Sommaire
[1. Introduction] [2. Sa classification]
[3. Ses exemplaires actuels] [4. Ses exemplaires fossiles]
[5. Discussion] [Références bibliographiques] et ... [Annexe]
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[Éditeur : Bruno ]
Bien que la collection 1826) dans les environs maritimes et terrestres de Nice mérite révision en prenant en compte les mises en synonymie récentes. En y ajoutant Argyrotheca cistellula signalée en 1920, la liste des espèces actuelles de brachiopodes récoltées en mer Méditerranée est restée la même jusqu'en 1994, date à partir de laquelle elle augmente de deux espèces. Trois des espèces décrites par sous le nom de genre Terebratula lui restent attribuées : Joania cordata, Argyrotheca cuneata, Lacazella mediterranea, elles sont toutes trois l'espèce-type de leur genre. Quant aux espèces fossiles, seules deux ont pu être identifiées, comme synonymes de Terebratula terebratula. Plusieurs fois critiqué, parfois avec trop de sévérité, pour ses travaux sur les Mollusques, auxquels appartenaient aussi à l'époque les Brachiopodes, (1826) comme naturaliste amateur a réalisé un travail parfaitement honorable sur les Brachiopodes, en tout comparable à ceux de la plupart de ses contemporains et successeurs sur ce groupe.
n'ait pas été retrouvée, la liste de douze espèces actuelles et treize espèces fossiles de brachiopodes recensées et décrites par (; Brachiopoda ; Méditerranée.
C.C. (2012).- Révision des espèces de brachiopodes décrites par A. .- Carnets de Géologie [Notebooks on Geology], Brest, Article 2012/02 (CG2012_A02), p. 15-30.
Revision of the brachiopod species described by A. 1826) in the marine and terrestrial vicinities of Nice deserves revision by taking into account the synonyms accepted today. Adding Argyrotheca cistellula reported in 1920, the list of the extant species of brachiopods collected in the Mediterranean Sea has remained the same until 1994, date from which it increases by two species. Three of the species described by as belonging to Terebratula have been attributed as new species to him: Joania cordata, Argyrotheca cuneata, Lacazella mediterranea, all three are type species of their genus. For the fossil species, only two were identified as synonyms for Terebratula terebratula. Criticized several times, sometimes too severely, for his works on the Mollusca, to which the Brachiopoda were attributed, (1826) as an amateur naturalist completed a honourable work on this latter group, entirely comparable with those of the majority of its contemporaries and more recent authors on this group.
.- Although 's collection has not been found, the current list of twelve recent brachiopod species and thirteen fossil ones identified and described by (; Brachiopoda; Mediterranean.
Guiseppe Antonio 1977). Son travail malacologique le plus important et le plus connu est le tome 4 de son ouvrage "Histoire naturelle des principales productions de l'Europe méridionale..." (1826), contenant aussi la description d'espèces de brachiopodes actuels et fossiles, qui font l'objet du présent travail.
, dit Antoine (1777-1845), est un pharmacien, naturaliste autodidacte, et homme politique, né et mort à Nice. Parfois décrié et à juste titre, n'en mérite pas moins considération pour ses travaux à une époque où ses contemporains et collègues français avaient l'avantage de vivre à Paris. Rappelons qu'il était nissart (et non français), habitant du comté de Nice (Contea de Nissa), rattaché à la maison de Savoie, ce territoire ne deviendra français qu'en 1860. L'œuvre d'Antoine est considérable (voir & ,Vingt-cinq espèces de brachiopodes (écrit "Branchiopodes" - une faute d'orthographe) ont été recensées par (1826, p. 386-394 et Pl. 12) dans les environs maritimes et terrestres de Nice, sans plus de précision sur leur localisation : douze espèces actuelles et treize espèces fossiles. La liste des espèces de a ensuite été analysée par (1869) et par (1977), mais la liste fournie par chacun de ces auteurs est incomplète comparée aux espèces citées par dans son travail. Ainsi, ne sont pas citées les espèces numérotées 1057 et 1081 par , et, 1057, 1058, 1066 et 1081 par (voir liste et tableaux ci-dessous).
Parmi les spécialistes de Brachiopodes, le seul à avoir vu la collection de 1869. William Healey (1845-1927), naturaliste américain, spécialiste des brachiopodes et surtout des mollusques, a examiné les collections en 1906, comme le mentionnait (1977) ; néanmoins, aucune allusion dans ses travaux, notamment en 1920, sur les spécimens de (voir ci-dessous Terebratulina retusa).
fut Thomas (1817-1885), paléontologue écossais, au cours des années 1860 lors d'un voyage à Nice, dont il publia les résultats enLes collections se trouvaient dans la "Villa Risso", un domaine acheté par A. 1884 ; Groupe- , 2012) et d'une superficie de 30,4 ares. Aujourd'hui, ce domaine n'existe plus, il se situerait dans le triangle formé par la rue Alfred , la rue Sorgentino et la rue du Dr. (à Nice). Après le décès d'A. , en 1845, et avant 1880, son neveu et héritier universel Jean Batta (Baptiste) (1814-1905) déménagea du 9, rue des Ponchettes où il habitait, pour la "Villa Risso". C'est aussi là que a vu les collections comme il l'indique en 1869. Fils de Jean Batta, André (1844-1926), avocat, hérita de la "Villa Risso", mais habita avec sa famille au 12, rue Gioffredo. Enfin, Joseph (1884-1977), après la mort de son père André, fit don des collections restantes de "Spongiaires, Polypiers, et Mollusques" au Muséum National d'Histoire naturelle de Paris le 25 mars 1927 ( , 1977).
