles, les néphridies, le lophophore et la disposition des tentacules, la reproduction (des gonades à la métamorphose de la larve), sont autant de données pouvant contenir des critères d’identification, même s’ils ne sont disponibles durant toute la vie d’un individu. Ceci rend d’autant plus primordial d’en connaître toutes les variations au cours du cycle de vie.

En outre, parmi les spécialistes des brachiopodes, il a trop souvent confusion entre diagnose et description qui sont deux termes à signification bien différente et qui ne peuvent se substituer l’une à l’autre. La description concerne l’ensemble des observations sur les exemplaires récoltés au-delà de la diagnose, en complétant les connaissances sur le mode de vie, de reproduction, le lieu de vie et la faune environnante, les conditions écologiques, etc. De même, il y a souvent confusion entre la diagnose du genre et celle de l’espèce : c’est une ineptie d’écrire pour un genre monospécifique : « même diagnose que pour l’espèce » ou « as for species ». Ne désirant pas me fâcher avec mes collègues et sans vouloir blâmer des disparus, je laisse à chacun le soin de trouver ces manquements dans les travaux récents au cours du dernier siècle ou plus.

Le temps est venu d’une nouvelle approche dans un contexte phylogénétique pour les espèces actuelles de brachiopodes.



[14] En France, la paléontologie est considérée comme appartenant aux Sciences de la Vie comme aux Sciences de la Terre (plus dans un sens environnemental).


Appendice B.

Historique de la systématique de Terebratula minor Philippi, 1836

Philippi (1836) créa une variété fossile nommé minor de l’espèce Terebratula vitrea, dont elle se distingue seulement par la petite taille de la coquille (Fig. B-1): il indique une taille maximale de 7,5 ’’’ (ou lignes - soit 17 mm, sachant qu’une ligne correspond à 2,256 mm en unité française). Les exemplaires provenaient de Calabre (Italie du Sud) notamment d’Ibiso, Arcile et Moline di Scordia (Philippi, 1836, 1844).

B-1

Figure B-1 : Fac-similé de la description de Philippi (1836 et 1844) sur la variété minor. Ligne (ou ’’’) = 2,256 mm en unité française. Terebratula vitrea est Gryphus vitreus (Born, 1778).

Suess (1859) a distingué Terebratula minor de T. vitrea parce que « kleinere Art mit stumpfen Bändern und stärkerer Schal » et a nommé ses spécimens vivants T. vitrea minor ou T. minor provenant des environs de l'île de Lipari (au Nord-Est de la Sicile, Italie), aujourd'hui Gryphus vitreus. Reeve (1861a) place T. minor en synonymie avec T. vitrea, ce qui entraina la réponse suivante de Suess (1861) : « Nor do I approve the altered generic position of several species, or the uniting of T. minor with T. vitrea. » Dans sa réplique, Reeve (1861b) ne répondra pas sur ce point.

Seguenza (1865b, 1870) a souligné que Terebratula minor n'est pas distincte de T. vitrea (Tableau 11) ; sa comparaison reste ambiguë : « Dalle esposte osservazioni conchiudiamo, che le T. minor può ritenersi como specie differente dall T. vitrea, ma essa non no è ben distinta. » Dans son tableau I, cet auteur montre les similitudes entre les trois espèces qui en fait sont des variations menant toutes à Gryphus vitreus, donc à comparer avec Boullier et al. (1986), Huault (1990) (Fig. 5-5). D'autres formes, comme T. leylliana (Tableau 11 ; voir Davidson, 1870), ont peu de différences avec la coquille de T. minor et que Seguenza (1871) a qualifié de T. minor. Davidson (1880) reconnaît que : « T. vitrea varies much, and several of its varieties or modifications in shape have been described as distinct species. » Néanmoins quelques lignes après il maintient Terebratula vitrea, var. minor tout en soulignant : « it is often difficult distinguishable from the young shell of T. vitrea» Les localités se situent dans l’océan Atlantique (depuis l’Arctique au cap de Bonne-Espérance), en mer Méditerranée, et des fossiles dans le Sud de l’Italie. Et il ajoute : « The question may, indeed, be further mooted, whether Philippi was not correct in considering Ter. minor or affinis as merely a small variety of Ter. vitrea. Professor Suess, however, believes the former shell to be specifically distinct from Ter.vitrea. Dr Gwyn Jeffreys and my self were also at one time disposed to consider the Ter. davidsoni, A. Adams (Annals and Mag. Nat. Hist., 3d ser., vol. v. p. 12, 1860, dredged at Satanomoski, Japan), as identical with Ter. vitrea or affinis. This view is not, however, shared by our distinguished contemporary, Mr Dall. » Néanmoins, en 1886, Davidson écrit : « I have compared species of the fossil shell with species dredged alive by Prof. Seguenza in the bay of Messina, and found them to be identical I cannot, however, get rid of the idea that Liothyris minor is more than a small race or variety of Liothyris vitrea; it occurs, associated with the last-named shell, in the same beds and localities in Calabria and in Sicily. Kowalevski (in Œhlert & Deniker, 1883) fait quelques observations sur l'embryologie de Terebratula minor. Carus (1893) cite de nombreuses localités de la forme vivante de Terebratula affinis (= minor) (Tableau 11) en mer Méditerranée (Adriatique, mer Égée, Sicile, Corse, Alger, Tunis, Marseille…) qui sont à attribuer à Gryphus vitreus.

