Synonyme : Phoronata Cohen & Weydmann, 2005.
Les Phoronidiens sont exclusivement marins, suspensivores, vivant dans un tube cylindrique chitineux (sécrété par l'épiderme) dans lequel ils se déplacent librement. Ils sont enfoncés verticalement dans des substrats meubles ou perforants dans ou encroûtants sur des substrats durs.
- endobionte dans des sédiments meubles, sableux ou vaseux, le tube étant enfoncé verticalement ; la densité peut atteindre plusieurs dizaines d'individus par m2;
- perforant dans un substrat dur (roches ou coquilles) ou encore comme l'espèce Phoronis australis dans la paroi du tube de Cnidaires Ceriantides , ou aussi former des masses compactes sur divers subtrats.
Les PHORONIDA ne comprennent que deux genres, à l'exclusion de tout autre niveau hiérarchique intermédiaire et un terme générique technique pour les larves (voir Emig, 1971, 1979, 1982). Cependant, suite à une demande "technique" de Nielsen (2013) auprès de la Commission Internationale de Nomenclature Zoologique (CINZ), les Phoronida se voit octroyer une hiérarchie sans aucune diagnose et surtout sans une étude historique : "7. Phoronis is the base for the names of the family PHORONIDAE, the order, class and phylum Phoronidea/Phoronida, in principle all dating from Hatschek (1888, p. 40), who introduced Phoronida as a class name."
- Phoronis, Wright, 1856, est caractérisé par l'absence d'une invagination épidermique à la base du lophophore. Ce genre comprend huit espèces. Le nom de genre Phoronis, donné par Wright (1856) est, selon cet auteur, un des nombreux noms de la déesse égyptienne Isis.
Genres synonymes : Crepina Van Beneden, 1858 ; Phoronella Häckel, 1896.
- Phoronopsis, Gilchrist, 1907, avec trois espèces, se distingue du genre précédent par la présence d'une invagination épidermique plus ou moins profonde à la base du lophophore.
- Actinotrocha : la larve des Phoronidiens, nommée actinotroque, garde le nom générique (un terme "technique") d'Actinotrocha, (avec un nom spécifique parfois différent de celui des adultes) s'ajoute le nom d'auteur et la date de description.
À lire : ou - Certains systématiciens, même des membres de la Commission Internationale de Nomenclature Zoologique, ignorent totalement les règles taxinomiques en usage pour les Phoronida - ils voudraient appliquer basiquement le code contrairement aux règles de ce même code. Que ces intégristes s'instruisent d'abord sur l'histoire des Phoronidiens et lisent les travaux des spécialistes qui ont oeuvré pendant plus de 150 ans avant de se permettre une opinion péremptoire.
En réponse à la demande de Nielsen (2013) - voir-ci-dessus- les larves des phoronidiens gardent leur nom Actinotrocha mais l'emploi se fait sans nom d'auteur, ni date. Néanmoins, suite à une tradition vieille de plus de 150 ans, suivie par tous les spécialistes des Phoronida, et comme le souhaitait Lars Silén en 1952, mon mentor en ce groupe zoologique, je maintiendrai le nom suivi de l'auteur et de l'année.
Les Phoronidiens sont présents dans toutes les mers et océans du monde (sauf en Antarctique), depuis la zone intertidale jusque vers 70 m, exceptionnellement jusqu'à 400 m de profondeur. Dans certains biotopes, leur densité peut être très forte jusqu'à atteindre plusieurs dizaines de milliers d'individus par m2. Presque toutes les espèces ont une large répartition géographique et sont probablement cosmopolites.
Diagnose des Phoronida |
un corps divisé en trois parts à chez l'adulte, chacune avec sa propre cavité coelomique, tandis que chez la larve, il n'existe que deux cavités coelomiques ;
présence d'un lophophore qui est défini comme
une couronne de tentacules, extension du mésosome (et de sa cavité de mésocoelome), entourant la bouche, mais pas l'anus, et ayant des fonctions de respiration, nutrition et protection (Hyman, 1959; Emig, 1976).
tube digestif en forme de U ;
ganglion nerveux situé entre la bouche et l'anus, un nerf circulaire à la base du lophophore, une ou deux fibres nerveuses géantes ;
une paire de métanéphridie ;
un système circulatoire clos avec des globules rouges ;
une fertilisation interne et une segmentation radiaire et totale.
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