, et non à son domicile habituel au centre-ville (9, rue des Ponchettes). C'est à environ 4 Km au Nord de cette rue, que se situait la Villa Risso, dans le quartier Saint-Roch [quartier Roquebillière inférieur] : un ensemble de constructions entouré d'un domaine horticole planté d'agrumes avec deux métayers ( ,1977) mentionne au sujet de ses recherches pour trouver les types de brachiopodes de au Muséum National d'Histoire naturelle : "J'ai tenté de localiser les types de " La réponse se trouve peut-être dans le testament d'Antoine , mais sans succès jusqu'à maintenant. , dont un paragraphe stipule [en fac-similé de l'original dans les Archives notariales de Maître Jacques , notaire royal] : "Je lègue au Cabinet de l'Académie de Genève un exemplaire de tout ce qu'Elle voudra bien faire choisir de ma collection d'histoire naturelle, Le Restant pourra servir pour l'instruction des Enfants de mon héritier auquel je deffends de vendre la moindre des choses. Il sera Remis à Charles " Des recherches auprès du Muséum d'Histoire naturelle et des Archives de la Ville de Genève sont en cours pour savoir si une partie de la collection y a été envoyée. un Exemplaire de les plantes dans le cas qu'il étudie la médecine.
(Malgré l'absence de la collection des brachiopodes, les descriptions de 1826) méritent d'être révisées à la lumière des connaissances actuelles, et ainsi de discuter l'apport de cet "amateur" en brachiopodes que fut , il y a maintenant bientôt deux siècles.
(Les Brachiopoda - malencontreusement nommés Branchiopoda par 1826) - constituent la Quatrième Classe des Mollusques (Tableau 1). À l'époque, les exemplaires qu'il a étudiés appartenaient à la Famille des Térébratules avec les genres Terebratula et Thecidea, et à la Famille des Orbicules avec le genre Orbicula, récoltés dans les environs maritimes et terrestres de Nice. La classification pour ses exemplaires est proche de celle de en 1805, mais, selon les dires même de ce dernier (1805, p. 154), elle avait déjà été proposée en 1798 par (Tableau 1). a rencontré (1769-1832) à Paris et correspondait régulièrement avec lui.
(
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Figure 1 : Fac-similé de la p. 51 de (1801). - Facsimile of p. 51 de (1801).
MOLLUSQUES | ||||
1826 | ,1798 | ,1801 | ,1805 | ,|
1ère Section Céphalés | p. 1 | Céphalés Voir Fig. 1 |
||
1ère Classe Céphalopodes | p. 1 | Céphalopodes p. 378 | 1er Ordre Céphalopodes p. 157 | |
2ème Classe Ptéropodes | p. 25 | (? - non cités) | 2ème Ordre Ptéropodes p. 179 | |
3ème Classe Gastéropodes | p. 29 | Gastéropodes p. 383 | 3ème Ordre Gastéropodes p. 161 | |
2ème Section Acéphalés | p. 273 | Acéphales p. 414 | Acéphalés Voir Fig. 1 |
|
1ère Classe Ascidies | p. 273 | A. nus ou sans coquille | 4ème Ordre Acéphales p. 169 | |
2ème Classe Lamellibranches |
p. 286 | B-C testacés (=lamellibranches) |
||
3ème Classe Cirrhopodes | p. 379 | E. testacés (=cirripèdes) | 5ème Ordre Brachiopodes p. 171 Voir Fig. 2 |
|
4ème Classe Branchiopodes |
p. 386 | D. testacés (=brachiopodes) |
Tableau 1 : Classification des "Mollusques" utilisée par , comparée à celle de (1798), (1801) et (1805), en soulignant la place des Brachiopodes.
Fortement influencé par les travaux de Carl von 1826) suit une classification légèrement différente de celle de ses contemporains que sont (1798), de (1801) et de (1805) ; la comparaison de leurs classifications est représentée dans le Tableau 1. Le terme Brachiopode a été introduit pour la première fois par (1805), mais, comme le montre la Figure 2 , les brachiopodes étaient réunis avec les anatifes et les balanes (= Cirripedia , 1834), toujours au sein des mollusques ; les ascidies (Tunicata, Chordata) étaient aussi classées au sein des Acéphales.
(1707-1778), (
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Figure 2 : Fac-similé de la p. 170 de (1805). - Facsimile of p. 170 from (1805).
Les douze espèces actuelles de brachiopodes, recensées par 1826, p. 386-394 et Pl. 12), proviennent de récoltes au large des côtes de Nice, sans plus précision sur une localisation plus précise, sinon qu'elles ont été effectuées sur le plateau continental et aussi sur la pente continentale, qui est proche de la côte. Parmi ces espèces, dix appartiennent aux Térébratules, à l'époque au seul genre Terebratula, une à Thecidea et une autre à Orbicula (Tableaux 2 & 3).