Maugeri Patanè (1929) considère Terebratula (Liothyrina ) minor comme distincte de Gryphus vitreus : « ha una linea di commessura fortemete accentuata (quasi aussente nella vitrea ), nonchè apparicchio brachiale puitosto parallelo, che nella vitrea è quasi triangolare com'ebbero un osservare Aradas e Benoit (1870) » ; et il décrit trois variétés, nommées depressa, globosa et rotundata , fondées principalement sur la forme de la coquille, en précisant que T. minor est présente dans le bassin méditerranéen occidental. Ses figures 1 à 3, pl. 28, confirment la similitude avec G. vitreus (à comparer avec la Fig. 5-5). Lipparini et al. (1981) ont signalé Terebratula (Liothyrina) sphenoidea et T. (Liothyrina) vitrea var. minor dans le Pliocène au Cap Milazzo (Sicile).

Créant le nouveau genre Eurysina basé sur la diagnose suivante : « Tichosina avec un angle de boucle supérieur à 25° », Cooper (1983) y a transféré Terebratula minor Philippi. Mais, cette position n’a jamais été acceptée par les auteurs récents. Enfin, Eurysina a été mis en synonymie avec Tichosina par Lee & Smirnova (2006) : les diagnoses publiées par ces deux derniers auteurs des genres Tichosina et Stenosarina apparaissent fort similaires, pouvant conduire à une synonymie.

Gaetani (1986), Gaetani & Saccà (1983, 1984), Saccà (1985) ont décrit Gryphus minor au Miocène Supérieur et au Pléistocène en Sicile et en Calabre, en considérant l'espèce comme distincte par les caractéristiques externes de sa coquille. Des valves éparses de G. minor et de Terebratula scillae Seguenza, 1871 sont rapportées dans des gisements pléistocènes en Sicile par Borghi et al. (2005).

Selon Taddei Ruggiero (1994), Gryphus minor a été connu depuis le Miocène et au moins jusqu’au Pléistocène supérieur ; mais elle remarque qu'aujourd'hui une forme semblable à G. minor est toujours associée à G. vitreus. Dans le registre fossile, G. minor vivait sur des fonds vaso-détritiques rapportés au Circalittoral (vers 70 à 120 m de profondeur). D'après Taddei-Ruggiero & Bitner (2008), les brachiopodes du Pléistocène inférieur en Calabre sont représentés par sept espèces, dont les plus communes sont Terebratula scillae, Gryphus vitreus et G. minor, avec d'autres espèces comme Terebratulina retusa, Megerlia truncata, Dallina septigera et Macandrevia cranium.

Ruggiero & Raia (2010) ont décrit G. minor en grande abondance dans un sable siliciclastique-carbonate d’environ 1 m d’épaisseur : la fraction vaseux augmente dans le haut de la couche et pourrait être responsable de la fossilisation. Ils considèrent cette espèce comme une espèce méditerranéenne éteinte valide, ayant été attribuée de diverses manières à des espèces ou sous-espèces distinctes, dont dilatatus (Jeffreys), elongatus(Jeffreys) selon que les coquilles soient plus larges, plus étroites ou plus allongées. D’autres auteurs, dont Logan (1979), Boullier et al. (1986) et Huault (1990) ont montré, voire démontré, que la variabilité des formes est une caractéristique de Gryphus vitreus qu’il faut nécessairement prendre en compte, tout comme la distribution géographique et biocœnotique des populations.

