Référence 241-255.

241 Odin, G.S., Hernandez, J., Lordkipanidze, M., Gillot, P.Y. et Dercourt, J., 1992. Première datation radiométrique d'un niveau Bathonien daté paléontologiquement (Géorgie); mise en oeuvre de la catho-doluminescence pour sélectionner des plagioclases favorables. Bull. Soc. géol. France, 163: 37-47.
255 Odin, G.S., Hernandez, J., Lordkipanidze, M., Gillot, P.Y. & Dercourt, J., 1992. First radiometric dating of a paleontologically controlled Bathonian horizon (Georgia, USSR); use of cathodo-luminescence to select favorable plagioclases. Intern. Geol. Rev., 34: 1130-1145.

Article en français (241) sélectionné par Int. Geol. Rev. pour diffusion en anglais (255)

Présentation: Ce travail rapporte la 1ère datation directe de la littérature pour un niveau fossilifère Bathonien. On expose une technique élaborée, quoique simple d'application, pour distinguer plagioclases volcaniques et sédimentaires. La comparaison des diagrammes de diffractométrie et des analyses à la microsonde avec l'imagerie en cathodoluminescence permet de sélectionner un chronomètre digne de confiance avant la datation à l'aide de la seule dernière technique.

Résumé: - La région caucasienne, riche en formations volcaniques interstratifiées avec des sédiments fossilifères, est favorable à la recherche de points de calibration numérique pour l'échelle des temps jurassiques. D'après l'étude pétrographique en lame mince, les roches saines sont rares mais deux plagioclases, l'un Kimméridgien inférieur probable (V134), l'autre Bathonien inférieur probable (V136) d'après les faunes d'Ammonites, ont paru favorables à la datation radiométrique.
Cependant, les observations en cathodoluminescence (CTL) ont mis en évidence que V134 était d'origine diagénétique. Ces mêmes observations CTL, alliées à l'étude en microsonde, ont permis de préciser les relations entre couleur en CTL et composition au niveau de chaque cristallite (voir schéma). Le rôle du titane a, notamment, été clairement mis en évidence confirmant, dans des minéraux naturels, les observations antérieures effectuées sur minéraux de synthèse. En outre, nous avons observé que l'attaque acide destinée à purifier les concentrés minéraux entraînait une modification de la CTL naturelle (voir photo: V136) , (voir photo : V134).
L'analyse radiométrique a livré un âge largement "rajeuni" pour le plagioclase sodique Kimméridgien V134 (85 Ma). Ce dernier s'explique aisément par la nature diagénétique des minéraux datés; cette interprétation est solidement fondée sur des caractères minéralogiques et le phénomène est prévisible par l'analyse diffractométrique, microchimique, ou l'observation en CTL.
Un âge cohérent avec la stratigraphie a été obtenu pour le plagioclase calcique de V136. Cet âge de 161 Ma ± 3 (2 s), est le premier âge précis dont nous disposons pour le Jurassique moyen c'est une indication utile pour calibrer un moment repéré biostratigraphiquement dans le Bathonien inférieur probable.