(Les Térébratules | Pl. 12 | |||
Terebratula, Térébratule | Identification actuelle | |||
1057 | T. vitrea | T. vitrée | Gryphus vitreus ( | , 1778)|
1058 | T. truncata (N.) | T. décapitée | Megerlia truncata ( | , 1767)174 |
1059 | T. urna antiqua (N.) | T. urne antique | Megathiris detruncata (1789) | ,177 |
l063 | T. cardita (N.) | T. cardite | Megathiris detruncata (1789) | ,180 |
1060 | T. cuneata (N.) | T. en coin | Argyrotheca cuneata (1826) | ,179 |
1064 | T. soldaniana (N.) | T. de Soldani | Argyrotheca cuneata (1826) | ,178 |
1065 | T. cordata (N.) | T. en cœur | Joania cordata (1826) | ,|
1066 | T. aculeata | T. aiguillonnée | ? Platidia anomioides (1844) et , |
|
1061 | T. emarginata (N.) | T. émarginée | Terebratulina retusa ( | , 1758)175 |
1062 | T. quadrata (N.) | T. cirrée | Terebratulina retusa ( | , 1758)176 |
Thecidea, Thécidée | Identification actuelle | |||
1080 | T. mediterranea (N.) | T. méditerranéenne | Lacazella mediterranea (1826) | ,183 |
Les Orbicules | ||||
Orbicula, Orbicule | Identification actuelle | |||
1081 | O. turbinata | O. turbinée | Novocrania anomala ( [ou N. turbinata ( , 1795)] |
, 1776)181 |
Tableau 2 : La liste des brachiopodes actuels décrits par (1826) est donnée dans le tableau ci-dessous avec sa numérotation. Les espèces représentées sur la Planche 12 sont indiquées par leur numéro de figure. Des références d'auteurs antérieurs sont données par pour les espèces numérotés 1057, 1058, 1066, 1081.
Sur les espèces marquées d'un (N.) par 1826), toutes ne sont pas nouvelles : en effet, comme le remarque (1977), une diagnose est suivie par "(N.)" devait signifier que cette diagnose est originale. Or, l'espèce concernée peut alors ne pas être nouvelle, donc décrite auparavant. Ainsi, (1977) précise que "" : ce Nobis, contrairement à ce que certains ont cru, est loin de signifier toujours que le taxon est nouvellement décrit. Tantôt c'est bien le cas, tantôt seule l'attribution générique est nouvelle, tantôt enfin c'est pure fantaisie (ou lapsus ?) et il y a ainsi un nombre non négligeable de fausses espèces nouvelles à éliminer. Ceci est aussi le cas chez les brachiopodes, comme pour Terebratula truncata, pour laquelle fait suivre beaucoup trop souvent les taxa de ses ouvrages par "N." (1826) mentionne les références suivantes : "" ou encore pour T. aculeata ( , S.N., 1152? Guatl., xcvi, A? Pol., 191, xxx, 15, 6?Fig. 3 ). Ces inscriptions n'ont été relevées ni par (1869), ni par (1977). Ces deux auteurs n'ont d'ailleurs pas révisé toutes les espèces de brachiopodes décrites par (1826).
(
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Figure 3 : Fac-similé d'un extrait de la p. 390 de (1826). - Facsimile of a part of p. 390 from (1826).
Concernant les exemplaires examinés à Nice par 1869 : "While I was recently at Nice, it was suggested by our distinguished naturalist Mr. J.G. " that I should carefully examine the original specimens of the Mediterranean species of Brachiopoda described by Antonio , in order to clear away some uncertainty still prevailing with reference to the correct identification and specific value of that author's species. 's knowledge of the Mollusca, both recent and fossil, was considerably inferior to his amount of information regarding fishes and Crustacea; consequently we must not be surprised to find so large an amount of error in the work above specified. During his lifetime few were permitted access to his collection, which at his death was found in great confusion; but since that time it has been put into good order, and is liberally shown at the Villa Risso by his nephew, Sig. J.B. , consul of the Nicaraguan republic. The shells have been cleaned, remounted, and rearranged with much care by Mr. , a local amateur, likewise possessor of a fine series of recent shells.
, paléontologue écossais, ce dernier écrivait enLes listes des espèces de 1869) et (1977) sont incomplètes : ne sont pas citées les espèces numérotées 1057 et 1081 par , et, 1057, 1058, 1066 et 1081 par . Le Tableau 2 propose les correspondances en genre et espèce actuellement admises – voir leur description récente dans et alii (2005). D'autres collègues contemporains de avaient déjà notifié la validité de ses espèces et aussi proposé des synonymies : citons (1836), (1836, 1844), (1865, 1870), puis (1886, 1887, 1888), tandis que (1870, 1883) omet soigneusement de citer tant pour les brachiopodes que pour les mollusques. Enfin, (1920) mettra de l'ordre dans certaines synonymies à la fois de genres et d'espèces, notamment en considérant Argiope neapolitana ( ) comme synonyme de Argyrotheca cordata (voir ci-dessous). En effet, et , dans leurs travaux, avaient toujours maintenu Argiope/Cistella neapolitana et Argiope decollata (=Megathiris detruncata) comme des espèces séparées.
analysées par (Plusieurs espèces de la liste de 1826) méritent des remarques complémentaires. Pour ces espèces, les différents synonymes sont indiqués, sans être pour autant une liste exhaustive.
(Joania cordata (1826)
,Terebratula cordata 1826, p. 389 - Diagnose originelle en fac-similé :
,1065. T. cordata (n.), T. en cœur. T. Testa glaberrima, cordata, lucida ; valvis ambabus punctulis albis impressis sculptis ; epidermide fulvescente pellucida. Coq. très lisse, cordée, luisante; à valves sculptées de très petits points blancs; l'épiderme est d'un brunâtre translucide. Long. 0,005. Séj. Régions coralligènes. App. Printemps, été. |
Synonymes :
Terebratula neapolitana , 1833
Orthis neapolitana ( ) : ,
1844
Argiope neapolitana ( ) : ,
1852 - Argiope ,
1842
Argiope Forbesii ( ) : ,
1852
Terabratula (Argiope) neapolitana ( ) : ,
1861
Argiope biplicata , 1876
Cistella neapolitana ( ) : ,
1887
Argyrotheca cordata ( ) : ,
1920 – Argyrotheca ,
1900
Joania cordata ( ) : , & ,
2008 - Joania , et ,
2008
1869) mentionne : "In this collection we find a specimen of Argiope (Ter.) neapolitana labelled as the type of 's cordata, which I am inclined to consider correct. did not figure his species; and his description is insufficient. I therefore question whether we are justified in preferring the term cordata to the well-known one of Argiope (Ter.) neapolitana, , described in 1833." Bien que décrites ultérieurement, et ont toujours considéré Argiope neapolitana comme une espèce distincte. La synonymie fut établie par (1900), alors que (1869 ; voir ci-dessus) reconnaît bien l'antériorité de cordata .