Au cours des nombreuses expéditions récentes en Méditerranée, Gryphus minor n'a jamais été formellement identifiée, ni considérée comme une forme juvénile de G. vitreus, à cause des grandes variations des caractères de cette dernière espèce (Boullier et al., 1986 ; Huault, 1990).

Tableau 11 : Liste des espèces ou variétés (depuis le Miocène) se rapportant à Terebratula minor, considérée aujourd’hui comme synonyme de Gryphus vitreus. Cette liste n’est pas exhaustive, mais traduit bien la complexité et l’ambigüité par absence de vrais caractères taxinomiques pour rapporter avec certitude des individus à une espèce identifiable.

Terebratula vitrea var. minor, Philippi, 1836 Philippi (1836)
Terebratula affinis Calcara, 1845 Calcara (1845)
Terebratula miocenica Michelotti, 1847 a Michelotti (1847)
Terebratula vitrea (Anomia) Aradas (1847), Reeve (1861a), Seguenza (1870)
Terebratula minor Suess (1859, 1861)
Terebratula affinis Seguenza (1862a, 1862b)
Terebratula miocenica a Seguenza (1862b)
Terebratula minor * Seguenza (1863, 1865a, 1865b, 1871)
Terebratula minor Davidson (1864, 1880)
Terebratula minor Davidson (1864)
Terebratula lyelliala Seguenza, 1865 Seguenza, 1865a)
Terebratula rovasendianus Seguenza, 1866 Seguenza, (1866)
Terebratula minor = T. affinis Aradas & Benoit (1870)
Terebratula lyelliala Davidson (1870)
Terebratula minor Seguenza (1871-1874)
Terebratula vitrea var. minor Davidson (1886)
Terebratula vitrea var. minor = T. affinis * Davidson (1880)
Terebratula vitrea var. minor = T. affinis * Jeffreys (1878)
Terebratula affinis * Carus (1893)
Terebratula minor Sacco (1902)
Terebratula (Liothyrina) minor Maugeri Patanè (1929)
Terebratula (Liothyrina) minor var. depressa Maugeri Patanè (1929)
Terebratula (Liothyrina) minor var. globosa Maugeri Patanè (1929)
Terebratula (Liothyrina) minor var. rotundata Maugeri Patanè (1929)
Terebratula vitrea var. minor * Granier (1978)
Gryphus miocaenicus a Meznerics (1943)
Terebratula (Liothyrina) vitrea var. minor Lipparini et al . (1981)
Eurysina minor * Cooper (1983)
Gryphus minor Gaetani (1986), Gaetani & Saccà (1983, 1984), Saccà (1985)
Liothyrina agulhasensis Helmcke, 1939 b * Helmcke (1939, 1940)
Gryphus minor Taddei Ruggiero (1988), Taddei Ruggiero (1994),
Gryphus minor Borghi et al. (2005)
Gryphus minor Taddei-Ruggiero & Bitner (2008), Ruggiero & Raia (2010)
Gryphus miocaenicus a Bitner & Dulai (2004)

* Des exemplaires actuels ont été signalés sous ce nom d'espèce par l'auteur.

a. Terebratula miocenica a été décrite par Michelotti (1847, p. 76) de Serravalle Scrivia, situé à environ 50 km au nord de Gênes (Italie), en soulignant que: « le front enfin, qui dans l'espèce de l'auteur Anglais est coupé en ligne droite, est arrondi dans notre espèce. Ce dernier caractère suffit à lui-seul pour la distinguer également de la Terebratula vitrea de Lamarck. » Il faut souligner que le nom correct de l'espèce est miocenica ou miocenicus. Meznerics (1943) décrit cette espèce sous Gryphus, mais n’évoque pas T. minor au sein de sa longue liste de Terebratula dans des gisements tertiaires de Hongrie. Récemment, Bitner & Dulai (2004) confirment que cette espèce, petite en taille, appartient bien au genre Gryphus avec une commissure antérieure rectimarginate comme chez Gryphus vitreus : elle est connue depuis l’Éocène jusqu’à nos jours. En l’absence de description des structures internes de la coquille, il est impossible d’identifier des exemplaires pouvant se référer à G. miocenicus.

