Référence 236.

236 Odin G.S., Montanari A., Deino A., Drake R.E., Guise P., Kreuzer H. & Rex D.C. 1991. Reliability of volcano-sedimentary biotite ages across the Eocene/Oligocene boundary Apennines, Italy). Chem. Geol. (Isot. Geosc. Sect.): 86, 203-22

Présentation: Des niveaux volcano-sédimentaires déposés autour de la limite Eocène/Oligocène et riches en biotite ont permis de mettre au point une approche nouvelle pour la sélection des meilleurs géochronomètres avant la datation et des meilleurs résultats après l'analyse. Ce travail aboutit à la confirmation de notre proposition répétée (réf. 50, 71, 115, 217) pour un âge vers 34 Ma de la limite Eocène-Oligocène lequel fut mis en doute, entre 1975 et 1990, par les synthèses basées sur des extrapolations paléomagnétiques qui se sont révélées inadéquates par la suite.

Résumé traduit : Ce travail présente et discute les âges radio-isotopiques sur biotite volcano-sédimentaire obtenus sur la séquence paléogène du NE des Apennins par les méthodes Rb-Sr et K-Ar. En particulier, on discute des critères qui nous ont permis de sélectionner (rigoureusement) les âges les plus dignes de confiance. Des teneurs en K inférieures à 6,4 %, ou des traces de vermiculite indiquent une qualité douteuse. Des analyses par microsonde ionique de paillettes individuelles de chaque échantillon daté nous ont conduit à déterminer si ces biotites volcano-sédimentaires étaient composées d'une ou plusieurs populations. Des échantillons chimiquement hétérogènes soupçonnés de fournir des âges radio-isotopiques incorrects furent testés vis à vis de leur homogénéité géochronologique en utilisant la technique de datation 40Ar-39Ar par fusion laser sur quelques groupes de grains. La technique de datation 40Ar-39Ar avec chauffage par étapes de biotite de 2 niveaux stratigraphiques dans une localité ont fourni des spectres avec de bons plateaux. Deux autres échantillons représentant les mêmes niveaux dans une autre localité ont fourni des spectres assez perturbés. On a sélectionné les biotites riches en K montrant une bonne homogénéité géochimique et/ou révélant un large plateau, et/ou donnant des âges Rb-Sr et K-Ar raisonnablement cohérents d'au moins cinq niveaux stratigraphiques distincts; ils présentent une séquence conforme à la succession. Les âges radio-isotopiques qualifiés permettent une calibration assurée d'événements bio- magnéto- ou chimiostratigraphiques bien connus entre 36,4 Ma et 28,1 Ma y compris une valeur légèrement extrapolée de 33,7 ± 0,4 Ma (2 s) pour l'âge très débattu de la limite Eocène/Oligocène.