(Aujourd'hui, Joania cordata (1826) est l'espèce-type de ce genre établi récemment par et alii (2008), qui fait encore débat.
,Argyrotheca cuneata (1826)
,Terebratula cuneata 1826, p. 388 - Diagnose originelle en fac-similé :
,1060. T. cuneata (n.), T. en coin. T. Testa glabra, rotundata, superne truncata; valvis ambabus costis latis, depressis, divaricantibus, longitudinaliter striatis sculptis; lateribus rotundatis ; epidermide lutescente, radiis ruberrimis. Coq. lisse, arrondie, tronquée au sommet; à valves sculptées de larges côtes déprimées, divergentes, striées longitudinalement; à côtés arrondis; l'épiderme est jaunâtre, avec les rayons d'un rouge vif. Long. 0,003. Séj. Régions coralligènes. App. Toute l'année. |
Synonymes :
Terebratula soldaniana , 1826
– Diagnose originelle en fac-similé :
1064. T. soldaniana (N.), T. de T. Testa glabra, nitida; valvis ambabus costis perpaucis valde distantibus, costis et interstitiis punctulis impressis sculptis; epidemide lutescente. Coq. lisse, luisante; à valves sculptées de très peu de côtes fort distantes, avec les côtes et les interstices imprimés de petits points; l'épiderme est jaunâtre. Long. 0,004. Séj. Régions coralligènes. App. Printemps, été. | .
Anomia pera
Terebratula pera ( ) : ,
1843
Orthis pera ( ) : ,
1844 ; , 1851
Cistella cuneata ( ) : ,
1853 - Cistella ,
1853
Argiope pera , 1866
Argiope cuneata ( ) : ,
1852, 1886 ; ,
1878
Argyrotheca cuneata ( ) : ,
1920 – Argyrotheca ,
1900
Cette espèce est bien définie, espèce-type du genre Argyrotheca. On peut quand même remarquer que 1887) ne cite pas (1853) qui pourtant créa le nouveau nom de genre Cistella. Contrairement à l'espèce précédente, et reconnaissent la paternité de pour cette espèce.
(Megathiris detruncata (1789)
,Anomia detruncata 1789
,Synonymes :
Anomia decollata , 1786
Terebratula urna antiqua , 1826
Terebratula cardita , 1826
Terebratula aperta , 1828
Terebratula dimidiata , 1833
Argiope detruncata ( ) : ,
1842 - Argiope ,
1842
Orthis detruncata ( ) : ,
1844
Megathiris detruncata ( ) : d' ,
1847 – Megathiris d' ,
1847
Terebratula pectiniformis , 1851
Argiope decollata , 1878 ; ,
1887
Selon 1869) "The figured specimen [of Terebratula cardita] is no longer in the collection; but an example of T. cordata, = A. neapolitana, is labelled cardita. This is, no doubt, a mistake ; for the specimen does not resemble the figure, bad as are all " 's figures. Mr. and myself are of opinion that the incorrect figure of T. cardita, upon which 's description was probably founded, was a specimen of Argiope decollata. Therefore it will be necessary to exclude the term T. cardita from the list of Mediterranean Brachiopoda.
(Terebratula urna antiqua 1826, est aussi référable à Megathiris detruncata, mais a été attribuée par (1869) comme "a synonym of Argiope decollata (". Or, Argiope decollata décrite par , sp.). (1786) a été considérée comme synonyme de Megathiris detruncata. En outre, le genre Megathiris créé par d' (1847), n'a pas été accepté par qui, en 1887 (p. 127), non seulement maintient le nom Argiope en mentionnant "(= Megathyris [sic], d' , 1847)", mais aussi le nom synonyme de decollata. Aujourd'hui, Megathiris detruncata est l'espèce-type du genre.
,Terebratula aculeata 1826
,1869) écrit : "... is no longer to be found in the collection ; and as no figure is appended to the otherwise imperfect description, we are left without means of ascertaining what the shell really was ; and the name will require to be erased from the list of Mediterranean shells." Néanmoins, (1826) donne comme référence : "" ( , 3346, 30Fig. 3 ), et ces derniers auteurs et alii (1788) citent (1776) et (1786) (Fig. 4 ). En lisant les diagnoses des espèces décrites on se rend compte qu'il s'agit non pas d'une seule et même espèce, mais de trois espèces différentes.
(
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Figure 4 : Fac-similé d'un extrait de la p. 3346 de et alii (1788). - Facsimile of a part of p. 3346 from et alii (1788).
p. 237 : 2870. P. anomala, testa rudi, sulca, orbiculari, vertice sub. marginali. * + p. 249 : 3005. A. aculeata testa subrotunda, aculeata, vertice lævi, postice recurvo. * + Gluge-Skiœl, nom. gen. |
Enfin, une espèce fossile porte aussi le nom de Terebratula aculeata 1825. (1833) mentionne : "La Terebratula aculeata de M. ". est le T. trigonelles de (Jahrb. f. Min. 1833, cah. 4, p. 430.)