b. Des exemplaires de cette espèce, nommée Liothyrina agulhasensis par Helmcke en 1939, avaient été mentionnés et figurés par Blochmann (1906) sous « Liothyrina n. sp. von Agulhasbank ». Helmcke (1940) les met comme synonyme à cette nouvelle espèce Terebratula vitrea var. minor Philippi décrite et figurée par Davidson (1880) et récoltée au Cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud) ; il fait aussi une comparaison avec Liothyrella affinis (Calcara). Liothyrina agulhasensis a été classée sous Xenobrochus agulhasensis (Helmcke, 1939). A noter que la date de parution du travail d’Helmcke est bien 1939, et non comme parfois indiquée par erreur 1938.

Pour clore, cet exposé, il est intéressant de reproduire la planche 1 de Seguenza (1871) avec les caractéristiques des coquilles de Terebratella minor Philippi et de T. sphenoidea Philippi ; ces espèces considérées ici comme synonymes respectivement de Gryphus vitreus (Born, 1778) et de Stenosarina sphenoidea (Philippi, 1844) que Logan (1998) avait renommée sous S. davidsoni Logan, 1998.

A consulter les descriptions des nombreuses espèces de brachiopodes fossiles par les auteurs cités dans le Tableau 11, il faut élargir la question de la validité de toutes ces espèces de brachiopodes décrites depuis l'Éocène dans le domaine méditerranéen : combien sont réellement identifiables en reéxaminant tous les caractères taxinomiques et leurs variations. En même temps, il faut vérifier en se basant sur leurs variations que les caractères disponibles sur les formes fossiles sont suffisants pour discriminer des individus jusqu’à l’espèce, surtout quand ces formes sont toujours vivantes dans le milieu marin (voir Appendice A). La révision de la taxinomie des brachiopodes n'est pas une litote, mais une nécessité, notamment pour pouvoir appéhender la biodiversité vraie et son évolution à travers les temps géologiques jusqu'à nos jours.

B-2

Figure B-2 : Extrait en fac-similé de la planche I (espèce fossili) de Seguenza (1871).

Terebratula minor, Philippi (ingrandita).
12. Esemplare del pliocene superiore di Catanzaro.
13. (ingrandita). Un individuo del pliocene superiore di Gravitelli presso Messina.
14. Esemplare del pliocene di Gravitelli della var. Lyelliana (ingrandito).
15. Un individuo dello Zancleano sup. di cui sono più appa riscenti le pieghe della contrada Pietrazza presso Messina (ingrandito).
16. Apparecchio apofisario ingrandito del pliocene superiore di S. Filippo presso Messina.
16 bis. Varietà troncata ed elargato alla fronte, pliocene superiore di S. Filippo.
17. Apparecchio apofisario ingrandito della T. Lyelliana di Gravitelli.
Terebratula sphenoidea, Philippi.
18. Un esemplare ristretto alla fronte dello Zancleano superiore della contrada Pietrazza: presso Mess.
19. Un esemplare di forma tipica, contrada Pietrazza.
20. Forma allungata dello stesso luogo e terreno.
21. Un giovane dello miocène medio di Scirpi presso Mess.
22. Una forma breve e larga di Scirpi nello Zancleano medio.
23. Un esemplare colla troncatura frontale meno distinta, SCIRPI.
24. Un altro assai breve colla maggior larghezza verso la metà del medesimo luogo e terreno.
25. Un grande esemplare e largo, dello Zancleano superiore di Trapani presso Messina.
26. Apparecchio apofisario de un esemplare della Contrada Pietrazza.


Appendice C.

Historique de la systématique de Terebratula seminulum Philippi, 1836

Terebratula seminulum a été récoltée en mer profonde au large de Drépane aujourd'hui Trapani (Tràpani en siciclien, Drépanon en grec ancien ou Drepanum en latin), un port situé à l’extrémité occidentale de la Sicile (Italie). Elle a été décrite par Philippi en 1836 et représentée sur sa pl. VI, fig. 15 (Fig. C-1).

Fig C-1

Figure C-1 : Fac-similé de la description originale de Terebratula seminulum et de la fig. 15 pl. VI par Philippi (1836), représentant Terebratula seminulum, avec l’extrait de la légende correspondant à la fig. 15 (voir texte ci-dessous). La longueur de la coquille est d’environ une ligne (ou ’’’), soit environ 2,3 mm.

