Synonyme Phoronis sabatieri Roule, 1890
 
Plusieurs centaines d’individus ont été récoltés dans la localité-type de Phoronis sabatieri, dans l’"Etang de Thau", dans le NW de Sète (Languedoc, S de France). Il y a sans aucun doute sur la synonymie de cette espèce avec P. psammophila. Tous les caractères phylogénétiques sont similaires avec ceux qui sont attribués à P. psammophila, récoltés en Provence (SE de la France), ainsi que dans le Sud de l’Italie dans des zones proches de la localité-type de cette dernière espèce.
Par ailleurs, Roule soi-même (1900) avait fait suivre le nom P. sabatieri par (? Phoronis psammophila).

Pour en savoir plus sur cette synonymie, lisez les travaux cités ci-dessous.

Références

Cori C. J., 1889. Beitrag zur Anatomie der Phoronis. Inaug.-Diss. Prague (Univ. Leipzig), 48 pp.

Roule L., 1889. Sur une nouvelle espèce méditerranéenne du genre Phoronis. C. R. Acad. Sci. Paris, 109, 195-196. (Volume publié en 1890)

Cori C. J., 1890. Untersuchung über die Anatomie und Histologie der Gattung Phoronis. Z. wiss. Zool., 51, 480-568.

Emig C. C., 1966. Anatomie et écologie de Phoronis psammophila Cori (Golfe de Marseille; Etang de Berre). Rec. Trav. St. mar. Endoume, 40, 161-248

Febvre J., 1966. Aperçu sur les peuplements benthiques de l'étang de Berre. Rec. Trav. St. mar. Endoume, 41 (57), 123-132.

Febvre J., 1968. Etude bionomique des substrats meubles de l'Etang de Berre. Rec. Trav . Sta. mar. Endoume, 60, 297-355.

Emig C. C., 1969. Considérations sur la systématique des Phoronidiens. III. Phoronis psammophila Cori, 1889, et Phoronis architecta Andrews, 1890. Bull. Mus. Nat. Hist. nat. Paris, 41, 312-327.

 

Synonyme Phoronis architecta Andrews, 1890
 
La synonymie de Phoronis architecta avec P. psammophila se heurte à deux difficultés :
  • La premièrement est relative non à la description originale par Andrews (1890), mais à l'étude de Brooks W. K. & R. P. Cowles (1905), car si, pour un spécialiste des Phoronida, il n’y a aucun doute que les caractères de deux espèce ont été mélangés dans la description de ces deux auteurs : notamment, arrangement et formules de muscles longitudinaux et morphologie des néphridies sont de P. psammophila, tandis que les caractères de reproduction, notamment l’absence d’incubation, sont ceux de P. muelleri. Mais le doute a subsisté (Emig, 1971, 1973) jusqu’à ce que, finalement, ces deux espèces aient été récoltées ensemble dans la localité-type de P. architecta (Emig, 1977), confirmant un mélange taxonomique.
    Néanmoins, Santagata & Zimmer (2002) poursuivent cette confusion, malheureusement sans apporter aucune preuve taxonomique afin de pouvoir distinguer morphologiquement ces deux « espèces ». Ecrire
    "à cause de différences dans les processus reproducteurs des adultes, la synonymie de Phoronis architecta avec Phoronis psammophila ne peut être acceptée" ne fait que souligner qu’il manque une ;étude sur les adultes dans la publication de Santagata & Zimmer (2002). En outre, sur la côte ouest de l’Amérique (les larves de ces auteurs ont été récoltées à Los Angeles, Californie USA), Phoronis psammophila et Phoronis muelleri ont été signalées (voir la répartition géographique de chaque espèce). Il faut donc se baser sur tous les caractères phylogénétiques et taxonomiques (Emig, 1985) pour proposer le(s) caractère(s) morphologique(s) pour distinguer les adultes (même immatures) de la supposée espèce architecte. Aussi, jusqu'à ce qu’une telle information soit publiée avec une nouvelle analyse cladistique, P. architecta doit rester synonyme de P. psammophila, car les exemplaires ne peuvent pas être distingués.