,Terebratulina retusa (
, 1758)Anomia retusa
, 1758Synonymes :
Anomia caput-serpentis , 1767
Anomia pubescens , 1767
Terebratula retusa ( ) : , 1788
Criopoderma caputserpentis ( ) : ,
1795
Terebratula aurita , 1822
Terebratula costata , 1825
Terebratula emarginata , 1826
Terebratula quadrata , 1826
Delthyris spatula , 1830
Terebratula caput-serpentis ( ) : ,
1847
Terebratulina caputserpentis ( ) : d' ,
1847 – Terebratulina d' ,
1847
Terebratula striata , 1852
Terebratulina retusa ( ) : ,
1920
1920, p. 296) créa une variété méditerranéenne de Terebratulina retusa nommée emarginata : comprenant Terebratula emarginata , 1826, T. quadrata , 1826, T. caput-serpentis , 1830, T. chemnitzii , 1830, T. caputserpentis var. mediterranea , 1878. Il ne fait aucune référence à la collection de , alors qu'il a peut-être eu l'occasion de voir celle-ci en 1906 à Nice. Cependant, il mentionne "The earliest name for the Mediterranean form is emarginata of " , but the bilobate form is not peculiar to Mediterranean specimens. There are in the collection numerous specimens of retusa with this character, and in fact bilobation seems to occur in almost any of the less inflated strongly striated species of the genus as a mutation. The varieties angustata and grandis of seem to me mere mutations of form, without special significance. On the other hand T. septentrionalis and T. unguicula, which have been frequently treated as varieties of T. retusa, are positively established as distinct species by on the basis of their spiculation although it is often extremely difficult to separate them merely on the basis of the shells.
(Novocrania turbinata (1795) / N. anomala ( , 1776)
,Les Orbicules regroupaient au sein des brachiopodes les craniidés et les discinides. Mais 1801) sépare orbicule et cranie (Tableau 1) ; il retient cranie pour une forme fossile Crania craniolaris , 1758 (voir , 2009). Orbicula turbinata est soit Novocrania anomala, soit N. turbinata : chez (1888), les deux espèces sont séparées ; pour (1929), Crania turbinata est une variété de C. anomala ; chez (1979), ces deux espèces sont considérées comme synonymes. Contrairement à (1929), ni , ni ne citent (1826) pour cette espèce. En 2001, & proposent une possible séparation des deux espèces, mais se basent uniquement sur des caractères concernant la coquille, tout en les considérant seulement comme des formes distinctes, ce qu'avait déjà proposé (1929), mais cet auteur n'est pas cité par eux. Il reste nécessaire de discriminer sur des caractères taxinomiques, incluant l'anatomie et leurs variations, un travail à faire.
(Lacazella mediterranea (1826)
,Thecidea mediterranea 1826) p. 393-394 – Diagnoses du genre et de l'espèce en fac-similé :
(Thecidea, Thécidée : Coq. symétrique, équilatérale régulière, très inéquivalve, assez semblable aux térébratules, une valve creuse, à crochet recourbé, entier, sans échancrure, et adhérente ; l'autre plate, operculiforme, sans trace de support ; charnière longitudinale; à articulation fermée par une grosse dent médiane de la valve plate, saisie entre les deux dents condyloïdiennes de la valve creuse; de plus la face interne est hérissée de crêtes fort singulières. 1080. T. mediterranea (n.), T. méditerranéenne. |
Thecidea 1822 (nouvelle date, voir ci-dessous)
,Synonymes :
Thecidea spondylea , 1836
Terebratula (Thecidea) mediterranea ( ) : ,
1861
Thecidium mediterraneum ( ) : ,
1861
Lacazella mediterranea ( ) : ,
1880 – Lacazella ,
1880
Si l'auteur du terme générique Thecidea est sans conteste 2006) ou 1828. Cette dernière ne peut être retenue puisque en 1826 donne une diagnose pour Thecidea en décrivant la première thécidée actuelle récoltée, aujourd'hui Lacazella mediterranea (voir ci-dessus).
, l'année et surtout la publication restent inconnues. Deux années sont communément citées : 1822 (confirmée par ,Pour la référence 1822), il s'agit, en fait, du livre de & (1822), qui ne font que citer des espèces sans aucune description, dont deux Thecidea (p. 89) comme suit en fac-similé :
(Thecidea radians DEFR. FAUJ. tab. XXVII, fig. 8 Thecidea hieroglyphica. DEFR. |
Il existe plusieurs éditions en 1822, parfois sous des titres différents, regroupant au moins deux ouvrages, d'où la mention dans ce cas de p. 325. Pourtant, un ouvrage de 1821 cite déjà : "Thécidée, Thecidea, ", à la p. XXXVIII ; cette référence avait déjà été mentionnée par (1981) mais sous l'année 1822. C'est la plus ancienne signalisation attribuant Thecidea à . À noter qu'aucun travail jusqu'à nos jours ne mentionne la référence d'une publication antérieure de portant sur Thecidea.
en1799, Pl. 27, fig. 8 a-f) représente une "térébratule" (Fig. 5 ) est Thecidea radians d'après & (1822), la légende de cette planche a été publiée dans (1798) aucune identification précise.
(
Cliquer sur la vignette pour agrandir l'image.
Figure 5 : Fac-similé de la fig. 8 a-f,
Pl. 27 de (1799) et de la légende de la p. 65 de
(1798) - droits réservés
http://www-sicd.u-strasbg.fr :
"Figure 8 a. Jolie térébratulite, recouverte de petites protubérances un peu écailleuses, très-agréablement disposées. J'en ai donné le développement complet dans les fig. 8 b, c, d, e, f, grossies à la loupe ; les valves sont épaisses, et offrent dans l'intérieur des sillons saillans et contournés, qui rendent cette espèce de térébratule très-singulière. Je la considère comme inédite."