Philippi (1844) considére T. seminulum comme synonyme d’Orthis neapolitana Scacchi, aujourd’hui Joania cordata (Risso, 1826) (Fig. C-2). En effet, en observant la Fig. C-1, on ne peut que conclure que ce sont deux espèces distinctes qui sont représentées : a-d - pouvant bien correspondre à Platidia (ou Amphithyris ?) et e-f - à Joania (?) (Fig. C-2). ) : cette ambigüité se retrouve ensuite dans le débat sur l’identité des exemplaires représentés en les référant tous à la même espèce, ce qui est probablement erroné.

Fig C-2

Figure C-2 : Fac-similé de l’extrait de Philippi (1844) classant T. seminulum avec Orthis neapolitana, décrite par Scacchi en 1833 - aujourd'hui Joania cordata.

Davidson (1852, 1887) considère Terebratula seminulum comme appartenant au genre Platidia, en indiquant que T. appressa Forbes, 1844, récoltée en mer Egée était synonyme. Pourtant, en 1852 (p. 371), Davidson observe que : « Philippi’s species has been mistaken by Sowerby, who gave the name seminulm to another form which we have called Argiope Forbesii. » A. forbesii Davidson, 1852 est synonyme de Joania cordata. Dans aucun de ses deux travaux, il ne fait référence au changement fait par Philippi (1844).

Fischer & Œhlert (1891) estime que la forme du lophophore n’est pas celui des Platidia, mais peut-être celui des Cistella (genre qui correspond actuellement à Argyrotheca Dall, 1900 et à Joania Álvarez, Brunton et Long, 2008). Ils font aussi référence à une figure de Monterosato (1879) (Fig. C-4) ; or ce dernier auteur considère que seminulum est une Platidia et il écrit que Philippi (1844) « la rapporte, par inadvertance, au T. Neapolitana, Scacchi. » Thomson (1927) place T. seminulum dans le genre Amphythyris Thomson, 1918 en considérant que dans Davidson (1887, pl. 20, fig. 20-22) : « Philippi’s figures reproduced by Davidson leaves no doubt as to distinct characters of the lophophore. » (Fig. C-3) et donc que Davidson (1887), puis Dall (1920) ont assigné par erreur cette espèce à Platidia. Atkins (1959, fig. 23, p. 126) compare les figures de Philippi (1836) avec un individu de Platidia anomioides de même taille, soit environ 2 mm. Elle en conclut que T. seminulum est une forme juvénile de P. anomioides, comme l’a déjà mentionné Jeffreys (1878). À noter que la forme du lophophore n'est définitive que chez un adulte mature, puisqu'au cours du développement d’un individu, cette forme évolue, comme le fait aussi remarquer Atkins (1959). Ainsi, elle ne peut être considérée comme un caractère taxinomique, mais seulement comme un caractère additionnel (dans sa forme adulte), comme cela a été démontré dans le groupe voisin des Phoronida par Emig (1985b).


fig C-3


Figure C-3 : Fac-similé des figures 20-22 de la pl. 21 de Davidson (1887, d’après Philippi, 1836) représentant Terebratula seminulum. Elles correspondent respectivement aux figures 15 d, e, b de Philippi (1836) (Fig. C-1).

 

Fig C-4

Figure C-4 : Fac-similé de la figure 3, pl. 13 de Monterosato (1879).

Dans la collection du Museum für Naturkunde (Berlin, Allemagne), Lüter & Sieben (2005) ont découvert une petite boîte avec plusieurs exemplaires étiquetés : « Terebratula seminulum Ph., Sicilia, Dr. Ph. » En les examinant, ils ont trouvé que ces exemplaires correspondaient à deux espèces différentes et de conclure que, sur la figure originale de Philippi (1836), les coquilles a-d correspondaient à Platidia anomioides et celles e-g à Joania cordata (Fig. C-1). On peut se poser demander si cette boîte n'a pas été oubliée par Rudolph Amandus Philippi (1808-1904) quand il a émigré au Chili en 1854 ; en effet, selon une descendante Eyzaguirre-Philippi (2008 ; et communication personnelle), il avait emporté sa bibliothèque personnelle et ses collections à Santiago du Chili.