     Le autre point et non le moindre est relatif à l'identification des spécimens dans « Genbank » : quels sont les caractères taxonomiques et phylogénétiques des spécimens énumérés ? Pour Phoronida, il a une difficulté, car l’identification se fait sur coupes histologiques et un mélange entre espèces est toujours possible (voir ci-dessus ; d’autres exemples ont été publiés par Emig).


  • a  Il faut remarquer, qu'à l'exception de Phoronis australis, toutes les autres espèces de Phoronida ont été signalées le long des côtes de l'Amérique du Nord et Centrale ; c'est-à-dire... Phoronis ovalis, P. hippocrepia, P. ijimai, P. muelleri, P. psammophila, P. pallida, Phoronopsis albomaculata, Phoronopsis harmeri, Phoronopsis californica.

    b  Voir aussi dans Phoronis vancouverensis (synonyme de P. ijimai)

    c  voir aussi dans Phoronopsis viridis (synonyme de Phoronopsis harmeri)

  • La deuxième difficulté concerne la systématique « politique ». Deux pays sont plus particulièrement concernés... les USA et la Nouvelle-Zélande, sans qu’il soit vraiment question d’argument scientifique. La Nouvelle-Zélande traite l’endémisme, comme un intérêt scientifique national ! Alors que les USA manifestent un impérialisme scientifique en systématique qui signifie qu’une espèce décrite aux USA est une espèce valide... au moins pour les Phoronida : ainsi, Phoronis architecta face à P. psammophila, décrite en Italie, ou Phoronis vancouverensis pour P. ijimai, au Japon, ou encore Phoronopsis viridis pour P. harmeri, au Canada. Nombre de publications d'auteurs US, même récentes, en atteste (voir aussi Emig 1982, p. 3).

Pour en savoir plus sur cette synonymie, lisez les travaux cités ci-dessous.

Références

Andrews E. A., 1890. On a new species of the remarkable animal Phoronis. Ann. Mag. nat. Hist., 5, 445-449.

Brooks W. K. & R. P. Cowles, 1905. Phoronis architecta: its life history, anatomy and breeding habits. Mem. Nat. Acad. Sci. Washington, 10 (4), 72-113.

Emig C. C., 1971. Taxonomie et systématique des Phoronidiens. Bull. Mus. Nat. Hist. nat. Paris, (Zool.) 8, 469-568.

Stancyk S. E., F. J. S. Maturo Jr & R. W. Heard Jr, 1976. Phoronids from the East coast of the United States. Bull. mar. Sci., 26 (4), 576-584.

Emig C. C., 1977. Notes sur la localisation, l'écologie et la taxonomie des Phoronidiens. Téthys, 7 (4), 357-364.

Santagata S. & R. L. Zimmer, 2002. Comparison of the neuromuscular systems among actinotroch larvae: systematic and evolutionary implications. Evolution and Development, 4 (1), 43-54.

 

Nomen nudum

Synonyme?
Phoronis euxinicola Selys-Longchamps, 1907
 

 

Synonymes Actinotrocha metschnikoffi Selys-Longchamps, 1907
Actinotrocha wilsoni A Selys-Longchamps, 1907
Actinotrocha hatscheki Selys-Longchamps, 1907
Actinotrocha ashworthi Selys-Longchamps, 1907
 
La synonymie des Actinotrocha citées ci-dessus ont été discuté par Emig (1982)

Pour en savoir plus sur cette synonymie, lisez les travaux cités ci-dessous (voir aussi les autres références sur A. sabatieri).

Références

Emig C. C., 1982. The biology of Phoronida. Adv. mar. Biol., 19, 1-89.

Roule L., 1900. Sur le développement embryonnaire des Phoronidiens. Ann. Sci. nat., 11, 51-247.

Selys-Longchamps M. de, 1903. Über Phoronis und Actinotrocha bei Helgoland. Wiss. Meeresunters., Helgoland, 6, 1-55.

Selys-Longchamps M. de, 1907. Phoronis. Fauna Flora Neapel, 30, 1-280.

Selys-Longchamps M. de, 1907. Développement post-embryonnaire et affinités des Phoronis. Mem. Sci. Acad. Roy. Belgique, 1, 1-150 (1904).