Facsimile of fig. 8, Pl. 27 from
(1799) and the caption on p. 65 from
(1798) - rights preserved
http://www-sicd.u-strasbg.fr
Dans le vol. 53 (1828, lettre T) du Dictionnaire des Sciences naturelles, traite la partie sur les Thécidées fossiles : il décrit Thecidea radiata (p. 434), en indiquant qu'elle correspond aux exemplaires de la Planche 27, fig. 8 de (1799), et, Thecidea hieroglyphica (p. 435), en mentionnant "" ; or, cette planche n'a que huit figures numérotées - en fait, il s'agit de la planche 26 (voir , loc. cit., même Pl. fig. 15 et 16 , 1799, et sa légende, 1798, p. 161). Cette erreur sera ultérieurement reproduite, notamment par (1853). De (1828) traite la partie sur la thécidée actuelle (T. mediterranea de ).
1880, p. 279) indique "Genre 4. Thecidea, " et " , 1819Type : Thecidea radians, " Il s'agirait donc d'une citation de in dans qui devrait être dans une publication de 1819, mais aucune référence n'a été trouvée. On peut penser à une méprise, puisque même ne cite plus T. radians mais T. radiata en 1828, et la date 1819 pourrait être par erreur celle de & (1822). En outre, avec la création du genre Lacazella par (1880), toutes les espèces de Thecidea sont fossiles.
(Un autre point à prendre en compte, les amis intimes de 1850), leur ont été données directement, sans une publication antérieure. Et, il ne faut pas non plus oublier que nourrissait une estime réciproque à . Ceci est confirmé dans le vol. 32 (1824, p. 302) du Dictionnaire des Sciences naturelles (l'auteur du texte -non signé- pourrait être , voire par ) puisqu'il y est mentionné, dans la partie Thécidée, l'existence d'une espèce vivante de la Méditerranée (Fig. 6 ), alors que cette espèce ne sera publiée par qu'en 1826. Dans cette partie se trouve aussi la première diagnose de Thecidea, il faut donc écrire Thecidea , 1824. Autre information est la référence "" ( , Pl. du Dict., Foss.Fig. 5 ) qui signifie : "planche du Dictionnaire, fossile", mais aucune illustration n'a été trouvée dans ce Dictionnaire.
s'appelaient , , , il est donc fort probable que les déterminations faites par , dont les collections fossiles étaient célèbres ( ,
Cliquer sur la vignette pour agrandir l'image.
Figure 6 : Fac-similé d'un extrait de la p. 302 de (1824). - Facsimile of a part of p. 302 from (1824).
Concernant la collection de brachiopodes fossiles (treize espèces), 1869) mentionne : "I regret to add I could make out nothing certain or useful relative to the fossil species described by our author. The collection, it is true, contains a great number of fossil Brachiopoda, which were, no doubt, obtained from the Tertiary, Cretaceous, and Jurassic rocks, which occur plentifully in the neighbourhood of Nice, Italy, &c. ; but as no figures accompany his scanty descriptions, and as the labels no longer exist or else are unrecognizable, those so-termed species become valueless for scientific purposes." (1977) ne fait que citer une traduction en français de ce paragraphe.
(Il faut, néanmoins, rester circonspect sur certains commentaires fait par des auteurs anglophones, tant pour les espèces fossiles qu'actuelles. En effet, des travaux d'auteurs du pourtour méditerranéen sont régulièrement occultés surtout quand ils ne sont pas en anglais : dans la deuxième moitié du XIXe siècle, ce fut trop souvent le cas d'auteurs français et italiens. Souvent, les citations montrent qu'un auteur n'a pas lu l'original, un exemple pour Terebratula monstruosa (= Mergerlia truncata), une espèce actuelle et fossile, dont la description originelle est de 1833) : or, cette année varie selon les auteurs en 1833, 1836, 1838 avec une pagination variée. Cela est aussi le cas pour Thecidea, exposé ci-dessus.
(Terebratula fossiles | |||
Coquilles fossiles striées | |||
1067 | T. cordiformis (N.) | T. cordiforme | |
1068 | T. marsiliana (N.) | T. de Marsili | |
1069 | T. sinuata (N.) | T. sinuée | |
1070 | T. cardiformis (N.) | T. bucardiforme | |
1071 | T. vespertilio (N.) | T. vespertilion | |
Coquilles fossiles lisses | Identification actuelle | ||
1072 | T. aberdinia | T. d'Aberdeen | |
1073 | T. morlandia (N.) | T. de Morlande | |
1074 | T. biplicata | T. à deux plis | Terebratula terebratula ( | , 1758)
1075 | T. ampulla | T. ampoule | |
1076 | T. nestiana (N.) | T. de Nesti | |
1077 | T. colonna (N.) | T. de colonne | |
1078 | T. sandenia (N.) | T. de Sanden | |
1079 | T. beudantia (N.) | T. de Beudant |
Tableau 3 : La liste des brachiopodes fossiles décrits par (1826) et sans aucune figure. La numérotation des espèces est celle de .
Concernant les brachiopodes fossiles néogènes méditerranéens, le nombre important de spécimens décrits sous divers noms est concomitant à l'absence d'étude des variations de la forme et des dimensions de la coquille, mais aussi des caractères internes ; tout changement favorise la création d'une nouvelle espèce (voir pour exemple les travaux cités des paléontologues comme 1826) ne dérogent pas à cette tendance. Seul l'examen des collections pourrait permettre une identification, or les collections de n'ont pas été retrouvées ( , 1869 ; , 1977). Néanmoins, pour deux espèces (Tableau 3), il est possible de proposer leur synonymie avec Terebratula terebratula ( , 1758) : il s'agit de T. biplicata , 1814 ( indique dans sa diagnose : , ) et de T. ampulla , 1814 ( indique dans sa diagnose : , ).
