Référence 266.

Odin G.S., 1994. Geological time scale, 1994. C.R. Acad. Sci., Paris, 318, 59-71.
(article invité)

Présentation: Ce travail fut la première contribution invitée aux Comptes Rendus de l'Académie des sciences qui inaugurèrent ainsi cette nouvelle forme de contribution. L'échelle présentée est peu différente de celle de 1990. On insiste ici encore sur les incertitudes, souvent négligées, ce qui conduit à laisser croire que notre connaissance est meilleure qu'elle n'est réellement.

Résumé: Un calendrier géologique résulte d'une réflexion sur les subdivisions (chronostratigraphie) et d'une connaissance des âges numériques (géochronologie). Des arguments suggérant une approche différente pour subdiviser le Précambrien, le Phanérozoïque et le Plio-Quaternaire sont présentés ici. Seul le Phanérozoïque tire bénéfice d'une subdivision en Étages. Le calibrage numérique n'est pas un problème de statistique, ni un exercice géométrique qui permettrait, à partir de quelques repères, de déduire l'âge de pans entiers du calendrier par simple extrapolation. L'étude géochronologique aboutit à des intervalles de temps physiquement déterminés pour localiser de nombreuses limites. Celà reste insuffisant, des estimations utilisant des hypothèses d'extrapolation permettent de compléter le calendrier entre les points datés avec une incertitude difficile à chiffrer. Les travaux récents ont permis (1)- de choisir la plus raisonnable parmi des propositions d'âge différant sensiblement (limites Eocène/Oligocène, Précambrien/Cambrien), (2)- de proposer des âges pour des limites seulement estimées auparavant (dans le Miocène et le Jurassique moyen) (3)- de suggérer l'âge de nouvelles limites (dans l'Ordovicien). La connaissance de l'échelle reste partielle.

Figure: Echelle des temps phanérozoïques 1994. Les subdivisions chronostratigraphiques des dépôts marins sont utilisées hormis pour le Paléozoïque supérieur pour lequel des unités continentales usitées sont indiquées (en orange). Les âges des limites mal connues ne sont pas estimés (tirets). Les astérisques signalent les limites actuellement définies selon le concept des Points Stratotypiques Mondiaux. La colonne +/- indique l'intervalle de temps dans lequel les datations isotopiques situent la limite (251 points datés rassemblés dans ref 100; 95 points nouveaux considérés dans ref 226; 55 nouvelles études réalisées durant les 4 dernières années); les estimations obtenues par extrapolation seule sont notées sans marges d'incertitude (tirets). Noter que ces marges d'incertitude peuvent être dissymétriques de part et d'autre de l'âge préféré; les + ou - soulignés attirent l'attention sur le fait que l'âge préféré et l'âge extrême sont également probables. (voir l'échelle 1994) traduite de la version originale (voir échelle originale)