C’est dans la collection de Davidson au British Museum de Londres que MacKinnon et al. (2008) ont découvert cinq exemplaires étiquetés « Platidia seminulum : specimens described and given to me by Marquis of Monterosato as belonging to Philippi’s species, Journ. de Conchyliologie » provenant de Méditerranée, ainsi que qu’un autre individu marqué « P. anomioides, Canon Norman Collection, Naples »  : leur examen a conduit ces auteurs à les identifier comme Amphithyris seminula (Philippi, 1836), confirmant cette espèce dans ce genre par Thomson (1927). Mais, ils ne citent pas la publication de Lüter & Sieben (2005). En outre, il est quand même curieux que Davidson n’ait jamais évoqué la possession de ces spécimens dans sa collection, d’autant qu’il décède en 1885 avant même la parution de sa monographie 1886-1888, dans laquelle il reproduit les trois figures de Philippi (1836) (Fig. C-2, C-3) sans mentionner les exemplaires donnés par de Monterosato. Par ailleurs, lors de son voyage à Nice (avec des contacts avec des collègues italiens) à la demande de J.G. Jeffreys, Davidson (1869) n’évoque aucune relation avec de Monterosato. Ce voyage fut initié afin de vérifier avec minutie la validité des espèces de brachiopodes décrites par Antonio Risso (1777-1845), un pharmacien naturaliste italien (Emig, 2012). Ses travaux n’avaient guère satisfait ces auteurs anglais comme l’écrit Davidson (1869) : « consequently we must not be surprised to find so large an amount of error in the work above specified. » Il n’est pas sûr que la communauté scientifique italienne ait apprécié !

Nauendorf et al. (2014) décrivent Terebratula seminulum sous Amphithyris seminula (Philippi, 1836) en considérant que toutes les références à un autre genre faites par les divers auteurs sont érronées et que leurs specimens sont à mettre sous le nom de genre Amphithyris. Le type de cette espèce a été choisi parmi les exemplaires de Philippi, cités sous Platidia anomioides par Lüter & Sieben (2005). Cependant, ces exemplaires, au moins certains, auraient été inclus dans la collection de Helmcke (1940) ; or, cet auteur n’a pas fait de travaux sur les brachiopodes méditerranéens mais au contraire antarctiques. Dans l’inventaire du Zoologischen Museum zu Berlin, dressé par Helmcke en 1939, on trouve Argyrotheca cistellula sous la mention « Trapani (Philippi) » et « Palermo (Monterosato) », des Joania cordata sous « Trapani (Monterosato) », des Megathiris detruncata sous « Trapani (Philippi) », des Platidia anomioides sous « Palermo (Monterosato) ».

Récemment, Tréguier et Álvarez (in Álvarez et al., 2016, 2017) ont étudié la collection du marquis de Monterosato (1841-1927), appartenant au Musée des Sciences de Laval (France). Cette collection de coquilles vivantes de mer Méditerranée, déterminée par de Monterosato, avait été achetée en 1893 par Daniel Œhlert, paléontologue et spécialiste de brachiopodes (Emig, 2013). Les brachiopodes proviennent tous de la mer Méditerranée, près de la côte Ouest de l’Italie et aux alentours des îles de la Corse, de la Sardaigne et de la Sicile. Parmi ceux-là des exemplaires d’Argyrotheca cuneata, Joania cordata et Megerlia truncata récoltés à Trapani, mais pas de Platidia.

Difficile de conclure avec certitude, car les contradictions subsistent et apparaissent à travers cet historique, auxquelles il faut ajouter le fait qu’aucune signalisation du genre Amphithyris n’a jamais été faite en mer Méditerranée au cours de siècles de récolte, notamment pour les individus référables à Platidia (Fig. 5-8), que le genre Amphithyris est restreint au Sud Pacifique, à l’Afrique du Sud et à l’Antarctique. Il ne s’agit pas de mettre en doute l’identification des exemplaires, mais de s’interroger sur leur origine. La solution se trouve probablement au large des côtes siciliennes, et plus largement méditerranéennes. En attendant, la présence d’Amphithyris en mer Méditerranée apparaît comme fort peu probable.

 


 

Brachiopodes récoltés lors de campagnes (1976-2014) dans l’étage Bathyal des côtes françaises méditerranéennes.
Redéfinition des limites du système phytal dans le domaine marin benthique.

 

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ISBN13 :978-2-916733-16-6
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on December 10, 2018

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