, , , ). Cette tendance est parfois encore d'actualité de nos jours. Pour certaines de ces espèces, il est encore aujourd'hui impossible d'en définir avec certitude le statut, même avec une bonne illustration, tant les coquilles de par leur aspect externe peuvent souvent être similaires. Ainsi, les diagnoses des brachiopodes fossiles fournies par (Les critiques sur les travaux malacologiques de 1826) (voir , 1977) ne concernent que partiellement les brachiopodes puisque ces derniers faisaient partie des mollusques jusque dans les années 1880. En nous restreignant aux remarques, parfois injustifiées, sur les seuls brachiopodes, elles furent uniquement prodiguées par (1869), à un moindre degré par (1977), en soulignant que ces auteurs sont tous deux des paléontologues. Pour ses descriptions, (1826) s'est fidèlement inspiré des traditionnelles diagnoses produites à l'époque, notamment par des auteurs plus illustres que lui comme , , , , … car toutes les diagnoses d'alors étaient sommaires, souvent ambiguës, et en latin, les fac-similés reproduits dans ce travail en attestent. Aussi, le reproche sur ce point est parfaitement infondé, sauf à l'étendre à tous les auteurs. Aujourd'hui encore, on pourrait citer bien des diagnoses, généralement établies par des paléontologues au cours des dernières décennies, qui ne sont guère différentes, y compris celles de nouvelles espèces, basées sur de simples variations de forme ou de dimensions de la coquille au sein d'une même population qu'elle soit actuelle ou fossile. Ce qui pouvait fort bien s'admettre au XVIIIe et XIXe siècle ne l'est plus, surtout depuis 1956, date de la publication de la première version du Code International de Nomenclature Zoologique.
(Certes, la planche des figures de 1826 : "Mes nouveaux genres ou espèces de mollusques et coquilles seront déposés au Muséum d'histoire naturelle, pour que les personnes qui s'occupent de zoologie puissent s'assurer jusqu'à quel point mes observations sont exactes", et encore, en 1845 : "J'ai envoyé les espèces au muséum d'histoire naturelle à Paris pour qu'on puisse s'assurer qu'elles vivent dans la méditerranée, personne ne m'ayant demandé à les voir." Le legs de la collection au Muséum de Paris en 1927 est resté très peu connu (Tableau 1). En outre, cette collection a été dispersée au sein des collections du Muséum, qui aujourd'hui encore ne sont pas "centralisées" et restent mal organisées. Une partie pourrait aussi avoir été donnée au l'Académie de Genève selon le testament de .
sur les brachiopodes n'est en rien de l'excellente qualité de celles de ses travaux sur les agrumes, et cela est sans conteste regrettable et ne facilite pas l'identification des espèces décrites, ... quand une figure est donnée. Une autre critique justifiée fut la difficulté d'obtenir de lui l'accès à ses collections, mais cela ne semble pas avoir concerné les brachiopodes. Il avait écrit en tête de son ouvrage deSur les douze espèces décrites par 1826) trois sont nouvelles et sont chacune l'espèce-type de leur genre. En outre, son espèce Terebratula aculeata a été négligée : même en l'absence de figure et de spécimens, il conviendrait, sur la base de sa diagnose, de revoir le statut de Platidia anomioides ( & , 1844) pour voir si cette térébratule ne serait un synonyme et, dans ce cas, si elle ne peut bénéficier de l'antériorité, comme cela fut le cas pour bien d'autres espèces de brachiopodes aux XVIIIe et XIXe siècles.
(Les indications par environs de Nice", mais, dans le cas présent, cela n'a que peu d'importance, car ces espèces ont été depuis signalées dans de très nombreuses localités en mer Méditerranée et aussi dans l'océan Atlantique.
concernant les localités de récoltes de ces espèces sont imprécises : elles peuvent se résumer par "Bien que n'étant pas un spécialiste des brachiopodes, 1826, dont trois nouvelles espèces et ce malgré une diagnose sommaire (Tableau 4). Ceci ne corrobore pas l'assertion de et alii (2004), qui attribuaient cette liste à (1886-1888), et donne au travail de une antériorité méconnue pour les espèces de brachiopodes en mer Méditerranée. En effet, cette liste, une fois réactualisée par les mises en synonymie récentes et en y ajoutant Argyrotheca cistellula signalée pour la première fois dans cette mer en 1920 par , est restée la même jusqu'en 1994 (Tableau 4). Ceci atteste de la rigueur scientifique de l' "amateur" en brachiopodes qu'était .
fut le premier à dresser la liste des tous les brachiopodes connus en mer Méditerranée enTerebratulina retusa ( | , 1758)circalittoral-bathyal | * |
Novocrania anomala (1 | , 1776)infralittoral-bathyal | * |
Gryphus vitreus ( | , 1778)bathyal | * |
Megerlia truncata (2 | , 1767)infralittoral-bathyal | * |
Megathiris detruncata (1789) | ,infralittoral-bathyal | * |
Argyrotheca cuneata (1826) | ,infralittoral-circalittoral | * |
Joania cordata (1826) | ,infralittoral-circalittoral | * |
Lacazella mediterranea (1826) | ,infralittoral-circalittoral | * |
Argyrotheca cistellula (3 | , 1841)infralittoral-circalittoral | |
Platidia anomioides (1844)4 | & ,circalittoral-bathyal | ? * |
Gwynia capsula (5 | , 1859)infralittoral-circalittoral | |
Tethyrhynchia mediterranea | in & , 1994infralittoral-circalittoral |
Tableau 4 : Liste des espèces valides de brachiopodes signalées en Mer Méditerranée : par année, distribution par étage (en gras la plus forte densité), * récoltées par (1826).
1 Novocrania turbinata ( ,
1776) si différente la publication d'une nouvelle diagnose est indispensable.
2 synonymes : M. gigantea ( , 1863), M.
(Pantellaria) monstruosa ( ,
1833), M. (Pantellaria) echinata ( & , 1890). Terebratula montruosa ,
1833, était considérée comme une simple variation par
(1836, p. 43) et la synonymie proposée par
(1870, p. 148).
3 Localité-type au large
d'Antrim (Irlande) ; premières signalisations en mer Méditerranée par
(1920) en Sardaigne et en Sicile.
4 synonyme : Platidia davidsoni ( ,
1855).
5 première signalisation en mer Méditerranée (Croatie) par &
(1999).
Un autre aspect qui mérite d'être souligné est qu'il est fort possible que les travaux de 2010). Rappelons que c'est qui demanda à d'aller consulter la collection de à Nice.
, notamment sur les mollusques, les crustacés et les poissons, aient été volontairement passés sous silence par (1815-1854) et ses collègues britanniques, parmi lesquels (1809-1885) et ( ,En effet, l'Anglais Edward azoic hypothesis"), en mer Méditerranée, sur la foi d'une série de dragages qu'il a effectué en mer Égée en 1840-1841 jusqu'à environ 400 mètres de profondeur, et, en extrapolant à de plus grandes profondeurs la réduction à peu près linéaire du nombre d'espèces et d'individus dragués avec la profondeur. Il fixe à 300 fathoms (549 mètres) la limite en profondeur du monde vivant marin ( , 1844 ; & , 1859). Donc au-delà de quelques 500 mètres de profondeur, la vie ne pouvait plus exister !
(1815-1854) a fondé son hypothèse azoïque ("Cette hypothèse azoïque, basée sur le constat que l'abondance de la vie décroît avec la profondeur, fut acceptée à l'époque comme une pure et simple vérité, ... et affirmée comme telle pendant plus de 25 ans par la communauté scientifique, inhibant ainsi toutes recherches marines en profondeur (2006). , en toute connaissance, n'a fait que reprendre l'idée du géologue anglais Henry de la (1796 - 1855) qui avait déjà proposé l'idée d'une mer profonde sans vie dès 1834. Cette hypothèse était, après tout, logique : comment les animaux pourraient-ils survivre résister à l'obscurité, la pression et le froid de la mer profonde ? et elle était soutenue par des scientifiques renommés (voir & , 1851, p. 1856).
& ,Et pourtant il apparaît, d'après 2010), que aurait été au courant des travaux de , qui, une trentaine d'années auparavant, a été le premier naturaliste à décrire dès 1810 des espèces de la faune profonde méditerranéenne dans "Ichtyologie de Nice ..." – il y fait référence à des poissons et crustacés qu'il pêchait au large de Nice et dans le golfe de Gênes entre 600 et 1000 m, puis en 1816 dans son "Histoire naturelle des crustacés des environs de Nice" et en 1826 dans les cinq tomes de son "Histoire naturelle des principales productions de l'Europe méridionale ...". Mais, ses travaux ont été ignorés, voire occultés, tout comme les observations publiées par d'autres chercheurs, car ils prenaient en défaut cette fameuse hypothèse (voir , 2010). Pour réparer cette erreur, il faudra attendre le travail de (1861) portant sur le câble télégraphique sous-marin entre Cagliari (Sardaigne) et Annaba (Algérie), relevé pour réparation pour le compte de la Mediterranean Telegraphy Company et ensuite la célèbre expédition du HMS Challenger dirigée par Sir Charles Wyville (1830-1882).
(Ce travail est dédié à la mémoire de Giuseppe Antonio
. Il a été intentionnellement rédigé en français en respect au scientifique qui a fait l'effort d'écrire tous ses travaux en français qui n'était pas sa langue maternelle. Elle n'est pas non plus celle des deux lecteurs-arbitres, et néanmoins amis, Fernando (Université d'Oviedo, Espagne) et Aleksandra (Institut de Paléobiologie, Varsovie, Pologne) que je remercie pour leurs critiques et corrections. Enfin, pour l'auteur de ces lignes, le français n'est pas non plus la langue maternelle.L. & A.A. (1851).- Outlines of comparative physiology, touching the structure and development of the races of animals, living and extinct. For the use of schools and colleges.- Bohn H.G., Londres, 442 p. [p. 365366]
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Polydore (1826).- Aperçu sur l'histoire naturelle des mollusques des bords de la Méditerranée et des coquilles terrestres, fluviatiles et marines, fossiles et pétrifiées qui gisent dans les diverses formations des Alpes maritimes.- Chez Risso, Nice, volume avec 11 Pls.
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En ligne sur : http://ia600304.us.archive.org/26/items/attidellariunion12scie/attidellariunion12scie.pdf
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En ligne sur : http://ia600306.us.archive.org/14/items/attidellariunion05scie/attidellariunion05scie.pdf
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A. (1844).- Nouveau guide du voyageur dans Nice et notices sur l'histoire civile et naturelle de cette ville.- 2e édition revue et augmentée, Société Typographique, Nice, 228 p.
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En ligne sur : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4415870.r=risso+a.langFR
A. & A. (2000).- Histoire Naturelle des Orangers.- Connaissance & Mémoires, Paris, 2 vol. (Reprod. en fac-sim. de l'édition originale de 1818-1822 ; commentaires et développements par Bernard et Joseph Marie ). [réédition]